Chapitre 27 :: Chapitre 19: L'Union Sacrée Publiée: 01-07-05 - Mise à jour: 01-07-05 Commentaires: Enfin un peu d'action, dans les chapitres à venir. Alleluia, diront certains! LOL J'avais promis de majer aujourd'hui (ce qu'il ne faut JAMAIS faire, il suffit de promettre pour que la muse s'évapore et que les mauvais génies s'en mêlent), et je publie donc, bien que n'ayant pas fait de dernière relecture. Gasp. Remerciements comme toujours aux revieweuses et revieweurs, et bonne lecture.
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La première chose qu’elle distingua fut un rire, léger et séducteur. Il la fit pourtant frissonner, réaction viscérale et implacable de peur. Le brouillard qui l’entourait se déchira peu à peu, les sensations revenant progressivement. D’abord elle ne fut qu’un torse, puis elle sentit à nouveau ses épaules, ses cuisses, ses bras, ses jambes… Ses épaules étaient nouées et douloureuses d’être restées dans la même position pendant un long moment mais elle ne pouvait pas bouger : elle était attachée sur une chaise au niveau des pieds et de la taille. Elle entrouvrit les yeux et voulut changer de position, mais la souffrance l’en empêcha : à chaque geste quelque chose pénétrait la chair de ses poignets, ligotés derrière son dos.
Elle tenta de lutter un bref instant mais une vague de nausée la submergea et elle dut y renoncer. Et puis finalement, à force de petites inspirations, le mal de cœur perdit du terrain. Soudain une main lui releva la tête : derrière une vague brume des yeux la fixaient, une bouche émettaient des sons qu’elle ne parvenait pas à comprendre. Plus tard une voix âgée demanda « où est-il », mais la réponse lui échappa.
A force d’attention elle distingua deux silhouettes masculines, une massive et une plus petite et plus mince. Elle cligna des yeux pour les identifier, sans vraiment y parvenir. Il faisait si sombre, et elle avait tellement envie de dormir…
Un grand bruit la fit à nouveau sursauter. Un claquement de porte, des pas démultipliés par l’écho… Quelqu’un d’autre était arrivé. Sayuri se mordit l’intérieur de la joue, méthode qui avait maintes fois fait ses preuves lorsque, enfant, elle s’assoupissait en plein milieu des cours. La douleur lui fit l’effet d’une gifle et tout lui parut plus clair : face à elle, voûté sur sa canne, se tenait Tatsuro Gunda. Au fond, adossé à un mur d’énormes caisses en bois, un homme mince aux cheveux longs la regardait avec une infinie douceur. Il tenait une allumette entre ses doigts et semblait fasciné par le fait de la regarder à travers la flamme.
Elle regarda autour d’elle, cherchant une issue, un moyen de fuir : elle se trouvait dans un hangar ou un entrepôt avec des caisses à perte de vue, sans ouverture visible à part de longues et étroites ouvertures horizontales situées à plus de quatre mètres de hauteur.
Il y eut à nouveau ce rire horrible, qui provenait cette fois de derrière elle. Des doigts traînèrent sur son cou, effleurèrent son décolleté. Aki Gunda se pencha vers elle comme s’il voulait l’embrasser, provoquant un vif mouvement de recul qui le fit sourire. Il était en train de prendre on ne peut plus explicitement son pied. Lorsqu’il fit mine de glisser sa main sous le tissu, Sayuri se tortilla pour échapper à ce contact mais ne réussit qu’à exciter sa fibre dominatrice. A l’instant où il s’apprétait à aller plus loin, un ordre claqua.
- « Assez. Laisse-la ! »
- « Père ! J’ai bien le droit de jouer un peu, après tout ce qu’elle nous a fait subir. »
- « Laisse-la, j’ai dit. Mademoiselle Tachiki, cela faisait très longtemps que je souhaitais vous revoir. Vous êtes devenue aussi belle que votre mère. » commença Tatsuro Gunda, charmeur.
