Chapitre 1 :: La vie doit contiuer...

Publiée: 27-03-06 - Mise à jour: 02-05-06

Commentaires: Et si la vie s'était déroulée autrement... mais qu'en serait-il ? Et pourquoi nos deux héros se trouveraient-ils séparés ?

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Tokyo, cette ville toujours en mouvement et scintillante de mille feux, a comme toutes grandes villes ses zones d’ombres, ses ruelles mal famées. Heureusement, un justicier, aidé de ses amis, veille à l’ordre des choses.  

Malgré sa vie, ces temps-ci bien éprouvée, il s’affère à la tâche pour oublier sa peine.  

La capitale semblait en effervescence ; toute la racaille des bas quartiers semblait s'être concertée pour préparer tous les coups possibles et inimaginables.  

Toujours à la poursuite de trafiquants en tout genre ou de bandits à la petite semaine et heureusement, assisté par Xiang Ying, Mick, Falcon, il ne trouvait de repos que la nuit. Mais ses rêves devenant de plus en plus agités, il n’arrivait plus à dormir d’un sommeil réparateur et le matin, il se levait avec la tête d’un zombie ; ce qui inquiétait Xiang Ying et tiraillait son coeur.  

Mais comment tirer les vers du nez à un être totalement immature qui ne pense qu’à bondir sur la moindre belle femme qui passent ou se livrer à sa lecture favorite avec une mine de pervers bavant ?  

Il n’avait jamais oser se confier, du moins lorsque cela le touchait personnellement alors comment voudriez-vous lui faire dire qu’il allait mal ?  

Depuis la disparition de son âme soeur, Ryô Saeba continuait à donner le change à ses amis même si son coeur éparpillé en mille éclats, n'avait plus de place pour une quelconque partenaire amoureuse.  

Durant son sommeil, il ressentait la présence de Kaori ; il ne pouvait la voir mais il entendait sa voix qui l’appelait désespérément.  

Pourquoi son doux et bel amour le torturait-il ainsi ?  

Est-ce dû à la date approchante de leurs anniversaires respectifs ?  

Une nuit, il se réveilla en sursaut et couvert de sueur en entendant la voix de Kaori ; instinctivement, il se dirigea vers la chambre de Xiang Ying mais cette dernière dormait paisiblement bien que toujours sur ses gardes. Rassuré, il repartit en souriant et tout en se passant la main dans les cheveux,  

- Je crois que si ça continue comme ça, on va me prendre pour un fou... murmura t’il.  

Mais il entendit de nouveau un gémissement et fit volte face à Xiang Ying. Celle-ci ne bougeait pas, ses lèvres entrouvertes, ne laissaient filtrer que le souffle de sa respiration.  

Alors d’où provenaient ses sanglots ?  

Il chercha dans chaque recoin de la pièce d’où pouvaient provenir ses sons.  

Etait-ce réellement Kaori qui pleurait ? Mais pourquoi ? Et surtout comment pouvait il l’entendre si leur fille n’était plus leur intermédiaire ?  

Lors de ces « rencontres », il s’en suivait un abominable mal de crâne qui l’obligeait à se lever pour prendre un aspirine. Une bonne cuite n’aurait pas pu lui infliger davantage de maux mais il en connaissait au moins les raisons.  

Cette présence fantomatique devenait de plus en plus palpable à mesure que les jours passaient ; ce n‘était pas pour lui déplaire mais cela le faisait d’avantage souffrir.  

Un matin, il se surprit à se réveiller en mode Mokkori, tant il sentait la chaleur du corps de sa bien-aimée. Il s'assit sur son lit en souriant et tout en se grattant la tête, son regard s'assombrit soudainement puis un grand froid saisit son coeur.  

Durant ces dix ans, il avait tout fait pour la protéger, au péril même de sa propre vie mais un malheureux accident de la circulation l’avait séparé à jamais de sa Kaori. Son corps inerte, il l'avait tenu dans ses bras jusqu'à son dernier souffle.  

Jusqu’aux derniers instants, Kaori lui avait offert le plus beau des sourires mais ses yeux remplis de larmes, trahissaient sa tristesse et sa souffrance physique.  

Dans un ultime effort, elle avait été forte pour lui, ne tenant pas à lui infliger une douleur supplémentaire, s'il avait su qu'elle partait dans une atroce souffrance.  

Rassemblant ses dernières forces, elle leva sa main pour atteindre sa joue pour la caresser une dernière fois avant… mais son élan fut stoppé par la mort qui n’attendit pas l’accomplissement de cet acte tendre.  

Ryô lui parlait tendrement en la serrant contre lui et lui caressant ses cheveux rougis ; la suppliant de ne pas le laisser.  

Les larmes naissant dans ses yeux, ne pouvaient contenir davantage sa peine en voyant la vie s'échapper du corps de Kaori.  

Il la resserra désespérément dans ses bras tentant de retenir l'âme qui s'évaporait dans le ciel orageux...  

La tempête qui avait redoublé, semblait s'apaiser peu à peu par cette pure offrande et le ciel commença à s'éclaircir ; un faisceau de lumière enroba le couple tragique que l'âme de l'un d'eux avait quitté.  

Lorsque les secours les séparèrent, Ryô vêtu de son beau costume de marié, maintenant couvert de sang, s’éloigna le regard noir et le cœur à jamais brisé.  

Les yeux figés, il déambula dans les rues sans but apparent puis il finit par rentrer chez lui.  

Il s’isola dans sa chambre, il aurait tout donné pour que la mort l’emmène lui et pas Kaori pourtant...  

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...le corps inconscient étendu dans un lit d'hôpital n'était autre que celui de Ryô Saeba, le nettoyeur numéro un du Japon, plongé dans le profond coma suite à une difficile affaire.  

Dans la pénombre d'une chambre d'hôpital, Kaori lui prenait la main et la tenait contre sa joue tout en lui murmurant de douces paroles à son oreille sous le regard impuissant de leurs amis.  

Revenons, deux mois auparavant…  

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