Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 55 chapitres

Publiée: 11-04-21

Mise à jour: 24-08-21

 

Commentaires: 36 reviews

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DrameRomance

 

Résumé: "Je survivrai par n'importe quel moyen pour celle que j'aime." Survivras-tu pour moi ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Toi et moi sans toi" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Toi et moi sans toi

 

Chapitre 19 :: Chapitre 19

Publiée: 15-06-21 - Mise à jour: 15-06-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 19  

 

Retirant mes lunettes teintées, je pénètre dans la salle surchauffée. La musique emplit l’air et je sens le rythme qui me traverse en passant près d’une enceinte. Ca sent le tabac, l’alcool, la sueur et la luxure.  

 

- Ryo ! Viens là que je m’occupe de toi, mon chou., me lance une jolie donzelle uniquement parée d’un petit string rouge qui cache vraiment très peu de choses.  

- Salut Miaki. Toujours aussi séduisante., lui dis-je, passant mon bras autour de sa taille et la serrant contre moi.  

- Tu es enfin redevenu célibataire et tu ne reviens que maintenant me voir ? Depuis le temps que je t’attends, tu aurais pu faire un peu plus vite, non ?, boude-t-elle, se collant contre moi et jouant avec les boutons de ma chemise.  

 

C’est vrai que ça fait un moment qu’elle me chauffe et je me suis pas mal excité sur elle quand je venais ici mais il ne s’est rien passé entre nous. Tu étais déjà rentrée dans ma vie quand elle est arrivée sur Tokyo et elle te ressemblait un peu trop pour que j’ai envie d’aller plus loin. Je te voyais déjà dans mes rêves et ça me demandait beaucoup d’efforts pour t’oublier après alors si je te tenais en quelque sorte entre mes bras à te faire plein de trucs inavouables, comment aurais-je pu éviter de te sauter dessus ?  

 

Je la laisse donc me guider vers une banquette et elle s’assied sur mes genoux, sa poitrine fièrement dressée, ses petits tétons érigés qui ne demandent qu’à être maltraités. Je sens ses deux rondeurs postérieures sur mes cuisses, dont une pressée contre ma virilité, et, bien que je ne sois pas plus attiré que ça, je commence à bander… et elle le sent et en joue, se dandinant en me parlant.  

 

- Tu veux boire quelque chose ? Whisky, saké, champagne ?, me demande-t-elle, caressant ma joue.  

- Whisky, ramène la bouteille et deux verres., lui dis-je, claquant sa fesse.  

 

Je l’entends glousser comme si elle était ravie que je la traite comme du bétail. Je m’imagine bien ta réaction si je te traitais ainsi. Ce serait la massue à coup sûr. Ca m’arrive d’avoir le même geste avec toi mais mon regard à ce moment-là n’a rien de prédateur. Il est chaud et pétillant, empreint du respect que je te porte. Là, il n’en est rien. Je joue la partition qui prévaut ici, celle qui ne laisse aucun doute sur ce que je suis venu chercher en entrant dans ce cabaret.  

 

- Avec les compliments du patron., me dit-elle, ramenant le plateau avec ma commande et deux coupes de champagne pleines.  

 

Je ne raffole pas du champagne. C’est un peu trop faible à mon goût. Malgré tout, je ne peux refuser ce geste de reconnaissance et lève mon verre vers la vitre par laquelle le directeur du cabaret m’observe et acquiesce mon geste. La coupe y passe, la bouteille aussi et je note bien que ma charmante compagne remplit régulièrement mon verre, beaucoup plus régulièrement que le sien. Si elle croit me saouler, elle n’est pas prête d’y arriver même si je simule la chose. C’est ainsi que j’apprends de sa part des choses fort intéressantes tout en agissant comme un type bourré.  

