Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: sabi

Beta-reader(s): Sophie

Status: Complète

Série: Angel Heart

 

Total: 2 chapitres

Publiée: 16-11-06

Mise à jour: 22-11-06

 

Commentaires: 12 reviews

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Drame

 

Résumé: Hidéyuki est mort sur ce pont des cerisiers, mais la vie doit continuer...

 

Disclaimer: Les personnages de "Une vie de solitude" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Qu'est-ce qu'une fanfiction NC-17 ?

 

Un fanfiction NC-17 est interdite aux moins de 18 ans. La violence est autorisée, et les scènes d'amour peuvent être descriptives. Le contenu peut être considéré comme strictement réservé à un public adulte. La façon de percevoir ce genre de choses reste subjective, donc certains seront plus vite choqués que d'autres. Nous essayons de respecter certaines limites pour les fanfictions R ...

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   Fanfiction :: Une vie de solitude

 

Chapitre 1 :: Une vie de solitude, partie 1

Publiée: 16-11-06 - Mise à jour: 16-11-06

Commentaires: Voici un petit one-shot en deux chapitres. Un petit moment de la vie de nos héros. Bonne lecture et j'attends vos commentaires...++

 


Chapitre: 1 2


 

L’appartement était encore plongé dans le noir bien qu'une jeune femme vienne d’y pénétrer.  

 

Son visage était fermé, les larmes refusaient toujours de couler comme pour ne pas avouer une terrible vérité.  

 

Tel un automate, elle alluma la lampe halogène pour donner un peu de vie à cette pièce qui semblait frappée par la tristesse. Elle laissa tomber plus qu’elle ne déposa son sac à main et sa veste sur le canapé.  

 

Sans un mot, elle prit place sur un des fauteuils et ramena ses longues jambes contre elle, posant ainsi sa tête sur ses genoux, ses fins cheveux se laissant aller devant son visage pâle.  

 

 

 

C’était fini. Il n’était plus là. Il l’avait quitté. Pour toujours.  

 

 

 

Jamais elle n’aurait pu imaginer une telle chose. Jamais elle n’aurait pu croire qu’il disparaitrait ainsi, à cause d’elle, à cause de cet amour impossible, impensable.  

 

Seule la solitude demeurait à présent. Tous les autres sentiments semblaient incapables d'atteindre son cœur dorénavant.  

 

 

 

Mais ce pseudo calme fut perturbé par les coups assourdissants frappés sur la porte de son appartement.  

 

-« Saeko, Saeko, je sais que tu es là, ouvre-moi ! », ordonna une voix féminine derrière la porte. « S’il te plaît », ajouta celle-ci dans un murmure.  

 

Sans vraiment le vouloir, l’inspectrice s’exécuta et se dirigea d’un pas lent vers l’entrée. Elle déverrouilla et laissa entrevoir son visage complètement fermé à ses visiteurs.  

 

 

 

 

 

**************************************************************************  

 

 

 

 

 

22 heures - 5 heures plus tôt  

 

 

 

 

 

Kaori venait de faire le tour des lieux que fréquentait habituellement leur amie, en vain. Ryo l’accompagnait, silencieusement, toujours à ses côtés.  

 

 

 

Après l’enterrement d’Hidéyuki, Saeko s’était discrètement éclipsée et personne ne l’avait plus revue. Elle n’avait pas pu continuer à jouer ce rôle de femme forte, imperturbable. Elle avait préféré fuir plutôt que de se montrer désarmée devant ses proches.  

 

Kaori et Ryo n’avaient pas pu la rejoindre avant la fin de la veillée et le départ de tous les collègues et amis du jeune inspecteur disparu.  

 

 

 

La fin de journée s'était donc terminée par la recherche minutieuse de l’inspectrice. Tous les deux, ensemble. Mais chacun perdu dans ses pensées.  

 

Ryô était étrangement absent. Son esprit se perdait en reproches et en excuses pour ces deux femmes qui venaient de perdre, comme lui, un être cher.  

 

Kaori, elle non plus, n’avait pas la tête à parler de quoi que ce soit, elle gardait en elle toute sa colère, son incompréhension, sa tristesse, ses doutes.  

 

Ce soir, pourtant, après avoir fait d'ultimes adieux à Hideyuki, elle ne pouvait se résoudre à laisser seule la femme que son frère avait tant aimé. A ces yeux, cela serait apparu comme une dernière trahison. Alors elle continuait sa traque silencieuse, implacable, de l’inspectrice dans tous les recoins de Tokyo.  

 

Ryo, de son côté, la comprenait parfaitement et ne pouvait lui offrir que sa présence en guise de soutien.  

 

 

 

La nuit continuait de s’installer sur Shinjuku et avec elle, son lot de douleur  

 

 

 

 

 

Pont des cerisiers…  

 

 

 

Il était déjà 22 heures et Saeko n’avait toujours pas bougé d’un centimètre. La bouteille de saké qu’elle avait rapidement acheté au combini du coin était à présent au trois quart vide. Elle n’avait pu s’empêcher de venir ici, encore une fois.  

 

Les quelques passants qui avaient pu la dévisager au départ en la voyant assise à même le sol, le dos appuyé contre le muret du pont, ne faisaient maintenant même plus attention à elle. Sans doute, la prenaient-ils pour une de ces femmes qui avait surestimé son charme et qui se retrouvait maintenant sans un sou au prise à la dure loi de la rue. Bien que cela aurait déjà été malheureux, la vérité était encore plus tragique.  

 

 

 

Saeko attendait, seule, que le temps fasse son travail et apaise autant que possible sa douleur.  