- « Qu’est-ce que vous me voulez, Monsieur Gunda ? »
- « Mais je voulais juste vous rencontrer, voyons. C’est ce que vous souhaitiez aussi, n’est-ce pas ? Vous m’avez donné du fil à retordre, vous savez ? J’ai espéré un moment que les menaces vous fassent arrêter votre enquête, mais hélas aujourd’hui mes informateurs me rapportent que vous remuez de plus en plus de vase ! Je ne peux plus le tolérer. C’est pour ça que je vous ai « conviée ». Comprenez-moi : j’ai appris que vous aviez embauché le meilleur tueur du Japon, je commence à m’inquiéter. Je préfèrerais éviter que lui et votre sœur ne nuisent à mes petites affaires, et je pense que vous ferez une merveilleuse monnaie d’échange. Après que vous m’avez dit ce que je veux savoir, bien entendu. »
- « Comment… »
- « Comment je sais que Kaori Makimura n’est autre que Kaori Hisaishi ? Vous ignorez beaucoup de choses, chère petite. Je vous connais toutes les deux depuis bien longtemps. Vous n’étiez alors que des enfants. Tu ne te souviens pas de ces après-midi où vous jouiez dans le bureau pendant que ta mère et moi… »
Il laissa sa phrase en suspend mais l’allusion était parfaitement explicite, de même que ça façon de la tutoyer, comme s’ils étaient de vieux amis.
- « Vous mentez ! »
- « Oh non ma petite. Nous nous aimions ! Pendant des mois nous avons vécu ainsi, au nez et à la barbe de mon épouse et de cet idiot de Junichi. Elle ne voulait pas le quitter à cause de vous deux ! Folie ! »
- « NON ! »
- « Naïve enfant. Mais peu importe, le passé est le passé. Tout ce qui m’importe aujourd’hui c’est ce que tu as appris sur mon entreprise. Je veux savoir ce que tu as pu trouver à notre sujet. Et plus que tout je veux savoir où sont les Yeux du Chat ».
- « Les quoi ? »
- « Ne fais pas semblant. Je suis sûr que tu es au courant. Je n’ai jamais pu faire parler ta mère, mais elle n’a pu que te les transmettre. Je les cherche de puis des années et tu vas me les rendre ! »
- « J’ignore tout de ces « yeux» ! Et vous n’aurez rien de moi ! » cracha Sayuri.
- « TU PARLERAS ! » hurla Tatsuro en la giflant violemment.
- « Si tu me laissais faire ? Tu ne dois pas te fatiguer. » intervint celui qui était resté en retrait.
- « Si tu veux Daichi. Je te fais confiance. »
- « NON ! Il va encore l’abîmer. C’est mon tour ! » geignit Aki.
La jeune femme frissonna : ils n’étaient pas seulement criminels. Ils étaient avant tout fous à lier. Paniquée, elle sentit les mains de l’homme aller plus loin dans leur exploration, se glissant d’autorité sous le corsage et sous le soutien-gorge. L’instinct animal refit surface : elle se débattit contre les liens, ne parvenant qu’à se faire mal, puis mordit de toutes ses forces le bras qui l’entourait, à travers le tissu.
Aki Gunda poussa un cri et se recula. Il releva sa manche et montra à l’assistance la marque qui commençait à apparaître.
- « Papa ! Regarde ! Elle a osé ! »
Son expression de stupéfaction fit rire Daichi.
- « Oh, pauvre petit Aki qui n’est même pas capable de tenir tête à une femme droguée et ligotée. Tu veux que je te montre comment il faut faire ? »
Sans attendre la réponse, il se dirigea vers Sayuri à pas lents, sans la quitter des yeux, la tête penchée, un doux sourire aux lèvres. Il s’accroupit à ses côtés, et posa sa main sur les siennes.
