Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: stella31

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 2 chapitres

Publiée: 02-03-10

Mise à jour: 13-03-10

 

Commentaires: 19 reviews

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Disclaimer: Les personnages de "Heartbreak Hotel" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Heartbreak Hotel

 

Chapitre 1 :: Solitude quand tu nous tiens...

Publiée: 02-03-10 - Mise à jour: 02-03-10

 


Chapitre: 1 2


 

La pluie tombait sur Tokyo depuis plusieurs heures déjà. Dans les rues d’habitudes animées de Shinjuku, les gens se pressaient de rentrer chez eux pour enfin se mettre à l’abri. Dans cette foule, un homme, lui, ne semblait pas particulièrement pressé de rentrer à son appartement. Relevant le col de sa veste pour se protéger un peu du vent, il sortit ensuite une cigarette et s’arrêta un bref instant pour l’allumer.  

 

Peu importe quel temps il faisait, il aimait se balader dans ce quartier. Il s’y sentait chez lui, il y avait ses habitudes et puis il était connu ici. C’était lui le protecteur de Shinjuku, son nom faisait trembler la pire des vermines jusqu’à la plus petite des racailles : Ryo Saeba alias City Hunter.  

Il était le plus grand nettoyeur du Japon, le plus craint aussi. Pourtant ce soir, tandis qu’il marchait dans les rues, il ressemblait à n’importe quel homme. Grand, brun, une carrure imposante et charismatique, il attirait les regards des femmes qui lui lançaient des oeillades incendiaires afin d’attirer son attention.  

 

En autre temps, il se serait laissé tenter. Son beau visage aurait pris un aspect plus disgracieux passant en mode pervers et il se serait alors mis en chasse d’une éventuelle conquête avec qui passer la nuit.  

Mais là, il n’avait pas envie. Ce soir, une sorte de mélancolie le gagnait. Il venait de passer l’après-midi avec Miki, Falcon, Mick et Kazue. Il aimait passer du temps avec ses amis, mais cet après midi alors qu’il était avec ces deux couples, il s’était étrangement senti « de trop »…  

Il n’avait écouté que d’une oreille distraite Miki raconter avec enthousiasme les préparatifs de son prochain mariage avec son Umi-chou ou encore Mick et Kazue qui s’extasiaient encore sur le voyage en amoureux qui venaient de faire.  

Ryo, lui, s’était senti totalement étranger à cette conversation.  

 

L’amour…Il ne connaissait pas ce sentiment. Il n’avait jamais dit « je t’aime » à quelqu’un et encore moins à une femme…Bien sur, il avait connu beaucoup de femmes mais il n’était jamais tombé amoureux. Aucune de ses conquêtes n’avaient jamais réussi à gagner son cœur. Et puis, il fallait regarder la vérité en face : il n’était qu’un tueur à gages. Il n’avait rien à offrir à une femme, si ce n’est une nuit et rien d’autres.  

 

Alors qu’un jeune couple d’amoureux passait devant lui en se tenant par la main, il eut cette pensée : « De toute façon, quelle femme censée voudrait partager la vie d’un nettoyeur ? ».  

 

Il laissa échapper un lourd soupir, avant de continuer sa marche…  

 

**************************************************  

 

Au même instant- Préfecture de Police.  

 

Croisant ses longues jambes, Saeko Nogami se cala plus confortablement dans son fauteuil.  

Ce soir elle n’avait rien d’autre de spécial à faire ce soir alors elle avait décidé de rester au bureau afin de finir quelques dossiers.  

Il était maintenant plus de 23 heures et lasse d’avoir le nez fourré dans toute sa paperasse, elle avait décidé de s’accorder quelques minutes de pause.  

 

En se voyant seule un vendredi soir dans son bureau de la préfecture, elle eut un petit sourire amer : « Et bien Saeko quelle vie fabuleuse tu as là ! Tu n’as rien de mieux de prévue que de passer un vendredi soir assise derrière ton bureau ? » se demanda-t-elle.  

 

Elle se leva et alla jusqu’à la fenêtre, se perdant un instant dans la contemplation de la ville. Non, en fait, elle mentait. Ce soir elle avait un dîner qu’elle avait préféré annuler. Un rendez-vous arrangé par son père qui une fois encore avait voulu lui présenter un prétendant.  

 

Rien qu’à cette idée, une sourde colère monta en elle. Elle n’aimait pas qu’on lui force là main et son père en particulier. Depuis qu’il s’était mis en tête de la marier, il lui présentait chaque semaine un nouveau prétendant. Des hommes de bonnes familles, riches, intelligents. Bref digne de la famille Nogami. Ou plutôt digne du préfet.  