 

Ce que je ne simule pas en revanche, c’est mon excitation grandissante et la situation ne m’aide pas. La soirée avançant, elle se met carrément à califourchon sur moi et frotte son intimité contre la mienne. A part la repousser et m’en aller, je ne peux pas faire grand-chose pour effacer cela. J’essaie juste de garder le contrôle de la situation et de ne surtout pas imaginer ton visage à la place du sien. Je n’aurais pas dû choisir une rouquine comme toi. C’est beaucoup plus compliqué de lutter.  

 

- Je te sens très tendu, Ryo. On devrait peut-être trouver un coin plus tranquille pour arranger cela., me dit-elle d’une voix suave, jouant avec les boutons de ma chemise.  

 

J’hésite un bref instant et me rappelle mon autre mission du soir, celle où je ne récolte pas des informations mais en sème. J’espère ne pas me planter.  

 

- Je suis d’accord mais, tu vois, les caméras, ce n’est pas mon truc., lui dis-je, caressant sa fesse charnue.  

- Les caméras ? Quelles caméras ?, fait-elle innocemment.  

- Ne joue pas les idiotes…  

 

Je suis bien au courant des pratiques du directeur. Il y a quelques chambres à l’étage pour les clients qui veulent un extra et elles sont toutes équipées de caméras. Bizarrement, certains films réapparaissent à des moments opportuns lorsque le directeur a besoin de quelque chose…  

 

- Chez moi alors ?, me propose-t-elle.  

- Voilà qui est mieux. Tu finis dans longtemps ?  

- Vu comme tu es tendu, il ne vaudrait mieux pas., me dit-elle, caressant mon sexe sans aucune honte.  

 

Je la regarde droit dans les yeux et elle soutient mon regard continuant ses allers et retours sur moi. Ma main se pose sur son sein que je commence à caresser avant de me faire beaucoup moins tendre. Les gestes reviennent naturellement. Malaxer la colline, attraper la pointe rosée, la pincer, tirer sans vraiment de douceur, juste pour voir la flamme s’allumer dans son regard, adjoindre la deuxième main pour doubler le traitement sur la jumelle, regarder la jeune femme rejeter la tête en arrière, offerte sans aucune retenue, laissant son plaisir s’exprimer sous mes mains.  

 

Je ressens le plaisir brut de la savoir à ma merci, surtout quand elle replonge son regard dans le mien et que je la sens totalement sous mon emprise. Ses ondulations se font de plus en plus rapides, poussées et mon odorat exacerbé détecte les effluves de son intimité. Mes doigts quittent un de ses seins et plongent vers le tissu sur son entrejambe que je trouve chaud et surtout humide, très humide. Le sang pulse en moi centralement. Le désir se fait puissant, urgent et mes traits se durcissent.  

 

- Dépêche-toi d’aller chercher tes affaires qu’on se tire d’ici., lui dis-je alors qu’elle se penche pour m’embrasser.  

 

Est-ce un sursaut de lucidité ou juste mon excitation qui parle ? Je ne sais pas. L’éloignement me permet cependant de reprendre le contrôle quelque peu. Je joue un jeu dangereux, très dangereux même mais je n’ai plus le choix maintenant, surtout quand je croise le regard du directeur qui m’observe depuis son bureau. Elle est à peine revenue que je l’emmène à l’extérieur, la tenant par le coude. Je ne la relâche que dehors, la laissant me guider jusque chez elle.  

 

- T’étais plus tactile dans le cabaret., me reproche-t-elle alors que ma main s’échappe une nouvelle fois de sa tentative de me la prendre.  

- Ecoute, qu’on soit bien clairs : je ne suis pas ton amoureux potentiel., lui dis-je abruptement.  

- Nous sommes tous les deux adultes et tu sais ce que je veux de toi, non ?  

- Oui mais un peu de tendresse, ça ne te tuera pas. On ne s’est même pas embrassés., boude-t-elle.  

- Et je ne compte pas le faire. La seule chose qui pénétrera ta bouche est entre mes jambes et, si tu y tiens tant que cela, on peut commencer dans la ruelle là au coin.  

