Chapitre 23 :: Intuition féminine Publiée: 08-06-06 - Mise à jour: 08-06-06 Commentaires: Merci aux fidèles lecteurs qui suivent cette histoire ainsi qu’à ma fidèle bêta pour son aide précieuse, sa rapidité et son efficacité sur les précédents chapitres comme sur ce nouveau.
Le Doc a fait part à Ryo d’alarmantes informations sur l’état de santé de Kaori.
C'est maintenant au tour de Saeko d'apparaître. Pourra-t-elle aider Ryo à sauver sa partenaire ?
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Chez le Doc
Mercredi
10h37
3éme jour
Saeko arriva à son tour chez le Doc. Elle semblait très agitée.
-Doc ?
-Oui, oui Saeko ! Je suis là … Une minute, j’arrive !
Alors que le vieil homme se dirigeait tranquillement vers la porte d’entrée pour accueillir sa nouvelle invitée, celle-ci se retrouva soudainement en face de lui. Trop impatiente, elle n’avait pas attendu que le Doc vienne lui ouvrir et avait décidé de le rejoindre directement dans son bureau.
-Doc, est-ce que Ryo est là ? J’ai besoin de le voir au plus tôt.
L’inspectrice avait un comportement des plus étranges. Pour preuve, elle ne s’était même pas encore rendue compte de la présence de City Hunter dans la pièce.
Avant même que le Doc n’ait le temps de répondre, Ryo fit un pas de coté, sortant alors de l’ombre qui le dissimulait jusqu'à présent aux yeux de l'inspectrice.
-Je suis là Saeko ! Qu’est-ce qui t’arrive ?
Surprise, la jeune femme ne fut pourtant pas longue à se reprendre.
-Ryo, je ne t’avais pas vu ! Mais où étais-tu donc passé ? J’ai essayé de te joindre à plusieurs reprises déjà.
Ne consultes-tu donc jamais ton répondeur ? Pourquoi ne m’as-tu pas rappelée ? Interrogea-t-elle subitement plus agressive.
Non décidément, Saeko n'était pas dans son état normal, ses traits étaient tendus et la nervosité qu’elle affichait était des plus inhabituelle.
-Une question à la fois s’il te plait !
Ryo lui répondit sur un ton qu’il voulait léger, espérant ainsi détendre un peu la jeune femme qui semblait vraiment à bout de nerfs.
Mais voyant l’expression consternée et perplexe de l’inspectrice, il comprit que c’était peine perdue. Il décida donc de changer de stratégie et de lui dire la vérité, enfin du moins une partie.
-Tout simplement parce que je n’ai pas eu ton message.
-Tu ne l’as pas eu ?
Cette fois-ci, l’inspectrice semblait réellement en colère.
-Et bien, non !
-Tu plaisantes ! J’ai dû t’en laisser quatre ou cinq, au minimum… Et toi, tu me dis que tu ne les as pas eus ! Depuis le début de cette histoire, j’ai la désagréable impression que tu me caches quelque chose.
-Enfin calme-toi Saeko ! Je n'ai pas eu ton message, car j’ai égaré mon portable, voilà tout !
Inutile de te mettre dans un état pareil. Je suis là maintenant, si tu m’expliquais plutôt ce qui se passe.
Saeko reconnut son erreur.
- Très bien ! Enfin, heureusement que Falcon m’a dit où je pouvais te trouver. On ne peut pas dire que tu me facilites la tâche.
-Tu m’as trouvé, n’est-ce pas là l'essentiel ?
La policière ne répliqua pas et décida d'enchaîner sur la raison de sa présence.
-J’ai fait les recherches que tu m’avais demandées. J’ai des infos de la plus haute importance sur Akuma. Seulement voilà, maintenant, je ne sais plus vraiment si je peux te faire confiance ou pas.
-Pardon ?
Ryo joua les offusqués. Même s’il était vrai que l’inspectrice avait vu juste. Jusqu’ici, il ne lui avait pas tout dit, préférant volontairement occulter certaines parties de l’histoire. Notamment l’assassinat programmé de la sœur de Kaori. Néanmoins, il n'estimait pas mériter ce procès d’intention que lui faisait la jeune femme. Non décidément, l'attitude de Saeko à son égard demeurait incompréhensible.
L’inspectrice dévisageait le tueur.
-Si je dois jouer franc jeu, je veux que tu en fasses autant de ton côté, lui asséna-t-elle, sérieuse.
