Chapitre 1 :: Une vielle cicatrice resurgit

Publiée: 02-09-03 - Mise à jour: 18-04-05

Commentaires: Kikou la compagnie ! On m'a toujours dit que lorsqu'on commence quelque chose il faut le terminer alors je me suis remise à travailler sur cette vieille fic , ( ma première) que j'avais écrite il a près de 3 ans maintenant. En fait c'est une histore que j'avais presque toute tappée mais mon ordinateur a eu un méchant bug et a effacé plus de 180 pages de fic !!! Snif!!! Alors j'essaie de rattraper le temps perdu en la remettant un peu à jour... Pour ceux qui attendait la suite de cette histoire et bien la revoilà !! Bonne lecture !!

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Vers 4heures du matin, une ombre se glissa lentement à l’intérieur d’un des appartements du quartier de Shinjuku. Les pas de l’homme entré se faisaient lourds et pressants. Ryo Saeba, le premier nettoyeur du Japon, rentrait chez lui la mort dans l’âme. Dans le salon, une jeune femme à l’air particulièrement irrité accourut dans la direction du venant armée d’une massue de 200 tonnes qu’elle brandit avec l’intention de donner une bonne correction à celui-ci.  

_ RRRyyyyooooooo!!!!!!!!! Où as-tu encore passé la nuit!!!!???  

Ryo, qui avait anticipé le coup, évita facilement l’énorme massue qui atterrit directement sur le plancher. Impassible, l’homme ne dit rien et se dirigea vers sa chambre où il disparut. Laissée derrière lui, Kaori déconcertée, était en face d’un carrelage défoncé et de murs fissurés.  

« Que se passe –t’il ? » Se dit-elle. D’habitude, son marteau de « corrections divines »ne ratait jamais sa cible. Avait-elle perdu la main?  

Pourquoi Ryo avait-il pu esquiver son coup? Avait-elle manqué de vitesse dans son mouvement? De précision? Dans ce cas Ryo a du s’en rendre compte. Depuis quand avait-elle cette faiblesse? Serais-ce pour cela que son partenaire ne lui avait pas adressé la parole? Pourquoi avait-il évité son regard et s’en était-il allé sans dire un mot? Un frisson d’angoisse traversa tout son corps . La rejetait-il? Se lassait-il d’elle? Broyant du noir, Kaori rejoignit sa chambre et s’allongea sur son lit.  

…………………………………  

Roy, entra dans sa chambre, conscient d’avoir encore une fois causé de la peine à sa partenaire. Il s’allongea sur son lit, les yeux fixés vers le plafond qu’il ne pouvait distinguer dans la noirceur. IL soupira de fatigue et ses pensées se dédièrent au visage troublé de sa coéquipière. Il se détestait quand il faisait cela. Combien de fois et combien de fois encore allait-il la blesser? Toutes les épreuves par lesquelles Kaori avait dû passer lui revirent à l’esprit.  

Il la revoyait dans ses bras lorsqu’il l’avait secourue des terroristes de Latoanie. Ce jour là il lui avait laissé comprendre qu’il l’aimait. Depuis ce jour, deux mois s’étaient écoulés.  

Encore surprit d’avoir si facilement révélé les sentiments qu’il cachait depuis presque 8ans, un sourire se dessina sur ses lèvres. Bien qu’il jouait le coureur de jupons invétéré, qu’il qualifiait Kaori de garçon manqué, il avait toujours aimé sa coéquipière.  

Il avait bien essayé de ne pas s’attacher à elle, de refouler ses sentiments, en vain. L’innocence de la sœur de son ancien coéquipier ne fit qu’attiser cette attraction. La force intérieure qui se cachait sous l’apparence de cette jeune femme brusque l’avait rapidement conquit.  

Il l’espionnait souvent, caché derrière une de ses revues pornos, lui lançait des coups d’œils furtifs quand elle ne le regardait pas. Lorsqu’elle sortait il la suivait de loin pour éloigner toutes personnes qui seraient tentées de lui forcer la main. Il était parfois jaloux, mais tout ça, il se gardait bien de le dire à sa partenaire! Malgré sa beauté, la naïveté de Kaori ne la laissait pas entrevoir à quel point elle avait du charme.  

