Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Kairi

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 17 chapitres

Publiée: 23-01-03

Mise à jour: 20-11-04

 

Commentaires: 57 reviews

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Disclaimer: Les personnages de City Hunter sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Tranche de vie

 

Chapitre 1 :: Une séparation salutaire

Publiée: 23-01-03 - Mise à jour: 19-02-03

Commentaires: J'ai écrit cette histoire de telle façon que le lecteur puisse se la représenter en images tout au long de sa lecture. Pour atteindre ce but, j' ai essayé d'être la plus fidèle possible au manga alors ne soyez pas trop durs avec moi ! Je ne préfère pas vous dévoiler l'histoire car j'ai tendance à modifier certains chapitres au fur et à mesure que je les écris mais sachez simplement qu'elle traitera de la relation de Kaori-Ryô( essentiellement sur les 5 premiers chapitres) sur fond de vengeance et de trahison. Alors installez-vous confortablement et laissez-vous emporter dans l'univers de City Hunter! Merci encore et bonne lecture !

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17


 

Sunrise café, quartier de Shinjuku  

Lundi 15 mai, 12h26  

 

Kaori avala une gorgée du délicieux cappuccino que le serveur venait de lui apporter tout en regardant sa meilleure amie, Akari, qui s'attaquait avec un plaisir non dissimulé à un énorme banana split. Elle enviait sa gourmandise car elle-même n'avait plus goût à rien ces derniers temps. Kaori venait d'avoir 28 ans et elle s'était rendue compte à quel point sa vie était un désastre. Son regard se posa spontanément sur l'adorable bébé d'Akari qui dormait dans un transat prés de la jeune maman. Il venait d'avoir 6 mois et faisait chaque jour le bonheur de ses parents. Kaori n'avait aucune difficulté à le croire. Elle le trouvait si craquant. Elle aussi aimerait, un jour, avoir un joli bébé brun avec de belles joues rouges. Mais vu comment évoluer les choses, cela ne risquait pas d'arriver. Ni maintenant, ni jamais. Elle poussa un long soupir et se mit à touiller vigoureusement son cappuccino.  

 

- Kaori, tu es sûre de ne pas vouloir de glace? La mienne est un pure délice et je sais que tu adores ça.  

 

Kaori regarda la boule de vanille à moitié fondue et ne put s'empêcher de sourire.  

 

- Tu es gentille mais je dois faire attention à ma ligne. J'ai tendance à prendre un peu de poids ces temps-ci.  

 

Akari ouvrit de grands yeux et se mit à rire doucement.  

 

- S'il y a une personne qui doit perdre un peu de poids ici, ce n'est vraiment pas toi. - Akari posa sa cuillère et posa un regard inquiet sur son amie - Sérieusement Kaori, je vois bien que ça ne va pas bien. Dis-moi ce qui te tracasse.  

 

Kaori avait besoin d'une confidente. Elle avait bien pensé à Miki, ou encore à sa soeur Sayuri, mais toutes ces personnes ne connaissaient que trop bien sa situation. Elle avait besoin de conseils d'une personne extérieure à sa vie, une personne qui serait objective et franche.  

 

- Il n'y a pas grand chose à dire. Je viens d'avoir 28 ans, je suis toujours célibataire, j'ai un travail excitant mais qui ne remplit pas suffisamment mon compte en banque. Et comble de l'horreur, je suis une fan inconditionnelle des "Feux de l'Amour" et de "Top Models".  

 

- Allons, là je ne te suis pas très bien. Comment ça célibataire ? Mais depuis le temps que tu partages ta vie avec Ryô, les choses ont bien dû évoluer, non ?  

 

Akari ponctua sa phrase par un petit clin d'oeil et fit un grand sourire à sa voisine. Malheureusement le visage de Kaori n'avait rien du visage d'une jeune femme amoureuse mais plutôt celui d'une jeune femme dans la peine et la douleur. Akari secoua la tête d'incompréhension.  

 

- Kaori, ne me dis pas que rien n'a changé entre vous deux ! J'avais cru comprendre que Ryô s'était enfin dévoilé et qu'il avait reconnu son amour pour toi. Je t'avoue que je ne te suis pas très bien.  

 

Kaori replaça une mèche couleur châtain derrière son oreille et haussa les épaules.  

