Chapitre 6 :: Vers une réconciliation ?

Publiée: 23-04-10 - Mise à jour: 23-04-10

Commentaires: Coucou !!! Merci à Ank, Sunny, City, Aya, Phoe, Ten, Death, Jny, Kaori62 et Clo d'avoir laissé une review pour le chapitre précédent ! Allez je dédicace ce chapitre à ma béta car vu le bleu que j'ai eu dans mon chapitre je pense que c'est son préféré !!! Bonne lecture à tous ! Biz

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Ryo se rendit en premier lieu chez eux. Il espérait que Kaori y serait et qu’il pourrait mettre les choses au clair avec elle. Mais malheureusement, ce ne fut pas le cas… L’appartement était désespérément vide.  

Alors qu'il en faisait le tour, il remarqua dans l’évier de la cuisine la vaisselle sale qui avait servi à la préparation du chocolat. Ryo comprit alors qu’il n‘y avait plus aucun doute possible : c’était bien Kaori qui les avait surpris Eriko et lui.  

Il fallait qu’il la retrouve ! Il n’y avait pas une minute à perdre ! Il mit en route son radar afin de retrouver sa partenaire, mais le point qui se mit à clignoter ne lui indiqua rien d'autre que leur appartement. Elle avait donc trouvé le moyen de ne pas se faire repérer. De rage, il jeta l’appareil à travers la pièce, et ce dernier se fracassa sur le mur avant de finir en miettes au sol.  

Mais il n’avait pas dit son dernier mot et il partit à sa recherche, se disant qu’il arriverait bien à la retrouver, même sans cette satanée machine...  

Il se rendit tout d’abord au Cat’s Eye, mais malheureusement pour lui personne ne l'y avait vue. Il ne s’attarda pas et repartit aussitôt, sans répondre aux questions de Miki, surprise de le voir aussi préoccupé pour Kaori. Il se dirigea alors vers le cimetière, sachant qu'elle s’y rendait souvent pour se confier à son frère. Mais une fois encore il dut se rendre à l’évidence : elle ne s’y trouvait pas. Même si sa priorité était de la retrouver, il prit le temps de s’attarder quelques secondes sur la tombe de son ami pour lui confier ce qu’il avait sur le cœur. Connaissant Maki, Ryo était sûr qu’il n’aurait pas hésité à lui dire ses quatre vérités concernant ce qu’il venait de faire subir à Kaori… Il demanda donc mentalement pardon à son ami avant de quitter le cimetière pour poursuivre ses recherches.  

Il erra des heures en ville, cherchant dans tous les endroits où elle aurait pu se réfugier, mais en vain…  

L’âme en peine, il retourna chez eux, avec le secret espoir qu’elle y fût. Mais en approchant de l’immeuble, il ne ressentit pas l’aura bienveillante de Kaori. La mort dans l’âme, il rentra chez lui, claquant violemment la porte. Il se dirigea vers le bar et se servit un whisky qu’il but d’une traite, avant de s’en resservir un autre.  

Où était-elle ? Il avait pourtant cherché partout où elle aurait pu se trouver…  

A cet instant, il maudit Eriko. Si elle ne s’était pas jetée comme cela à son cou, jamais Kaori ne se serait doutée de quoi que ce soit… Mais il réalisa ensuite que c’était surtout sa faute et non celle de la jeune styliste ! Si seulement il avait fait preuve de plus de discrétion, ils n’en seraient pas là maintenant ! Kaori avait découvert son secret, et il n’avait plus d’autre solution que d’en parler avec elle. Mais pour cela, encore fallait-il la retrouver !  

Il s’apprêtait à boire son second verre quand on frappa à la porte de l’appartement. Surpris, il le posa avant d’aller ouvrir et resta ébahi quand il vit qui se trouvait derrière la porte.  

Mais que faisaient-ils ici ? Comment avaient-il su où il habitait ? Mais le plus surprenant était ce regard noir qu’ils posaient sur lui. Les gars du milieu qui avaient osé le regarder comme ça n’étaient plus de ce monde maintenant…  

Les deux personnes qui lui faisaient face n’atteignaient pas ses épaules et pourtant elles ne semblaient pas du tout impressionnées par lui, mais alors pas du tout ! Bien au contraire !  

- Qu’est-ce que vous faites là ? demanda froidement le nettoyeur.  

- Laisse-nous entrer !  