Il se souvint comment Mick et l’inspecteur Hirotaka Kitao étaient si facilement tombés dans le piège si tentant des charmes et de la gentillesse de la jeune femme innocente; tout comme lui d’ailleurs. Il la chérissait, elle était son rayon de soleil. Tout ce qu’elle faisait l’aidait et le faisait avancer dans sa vie. Il était heureux d’avoir une si bonne partenaire. Ensemble, ils formaient une symbiose lorsque venait le temps de travailler. S’était grâce au soutient constant de cette jeune femme qu’il avait pu continuer ce métier si dur, le seul qu’il put exercer. Il pensa à lui. Il se savait très gauche lorsque venait le temps d’exprimer ses sentiments.  

Depuis le fameux jour où il avait indirectement dit à Kaori qu’il l’aimait, il n’avait pas changé.  

Ryo restait incapable de se lancer complètement dans une relation de peur de souffrir ou de faire souffrir. Les fantômes du passé le hantaient toujours : Il avait déjà été trahi par l’homme qui l’avait recueillit, il avait dû tuer son partenaire américain dans un duel et pour en finir, son équipier japonais, meilleur ami et frère de Kaori, avait été tué par l’Union Téopé. Ses lèvres se crispèrent son regard devint livide.  

………………………………………  

Vers 20 : 00 au Sunrise Hotel.  

_Coucou Saeko !! Je suis venu régler mes comptes !! N’oublie pas que tu me dois…  

Il n’avait pas eu le temps de finir sa phrase que l’inspectrice lui avait fait comprendre en soulevant légèrement sa jupe qu’il avait intérêt à faire une croix sur son butin. Ryo ne manqua pas de suivre le mouvement de sa main « Ho!! De si jolies petites cuisses!! » Et son regard stoppa net sur les couteaux que l’inspectrice portait sous sa jupe, ce qui le remit en place.  

_ Bon tu t’es calmé? Je te préviens, je n’hésiterais pas m’en servir contre toi en public si l’envie de jouer au plus malin te viendrait à l’esprit.. Je ne viens pas ici pour m’amuser !!  

_ Ok, Ok, que me vaut cette convocation si amicale ? Demanda l’homme dont le regard était déjà distrait par l’entrée d’une jeune femme dans le bar.  

La policière fronça les sourcils, agacée .  

_Je t’en prie soit un peu sérieux ! Ce que j’ai à te dire est important. Cela te concerne autant que cela concerne Kaori!!  

À ces mots, Ryo se retourna pour la dévisager d’un air sérieux.  

_ Maintenant que j’ai ton attention, voilà pourquoi je t’ai fait venir. L’Union Téopé s’est reformée. C’est un ancien mercenaire, le frère de ton premier partenaire américain qui a reprit le flambeau. Il sait que c’est toi qui a tué son frère et il a l’air de beaucoup t’en vouloir…..  

Dès les premiers mots prononcés par son amie de longue date, Le regard de Ryo passa d’un regard sérieux à un regard de glace. Son visage n’exprimait plus aucune émotion.  

_Ryo!! Ryo!! Ça va ? Ryo ! Interpella Saeko qui était choquée par cette réaction soudaine. Elle ne l’avait encore jamais vu dans cet état.  

L’homme surnommé «l’étalon de Shinjuku » prit les papiers que l’inspectrice avait disposés sur le comptoir en face de lui, puis quitta le bar sans répondre à ses appels. Il disparut dans les bruits du quartier. Vers les petites heures du matin, il se dirigea vers sa maison, arriva devant le perron, ouvrit la porte.  

…………………………………  

Kaori était elle aussi allongée sur son lit, incapable de fermer l’œil. Que s’était-il passé? Pourquoi le regard de Ryo semblait-il si vide? Pourquoi tant de changements dans le comportement de son partenaire? En était-elle la cause? La jeune femme doutait.  