 

- Il n'y a rien à comprendre, Akari. Il m'aime mais il ne veut pas de moi dans sa vie. Il continue à courir les jolies filles et moi je continue à lui donner des coups de massues ici et là. Et ça va bientôt faire neuf ans que ça dure et je crois que ça durera toujours.  

 

Toshi commença à gigoter dans son petit siège, ouvrit subitement ses jolis yeux et se mit à pleurer. Au même moment, la montre d'Akari sonna et la jeune femme sortit un biberon de son sac. Elle se leva pour le mettre à réchauffer dans le four à micro-onde mis à la disposition des clients du café pendant que Kaori se chargeait de consoler le nouveau né. Naturellement, Akari lui proposa de donner le biberon.  

 

- Je pense, ma chérie, que tu devrais prendre un peu tes distances avec Ryô. Regardes-toi, tu es une superbe fille qui n'a qu'à claquer des doigts pour avoir tous les garçons que tu veux. A mon avis, il faut que tu montres à Ryô ce qu'il risque de perdre s'il ne se bouge pas un peu.  

 

Kaori se sentit fondre devant ce petit garçon qui tétait goulûment son biberon. Il n'avait pas beaucoup de cheveux sur la tête, juste un léger duvet noir et soyeux. Il sentait bon le talc et Kaori souhaita de tout son coeur connaître le bonheur d'être mère un jour ou l'autre.  

 

- Et tu proposes quoi ?  

 

Akari posa ses mains sur la table et sembla très intéressée par la tournure que prenait la conversation.  

 

- D'abord, tu te refais une garde robe à l'image de la belle jeune femme que tu es devenue. Ensuite, tu te construis une vie sociale en béton. Que dirais-tu de venir passer 3 semaines dans notre maison de campagne? Des vacances te feront le plus grand bien.  

 

Kaori ne sautait pas trop de joie à l'idée de devoir quitter Ryô pendant 3 longues semaines. Mais c'est vrai qu'elle commençait à étouffer dans cet immeuble froid et isolé où elle n'avait même pas de voisins avec qui se chamailler! Elle se rendait compte qu'à part Ryô et toute sa bande, elle ne voyait pratiquement plus personne. Elle s'apprêtait à accepter quand un beau jeune homme brun aux yeux clairs s'adressa à son amie. Il remarqua tout de suite Kaori et lui lança un de ses plus beau sourire. Alors Kaori se mit à rougir de plus belle et focalisa son regard sur sa tasse de café.  

 

- Akari, si tu m'avais dit que tu serais en si bonne compagnie, je serais venu plus tôt.  

Mademoiselle, je suis David Chambers et je suis là pour vous servir.  

 

Kaori vira au rouge tomate et focalisa une fois de plus son regard sur sa tasse.  

 

- Du calme Dave, Kaori est une très bonne amie à moi et je t'interdis de lui jouer un de tes numéros de charme. Elle n'a pas besoin de ça en ce moment.  

 

Dave regarda Kaori d'un air interrogateur. Cette fille était d'une beauté saisissante. La manière dont elle rougissait et dont ses doigts se lier et se délier lui donner une innocence troublante.  

 

- Dave, j'ai proposé à Kaori de venir passer quelques jours à la campagne avec nous. Tout ce que je te demande c'est de la laisser tranquille, ok ?  

 

Kaori n'en croyait pas ces oreilles. Elle n'avait pas encore accepté et son amie la protégeait déjà des avances d'un homme qu'elle trouvait, elle devait bien l'admettre, fort séduisant. Mais elle avait besoin de réfléchir. Il y avait Ryô et elle ne voulait pas le mettre au pieds du mur. Elle prit son sac et sortit son portefeuille sans un regard pour le beau Dave.  

 

- Akari, si tu veux qu'on fasse les boutiques, il faudrait peut-être qu'on se dépêche un peu.  

 

Immeuble de Ryô Saeba, quartier de Shinjuku  

Lundi 15 mai, 18h26  

 

Après avoir déposé le petit Toshio chez sa grand-mère et s'être débarrassé poliment de Dave, Kaori et Akari dévalisèrent les magasins pendant toute l'après-midi. Pulls, jeans, robes, mini-jupes, jupes longues, petits hauts, lingeries, robes du soir, chaussures, accessoires... Kaori avait littéralement explosé sa carte de crédit. De toute manière, elle avait besoin de se changer les idées et puis comme Ryô n'avait besoin d'elle que pour les repas et le ménage, personne ne pourrait lui reprocher ses folies vestimentaires.  