 

Le regard vitreux, les cheveux tombants, le visage fermé, elle ne respirait que par automatisme, ses yeux refusant de se fermer, comme pour ne pas se permettre d'oublier.  

 

 

 

Ce n’est qu’une fois les rues désertées qu’elle se décida à rentrer chez elle.  

 

La nuit froide couvrait la ville d’un sentiment étrange de fausse quiétude masquant dans ses entrailles la plus grande misère du monde et l'inévitable fin de toute chose : la mort.  

 

 

 

 

 

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23 heures soit 4 heures plus tôt.  

 

 

 

Vers 11 heures, Kaori s'était résolue à passer un coup de fil au Cat’s Eye, au cas où Falcon aurait eu des nouvelles de leur amie. Les deux hommes avaient fait appel à leurs informateurs respectifs mais pour le moment, c’était silence radio.  

 

 

 

Cependant, au fil des heures, la jeune femme avait commencé à ressentir la fatigue de ces derniers jours peser sur ses frêles épaules mais elle avait pris, une fois de plus, sur elle pour retrouver celle qui aurait dû devenir sa belle-sœur. Elle se devait d’être là pour Saeko, comme Ryo était là pour la soutenir depuis la mort brutale de son frère.  

 

Ils avaient donc continué leur exploration de la ville en ne laissant aucun lieu au hasard quand ils s'étaient retrouvés non loin du lieu où Makimura avait trouvé la mort.  

 

A cette heure avancée de la nuit, Kaori sentit ses jambes la lâcher à l’approche du Pont des Cerisiers. Elle ne voulait pas y retourner, c’était encore trop tôt.  

 

Ils s’apprêtèrent à faire demi-tour quand le nettoyeur aperçut une de ses connaissances qui avait pour habitude de traîner dans ce coin là.  

 

 

 

-« Kaori, attends, ce type l’a peut-être vue dans les parages. »  

 

Résignée de devoir se rapprocher du lieu de la tragédie, la jeune femme le suivit silencieusement jusqu’au vieillard assis sur un carton usé.  

 

-« Salut l’ami, Dis-moi, tu n’aurais pas aperçu cette beauté dans le coin ? », demanda le nettoyeur en montrant au gars une photo de Saeko.  

 

Le SDF prit le temps de scruter attentivement la photographie et après quelques secondes de réflexion, il cracha sa chique au sol avant de répondre :  

 

-« J’crois bien qu’j’ai vu la ptite sur le pont plus loin. Elle avait un drôle d’air ! »  

 

Ryo tendit quelques billets en guise de remerciement et attrapa la main de sa partenaire pour prendre la direction du pont.  

 

Avec un peu de chance, l’inspectrice serait toujours là.  

 

 

 

En entendant le SDF, Kaori avait reprit courage mais, à l'idée de se retrouver sur ce lieu maudit, la peur avait immédiatement refait surface. La jeune femme avait inspiré profondément, se préparant mentalement à devoir faire face à ses démons lorsqu’elle sentit la main chaude et rassurante de son partenaire entourer la sienne. Elle l’avait ensuite suivi, comme portée par une mystérieuse force mais la déception de ne trouver personne sur ce pont froid et terne avait vite prit place sur son visage.  

 

 

 

Encore une impasse.  

 

 

 

-« Eh merde ! », jura le nettoyeur, dont la colère prenait pour une fois le dessus.  

 

Pourtant, il se calma bien vite pour jeter un coup d’œil aux alentours. Il découvrit la bouteille de Saké abandonnée dans l’ombre avec quelques mouchoirs usagés. La jeune inspectrice avait dû passer un long moment ici avant de trouver refuge ailleurs.  

 

-« J’en ai assez de tout ça, rentrons. », murmura Kaori.  

 

 

 

Polopo, Polopo, Polopo.  

 

-« Saeba ! », tonna la voix du nettoyeur en décrochant son portable.  

 

-« Ryo, c’est Tscheng, j’ai vu la fille sur la photo que tu m’as montré tout à l’heure passer il y a quelques minutes à Minato-Ku. »  

 

-« Merci Tscheng, je te revaudrais ça. A plus. », répondit Ryô avant de raccrocher et de se tourner vers sa partenaire.  

 

-« Un indic l’a aperçue à deux pâtés de maison de son appartement, elle a dû retourner là-bas, allons-y ! », fit-il en se mettant en route, accompagné d’une Kaori de nouveau motivée.  

 

 

 

 

 

Après plusieurs minutes d’une foulée rapide, le couple de nettoyeurs se trouva en bas de l’immeuble de standing où vivait leur amie.  

 

En jetant un rapide coup d’œil, ils ne virent aucune lumière filtrer de son appartement. Ils ne s’en formalisèrent pas et grimpèrent deux à deux les marches qui les séparaient de la jeune femme.  

 

Une fois arrivée à l’étage voulu, Kaori prit les devants et s’arrêta après quelques pas devant la porte de l’appartement silencieux. Elle se mit alors à tambouriner sur la porte tout en appelant l’inspectrice.  

 

 

 

-« Saeko, Saeko, je sais que tu es là, ouvre-moi ! », ordonna la voix de la jeune femme derrière la porte. « S’il te plaît », ajouta-t-elle dans un murmure.  

 

Kaori n’eut qu’à attendre quelques secondes avant d’entendre un pas trainant s’approcher.  

 

Elle fit un pas en arrière et la porte s’ouvrit sur la pénombre de l’appartement.  

 

Une ombre fit alors face aux deux visiteurs, un corps qui semblait inanimé, dépourvue d’âme.  

 

 

 

 


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