 

C’est vulgaire et je mériterais bien une de tes massues pour le coup mais j’étais ainsi avant. Je draguais éhontément mais, quand je ramassais une fille, elle savait ce qui allait se passer et Miaki le sait parfaitement également. Et pour être honnête, je suis aussi en colère face à ce que je me sens obligé de faire et face à l’homme qui revient beaucoup trop facilement à mon goût et que je crains de ne pouvoir contrôler. A mon plus grand soulagement, elle refuse de commencer en pleine rue. Je me serais mal vu tenter de l’hypnotiser ici même…  

 

- J’ai pas de chance ces derniers jours. Entre toi aujourd’hui et celui d’il y a deux jours, je sens que je vais prendre mon pied mais je ne suis pas sûre de pouvoir marcher demain. La tendresse, ce n’est pas ton fort non plus apparemment. J’espère au moins que tu ne vas pas passer la nuit à me parler d’une autre rouquine et encore moins des plans bizarres que tu as en tête., maugrée-t-elle.  

- Aucune chance.  

 

Ma réponse est brève mais le reflet de la vérité. Je me vois mal invoquer ton prénom ce soir. Il faudrait même que je t’oublie pour quelques temps parce que j’ai honte de penser à toi alors que je ramène une fille chez elle, une fille à qui j’ai fait envisager un plan torride et que je vais déshabiller…  

 

- C’est ici., m’indique-t-elle, ouvrant la porte d’un immeuble.  

 

Elle me dirige vers l’ascenseur et apparemment, elle ne m’en veut pas vraiment de ma rebuffade puisqu’à peine les portes refermées, elle ouvre ma fermeture éclair et glisse sa main dans mon pantalon.  

 

- Bien doté. J’apprécie., ronronne-t-elle.  

- Tu as des préférences ?, me demande-t-elle.  

- Aucune et toi, des interdictions ?  

- Pas de sévices corporels à part une claque sur les fesses de temps à autre., m’apprend-elle avec un sourire coquin.  

- Et c’est tout ?, lui dis-je, posant un regard scrutateur sur elle alors que sa main va et vient sur mon membre autant que faire se peut vues les contraintes.  

- C’est tout., m’affirme-t-elle avec un petit sourire narquois.  

 

Les portes s’ouvrent et elle m’emmène vers son appartement, m’indiquant sans attendre la chambre à coucher.  

 

- Déshabille-toi et caresse-toi., lui dis-je, m’asseyant dans un fauteuil face à son lit.  

- Tu ne veux pas le faire toi-même ?, minaude-t-elle.  

- Je n’aime pas qu’on discute mes exigences., lui réponds-je, prenant un air fermé.  

 

Le fait est que je ne sais pas si je vais savoir résister encore longtemps. Le désir est bien présent et exacerbé, j’en ai même mal. Je prends un certain plaisir à retrouver ces pulsions qui courent en moi, bestiales, sans commandement, sans autre objectif que d’atteindre le plaisir à l’état primaire. D’un autre côté, je reste conscient que ça ne m’apportera jamais ce dont j’ai vraiment besoin, que le moment d’oubli temporaire ne vaudra pas la culpabilité qui en suivra. Apparemment, la leçon n’était pas encore bien acquise même si je m’en suis persuadé.  

 

Mes yeux ne peuvent quitter ce corps alangui qui ondule sous les caresses expertes qu’elle se procure. Les gémissements montent à mes oreilles et n’aident pas à lutter contre ma confusion générale. Je lutte, je me débats et je finis par me lever, faisant tomber ma veste, mon holster, ma tee-chemise avant de déboucler ma ceinture et de retirer mon pantalon et mon caleçon, libérant ma virilité fièrement dressée. Je sors un étui argenté de ma poche intérieure et le déchire, enfilant la protection sur toute la longueur et jetant négligemment l’aluminium à terre avant de monter sur le lit, me glissant entre les jambes de la demoiselle.  