-Je t’ai dit ce que tu devais savoir Saeko. Et s’il te plait, ne perdons pas de temps avec ces enfantillages. Nous avons mieux à faire que de jouer au méchant flic qui interroge un suspect. Je te rappelle que la vie de Kaori dépend de nous.
Saeko semblait songeuse. Ryo joua alors son joker.
-S’il te plait Saeko…Je t écoute.
Ryo trouvait l’attitude de l'inspectrice vraiment curieuse. Il y avait visiblement quelque chose qui n’allait pas.
Elle aussi lui cachait visiblement quelque chose. Restait à savoir si cela pouvait avoir des conséquences sur le merdier dans lequel ils étaient tombés.
-Si je suis aussi perturbée, c’est que j‘ai des raisons de l’être.
Premièrement, j'ai découvert qu'Akuma était loin d'être un débutant ! Deuxièmement, j'ai de bonnes raisons de craindre pour la vie de Kaori et enfin, troisièmement, je déteste que l'on me cache des informations !
-Que l’on te cache des informations ? Heu ? Tu parles de qui ou de quoi là ?
Ryo jouait à la perfection les ingénus
-Je parle d’Akuma et tu le sais très bien. Cesse donc de me prendre pour une imbécile ! Il est loin d’être un étranger pour toi, n’est ce pas ?
-Tu as raison ! Mais cela je viens de l’apprendre, je ne pouvais donc pas t’en parler avant.
Il semble qu’il fasse parti de mon passé.
-Un passé qui refait surface aujourd’hui.
-On dirait bien, oui !
Ne souhaitant pas s’étendre plus amplement sur le sujet, Ryo esquiva en revenant à sa partenaire.
-Et au sujet de Kaori, j’apprécie que tu te fasses du souci. Mais ne t'inquiète pas ! J'ai pris l'affaire en main.
Et je m’en fais déjà suffisamment pour deux, moi-même, pensa-t-il.
-Que je ne m’inquiète pas ? Mais as-tu réellement conscience de la situation Ryo ?
-Plus que tu ne sembles le croire. Elle va s’en sortir ! Je ne permettrai pas qu’il en soit autrement. Et cela je le ferai, avec ou sans ton aide. Maintenant décide-toi et fais le vite, je n’ai pas vraiment pas de temps à perdre. Soit tu m’aides à sauver Kaori, soit je me débrouille sans toi.
Le choix était simple et ne laissait pas de place pour une échappatoire. Et finalement l’attitude et l’aplomb de Ryo eurent raison des dernières réticences de la femme de loi.
-Soit, tu ne me laisses pas vraiment le choix de toute façon ! Compte tenu de la situation, je suis dans l’obligation de te faire confiance. Essaye de faire en sorte que je n'ai pas à le regretter plus tard. Et sache également que je ne suis pas dupe, je sais bien que tu es loin de m’avoir tout dit.
L’intuition féminine n’était donc pas donc pas surfaite, pensa Ryo.
-Je t'écoute !
-Tout d’abord sache que ce que je vais t'apprendre fait parti d’un dossier confidentiel. C’est une affaire non classée et, en tant que telle, les informations que je vais te confier doivent rester entre nous.
Tout en disant cela, Saeko jeta un regard au Doc qui comprit immédiatement le sous-entendu.
Sentant qu’il était visiblement de trop, il enfila sa veste et se dirigea vers la porte.
Avant de partir, il s’adressa à Ryo afin de l’informer de sa destination :
-Ok ! Et bien moi je vais vous laisser. Je vais passer voir Kaori à la clinique. Ryo, tu sais où mettre la clef en partant, je l’ai laissée sur mon bureau.
-Merci Doc !
Se rendant compte de sa maladresse, Saeko tenta de se rattraper :
-Désolée Doc, j’espère que tu n’y vois rien de personnel là-dedans.
La jeune femme semblait gênée. En même temps, il y avait de quoi ! Ne venait-elle pas de jeter le pauvre homme en dehors de sa propre maison ?
-Il n’y a pas de problème, Saeko. J’avais justement besoin d’aller prendre un peu l’air. De plus, ça n'est pas à moi que tu vas apprendre ce qu’est le secret professionnel ! Dit-il, tout en lui adressant un clin d’œil.
Le Doc quitta la pièce, laissant Saeko et Ryo seuls face à face.
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