Chapitre 6 :: City Hunter Publiée: 16-02-09 - Mise à jour: 16-02-09 Commentaires: Me revoilà !! Tout d'abord un grand merci à toutes celles qui m'ont laissé une review sur mon one shot pour la st valentin ! Ca m'a fait trop plaisir !! Donc un grand merci à : Lauraw, Kitty, Cristina, 1grisou, Ouititi, Tokra, Saoria, Paty, Kaori62, RKever, Indiana, KitHAWKE, Didinebis, Nanou et Zaza ! Vous savez comme ça motive donc voilà un nouveau petit chapitre de ma fic "d'action" ! j'espère que ça va vous plaire et que vous serez toujours aussi nombreuse à la lire ;)
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La jeune femme était allongée sur le lit d’hôpital. Remuant de plus en plus, elle se réveilla en sursaut, des goutes de sueur sur le front.
-Ai ! cria-t-elle.
Se redressant violement, le drap blanc glissa jusqu’à sa taille. Kazue assise à ses côtés, serra fort la main de la jeune femme.
-Kaori…calme toi.
Les yeux perdus, Kaori ne comprenait pas où elle se trouvait, elle se tourna vers l’infirmière et le regard plein de détresse, elle lui demanda :
-Où suis-je ? Où est ma fille ?
Kazue prit alors une grande bouffée d’air et lui raconta brièvement comment elle et Mick l’avait trouvé. Puis tristement elle lui annonça qu’elle ne savait pas où se trouvait sa fille. Tous les membres du corps de Kaori se mirent à trembler et des sanglots résonnèrent dans la chambre en même temps que les souvenirs de l’attaque faisaient leur réapparition. A ce moment là, la porte de la chambre s’ouvrit sur un Ryô le visage défait. Il regardait sa femme pleurer et resta figé un instant. Puis lentement il s’approcha du lit, s’assit en son bord et la serra contre lui.
-Chut, murmura-t-il. Calme toi et raconte moi ce qu’il s’est passé…essaya-t-il d’articuler le plus gentiment possible.
Frissonnante dans les bras de son époux, Kaori essaya de se calmer doucement. Reprenant une respiration normale, elle se décolla de lui puis croisa son regard rempli de douceur pour elle.
-Je…
- Va-y, l’incita-t-il.
-J’ai amené la petite au parc en début d’après-midi…il n’y avait personne mais je n’ai pas fais attention…oh mon dieu Ryô, je n’ai pas fait assez attention !!! hurla la jeune femme en se remettant à pleurer, portant les mains à ses lèvres. C’est de ma faute ! Ai, mon bébé !
Ryô resserra son étreinte et berça doucement la mère de sa fille contre lui. Il était en colère. Pas contre elle mais contre lui. Il savait qu’un jour ou l’autre ce genre de chose serait arrivé mais il n’avait rien fait pour prévenir cela. Il s’était laissé vivre ces deux dernières années, pensant échapper à son destin. Et maintenant, sa fille avait disparue et il ne pouvait s’en prendre qu’à lui.
-Ce n’est pas de ta faute mon ange…
-Si ! cria Kaori, c’est de ma faute ! J’ai été imprudente. Quand cet homme s’est approché, j’aurais du réagir plus vite !
Ryô se décolla à nouveau d’elle et la regardant dans les yeux, il ajouta :
-Quel homme ?
-Ce Konichi…si c’est bien son nom, continua la jeune femme. Il s’est approché de Ai soit disant car il dirigeait une agence de mannequinat pour enfants…et qu’elle était belle…mais il me l’a arraché des mains…
Les sanglots de la jeune mère reprirent de plus belle, revoyant la scène dans sa tête. Elle se revoyait tenir la petite main d’Ai dans la sienne et sentir son contact disparaitre quand il avait tiré sa fille contre lui.
-J’ai essayé Ryô…j’ai essayé, je te jure, de me battre…mais ils étaient deux…sa voix mourut dans un murmure.
-Comment ça deux ?