- « Il suffit de trouver la zone la mieux innervée, et de serrer, serrer… »
Sayuri sentit qu’il entourait ses doigts et les forçait à se dérouler, pressant les articulations jusqu’au point de rupture. Elle serra les dents le plus longtemps possible, mais craqua rapidement et poussa un cri de douleur. Elle regretta la sécheresse de sa bouche : elle aurait donné n’importe quoi pour lui cracher au visage.
- « Tu vois ? Elle ne peut rien faire ! Je t’apprendrai un jour, si tu es sage. »
- « Espèce de malade ! Vous allez le payer ! » murmura Sayuri.
- « Tout le monde paye un jour ou l’autre… Mon tour viendra, dans l’autre monde. Pour celui-ci, je ne crains rien. »
Cette phrase sibylline et surtout la douceur de sa voix choquèrent la jeune femme : il n’avait aucune colère en lui. Il la regardait toujours avec tendresse, tout en recommençant la même torture.
Tatsuro Gunda lui demanda d’arrêter et se rapprocha du groupe.
- « Alors, chère Sayuri. Etes vous décidée à me dire ce que je veux entendre ? »
- « J’ignore tout de ce dont vous parlez ! »
- « Tssss, encore une fois, mauvaise réponse. Mais je consens à vous mettre sur la voie. Votre père était un imbécile doublé d’un voleur. Tant qu’il volait chez les autres, tout allait pour le mieux. Mais il a décidé de faire cavalier seul, et il m’a dérobé un bien auquel je tenais beaucoup… »
- « Vos « yeux de chat » ? »
- « Précisément. Je vois que vous tenez de votre mère pour l’intelligence, une chance pour vous. Etes-vous amatrice d’art, mon enfant ? Oh peut importe : quand bien même vous le seriez, je pense que vous ne connaîtriez pas le « Chat de Vishnou ». »
Tatsuro la regarda fixement à l’évocation de ce nom, puis déçu de son absence de réaction, continua son récit en faisant les cent pas.
- « Le « Chat de Vishnou » est une statuette en or massif, retrouvée dans un temple indien au début de ce siècle. Il est particulièrement remarquable car incrusté de pierres précieuses : un collier en saphirs, et deux yeux en rubis. Des rubis jumeaux, exactement identiques, qui donnent au Chat un regard incomparable. Votre père a eu l’amabilité de bien vouloir me rapporter ce trésor lors d’un de ses « déplacements », mais il a volé ses yeux en gage de votre liberté, ce qui vous le conviendrez ne se fait pas. »
- « En gage de ma liberté ? »
- « Non, pas seulement la vôtre, celle de toute sa petite famille ! Il a naïvement cru qu’il pouvait se permettre de rompre le contrat qui nous liait et disparaître dans la nature. Il m’a fait vulgairement « chanter », en quelque sorte ! Je le déliais de tout engagement, et il me renvoyait les rubis. Me faire chanter, moi ! » ponctua-t-il d’un geste de la main censé la prendre à témoin.
Sayuri restait silencieuse et suivait le récit avec attention, tout en essayant de détacher les cordelettes qui lui enserraient les poignets. Soudain elle reçut une petite tape sur les doigts émanant de Daichi, qui la réprimanda d’un froncement de sourcil, comme il l’aurait fait pour un enfant qui se sert dans le plat à gâteau. Pendant ce temps le vieil homme continuait son récit sans s’être aperçu de rien.
- « Je lui ai fait comprendre que je n’étais pas ce genre d’homme et qu’il m’appartenait. Qu’ils m’appartenaient, tous les deux. »
- « Tous les deux ? » intervint Sayuri.
Il ne répondit pas directement. Il était loin, très loin dans sa mémoire, et c’était à peine s’il avait conscience de la présence de sa captive.