 

C'est donc avec une dizaine de sacs et de cartons que Kaori essaya tant bien que mal de regagner sa chambre. Les escaliers du sixième étage furent fatales à l'équilibre précaire des paquets et, dans un grand bruit, elle se retrouva les quatre fers en l'air, des vêtements éparpillés un peu partout sur le palier. Elle entendit des pas au-dessus de sa tête et Ryo déboula en caleçon et en tee-shirt dans la cage d'escalier. A en juger par ses yeux à moitiés ouverts, il était en train de dormir. Il bailla à se déboîter la mâchoire, se gratta la tête et resta regarder tranquillement la jeune femme, une lueur malicieuse dans les yeux, ce qui éveilla la colère de Kaori.  

 

- Au lieu de rester planté là comme un idiot, tu ne pourrais pas me donner un coup de main pour tout ramasser? ... Et je t'en prie, arrête un peu de rigoler.  

 

Ryô était maintenant complètement réveillé et attrapa la main de sa partenaire pour l'aider à se lever. Il l'aida ensuite à ranger ses vêtements et tomba bien évidemment sur les tenues les plus sexy qu'elle avait achetées. Kaori se disait qu'il devait avoir un radar intérieur pour découvrir ce genre de chose. Il inspecta une jolie robe du soir très décolletée et ne put s'empêcher de la taquiner à ce sujet.  

 

- Tu sais, Kaori, même avec les vêtements les plus sexy de la terre, tu ressembleras toujours à un garçon manqué.  

 

BANG !!! Ryô n'eut pas le temps de souffler qu'une énorme massue de 1000t s'écrasa sur sa tête. Kaori réunit tant bien que mal ses affaires et laissa Ryô encastré dans le plancher du palier.  

 

- Une chose encore Ryô, sache que les garçons manqués ne savent pas faire la cuisine! Alors bon appétit !!  

 

BANG!!! Et la porte de sa chambre claqua.  

 

"Je te hais, je te déteste... Ryô, espèce d'imbécile, d'ordure... Je dois vraiment être idiote pour rester vivre avec un homme qui me traite comme une moins que rien... ou alors je dois être mazo... "  

 

Ryô souleva tant bien que mal la massue qui lui écrasait la tête et massa ses cervicales douloureuses. Kaori n'y avait pas été de main morte cette fois-ci et elle semblait vraiment en colère. Ryô se remémora la quantité de vêtements qu'elle venait de s'offrir et se demanda ce que cela pouvait bien cacher. Il avait une très bonne mémoire et les quelques affaires qu'il avait pu apercevoir ne ressemblaient guère à celles que Kaori portaient habituellement. D'un pas lent et lourd, il se dirigea vers la cuisine pour se préparer un petit encas. Lui qui avait une faim de loup, il savait pertinemment qu'il ne devait pas compter sur les talents culinaires de sa partenaire pour ce soir. Ryô poussa un cri lorsqu'il vit que seul une cuisse de poulet survivait dans le réfrigérateur. Il pesta encore une fois sur Kaori et sur son manque d'humour légendaire.  

 

Kaori essaya désespérément de ranger toutes ses achats dans son unique armoire mais elle déclara forfait au bout d'une demi-heure. Deux solutions s'offraient à elle. Soit, elle s'achetait une seconde armoire, ce qui n'était pas vraiment dans ses moyens pour l'instant, soit elle sacrifiait la petite armoire où elle dissimulait ses différentes massues ce qui ne l'enchantait guère non plus. Elle décida finalement de garder quelques unes de ses tenues dans leurs emballages d'origine et de les poser sur le sol au pied de son lit. Ce travail fini, elle se laissa tomber en soupirant sur son lit. Elle en avait vraiment marre de l'attitude de Ryô et elle en souffrait de plus en plus, physiquement et moralement mais bien sûr monsieur Saeba ne voyait rien. Il n'avait pas remarqué qu'elle avait perdu l'appétit et qu'elle mangeait comme un oiseau. Il n'avait pas vu non plus qu'elle avait maigri et qu'elle avait des cernes sous les yeux. Non, il ne voyait rien. Il ne la regardait pas parce qu'il ne l'aimait pas. Enfin pas comme elle l'aimait lui. Elle avait 28 ans maintenant et elle se considérait comme une femme avec toutes les envies et les besoins des autres femmes. Elle aimait Ryô et ressentait sa masculinité et sa virilité au plus profond d'elle-même. Mais lui il la voyait encore et toujours comme une petite fille innocente. Kaori soupira et se regarda dans la glace. Il était vraiment temps qu'elle se reprenne en main et qu'elle lui montre qui elle était vraiment. Akari avait totalement raison. Satisfaite de sa décision, Kaori décrocha le téléphone pour informer son amie qu'elle passerait avec joie ces 3 semaines à la campagne.  