-Quand je l’ai attaqué, j’ai senti quelqu’un m’attraper par derrière et puis plus rien…le trou noir…
Ryô passa ses doigts le long des joues de sa femme et essuya les larmes qui coulaient. Il jeta un coup d’œil à Kazue qui était restée de l’autre côté du lit. L’infirmière avait les larmes aux yeux et comme pour se protéger, avait posé ses mains sur son ventre. Puis se relevant, il demanda à la jeune femme de prendre soin de Kaori. Déposant un baiser sur la chevelure de son ange, il lui murmura un je t’aime et en souriant rajouta :
-Je vais la retrouver, je te le jure.
Ryô quitta la pièce, le regard sombre et inquiet. Passant à côté de l’américain, il lui adressa d’une voix froide :
-Carte blanche.
Habillée d’un treillis, ses cheveux longs bruns tombant sur ses épaules, la femme avança en ondulant les hanches vers le téléphone qui sonnait depuis quelques secondes. A l’autre bout du combiné, une voix triomphante résonna :
-On l’a !
Un sourire s’afficha sur le visage froid de la femme et elle éclata de rire.
-Très bien, amenez là dans la villa.
Quand elle raccrocha le téléphone, elle attrapa une photo qui se trouvait à côté.
-Tu vois papa, je vais le faire souffrir comme jamais il n’aurait pu l’imaginer.
Quelques minutes plus tard, une voiture se gara dans l’entrée de la résidence. Deux hommes en sortirent et levant les yeux vers la fenêtre allumée, ils se sentirent observés. La femme les regardait avec attention, enfin surtout le fardeau qu’ils ramenaient. Le plus costaud attrapa le coli dans ses bras et monta vers la lumière.
-Qu’est ce que vous lui avait fait ? demanda la femme voyant l’enfant endormi.
-Rien, elle a tellement pleuré, qu’elle a finit par s’endormir dans la voiture, épuisée.
-Bien. Nous allons la garder là cette nuit après elle ira rejoindre les autres, ordonna la femme remettant ses cheveux en chignon. Tout est près pour le départ ?
L’homme posa l’enfant sur le fauteuil et se tournant vers elle, répondit clairement :
-Presque, je retourne au port de ce pas pour tout terminer dans les délais.
-Allez y. Appelez moi en cas de problème.
Une fois qu’il referma la porte, la femme regarda l’enfant endormi. La petite fille était très belle et contre toute attente, la femme se mit à sourire en la regardant. Puis elle posa une couverture sur l’enfant. Murmurant une berceuse, sa voix remplie la pièce.
Saeko arriva en trombe dans le Cat’s Eye. Se dressant devant Falcon, elle chercha des yeux le reste du groupe.
-Où sont-ils ?
-A l’hôpital…répondit le géant, tout en continuant à essuyer ses verres.
-Alors c’est vrai ? Ai…
Falcon se contenta d’acquiescer de la tête. Saeko s’effondra sur un tabouret du comptoir. Sans un mot, Falcon lui posa une tasse de café devant elle. Elle la porta à sa bouche et se brûla légèrement la langue.
-Aie !
-Ca va ?
Secouant la tête, la policière avait un visage blême. Non elle n’allait pas bien. Quand Miki l’avait appelé une heure avant, elle avait cru défaillir en entendant son histoire. Aussi vite qu’elle avait pu, elle avait appelé Ryô pour lui donner rendez-vous au Cat’s Eye. Elle devait lui parler de son affaire car elle avait la conviction que l’enlèvement de Ai y était lié. De longues minutes passèrent avant que Ryô ne passe le pas de la porte. Saeko porta son regard sur lui et comprit de suite qui elle avait devant les yeux.
-Ryô…
-Que sais-tu ? lui demanda-t-il sans aucun autre cérémonial.
-Assis toi…
Saeko sortie alors un gros dossier de sa sacoche et le posa sur le comptoir. Tournant à la va vite les premières pages, elle s’arrêta sur le premier rapport de l’affaire.
-Cela remonte à environ un mois et demi maintenant…dans la banlieue de Tôkyô, à Chiba, une petite fille de 3 ans a été enlevée dans un parc alors que sa mère était en train de lire un magazine.