 

Elle lâche un long gémissement lorsque je m’introduis en elle, poussant mes doigts dans son intimité et les faisant aller et venir comme je sais le faire, la regardant droit dans les yeux, juste dominant, sans aucune tendresse. J’accélère le rythme, serre les dents en sentant onduler sa cuisse contre mon sexe bandé, tentant d’oublier les sensations qui montent et menacent de me faire perdre le contrôle, et, comme cela ne semble pas suffire, je pose le pouce sur son point érogène, le malmenant. Ses gémissements se transforment en cris et, moins de deux minutes plus tard, tout son corps se contracte avant de se relâcher. C’est alors que je passe à l’action, appliquant les conseils que m’a donnés Miki.  

 

Ca me prend quelques minutes où je reste allongé sur elle, évitant que le froid ambiant la ramène à un plein état de conscience. Jugeant que le processus est en marche, je me redresse, la couvrant, et me remets sur le fauteuil, lui mettant en tête toutes les choses que nous faisons pendant que je soulage ma propre tension en pensant à toi. Je lâche un long râle de soulagement lorsque, enfin, la jouissance éclate. J’aurais préféré m’épandre en toi dans tes bras plutôt qu’en solitaire dans une capote mais bon, on n’a pas toujours ce qu’on veut dans la vie… Et au moins, ça fera une preuve de plus, me dis-je, retirant le caoutchouc, le nouant et le jetant dans la poubelle. Les quelques autres preuves seront remplies de lait mêlé à un peu d’eau, je doute qu’elle aille goûter pour prouver ce qu’elles contiennent. Moi, je n’ai plus l’envie de recommencer ce qui vient de se passer.  

 

Je me sens sale et tendu. Miaki a fini par s’endormir et j’en profite pour me glisser rapidement sous la douche. J’ai besoin de recouvrer mes esprits. Je repense à cette soirée et me demande ce que j’aurais pu faire autrement. Me foutre de l’opinion publique peut-être… Est-ce que je veux trop en faire en voulant te protéger à tout prix ? Est-ce que finalement c’est moi qui vais te blesser ? C’est dur de trouver le juste milieu. Peut-être que tu m’en voudras de m’être servi d’elle, d’avoir posé mes mains sur elle, en elle… Elle était au moins consentante pour ça. Il ne s’est rien passé après, quand je l’ai hypnotisée.  

 

Je me demande si l’autre type l’a un peu mieux traitée que je l’ai fait. Je ne sais pas pourquoi je pense à cela. Peut-être à cause de l’autre rouquine qu’elle a mentionnée pendant la conversation. Je sens le malaise s’insinuer en moi. Une autre rouquine, des plans bizarres… Sur le coup, j’ai mis ça sur la même ligne que ce qu’on s’apprêtait à faire mais si… Je chasse cette idée. Il n’y a pas que deux rouquines à Tokyo. Tout ne se rapporte pas à toi. Je chasse mes idées noires et sors de la douche, me séchant rapidement avant de retourner dans la chambre pour me rhabiller. Je l’entends marmonner dans son sommeil et m’habille sans faire de bruits avant d’aller la réveiller.  

 

- Tu t’en vas ?, marmonne-t-elle.  

- Je pense que la soirée est finie pour toi. Tu as l’air rincée., lui dis-je avec un sourire satisfait aux lèvres, bouclant ma ceinture.  

 

Je me foutrais des claques si je le pouvais. Comment ai-je pu être ainsi avec des tas de femmes sans être mort de honte ?  

 

- Disons que ta réputation n’est pas déméritée., approuve-t-elle, l’œil mutin.  

- Tu m’en diras tant., fais-je, balayant du pied la dizaine d’étuis argentés par terre, l’air plutôt satisfait.  

- Tu me laisses ton numéro de téléphone ?, me demande-t-elle.  

- Tu connais ma réputation, Miaki. Je ne couche jamais une deuxième nuit avec une fille.  

 

Stupéfaite, elle fait des yeux ronds avant de les plisser, vexée.  