Ryo les laissa passer la porte de l’appartement, sachant qu’il n’avait rien à craindre de ces deux demi-portions ! Des enfants ! Deux enfants certes, mais qui semblaient pourtant vouloir en découdre avec lui.  

En effet, Arima et Yuki semblaient très remontés contre Ryo et le toisaient du regard. Ce fut Arima qui débuta les hostilités ; il lui demanda sèchement :  

- Pourquoi tu as fait du mal à Kaori ?  

C’est alors que Ryo réalisa qu’il n’avait pas cherché partout : l’orphelinat ! Pourquoi n’avait-il pas pensé à l’orphelinat ? Sans un mot ni un regard pour les jeunes garçons, il attrapa sa veste et ses clefs. Mais au moment où il voulut passer la porte de l’appartement, les orphelins lui barrèrent le passage, l’empêchant d’avancer. Bien qu'il lui aurait été facile de les repousser, il n'en fit rien. Il ne voulait pas risquer de leur faire mal, surtout qu'ils venaient de lui indiquer où trouver Kaori.  

D’un ton calme, malgré son impatience, il leur dit :  

- Je vous ramène à l'orphelinat ! Je suis sûr que le directeur doit chercher après vous !  

- Non ! On doit te parler de Kaori ! s’exclama Arima.  

- Eh bien vous le ferez en route ! répondit Ryo qui trouvait qu’il avait déjà perdu assez de temps.  

Les deux garçons se regardèrent et acquiescèrent, avant de se tourner vers le nettoyeur.  

- D’accord ! On y va !  

Ils s’engouffrèrent donc tous rapidement dans la Mini et se dirigèrent vers l’orphelinat. Ryo se retenait d’appuyer sur l’accélérateur afin d’y arriver plus vite. Les garçons n’avaient cependant pas oublié la raison de leur présence et Arima, après d’être concerté silencieusement avec Yuki, dit au nettoyeur :  

- Ryo, je sais que…  

Mais le brun ne lui laissa pas le loisir de finir sa phrase et l'interrompit :  

- Comment êtes-vous venus jusqu’à l’appartement ? Et comment savez-vous où j’habite ?  

- Ben en bus ! répondit Yuki, comme si c’était une évidence. On a pris de l’argent dans le sac de Kaori et on a trouvé son adresse sur son permis de conduire !  

Ryo était tellement perturbé qu’il ne leur fit même pas de remarque sur le fait que voler de l’argent, ou même voler tout court n’était pas une bonne chose ! Il ne pensait qu’à Kaori et uniquement à elle !  

- Bon maintenant, Ryo, tu vas nous écouter ! s’exclama Arima, vexé d’avoir été interrompu. On va avoir une discussion entre hommes, que tu le veuilles ou non ! Tu as fait de la peine à Kaori !  

Ryo ne chercha pas à le contredire car il savait que c’était la vérité et répondit simplement :  

- Je sais… Je sais…  

- Pourquoi tu lui as fait de la peine alors que tu l’aimes…  

- Qu’est-ce que tu racontes ? Kaori et moi ne sommes que partenaires, tu le sais pourtant.  

Ryo et Kaori n’avaient effectivement pas jugé utile de dire aux enfants qu’ils étaient en couple, car ils ne voulaient pas leur donner de faux espoir, les garçons leur ayant un jour confié leur désir de venir vivre avec eux. Etant donnés leur profession et le fait que Ryo n'avait pas de véritable identité l'adoption n'était pas possible, mais ça les enfants ne le savaient pas… C’est pourquoi ils avaient préféré leur cacher leur relation.  

- A d’autres Ryo ! Vous êtes ensemble, ça ne fait aucun doute… Et puis si vous ne vouliez pas qu’on le sache, il aurait fallu que vous soyez un peu plus discrets… On vous a vu, Yuki et moi quand vous vous êtes embrassés sous le gui le jour de Noël !  

- Un baiser sous le gui, ça ne signifie rien ! répondit Ryo, bien décidé à cacher encore sa relation avec Kaori.  

- Oui, peut être ! Mais celui dans la cuisine et celui dans la cour… Il n’y avait pas de gui pourtant…  

Ryo s’avoua vaincu, même s'il ne le montra pas. Il repensa à cette journée de Noël et il devait reconnaître qu'effectivement ils avaient manqué de discrétion… Mais Kaori était si belle et si joyeuse qu’il n’avait pas pu s’empêcher de l’embrasser à maintes reprises… Un hurlement de klaxon lui fit reprendre brusquement ses esprits. Il était tellement perdu dans ses pensées qu’il n’avait pas fait attention à sa conduite.  