 

Lorsque Kaori apparut dans le salon, Ryô était affalé dans le canapé, occupé à baver devant un de ses fameux magazines pornographiques. Il ne fit pas tout de suite attention à sa partenaire et ce n'est qu'au bout de quelques instants qu'il remarqua Kaori habillée d'un magnifique ensemble en jean qui mettait en valeur sa silhouette parfaite et longiligne. Elle était très élégante et paraissait sur le point de sortir. Il nota le petit sac de voyage sur le parquet et fronça les sourcils.  

 

- Ryô, je sors avec Akari et quelques amis ce soir. Je resterai dormir chez elle cette nuit. Je pense revenir demain dans l'après-midi.  

 

Ryô avait tout de suite enregistré l'information et un rictus sadique se dessina sur son visage. Il pourrait profiter de l'occasion pour draguer des filles, passer toute la nuit dans les cabarets et même ramener une ou deux filles à la maison. Sait-on jamais, si la chasse était bonne ?  

 

Kaori comprit immédiatement ce qui se tramait dans le cerveau de ce pervers et lui lança un regard électrique.  

 

- Je te préviens Ryô, ne t'avise surtout pas de ramener une de tes créatures à la maison. Si jamais tu le fais, je te jure que l'enfer ne sera rien par rapport à ce que je te ferais subir tout le reste de ta vie !!!  

 

Sur ces dernières paroles, Kaori prit son sac, ses clefs de voiture et sans même un dernier regard pour son partenaire claqua la porte du salon.  

 

Immeuble de Ryô Saeba, quartier de Shinjuku,  

Mardi 16 mai, 03h26  

 

Ryô passa bien évidemment la nuit dans les cabarets, à boire en compagnie de jolies filles peu farouches. Pourtant il rentra relativement tôt, vers 3 heures, et seul comme Kaori le lui avait demandé. Le silence de l'appartement lui parût soudain très pesant et il ne put s'empêcher de penser à sa partenaire. Est-ce qu'elle était déjà rentrée? Est-ce qu'elle dormait? A qui, à quoi rêvait-elle? Sans savoir comment, Ryô se retrouva dans la chambre de le jeune femme à contempler cette univers féminin.  

 

Poussé par la curiosité, il jeta un coup d'oeil dans son armoire et admira les derniers achats de son associée. Des jupes élégantes, des tailleurs, des tee-shirts et des pantalons. Sans oublier les chaussures et les sacs. Il se demandait comment autant de vêtements pouvait tenir dans une aussi petite armoire et sourit quand il découvrit le reste des vêtements dans leurs emballages. Il n'y avait que Kaori pour préserver son armoire à massue plutôt que de l'utiliser pour ranger correctement ses nouvelles fringues. Ryô retomba sur la fameuse robe noire qu'il avait découvert sur la palier. Rien à voir avec les vêtements habituels de sa partenaire. Kaori voulait changer de style, elle voulait le séduire et ça il en était intimement persuadé. Il s'assit en soufflant sur le lit. Déjà qu'il avait de plus en plus de mal à se contrôler quand elle n'essayait pas de le séduire, il se demandait comment il allait réagir si elle le draguait ouvertement. Draguer? Kaori? Cette idée le fit rire. Elle en était incapable. Dès qu'un garçon s'intéressait plus ou moins à elle, elle se mettait à rougir jusqu'aux oreilles et à perdre ses mots. Et dieu sait que de nombreux hommes la trouvaient à son goût mais un seul regard de City Hunter suffisait à les remettre à leur place. Pas touche à Kaori, le message était clair.  

