Chapitre 1 :: Impressions Publiée: 18-05-05 - Mise à jour: 18-05-05 Commentaires: Bonjour! Me revoici donc avec une nouvelle fic… Pourquoi en refaire une, me direz-vous? Je ne sais pas vraiment… parce que j'en avais besoin? Parce que j'avais encore envie de dire des choses sur City Hunter? Parce que je suis souvent bien sur HFC? Sans doute un peu de tout ça… Bref, je me suis dit que mon anniversaire était une bonne occasion pour lancer cette nouvelle fic… La bétareader reste Ayumi..peut-être parce que c'est la seule qui veut bien de moi comme auteur!!!
Le ton de ce premier chapitre est particulier… c'est fait exprès… et ce sera le seul… A vous de me dire ce que vous en pensez… Enfin, si vous avez envie de recommencer avec moi pour une nouvelle histoire… qui, dans sa première partie devra essayer de coller beaucoup plus à la trame du manga que "Seuls" ou qu "Noel décisif" (oui, encore de la pub ^^)… Bonne lecture… et n'hésitez pas à laisser vos...impressions... j'essaierais d'y répondre.... PS: Au fait, en ce mercredi 18 juin 2005: Que la Force soit avec vous...^^
Chapitre: 1 2
Kaori marchait seule dans une de ces ruelles sombres.
A chaque pas, l'obscurité l'enveloppait un peu plus. Où donc étaient passés ces satanés lampadaires censés ne rien laisser dans l'ombre ?
La jeune femme leva la tête et maugréa quelques mots peu amènes à l’encontre des nuages qui cachaient, presque volontairement la lune et les étoiles. S'il fallait se promener avec une lampe électrique maintenant, où allait-on? Quoique "promener" n'était pas expressément le bon terme à appliquer à cette sortie nocturne.
Elle respira profondément. Si elle commençait à trop réfléchir, elle finirait pas devenir folle d'inquiétude et ce n'était vraiment ni meilleure solution, ni le bon moment. Elle avait besoin de toutes ses facultés aussi bien mentales que physiques.
"Mon Dieu, cette ruelle ne finira donc -t-elle jamais ?"
Elle avait l'impression de marcher depuis des heures, dans la même direction, entre les mêmes murs.
Elle se retourna pour voir l'extrémité de la rue. Celle-ci lui sembla particulièrement lointaine… Étrange… Presque inaccessible. En même temps, Kaori pouvait distinctement voir les lumières de Shinjuku et la population en train de s'amuser. Elle pouvait presque entendre les bruits de la vie….étouffés par l'atmosphère silencieuse et pesante de la venelle où elle se trouvait.
Elle détourna la tête et se concentra de nouveau sur son objectif. Mais, maintenant, elle ne voyait plus rien. Elle se serait presque crue entourée d'une brume opaque.
Une bouffée d'angoisse l’envahit brusquement… Que faisait-elle là? Comment était-elle arrivée jusqu’ici? Elle écarta d'un geste ses questions. Elle devait trouver… Trouver quoi au juste?
Quelle drôle d'impression…. Que cherchait-elle? Elle s’interrogeait encore sur sa présence dans ces lieux et ce besoin d’y être. Cependant son instinct lui soufflait qu’elle n’était plus très loin de son but. Le pressentiment qui lui tenaillait le ventre aussi d'ailleurs. Mais que cette route lui paraissait longue et lente.
Elle émit un petit bruit masquant ainsi son agacement et balaya du regard son environnement immédiat.
C'était là!
Cette entrée dans le mur, à quelques pas. Comment avait-elle pu la manquer précédemment ?! Une simple porte de service d’un hangar éclairée par une minuscule loupiote! Mais cette dernière jetait mille feux sur le nom défraîchi au-dessus de l'entrée. Comme un signe.
Rien qu'en regardant cette porte, Kaori su que c'était là qu'elle devait aller. Comment le savait-elle? Qu'importe! C’était là qu’elle devait aller. Point.
Malgré son irrésistible envie de foncer à l’intérieur, elle s'avança prudemment, confusément inquiète quand à la fermeture de la porte.
" J’espère qu’elle est ouverte Je n’ai pas fait tout ce chemin pour me retrouver bloquer par une simple porte. Il faut que je sache."
Elle fit jouer la poignée. Cette dernière n'offrit aucune résistance. La porte s'ouvrit silencieusement.
Au-delà, de nouveau les ténèbres. Kaori en avait vraiment assez et nota mentalement de toujours s'équiper d'une lampe de poche dorénavant, ou d'en équiper les massues.
Pourtant, elle n'hésita pas et pénétra dans le hangar.
Étrange…. Ce qu'elle prenait pour un hangar n'était en fait qu'un long couloir aux murs gris sombre dont elle ne distinguait pas le fond.
Toutefois ce n'était pas le plus dérangeant! Et de loin... Au moment où elle avait posé le pied sur le sol, une énorme pression lui était tombée dessus, littéralement. Elle n'avait pas réussi à la définir, mais elle se sentait oppressée. Un malheur était arrivé ou arriverait sous peu… Les murs semblaient l'écraser,… Non, franchement, elle n'était pas bien.