-Même mode opératoire ? demanda Falcon qui se mêla à la conversation.
-Oui et ce n’est pas la seule fois. Il y a trois semaines dans le parc de Yoyogi, un bébé dans une poussette. Sa mère se baladait, le temps de refaire son lacet et on l’a assommé. La poussette a disparue avec l’enfant bien sur…
-Où veux-tu en venir, Saeko ? demanda Ryô un brin énervé.
-Ryô, depuis un mois et demi, 11 enfants se sont fait kidnappés ! Et je pense que Ai est la 12ème victime…
-Non…tu te trompes. Je pense que c’est quelqu’un qui en a après moi. Donc je te remercie pour tes renseignements mais je dois retrouver ma fille et là je perds du temps…fini Ryô en se levant du tabouret.
-Ryô calme toi et écoute Saeko. Je pense aussi que son affaire est liée avec ta fille, intervenu Falcon.
Saeko jeta un regard compatissant à Ryô et reprit la parole :
-Falcon a raison, les victimes n’ont pas ton sens aigu de l’observation. Nous ne savons pas si elles n’ont pas aussi été suivies avant l’enlèvement. Je ne pense pas que quelqu’un soit assez fou pour s’en prendre à toi en sachant qui tu es.
-Etait…murmura Ryô. Bon très bien, si vous avez raison et que les kidnappeurs ne savent pas à qui ils ont affaire, ils vont vraiment regretter de s’en être pris à ma famille ! Qu’as-tu sur eux ?
-Et bien c’est là le problème…rien…je suis désolé Ryô mais cette histoire me dépasse. Je n’ai aucune piste…avoua Saeko.
Ryô serra les poings tellement fort que ses jointures devenaient blanches. Il attrapa alors le dossier de Saeko et parcouru toutes les pages.
-Je te laisse le dossier, c’est une copie. Moi je vais aller voir ta femme car elle pourra peut-être m’aider à identifier les hommes qui s’en sont pris à elles.
Saeko quitta alors le café laissant le père de famille dans le plus grand désarroi.
Mick marchait depuis plus de deux heures dans les ruelles sombres de Shinjuku. Les poings serraient dans ses poches et le visage fermé, l’américain n’avait rien de sympathique. Ses mèches blondes volaient dans le vent qui s’engouffrait contre lui. Malgré le fait qu’il était parti pendant plus d’un an, il avait gardé ses vieilles habitudes dans le quartier et s’y déplaçait sans mal. Les habitués du lieu l’avaient très vite reconnu et beaucoup d’entre eux avaient disparu sans demander leur reste. Bien que beaucoup moins effrayant que son homologue japonais, l’américain restait tout aussi craint, surtout quand il affichait cette mine si sérieuse qui ne laissait rien présager de bon. S’avançant à grand pas dans un coin reculé d’une ruelle, Mick se dirigeait vers une petite porte métallique gardée par un grand molosse balafré. Sans un mot pour ce dernier, il ouvrit dans un grand fracas la porte et se trouva nez à nez avec trois petites frappes, qui sursautèrent en le voyant entrer.
L’un d’eux le fixa froidement et totalement inconscient du danger, se jeta sur lui une bouteille de bière à la main.
-Mais t’es qui toi ? cria l’homme en levant la bouteille au dessus de la tête de l’américain.
Ses deux compères n’ayant pas le temps d’intervenir pour l’arrêter, l’homme se retrouva propulsé à l’autre bout de la pièce. Mais ne se laissant pas démonter, ce dernier se releva et chargea à nouveau l’intrus blond.
-Arrête ! hurla l’un des deux autres malfrats.
Mais l’avertissement retenti trop tard. Mick attrapa les cheveux de l’homme et tirant d’un coup sec dessus, il lui écrasa le visage contre la table la plus proche. Le son des dents se brisant contre le bois, fit grincer celles de l’homme qui venait de hurler. Attiré par le remue ménage dans la pièce, un groupe de cinq hommes arrivèrent suivit qu’un homme assez corpulent habillé d’un peignoir et tirant de grosses lattes sur un gros cigare cubain.