-… Moi c’est ce que je pense Ryo... Alors dis-nous !  

Ryo regarda le jeune garçon assis à côté de lui et qui le regardait très sérieusement. Il n’avait même pas entendu ce qu’il avait dit… Mais il voyait clairement qu’il attendait une réponse.  

L’orphelinat apparut et Ryo se gara dans la cour. Il s’avançait déjà vers le bâtiment principal quand soudain il se retourna et s’accroupit pour se mettre à la hauteur des enfants.  

- Ecoutez-moi bien ! Je sais que je n’ai pas été gentil avec Kaori ! Mais je vais tout faire pour me faire pardonner ! Merci de m’avoir permis de la retrouver ! Et je vais vous dire quelque chose. Vous êtes de braves gamins ! Ne changez surtout pas ! Mis à part le vol bien sûr ! Car la prochaine fois que j’entends dire que vous avez volé quelque chose… vous entendrez parler de moi ! Est-ce que c'est clair ?!  

Les enfants se raidirent devant le regard sérieux du nettoyeur et hochèrent silencieusement la tête. Ryo se releva et ébouriffa les cheveux des deux garnements, avant de se diriger de nouveau vers le bâtiment.  

Il pénétra dans la pièce principale et ce qu’il vit le mit littéralement hors de lui. Assise sur un canapé, Kaori était dans les bras de Shimei, et ce dernier l’enlaçait tendrement, sa tête nichée dans le cou de la jeune femme.  

Le nettoyeur serra fortement les poings. Il allait faire regretter à cet avorton d'avoir ainsi pris Kaori dans ses bras !  

Kaori ressentit tout de suite la présence de Ryo mais elle ne bougea pas pour autant. Elle avait trop mal pour lui faire face.  

- Lâche-la ! s’écria Ryo. Lâche-la si tu tiens à la vie !  

Mais Shimei ne lui obéit pas et lui lança un regard noir, avant de répondre froidement :  

- Laissez-la tranquille ! Vous lui avez fait suffisamment de mal comme ça !  

Kaori comprit que, à cet instant, Ryo était tellement énervé qu'il pourrait s'en prendre à Shimei.  

Aussi prit-elle sur elle pour se défaire des bras du jeune homme, se lever et se tourner face à lui.  

- Tu ne toucheras pas à Shimei ! Si tu le fais tu es un homme mort Saeba ! Tu m’entends !  

Ryo regarda le petit bout de femme qui lui faisait face. Elle était visiblement très remontée contre lui et, en un sens, elle avait raison. Il fallait qu’il s’explique… alors il se lança :  

- Kaori, il faut qu’on parle…  

- Ben vas-y ! Qu’est-ce que tu attends !?  

- En privé ! Je veux te parler en privé !  

-Eh bien moi je vais te parler ici... et maintenant ! Tu m’as trompée ! Et pas avec n’importe qui ! Avec ma meilleure amie ! Je pensais pouvoir te faire confiance, mais j’aurais dû me douter qu’un homme volage comme toi ne pouvait être fidèle à une femme !  

Voyant la tournure que prenait la discussion, toutes les personnes présentes dans la pièce sortirent, à l’exception de Shimei.  

- Kaori...dit Ryo.  

- Laisse-moi finir ! Tu as décidé d’aller voir ailleurs ! Soit ! Et bien moi je ne vois pas pourquoi je n’en ferais pas autant ! Tout est fini entre nous Ryo !  

- Kaori…  

- Va-t-en ! Je ne veux pas entendre tes excuses bidons ! Je te souhaite d’être aussi heureux avec Eriko que moi je le serai avec Shimei ! Je repasserai prendre mes affaires plus tard à l’appartement !  

Kaori retourna se blottir dans les bras de Shimei, et ce dernier jeta un regard noir à Ryo, lui signifiant que sa présence n’était plus souhaitée.  

Le nettoyeur regarda le couple enlacé. Son cœur se serrait, mais il savait que cela ne servait à rien d'insister. Kaori n’était pas prête à entendre ce qu’il avait à dire… Il valait mieux qu’il parte… Et sans un mot, il quitta la pièce.  

