Chapitre 22 :: Chapitre 22 Publiée: 08-06-16 - Mise à jour: 09-06-16 Commentaires: Pardon pour cette longue absence, mais étant prof, le mois de juin et son lot de réunions est très chargé. D'ici deux semaines, je serai beaucoup plus disponible :D
Je rappelle donc, que Ryo et Kaori sont partis délivrer Axel le frère de Cassia en se faisant passer pour l'actrice et son agent. Mais une fois sur place, un homme habillé de noir démasque Ryo.
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Bob Soprano regarda avec stupéfaction l’homme en noir derrière lui :
- Que veux-tu dire ?
- Cet homme n’est pas l’agent de l’actrice, ajouta son complice en crachant par terre. C’est un professionnel très connu du milieu : Ryo Saeba. Tu ne l’as pas reconnu ?
Le mafieux fronça les sourcils et soupira :
- J’ai essayé de le faire travailler pour moi il y a quelques mois, mais il s’est révélé insaisissable.
Ryo crut bon d’intervenir :
- Pour des malfrats dans ton genre, je le suis effectivement.
- Je vois, tu te la joues redresseur de torts …
- Disons que je choisis pour qui je travaille. Il faut que la demande de mon client fasse vibrer mon cœur.
- Hahaha, ricana l’homme en noir, j’ai plutôt entendu dire que tu ne travaillais que pour de jolies clientes qui faisaient vibrer ton mokkori.
- Pas faux, ajouta le nettoyeur, mais les deux ne sont pas incompatibles … Corbac.
- Je vois que, toi aussi, tu connais mon nom …
- Flatté ?
Pendant qu’il monopolisait l’attention des deux hommes, Ryo lança un regard d’avertissement à Kaori. Cette dernière savait exactement ce qu’elle avait à faire : elle devait s’éloigner des malfrats et mettre Axel en sécurité. Alors qu’elle prenait ses distances doucement, les chaussures de Cassia se révélèrent un handicap : elle trébucha. Aussitôt, Bob la saisit par la taille et la ramenant contre lui, plaquant un flingue contre sa tempe.
Axel, toujours réfugié derrière Ryo, émit un cri étouffé en découvrant le visage de Kaori. Ryo lui souffla un très sec : « Tais-toi, ne dis rien » puis il continua :
- Cassia a respecté sa part du marché, cria-t-il à l’intention des deux hommes, elle vous donne l’argent contre son frère. Elle a simplement préféré être accompagnée de son garde du corps.
- Je n’en suis pas si sûr, grogna le mafieux, si cela se trouve tu avais pour ordre de nous abattre et de récupérer l’argent ! Je n’ai plus confiance …
- Que comptes-tu faire, alors ?
Bob regarda brièvement celui qui se faisait appeler Le Corbac ou Aile-de-Corbeau dans le milieu. Ce dernier reçut un appel sur son talkie-walkie attaché à sa ceinture. Après avoir écouté le message, il hocha la tête en direction du patron de la pègre locale puis se tournant vers Ryo, ajouta :
- Tu as raison, le contrat est respecté : on va te laisser Axel
Surgit alors derrière eux une jeep avec à son bord deux hommes de main de Bob. Ils stoppèrent leur véhicule juste à côté de leurs patrons. Kaori écarquilla les yeux en découvrant les occupants des places arrière. Clare en descendit la première, les mains attachées dans le dos, elle regarda Ryo d’un air implorant en chuchotant « Pardon ». Makoto ligoté également, avait l’air complètement abasourdi. Ryo devinait sans peine ce qui s’était produit. Cet imbécile n’était décidément qu’une source d’ennui.
Bob Soprano poursuivit ravi :
- Si tu es sage Saeba, on va également te laisser ces deux personnes que mes hommes ont trouvées un peu plus bas sur la route. Mais … on garde l’actrice, ajouta-t-il en resserrant son emprise sur Kaori, on veut plus de fric finalement …
Makoto émit un cri étouffé, et Ryo fronça les sourcils pour le faire taire. Il regarda farouchement Kaori.
Corbac ricana :
- Ne tente rien, sinon je dis à nos hommes d’abattre les deux otages.
Alors que l’homme en noir s’apprêtait à monter dans la jeep avec Bob qui maintenait toujours en joue Kaori, Ryo évalua ses chances de libérer la jeune femme. Elles étaient minces. Cet abruti de Makoto et surtout Clare étaient leurs prisonniers. Corbac était réputé pour être un excellent professionnel. Il était en passe de devenir le numéro 1 aux Etats Unis.
Cependant l’idée de leur laisser Kaori le rendait prêt à tenter le tout pour le tout.
Mais cette dernière n'avait pas dit son dernier mot. Alors que Corbac s’installait au volant de la Jeep, elle attrapa le cylindre du revolver que tenait Bob et le bloqua. Ce dernier ne pouvait plus tirer.
- Sale peste, souffla Bob
Il essaya néanmoins de la pousser dans la voiture.
Ryo remercia intérieurement sa partenaire et profitant du court moment de surprise, s’apprêtait à intervenir quand de l’autre côté du véhicule militaire, Makoto hurla et tenta de se dégager. L’homme qui le retenait prisonnier sortit son flingue et Ryo réussit à le désarmer en visant son revolver. Mais le temps perdu ne se rattrapa pas. Bob avait réussi à faire grimper Kaori dans la jeep, et cette dernière démarra.
- On vous tiendra au courant pour la rançon ! lança Corbac en s’éloignant.
Comme convenu les hommes de main laissèrent Makoto et Clare à Ryo.
Clare n’avait jamais vu le visage de son ami aussi froid et fermé. Elle frissonna.
- Je suis désolée … Makoto voulait vous rejoindre, il est parti seul sur la route et j’ai dû lui courir après mais il s’était déjà fait repérer.
- Cela ne m’étonne pas de cet imbécile …
- Je ne vous permets pas … commença Makoto.
- Ca suffit cria Ryo, par ta faute ils détiennent la femme que tu prétends aimer !
Makoto baissa le regard.
Ils remontèrent dans la berline de Cassia et partir rejoindre ceux qu'ils avaient laissés en contrebas.
- Doit-on attendre leurs instructions ? demanda Clare.
- Certainement pas, intima Ryo. Je te rappelle que ce n’est pas Cassia qu’ils détiennent. S’ils découvrent la supercherie, Kaori ne sera plus qu’un poids inutile pour eux. Je te laisse deviner le sort qu’ils lui réserveront.
Les jointures de ses phalanges blanchirent alors qu’il serrait plus étroitement le volant.
- Qu’allons-nous faire ? s’enquit Clare
- Aller la libérer … J’ai placé un micro sur un bouton de cet horrible ensemble de Cassia dont elle s’est affublée. Mais auparavant, nous allons passer à l’armurerie. Cette fois, je vais emporter tous les joujou fétiches de ma délicieuse partenaire. Ah et il faut que je me débarrasse de lui aussi … ajouta-t’il avec un mouvement de menton en direction de Makoto. On va le laisser à Sayuri et Will.
- MAIS, cria Makoto, je veux venir avec vous ! Je veux délivrer Kaori !
- Tais-toi le môme ! Tu lui seras beaucoup plus utile en te tenant éloigné d’elle. Crois-moi.
Makoto baissa la tête :
- Je ne supporte pas de la savoir entre leurs mains.
- Moi non plus, gronda Ryo. Mais elle n’y restera pas longtemps.
En observant le regard meurtrier de ce dernier, Clare n’en douta pas un seul instant.
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