Malgré tout, elle continua d'avancer.
Il lui semblait qu'elle marchait maintenant depuis une heure, ou n'était-ce que 5 minutes? Impossible de savoir, impossible de le sentir, impossible de s’en rappeler…
Elle commença à croire que... Quand, soudainement, la sensation se fit plus précise.
Il était là…. Il lui était arrivé quelque chose.
Elle ne réfléchit plus une seule seconde pour savoir d'où lui venait cette imparable certitude. Il était là. Et pire que tout, il avait besoin d'elle. Son cœur fut broyé sous cette conviction.
Elle se mit à courir. Des portes apparurent d'un coté et de l'autre du couloir. Elle tenta de les ouvrir mais celles-ci restaient hermétiquement closes. L'inquiétude était de plus en plus grande. Kaori courut de plus en plus vite, les poings en avant, frappant sur toutes les portes, avec l’espoir qu’une d’entre elles s’ouvre sur lui. Mais aucune ne semblait céder face à son désespoir. Les larmes commençaient à perler sur ses yeux devant une telle impuissance.
Il était là, tout près, elle le savait! Il avait besoin d'elle et elle n'était pas à ses cotés.
Son angoisse s'accroissait à chaque porte qu’elle examinait. Fermée, fermée… et encore fermée ! Elle cria plusieurs fois son nom. Mais seul le silence lui répondit. Elle donna des coups de pieds à certaines portes pendant de longues secondes puis les abandonna subitement pour passer à une autre. Laquelle était la bonne? Celle-là? Ou plutôt celle-ci? Pourquoi pas celle qui suivait? Il y en avait tellement…
A l'affolement s'ajouta le découragement et la détresse. Elle perdait un temps précieux… Elle allait arriver trop tard… trop tard pour le sauver…
Enfin, une porte lui sauta aux yeux! Pourtant rien ne la distinguait des autres, mais elle savait que c'était là. C'était aussi évident que si il y avait eu marquer ICI en caractères d’or. Elle se précipita dessus et tira puis poussa sur la poignée…
Mais elle était fermée. Kaori, avec la force du désespoir s'acharna contre elle. Il était de l'autre coté! Une porte ne l'arrêterait pas…
Et puis, comme par magie, elle se retrouva dans la pièce. Elle ne s'arrêta pas aux détails, l'esprit trop occupé par ce qu'elle voyait.
La pièce était noire, sombre. Seule une flaque de lumière venant dont ne sait où éclairait la pièce en son centre.
Et dans cette auréole de lumière, se trouvait un corps, immobile, affreusement figé. De loin, elle sut que c'était lui.
Elle voulu se précipiter vers lui mais resta tétanisé.
Sous le corps, une tâche sombre s'étalait. Rouge. Visqueuse….son sang.
Sortie de sa soudaine léthargie, elle courut vers lui et tomba à genoux à ses cotés. La blessure se trouvait au cœur. Nette! Propre ! Une balle en plein dans la poitrine. Et ce sang qui coulait, coulait. Désespérément, elle appuya ses deux mains sur la plaie afin de juguler l'épanchement. Elle ne pouvait rien faire d'autre à part cette compression.
Elle se tourna vers son visage et aperçut ses yeux vitreux, sans vie.
"Merde! Réveille toi! Lutte! Putain!!!!"
Elle ne voyait pas la poitrine se soulever. Aucun souffle ne s'échappait de ses lèvres.
Il n'était pas mort… ce n'était pas possible.
Son regard revint sur ses mains. Celles-ci n'arrivaient à rien retenir… ou si peu. Elles étaient souillées du sang qui ne voulait pas se tarir.
Malgré la douleur, la jeune femme eut une pensée incongrue "Comment un être humain pouvait-il posséder autant de sang?"
Elle effectua une plus forte pression. Mais elle sentait bien que ça ne servait à rien. Même si elle avait eu de quoi faire un bandage, cela aurait été inutile.
Malgré tout elle ne renonça pas.
Elle hurla pour qu'on vienne à son secours…à leurs secours…. Des cris mélangés mêlés de larmes …. puis se concentra sur l'homme dont la vie s'échappait à une vitesse phénoménale.
La douleur s'insinua dans chacun de ses membres…une douleur étrange, liée à une compréhension de la réalité qu'elle refusait cependant.
" Mais lutte, crétin !!!! Lutte!!!!! Tu ne vas tout de même pas me laisser tomber…."
Elle avait l'impression d'être là depuis des heures… et tout ce sang qui s’écoulait. Quelqu'un aurait dû l'entendre! Pourquoi personne ne venait-il les aider ? Ses mains rouges! La poitrine rouge! Le sang à ses pieds qui commençait à imbiber son jeans! Elle était entourée d'une mer écarlate!!! Son sang!
Et la douleur de le perdre, sans rien pouvoir faire! Inexorablement! Fatalement!
Non! Non!!!!!!!
"Si tu meurs, je meurs! Ne me laisse pas…"
Elle avait perdu toute notion. Elle ferma les yeux et un cri déchirant venant des entrailles de son être s'éleva tout autour d'eux et se répercuta sur les murs silencieux…
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