- « Nous nous aimions. Dès notre première rencontre j’ai compris qu’elle m’était destinée : elle était le vivant portrait de ma défunte épouse. Elle n’a pas voulu l’admettre au départ, mais bientôt elle s’est pliée à la volonté Divine. Nous nous sommes aimés ainsi pendant des mois… Elle venait avec ses filles, vous confiait à la nourrice avec mes fils… La vie était simple alors. »
- « Mais vous étiez remarié ! »
- « Un simulacre ! C’est mon argent qui l’intéressait avant tout. Elle était au courant, mais elle avait son propre amant, un play-boy de bon marché qui avait la main plus lourde que le portefeuille. C’était une paumée qui attirait des loosers. »
Du coin de l’œil, Sayuri vit Aki frémir à l’évocation de sa mère dans des termes si peu flatteurs. Tendu, il serrait les poings et les dents comme s’il avait voulu frapper son père. Par association d’idée elle se tourna vers Daichi. Ainsi qu’elle s’y attendait, il était toujours calme et fixait Aki avec le sourire moqueur qui lui semblait réservé. Néanmoins il avait changé de position, s’approchant de son père, prêt à intervenir.
- « Si seulement Junishi n’avait pas voulu me la reprendre… »
- « Pourquoi ? Que s’est-il passé ? J’ai le droit de savoir ! »
Cette interruption mit fin à ses souvenirs, et son visage se transforma à nouveau pour devenir autoritaire :
- « Il ne m’a jamais rendu les Yeux. Où sont-ils ? Je sais qu’il ne les avait pas. C’est donc Yoko qui les a gardés et tu es la seule qui peut les avoir aujourd’hui ! C’est pour ça que tu t’es rendue à ce garde-meubles, avoue ! Rends-les-moi ! »
Il la gifla violemment à nouveau. Elle ne s’y était pas attendue, et se mordit profondément la joue lors de l’impact. Elle reconnut le goût métallique et si particulier du sang et avala péniblement sa salive. Elle sonda la blessure de sa langue et constata qu’elle ne s’était pas ratée. Ses lèvres et ses dents se couvrirent bientôt de rouge, stoppant Gunda avant qu’il ne la frappe pour la troisième fois. Il baissa le bras et la regarda comme s’il ne la reconnaissait pas tandis qu’il murmurait des mots incompréhensibles.
Tout ceci n’échappa pas aux deux autres hommes. Aki saisit son père par l’épaule et l’emmena s’asseoir un peu plus loin. Daichi quant à lui s’éloigna quelques instants et revint avec deux gobelets, l’un contenant de l’eau, l’autre vide. Il les présenta à Sayuri qui put se rincer la bouche, puis il essuya avec précaution les traces de sang résiduelles avec son mouchoir. La jeune femme, stupéfaite, ne pouvait détacher ses yeux de ce garçon ambivalent, capable de la plus grande cruauté comme de la plus infinie douceur. Daichi s’en aperçut, et sans exprimer la moindre émotion lécha une goutte de sang sur le tissu. Sayuri grimaça, ce qui sembla le contenter.
- « Tu es toujours aussi émotive, je vois. »
- « Que voulez-vous dire ? »
- « Enfant déjà tu ne supportais pas la vue du sang. C’est pourtant un merveilleux liquide, porteur de vie et de mort. Si chaud, si brillant… Pourquoi avoir peur de lui ? »
- « Je ne vous connais pas… »
- « Oh mais si… Tu as oublié, voilà tout. Mais moi je me souviens de tout. Nous et vous et vous et nous… et lui et elle… » fredonna-t-il.
- « Je n’y comprends plus rien ! Qu’est-ce que ça veut dire ! »
- « Tssssss demande à ta petite cervelle. Tu sais, si tu es gentille et que tu lui dis où sont les Yeux, tu pourras partir… Il les cherche depuis si longtemps. C’est devenu une obsession. Juste un mot, un tout petit mot de rien du tout. Il est temps de chanter, bel oiseau ! Chante, ma douce, ma belle. »
Elle ne répondit pas. Que pouvait-elle dire ? En tant que journaliste elle avait connu des confrères qui avaient passé de sales quarts d’heure entre les mains de kidnappeurs ou de terroristes, qui lui avaient expliqué comment monnayer l’information convoitée contre sa survie. Elle avait naïvement cru qu’elle saurait le faire, le moment venu, si jamais elle devait aller sur le terrain… Mais la réalité était toute autre ; la panique appelait l’instinct de survie, et elle ne pensait plus qu’à une chose : s’en sortir avec le minimum de souffrance. Elle essaya de se calmer : ils voulaient une information, il fallait la leur donner. Mais s’ils s’apercevaient qu’elle mentait, ils seraient capables du pire. Elle devait gagner du temps pour que les autres puissent la retrouver et venir la sortir de ce traquenard. Son père avait dérobé des pierres précieuses. Quand ? Le jour de sa mort ? Avant ? Avait-il eu le temps de les cacher ? Ils pensaient qu’il les avait transmises à sa mère, mais c’était impossible compte tenu du marasme financier qui avait été leur quotidien pendant des années.