Le silence retomba dans la salle. Kaori, toujours dans les bras de Shimei, avait encore du mal à réaliser ce qui venait de se passer. Elle tremblait, tellement les événements l’avaient perturbée. Elle s’exclama :  

- Je le déteste ! Je le déteste ! C’est fini entre nous ! Il m’a fait trop souffrir ! Je ne veux plus jamais entendre parler de lui !  

Un sourire se dessina sur le visage de Shimei. Il se pencha alors sur Kaori. La jeune femme le regarda, se demandant ce qui lui prenait. Mais l’homme ne se laissa pas déconcerter par le regard noisette qui le dévisageait avec étonnement. Il se pencha encore, jusqu'à finalement poser ses lèvres sur les siennes.  

Kaori, surprise, réagit cependant rapidement et le repoussa violemment.  

- Mais qu’est- ce qui te prend ? Tu as perdu la tête ?  

Shimei ne se démonta pas et lui répondit :  

- Je croyais que l’on s’était rapprochés dernièrement, je pensais que tu tenais à moi… Et vu que tu n’es plus avec Ryo, je voulais tenter ma chance…. Et puis… tu viens de lui dire qu’on était ensemble… alors je ne vois pas ce que je fais de mal…  

- Non, je ne peux pas Shimei…  

- Et pourquoi ? insista le jeune homme. Pourquoi…  

- Mais parce que j’aime Ryo !  

Kaori posa sa main sur sa bouche… Les mots en étaient sortis sans qu’elle ne puisse les retenir. Mais, bizarrement, Shimei ne sembla pas peiné par cette réponse. Il se leva et lui dit :  

- Je le savais ! Et si je t’ai embrassée c’est uniquement pour te faire réagir. Tu aimes Ryo et crois-moi, je sais que c’est réciproque…. Et je vais te dire Kaori, même si j’éprouve de forts sentiments pour toi, jamais je ne chercherai à me mettre entre vous… Alors maintenant que les choses sont claires dans ton cœur, tu vas rentrer chez toi et avoir une discussion avec lui ! Car je suis sûr que cette dispute n’a pas lieu d'être ! Ryo avait sûrement une bonne raison de se comporter comme ça…  

- Tu crois ? demanda la jeune femme qui n’osait cependant y croire.  

- Kaori, je ne connais pas Ryo aussi bien que toi, mais j’ai pu juger que c’était un homme bon et droit. Alors je suis sûr que ce n’est qu’un malentendu… Tu as dû certainement mal interpréter ce que tu as vu… Ton amie avait surement une bonne raison pour se jeter comme ça dans ses bras… Et la meilleure manière pour toi de le savoir c’est encore de lui laisser l’occasion de s’expliquer… Alors rentre chez toi !  

- Mais si… si c’était la vérité… que Ryo me…  

- La seule façon de le savoir Kaori, c’est de rentrer chez toi et de parler avec Ryo !  

- Tu as certainement raison. Merci… merci pour tout Shimei ! s’exclama Kaori en serrant contre elle le jeune homme.  

- Les amis c’est fait pour ça Kaori ! Allez file ! Et que je ne te revois plus ici avant que tu ne te sois réconciliée avec Ryo !  

La jeune femme quitta précipitamment l’orphelinat et retourna rapidement chez elle.  

Il fallait qu’elle s’explique avec Ryo ! Après tout, elle ne l’avait pas laissé parler et l’avait accusé de tous les maux, sans lui laisser une chance de s’expliquer. Shimei avait certainement raison ! Il s’agissait sûrement d’un quiproquo !  

Arrivée à l’appartement, elle dut se rendre à l’évidence que Ryo n’était pas rentré. Par acquis de conscience, elle monta sur le toit puis descendit au sous-sol, mais il n’y avait aucune trace de son partenaire.  

Elle aurait bien téléphoné à ses amis pour leur demander s’ils l'avaient vu, mais elle savait avant même d’appeler que ça ne serait pas le cas ! Ryo n’était pas comme elle et préférait la solitude. Il était certainement dans un de ces endroits qu’il raffolait et il reviendrait une fois qu’il serait calmé.  

Mais les heures passèrent et Ryo ne revenait pas ! Kaori, assise sur le canapé, posa sa tête dans ses mains et se mit à pleurer. Elle avait perdu Ryo à cause de son égo ! Et fier comme il était, elle savait que jamais il ne lui pardonnerait !  

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