 

Ryô saisit la photo de Kaori et de son frère et ne put s'empêcher de sourire. Il était loin le temps où Kaori était encore une jeune fille innocente et impressionnable. Pendant des années, il ne l'avait considérée que comme le soeur de son meilleur ami mais maintenant elle était devenue l'élément central de sa vie, sa raison de vivre, sa moitié. Mais Ryô était trop fier et orgueilleux pour le lui dire ou pour le lui montrer. Naïvement, il avait pensé que Kaori aurait accepté cette situation et qu'ils auraient vécu ainsi toute leur vie. Mais Kaori devenait de plus en plus belle, de plus en plus désirable et de plus en plus femme. Et lui, il n'était qu'un homme. Et contre ça, même le grand Ryô Saeba ne pouvait rien.  

 

Immeuble de Ryô Saeba, quartier de Shinjuku,  

Mardi 16 mai, 10h31  

 

Kaori entra doucement dans la chambre de Ryô et le trouva comme à l'accoutumé profondément endormi et serrant de toute ses forces son édredon. Il devait encore rêvé d'une jolie fille réceptive à toutes ses envies. Loin de s'en offusquer, Kaori avait appris à en rire tellement c'était pathétique pour Ryô, le grand étalon de Shinjuku, de ne réussir à draguer qu'en rêve. Elle sourit lorsque Ryô commença à grommeler dans son sommeil et se demanda si une fois dans sa vie, rien qu'une toute petite fois, il avait rêvé d'elle. Kaori, elle, rêvait de lui pratiquement toutes les nuits et elle se réveillait alors le plus souvent toute rouge et troublée. Elle pensait à lui tout le temps et d'ailleurs si elle était rentrée si tôt ce matin c'était parce qu'elle ne voulait pas manquer ce moment de pur bonheur qu'était le réveil de Ryô. Elle s'approcha du lit, s'agenouilla et regarda Ryô dormir. Tiens, il avait prit son air sérieux tout à coup et elle le trouva extrêmement beau et attirant. Il serait tellement facile de l'embrasser et de se lover dans ses bras. Mais comment réagirait-il? A n'en pas douter, il la repousserait et la traiterait de chose hideuse ou de machin repoussant. Elle soupira de dépit et se remit debout. D'une voix qu'elle voulait douce et mélodieuse, elle réveilla Ryô.  

 

- Ryô, c'est l'heure de se réveiller! Ton petit déjeuner est prêt!  

 

Au lieu de râler, Ryô se redressa, frotta ses yeux comme un gamin et chercha quelqu'un du regard.  

 

- Erika, laisse-moi dormir encore un peu !!  

 

Erika???? Qui c'est cette Erika? Une de ces filles de cabaret? BANG !!! Le sang de Kaori ne fit qu'un tour et Ryô reçut une massue de 1000t sur la tête avant qu'il ne put s'étirer. Il entendit des mots tels que salaud, ordure, pervers et la porte de sa chambre claquer. Ryô se gratta la tête et retira la massue de son lit. Il savait qu'il avait encore blessé sa partenaire mais il n'avait pas eu le choix. Elle était si proche de lui tout à l'heure et si attirante. Il n'avait eu qu'à tendre les bras pour toucher sa peau et l'embrasser. Quelques centimètres seulement les séparer. Mais il n'avait pas le droit de faire ça et il n'aurait jamais ce droit là.  

 

Kaori était à la table du petit déjeuner quand Ryô se manifesta vêtu d'un caleçon noir et d'un débardeur blanc. Elle avait eu le temps de faire ses valises et de calmer ses nerfs avant que monsieur Saeba ne se décide à descendre à la cuisine. Comme si de rien n'était, il se servit un café, prit le journal et se mit à lire. Il ne faisait pas attention à sa partenaire et celle-ci commençait à bouillir sur sa chaise. Elle arracha le journal des mains de son associé et planta son regard furieux dans le sien.  

 

- Ryô, je ne sais pas qui est cette Erika mais j'espère pour toi qu'elle sait faire la cuisine et le ménage. Je pars en vacances pour trois semaines chez mon amie Akari. Tu fais ce que tu veux pendant mon absence, je m'en fous complètement !  

 

Sur ces mots, Kaori sortit de la cuisine le tête droite et bien sûr en claquant la porte. Ryô resta planté comme un idiot et se demanda qui allait lui faire ses repas durant l'absence de Kaori. Car il savait pertinemment que lorsque Kaori reviendrait tout recommencerait comme avant.  