-Mais que se passe-t-il ici ? demanda-t-il outré de voir un des ses hommes à terre.
-Monsieur…
Mais dès l’instant où il vu l’américain le foudroyer du regard, il se paralysa. Déglutissant difficilement, il bégaya quelques mots à ses hommes puis rajouta pour Mick :
-Angel ! Que me vaut le plaisir ? Ca fait bien longtemps !
-Arrête tes politesses et allons parler entre nous veux-tu ! cracha le blond en s’avançant vers lui.
-Mais bien sur…
Les deux hommes disparurent dans la pièce du fond laissant les hommes de mains remettre tout en état. Du sang coulant de sa bouche, la petite frappe qui s’était frottée à Mick, se releva difficilement.
-Mais c’est qui ce mec ?
-Tu as fais le con, lança une grosse brute le sourire aux lèvres. Même moi je ne me frotte pas à Mick Angel ! City Hunter ça te dit un truc ? T’es peut-être nouveau mais je suis sur que ce nom te dis quelque chose.
L’homme acquiesça de la tête se rendant compte enfin du style de personne à qui il avait fait face.
-Aller va te soigner, tu fous du sang partout !
Minuit, Cat’s Eye.
Falcon servit deux verres de whisky sans glace aux deux hommes qui se tenaient accoudés au comptoir. Mick jetait un coup d’œil au dossier de Saeko, tournant les pages les unes après les autres. Ryô, lui, ressassait les paroles de son jumeau américain.
« Gros Kenshi ne sait pas grand-chose. Juste qu’une nouvelle bande venue d’Amérique du sud fait du trafic en tout genre à Tôkyô depuis deux mois. D’après lui le trafic d’enfants n’en fait pas parti mais il n’en est pas sur. De plus, le portrait robot qu’à fait Kaori lui fait penser à un de ces hommes, plus l’accent quand il parlait japonais…ça correspond. Il y a le départ d’un de leur cargo à l’aube. »
-Qu’est-ce qu’on fait ? demanda l’américain après avoir bu d’une traite son verre de liquide ambré.
-On va faire un tour au port. Je veux avoir le cœur net qu’ils n’y sont pour rien dans les enlèvements.
Mick émit un léger sourire. Bien que la situation était dramatique, un frisson d’excitation le parcouru.
-City Hunter est de retour ?
-A partir du moment où on s’en est pris à ma fille…
-Moi aussi je viens ! éclata une voix alors que la porte s’ouvrit dans un fracas.
La nettoyeuse se tenait sur le pas de la porte, une tenue moulante noire accentuant ses formes. Mais ce qui frappa le plus les trois hommes, c’était les cheveux de cette dernière. Courts comme à l’époque City Hunter, Kaori n’avait pas hésité à tout couper pour faire, elle aussi, partie de l’action.
-Kaori…je suis désolé mais je ne peux pas te laisser venir.
-Ryô, il s’agit aussi de ma fille ! Et City Hunter c’est toi et moi ! Je ne resterais pas sans rien faire.
Soupirant l’homme se dirigea vers la jeune femme puis la serrant dans ses bras il lui murmura :
-Pourquoi es-tu sortie de l’hôpital, Sugar ?
-C’est mon bébé, Ryô. Tu le comprends, non ? Je veux la retrouver autant que toi.
Oui il la comprenait. Depuis que Mick lui avait annoncé la terrible nouvelle, il ne respirait presque plus. Sa petite fille, sans défense, était en proie à ses kidnappeurs et il ne pouvait rien faire pour elle. Il se sentait si impuissant qu’il ressentait une pointe douloureuse dans son cœur. On lui avait pris l’une de ses raisons de vivre et il ne pouvait pas rester sans rien faire. C’est pour cela qu’il comprenait très bien ce que ressentait sa femme surtout qu’elle, elle devait culpabiliser de ne pas avoir pu empêcher l’enlèvement de sa fille. Résigné, il resserra sa femme contre lui, puis passant une mains dans ses cheveux courts, il lui dit :
-Très bien, tu viens mais tu m’écoutes, ok partenaire ?
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