Elle devait en savoir plus, les faire parler, et si besoin était inventer un mensonge plausible. Plus facile à dire qu’à faire. Lorsque Aki revint vers eux, elle l’interpella :
- « Ecoutez, j’étais petite à cette époque. Ce n’est pas que je ne veuille pas vous aider : si vous pouviez m’en dire plus, ça me mettrait peut-être sur la voie ! »
- « C’est mon père qui s’intéresse à ces pierres. Moi, c’est tout autre chose que je veux. »
La lueur concupiscente qui accompagnait ces mots laissait peu de place au doute. Néanmoins il se reprit immédiatement :
- « Vous avez remué beaucoup de boue, et ça pourrait retomber un jour ou l’autre sur ma société, ce que je ne veux à aucun prix. Ma question est la suivante : quelles sont les preuves que vous avez, où les avez-vous stockées, et qui est au courant. »
- « Ce n’est pas ta société Aki. C’est le grand Tatsuro Gunda qui en est le créateur et le seul dirigeant. Tu n’es qu’un exécutant ! » tonna Daichi, cette fois sur un ton coupant, presque menaçant.
- « Ça le deviendra un jour ou l’autre, tu dois te faire à cette idée. Et avec moi viendra un renouveau. Mais pour ça il me faut une infrastructure irréprochable. Je préfèrerais que les autorités, quelles qu’elles soient, ne mettent pas leur nez dans mes petites affaires. Un scandale serait extrêmement nuisible, et ce à long terme. Vous me saisissez, Mademoiselle Tachiki ? »
Sayuri acquiesça. Cela allait lui être plus facile : restait à définir quelle était la juste mesure entre ce qui pouvait lui donner suffisamment d’intérêt pour la garder en vie, et pas assez pour énerver ses ravisseurs. Elle se tourna vers Daichi, et avec un humour qu’elle alla chercher dans ce qui lui restait de courage pour s'adresser à lui.
- « Et vous ? Vous avez aussi quelque chose à me demander ? »
- « Non, moi j’attends juste que tes amis viennent pour la revoir enfin. »
Devant l’incompréhension visible de Sayuri, Daichi ajouta :
- « Revoir la petite sœur ! Elle m’a manqué pendant toutes ces années. Dire que nous pensions qu’elle avait disparu dans l’accident ! »
- « Dans l’accident… Kaori ? »
- « Bien sûr, de qui pensez-vous que je parle ? »
- « KAORI N’EST PAS VOTRE SŒUR ! »
- « Génétiquement c’est exact, mais nous sommes liés par quelque chose de bien plus fort. Je l’ai toujours senti, dès le premier jour où elle est entrée dans notre maison. »
- « Mais alors… les messages… le rat… C’était vous ? »
Il répondit d’un sourire et se releva. Sayuri commençait à assembler les pièces du puzzle : les messages étaient destinés à Kaori, pas à elle. C’est elle qu’il suivait depuis le départ, elle qu’il avait sauvée en abattant un des hommes de son père ! Elle avait conduit ce malade tout droit à sa sœur sans le savoir !
- « Je n’y comprends rien ! Qui êtes vous bon sang ? »
- « Oh vous n’avez pas encore saisi ? Je m’appelle Daichi Gunda. »
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