 

Cats'eye café, quartier de Shinjuku,  

mardi 16 mai, 15h26  

 

Ryô entra tranquillement dans le café et sauta directement sur Miki croyant naïvement que l'éléphant n'était pas là. BING !!! BANG !!! Il se retrouva une fois de plus cloué à terre, la tête écrasée par une chaise et le rire de Miki résonnant à ses oreilles douloureuses. Ryô se traîna lentement vers sa chaise attitrée et reconnut immédiatement les belles jambes de la jeune femme qui était assise à coté de lui.  

 

- Je te préviens tout de suite, Saeko, je suis en vacances pour trois bonnes semaines !! Alors n'essaie pas de me soutirer le moindre service, c'est clair !!  

 

Saeko ne se laissa nullement démonté par le ton agressif de Ryô, se tourna lentement vers lui de façon à ce qu'il voit ses jolies jambes et murmura doucement.  

 

- C'est dommage Ryô car cette fois-ci j'avais décidé d'être très gentille...  

 

- Tu dis ça à chaque fois et c'est toujours moi qui me fait avoir dans l'histoire. J'en ai marre, tu m'entends?  

 

Saeko battit subtilement des cils et regarda le nettoyeur dans les yeux.  

 

- Miki m'a informé que Kaori serait absente pour trois semaines environ, ce qui veut dire qu'elle ne sera pas là pour nous embêter... je pourrais peut-être payer ma dette...  

 

Cette idée ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd. Le regard lubrique et libidineux, Ryô se pencha sur le café que lui avait servi Miki et en but une gorgée.  

 

- Je t'écoute Saeko mais je te préviens je veux que tu me rembourses toute ma dette !! Compris ?  

 

- Je ne sais pas si tu es au courant mais une espèce de détraqué sexuel sévit en ce moment à Tokyo. Il drague des filles, les viole et les frappe tellement fort qu'elles finissent par mourir sous ses coups. Nous avons deux victimes sur les bras. Elles étaient toutes jeunes et jolies et vivaient comme toutes les filles de leur âge. Il n'y a aucun point commun entre elle et l'enquête piétine. Ce criminel est très intelligent, il ne laisse jamais la moindre trace de son passage et à chaque fois le lieu du crime est nettoyé du sol au plafond. On a passé au peigne fin chaque endroit et rien... pas même un cheveux, un bout de tissu... rien du tout. Nous n'avons aucune piste et je commence sérieusement à m'inquiéter.  

 

- Si même la police ne peut rien faire, comment veux-tu que je t'aide ?  

 

- Tu as des informateurs... Peut-être savent-ils quelque chose... J'en ai parlé à Mick et, même s'il a quitté le milieux, il m'a dit qu'il allait m'aider.  

 

- OK, je vais voir ce que je peux faire.  

 

Saeko remercia Ryô, se leva et quitta le café. Miki semblait troublée par ce que venait de révéler l'inspectrice préférée de Ryô. Mais c'était de Kaori dont elle voulait parler à Ryô.  

 

- Je ne sais pas ce que tu lui a fait mais quand elle est passée au café, en fin de matinée, elle était bien énervée. J'ai vaguement compris qu'elle partait à la campagne pour trois semaines. Tu crois que tu vas survivre sans elle?  

 

Sous le coup, Ryô recracha le café qu'il venait d'avaler et prit une mine réjouie.  

 

- Au contraire Miki, je suis libre de draguer autant de filles que je veux et de les ramener à la maison sans risquer de me prendre une massue sur la tête. Je suis enfin libre !!!  

 

Miki eut un de ses petits sourires ironiques.  

 

- Je crois aussi que de, son côté, Kaori va connaître les joies de la drague.  

 

- Que veux-tu dire ?  

 

- Quand Kaori est venue me voir, elle était accompagnée d'Akari mais aussi d'un beau jeune homme. Il n'a pas arrêté de la couver du regard et d'après ce que j'ai compris il partait avec elles en vacances... Excuse-moi un moment, j'ai de la vaisselle à faire.  

 

Avec un grand sourire, Miki prit la tasse de café de Ryô et le laissa seul perdu dans ses pensées.  

 

 

A suivre ...  

 

 


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