Depuis que son partenaire lui avait fait sous-entendre qu’il l’aimait, elle ne faisait que tourner et retourner une question après une autre. Au début, elle était heureuse et attendait que l’home qui représentait sa vie manifeste son amour pour elle, mais malgré toute sa bonne volonté, les espérances de la jeune femme s’étaient peu à peu envolées en voyant que son coéquipier se comportait tout comme avant, chassant les belles filles et l’oubliait royalement.  

Au bout de ces deux mois Kaori s’était résignée mais espérait en vain le moindre changement subtil en lui. Ce soir là, elle s’en voulut d’avoir ainsi espéré.  

Ryo était très occupé. Pensa t’elle. Toujours visé, Il ne pouvait pas perdre son temps à s’intéresser à une femme comme elle. Qu’elle avait été naïve de penser qu’il l’aimait! S’il l’a gardait près de lui c’était par serment à son frère et parce qu’elle accomplissait des tâches ménagères pour lui. Oui !! Les tâches ménagères! Elle savait ce qu’elle devait faire pour se faire pardonner. Pardonner de quoi, elle n’en était pas sûre, mais elle ferait tout pour rendre heureux l’homme qu’elle aimait.  

Un peu plus calmée, elle ferma les yeux et s’assoupit.  

……………………………………  

De son côté, Ryo ne dormait pas non plus, que devait-il faire ? Il savait bien qu’il faisait souffrir Kaori même si c’était bien la dernière des choses qu’il souhaitait.  

IL ne pouvait pas lui offrir une vie normale et stable car lui même ne pouvait pas bénéficier de ce luxe. Un peu partout sur le globe, nombreux étaient ceux qui voulaient son titre ainsi que sa peau. En gardant Kaori à ses côtés, il la précipitait tête première, dans le monde sans pitié et sans lois où il faut tuer avant de l’être à son tour. Il mettait délibérément sa vie en péril!  

IL se souvint alors de ses yeux plein de détresse lorsqu’il lui avait annoncé la mort de son frère huit ans auparavant…. IL n’avait pas pu changer le destin tragique d’Hideyuki et quoi qu’il ait essayé de le nier, il se sentait responsable de la disparition de son ami japonais.  

Kaori aurait-elle le même sort que son défunt frère? Jugeant les informations qu’il avait étudié au sujet de l’union Téopé, le risque de la perdre par sa faute ne faisait que de s’accentuer. Son cœur se serra.  

Pourrait-il protéger son aimée cette fois-ci encore? Le pourrait-il indéfiniment? Trop de questions trottaient dans sa tête. Néanmoins, malgré le surmenage de sa matière grise, une seule solution semblait s’offrir à lui : Il fallait qu’elle quitte ce milieu.  

Cette pensée trottait dans sa tête depuis déjà des années mais il n’avait jamais eut la force ni le courage de la mettre à l’œuvre. Si sa protégée quittait cet environnement pour de bon, elle le quittait lui aussi….  

Il respira un grand coup et se soumit à cette dure vérité qu’il avait tant rebutée. Elle serait plus heureuse avec une vie normale et il était pensait que c’était le vœux d’Hideyuki . Mais comment se séparer d’elle ? À cette pensée son cœur se resserra bien plus. Comment devait-il se départir de la personne la plus chère à ses yeux?, celle qui était peu à peu devenue sa famille? Il regrettait déjà les sensations des marteaux et des tortures qui lui étaient toutes exclusives si ce n’est pour quelques-unes unes qui furent administrées à Mick. Pour lui s’était une expression, bien que gauche, d’attention de la part de sa partenaire.  

Il savait trop bien qu’il partageait les mêmes sentiments que ceux de sa coéquipière. « Il faut que je le fasse pour Kaori! Elle mérite d’être heureuse ! Ici avec moi elle risque sa vie ! » Puis comme pour se motiver il se dit « Elle souffrira au début, mais elle oubliera vite cette vie de dangers et elle sera heureuse. Je dois le faire pour elle! »  

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