 

- Au moins l’autre, il a eu la délicatesse de me dire qu’il allait s’occuper de sa femme à l’hôpital ! Ca te tuerait d’avoir un peu de prévenance ?, me reproche-t-elle.  

 

Je reste silencieux, le regard fixé sur elle en entendant parler de l’hôpital. Finalement, je n’étais peut-être pas si paranoïaque tout à l’heure. Intimidée par la lueur de mes yeux, elle finit par baisser les siens et je vais m’asseoir à ses côtés sur le lit, beaucoup plus calme.  

 

- Je ne suis pas un prince charmant. Tu savais à quoi t’attendre avec moi, Miaki. Ma réputation me précède souvent., lui rappelé-je posément.  

- Mais parle-moi de cet homme. Il a donc une femme qui est rousse à l’hôpital…  

- Pourquoi je te parlerais de lui ? En quoi ça peut t’intéresser ?, boude-t-elle, vexée.  

- Parce que tu as dit qu’il avait des plans bizarres. Je ne veux pas que tu te sois mise en danger.  

 

Elle lève les yeux vers moi et sonde mon regard, n’y trouvant que ma sincérité.  

 

- Il n’était pas très cohérent. J’ai cru comprendre qu’il avait été trompé ou son frère et que sa femme était à l’hôpital. Enfin, j’ai supposé que c’était sa femme… ou celle de son frère. Il m’a dit que je lui ressemblais et qu’il voulait me faire tout ce qu’il voulait lui faire… qu’après, il espérait bien qu’il souffrirait. J’espère qu’elle est habituée aux pratiques un peu hard parce que même moi, j’ai eu du mal à m’en remettre., m’avoue-t-elle en grimaçant.  

- Donc pour toi, il ne s’agissait que d’une histoire de tromperie entre frères ?  

- Je pense oui. Le mec était complètement bourré, tu sais., m’avoue-t-elle.  

- Ca s’est passé ici ou au cabaret ?  

- Au cabaret. Pourquoi ?, s’inquiète-t-elle.  

- Probablement rien. Tu ferais bien de dormir. A plus, Miaki., la salué-je nonchalamment.  

- Ryo…, m’interpelle-t-elle avant que je sorte.  

- Je retire ce que j’ai dit sur la prévenance. Je n’ai mal nulle part à part mon ego et j’ai pris beaucoup de plaisir cette nuit., me confie-t-elle, un peu radoucie.  

 

J’acquiesce et je m’en vais. Je repasse devant le cabaret en espérant bien y trouver encore portes ouvertes mais c’est peine perdue. Je pourrais m’introduire en douce pour visionner l’enregistrement mais je ne le fais pas. Je dois apprendre à juguler mes peurs. Pour le moment, je dois rentrer chez moi et dormir. Demain, c’est ta dernière journée sous sédation. Je ne veux pas en profiter pour te voir dans cet état mais juste pour te dire et redire tout ce qui doit te faire rouvrir les yeux après-demain.  

 

- Eh Saeba !  

 

Sans aucun signe de la surprise que je ressens à être ainsi interpelé en pleine nuit, je me tourne vers le sans-domicile qui squatte la ruelle que je traverse.  

 

- Salut, Ten. Encore réveillé, vieille croûte ?, lui dis-je affectueusement.  

- Comme toi, vieux débris., me répond-il sans flancher.  

 

Je souris. Le baratin de mes vingt ans ne lui fera aucun effet alors je le lui épargne. Lui et moi nous connaissons depuis des lustres maintenant…  

 

- Alors tu avais quelque chose à me dire ?  

- Ouais. Y a un gros coup qui se prépare pour les jours à venir. Je ne sais pas quoi mais ça a un lien avec l’organisation que tu as démantelée il y a quelques semaines., m’apprend-il.  

- Sagasaki ?  

- Oui, c’est ça. Je ne peux pas t’en dire plus sauf fais gaffe à tes miches. Ils en ont après toi de ce que j’ai compris., ajoute-t-il, visiblement soucieux.  

