Chapitre 30 :: The End.

Publiée: 16-08-17 - Mise à jour: 04-05-22

Commentaires: Voilà la fin. Merci encore pour vos encouragements -smiley qui envoie un bisou.

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Ryo avait senti trop tard l’aura meurtrière de Samantha. Quelques secondes auparavant, elle était transportée par l’amour qu’elle lui portait.  

Puis il avait prononcé ces mots : « Seul la mort nous séparera »  

Qui avait sonné comme une sentence pour Kaori.  

Il poussa un rugissement animal, bouscula Samantha et fixa devant lui l’assemblée hébétée.  

Une personne vivait ses derniers instants. Kaori, sa belle robe blanche salie de sang, avait les yeux baignés de larmes.  

Sonné, il comprit ce qui venait de se produire.  

Kaori serrait convulsivement contre elle le visage de son sauveur.  

Ce dernier ne pouvait déjà plus parler, mais le regard qu’il porta sur elle était suffisamment éloquent.  

Il lui avait confié la preuve ultime de son amour. Tous sauraient désormais que Makoto avait aimé Kaori plus que sa vie. Il sourit avant de fermer définitivement ses yeux, et Kaori sanglota.  

Ryo tomba à genoux devant eux.  

Elle n’avait rien. Elle n’avait rien. Elle n’avait rien.  

Le destin n’avait pas voulu les séparer aujourd’hui. Personne ne lui avait arraché son cœur.  

***  

Quelques mois tard.  

Dans la petite chambre sous les toits, Kaori se détacha se son amant et s’avança vers la fenêtre. Des prairies verdoyantes s’étendaient sous ses yeux. Ce paysage l’enchantait toujours autant ; ils s’étaient installés ici à leur retour des Etats-Unis et venaient de vivre l’été le plus paisible et heureux de leur vie.  

Ryo regardait avec gourmandise Kaori. Cette dernière tapotait sur la fenêtre d’un air pénétré :  

- Nous pourrions revenir ici chaque année.  

- Ou nous pourrions rester ici pour toujours … murmura Ryo  

- Non, tu le sais. Saeko n’arrête pas de t’appeler pour savoir quand nous rentrons. Mick t’envoie des lettres d’amour enflammées, il se languit de son compagnon de beuverie je crois. Même Umibozu nous a appelés. Et avoue que tu te languis de la ville et de l’adrénaline qui accompagne ton métier.  

Il s’approcha de sa compagne doucement et la pris dans ses bras.  

- Tant que tu es là … Pas vraiment.  

- N’importe quoi, on n’arrête pas de se disputer …  

- … Et de se réconcilier.  

La jeune femme femme pouffa de rire, mais son regard devint grave.  

- Tu sais que la récréation est finie … City Hunter doit se reformer.  

- Ouais, mais j’avoue que tes massues enrubannées de pâquerettes vont me manquer …  

- Je peux en ramener une ou deux si tu veux ? Elles te font moins mal ?  

- Non …  

- Tant mieux, rajouta –t-elle en lui tirant la langue.  

- Viens la mégère, j’ai envie de me promener une dernière fois sur ces chemins tordus.  

Ils eurent vite atteint le sommet de la colline qui dominait le village dans lequel il venait de passer ces derniers mois. En admirant le paysage, Ryo murmura :  

- Tu m’en veux de ne pas t’avoir épousé ?  

Kaori haussa les épaules, elle s’en moquait à présent. Elle sursauta quand elle croisa le regard impénétrable et sombre de son partenaire.  

- Las Végas n’était pas digne de toi …  

- C’est pas faux, rit sa compagne.  

Il sortit de sa poche l’alliance qu’il avait précieusement gardée après les derniers événements. Il glissa la bague au doigt de Kaori :  

- Je promets de toujours te chérir, te protéger, t’aimer et …  

Kaori pleurait en silence face à lui. Il se racla un peu la gorge et se sentit soudain très nerveux.  

- Et … toutes les bêtises qu’on dit dans ces cas-là.  

Puis il ferma les yeux attendant la massue aux pâquerettes … Mais il les rouvrit aussitôt en entendant le rire merveilleux de sa compagne.  

Elle se jeta dans ses bras et lui murmura :  

- Moi aussi je promets tout cela, et plus encore.  

Elle savait qu’ils n’auraient ni enfants à chérir, ni même forcément de longues années à s’aimer. Ils devraient les vivre intensément.  

Elle lui prit la main et ils descendirent la colline en courant et en riant.  

Comme deux enfants.  

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