- J’ai coupé la tête. Il faut bien que le nouveau chef se fasse valoir., plaisanté-je.  

- Mouais… fais gaffe quand même., me dit-il avant de se tourner vers le mur en rabattant sa couverture au-dessus de lui.  

 

Je souris face à sa fausse désinvolture et glisse un billet sous le carton qu’il occupe avant de m’éloigner. Je rentre à l’appartement en réfléchissant aux nouveaux développements. Ca m’inquiète, je ne peux le nier mais j’en saurai certainement plus demain matin. Je me couche sans plus attendre et m’endors.  

 

- Ryo…  

 

Ton gémissement lascif me fait relever le visage. Mes lèvres ne quittent cependant pas leur attache du moment et continuent à la tracasser sans vergogne alors que ma main caresse ton autre sein avec douceur. Je vois le plaisir monter sur tes traits et mon autre main enlace l’une des tiennes pour que tu saches que je suis là, bourreau et amant à la fois, celui qui te fait sombrer dans un abîme de désir tout en te retenant de chavirer complètement en t’entourant de tendresse et de douceur. Avant toi, je n’avais jamais vu une femme pleurer à la suite de nos étreintes. Depuis toi, ça n’arrive pas à tous les coups mais assez souvent et j’ai encore du mal à m’y habituer. Le paradoxe, c’est que plus je veux y remédier, plus ça empire.  

 

Tes mains sont dans mes cheveux, me les caressant, descendant le long de ma nuque, sur le haut de mon dos avant de revenir saisir ma crinière alors que je te sens haleter sous mes attouchements. Je te sens onduler alors que mes doigts glissent le long de ton intimité en douceur. Ils furètent, s’introduisent, se retirent, glissent de plus en plus facilement pendant que je continue à agacer ta poitrine, changeant de victime entre temps. Mon doigt trouve une faille, l’exploite, bute sur un obstacle, te faisant trembler. Il le contourne, s’adjoint l’aide d’un comparse pour le maîtriser, le manipuler, le sentant gonfler d’agacement et, toi, tu gémis encore un peu plus. Et plus tu gémis, plus je durcis, plus je durcis, plus je t’agace et c’est sans fin, mais que tu es belle avec tes joues rosies et tes lèvres entrouvertes, encore plus belle et désirable que dans mes rêves les plus érotiques.  

 

Mes lèvres quittent enfin tes seins pour remonter et rejoindre les tiennes. Je n’ai pas le temps de dégainer le premier que tu as envahi ma bouche, entourant mes épaules d’un bras, l’autre main dans mes cheveux ne me laissant aucune possibilité de m’éloigner, de t’échapper… si j’en avais seulement envie, ce qui n’est pas le cas. Ton baiser est fougueux et sexy à souhait. Ta langue danse avec la mienne sur un rythme endiablé bien loin de celui bien plus langoureux avec lequel tu enroulais un autre appendice de mon corps un peu plus tôt.  

 

- Putain…, grondé-je, ce souvenir m’excitant encore un peu plus.  

- Pardon, ce n’est pas pour toi…, m’excusé-je.  

 

Quoique tu acceptes de ma part ou que tu aies envie de faire pendant nos ébats, je ne te considère pas comme une fille facile ou une salope.  

 

- Eh… je ne suis pas fâchée. Tu as le droit de te lâcher aussi un peu. Je ne suis pas en sucre., me dis-tu, amusée.  

- Non mais, ça, ce n’est pas quelque chose que je pourrais te dire… à aucune femme d’ailleurs., te réponds-je.  

- Ca concernait quoi alors ?, me demandes-tu, caressant ma clavicule du bout des doigts.  

- La même chose que ce à quoi je pense actuellement quand tu fais ça., te dis-je, emprisonnant les doigts qui ont torturé le même appendice un peu plus tôt.  

- Il faudra que tu sois plus explicite, Ryo. Mes dons de clairvoyance s’arrêtent au moment où tu me fais l’amour. Je ne te connais pas encore assez pour lire en toi dans ces moments-là., m’avoues-tu, mordillant ta lèvre.  

 

Je la prends entre mes dents et la mordille à ta place avant de t’embrasser langoureusement, mon bassin se pressant contre le tien où il me tarde de trouver refuge entouré de ta chaleur.  

 

- Il n’y a rien de bien sorcier. Quoique tu fasses, je bande et ça me fait penser à d’autres trucs que tu m’as fait, alors je bande encore plus. Je me demande quand j’arrêterai de bander en gros., réponds-je, un sourire narquois aux lèvres.  

- En gros… C’est le cas de le dire…, répliques-tu, amusée.  

- Moi, il y a une chose que j’apprends., ajoutes-tu, le regard pétillant.  

- Laquelle ?  

- Je ne pensais pas que tu parlais autant pendant… l’acte., m’affirmes-tu.  

- Généralement non mais avec toi…  

 

Je caresse ton visage, effleure tes lèvres avec tendresse alors que tes doigts glissent sur mes épaules en douceur.  

 

- Avec toi, c’est différent., conclus-je, plongeant dans ton regard.  

 

Ton sourire me réchauffe de l’intérieur, comme s’il en était vraiment besoin, et je te laisse m’attirer à toi pour un baiser d’une douceur à me faire m’évanouir. Le désir brûle dans mes veines telle de la lave, mon sexe crève toujours de s’enfouir en toi mais je n’abrégerais ce moment pour rien au monde. C’est bien plus important que la plus torride des étreintes. Je me sens aimé comme je me suis senti désiré un peu avant. Tu combles tous mes besoins… et me surprends en me retournant comme une crêpe, prenant le contrôle de notre étreinte.  

 

- Je ne peux te retourner le compliment puisque tu es le premier., me dis-tu, malicieuse.  

- Je compte bien être le dernier aussi et toi ma dernière., ma réponse te plaisant apparemment.  

- Mais ce qui ne doit pas être différent, c’est la manière de conclure ce type d’échange.  

 

Je sens ta main saisir ma virilité et glisser de bas en haut, me faisant haleter. Mes mains sont posées sur tes hanches et je rêve de te soulever pour te faire redescendre sur moi, voir ta poitrine me narguer dans toute sa splendeur après toutes ces années de dénigrement, ton visage afficher les traits du plaisir à nouveau et surtout, t’entendre prononcer mon nom de cette manière si particulière… Je me sens pousser des ailes à ces moments-là.  

 

- Fais-nous plaisir, Sugar.  

 

Je vois un sourire coquin étirer tes lèvres pendant que tu joues encore un moment avec moi contre toi et, cette fois, c’est moi qui me mords la lèvre face au supplice. Enfin, tu te décides et je me sens pénétrer… Le réveil sonne et je gronde de frustration, surtout en sentant mon meilleur ami fièrement dressé subir les caresses du drap.  

 

- Putain… Saloperie de technologie., grondé-je.  

 

Je frappe un grand coup sur l’appareil, ce qui ne marche pas bien évidemment, et m’oblige à y retourner une deuxième fois plus en douceur. Malgré tout, je me lève rapidement parce que je n’ai que peu de temps pour faire le tour de mes indics avant d’aller à l’hôpital.  

 

Il est neuf heures et demi et j’interroge mon dernier indic qui n’en sait pas plus que les autres à mon grand dam quand mon téléphone sonne.  

 

- Salut Saeko. Que me vaut l’honneur ? C’est Reika qui n’est pas contente ?, me moqué-je.  

 

Ca m’étonnerait beaucoup que la détective se soit plainte à sa sœur aînée ou au moins lui ait demandé d’intervenir mais l’aînée a peut-être pris une initiative, me dis-je. Ce ne serait pas la première fois.  

 

- Non, Ryo. Je suis à l’hôpital. Kaori a disparu., m’apprend-elle.  

 

Mon téléphone m’échappe des mains et se brise par terre. 

 


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