 

Son père ne comprendrait donc pas qu’elle ne se marierait pas avec un homme qu’elle n’aimait pas. Elle n’avait que faire de tous les blanc-bec qu’il lui présentait. Ce qu’elle voudrait, elle, c’était trouver un homme qui sache lire en elle, qui sache voir au-delà de son image de femme fatale et manipulatrice. Elle était tellement plus que ça…Ce n’était qu’une face derrière laquelle elle se cachait car elle avait peur. Peur d’aimer et de souffrir…  

 

Mais elle n’avait pas encore trouvé l’homme de sa vie et doutait de le trouve un jour. Elle soupira, sa solitude commençait à lui peser. Peut être aurait-elle dû aller au Cat’s rejoindre le reste de la bande. Au moins les pitreries de ces pervers de Mick et Ryo lui aurait remonté le moral…  

 

**************************************************  

 

 

Alors que Saeko avait quitté la préfecture pour regagner son appartement, Ryo continuait à marcher seul dans Shinjuku.  

Tout deux ignoraient que le destin avait entendu leurs prières muettes et il se chargeait personnellement de mettre sur leurs chemins deux personnes qui allaient donner un nouveau tournant à leurs vies…  

 

 

Au même moment à New-York  

 

Alors qu’à Tokyo un nettoyeur solitaire errait comme une âme en peine dans les cabarets de Kabuki-Cho au même instant, à plusieurs milliers de kilomètres de là, dans la mégapole américaine, une belle jeune femme rousse marchait d’un pas pressé.  

 

Perdue dans ses pensées, elle semblait totalement insensible à ce qui se passait autour d’elle. Ni les regards admiratifs qui saluaient son passage ni les sourires charmeurs de quelques hommes, n’arrivèrent à attirer son attention.  

 

Elle accéléra le pas jusqu'à arriver enfin devant l’immeuble où elle habitait. Sans plus attendre, elle s’engouffra dans le luxueux building et une fois passée la porte de son appartement, elle se laissa tomber dans le canapé.  

 

« Je n’arrive toujours pas à y croire » pensa-t-elle en laissant échapper un lourd soupire. « Oui, ajouta-t-elle à haute voix cette fois. Je n’arrive toujours pas à croire que tu aies réussi à sortir de prison… »  

 

Ce matin quand son supérieur l’avait convoquée dans son bureau pour lui annoncer la nouvelle, elle avait d’abord cru à une mauvaise blague. Mais vu l’air qu’affichait Jack Lee, elle n’eut aucun doute sur la véracité des faits :  

 

« J’ai préféré vous annoncer la nouvelle moi-même, avait-il dit. Croyez-moi, Kaori, ça me déplait autant qu’à vous mais c’est vrai : votre père est sorti de prison il y a deux semaines. Ses avocats ont réussi à le faire libérer pour vice de procédure. Il est désormais un homme libre… »  

 

« Un homme libre »…Elle avait ressenti une telle colère en entendant ces mots….Comment son père, Junichi Hisaishi, l’un des plus grands chef du cartel avait-il pu échapper ainsi à la justice une fois de plus ?  

Pourtant elle était sûre que cette fois il ne s’en tirerait pas à s’y bon compte. Mais ses avocats véreux avaient réussi à trouver une faille dans son dossier et même, si Kaori avait du mal à l’admettre, son père avait été acquitté.  

 

Seulement, Kaori le connaissait suffisamment pour savoir que Junichi ne resterait pas sans rien faire. Il continuerait son trafic sûrement dans un autre pays. La jeune femme aurait voulu tenter quelque chose mais son patron lui avait défendu :  

 

« Que cela nous plaise ou non Hisaishi est considéré comme innocent. Que vous et moi sachions que ce n’est pas vrai ne change rien : aux yeux de la loi, il est blanc comme neige… »  

 

Kaori avait protesté mais Lee avait coupé court :  

 

« Kaori vous êtes sans conteste l’un des meilleurs agents de la DEA mais cette affaire est close. Je crois qu’il serait bon que vous partiez quelques temps en vacances, histoire de vous changer les idées… » lui avait-il suggéré.  

 

En fait c’était plus un ordre qu’une suggestion et Kaori s’était donc retrouvée en vacances forcées pour plusieurs semaines.  

 

Mais ne restait sans rien faire n’était pas son genre. Voila pourquoi, elle avait demandé à plusieurs de ses informateurs de se renseigner sur les agissements de son père. Il ne lui restait plus qu’à attendre un coup de fil. Et, elle n’eut pas à patienter très longtemps. Son portable sonna quelques minutes après :  

 

« - Kao ? C’est moi, dit une voix masculine à l’autre bout du fil.  

 

- Tony alors qu’as-tu trouvé ? demanda-t-elle aussitôt.  

 

- Et bien tu avais raison ma belle. Ton père ne sera pas resté longtemps aux Etats-Unis après sa libération. D’après les infos que j’ai obtenu, il s’est envolé pour le Japon…  

 

- Qu’est-ce qui peut bien aller faire là-bas ?  

 

- Et bien, en fait, il aurait l’intention de se venger du flic qu’il l’a fait boucler. L’inspecteur qui a travaillé sur l’affaire de ton père est en fait Japonais. Il a travaillé aux States quelques années mais vient d’avoir une superbe promotion qui l’a conduit à rentré à Tokyo…  

 

- Tu ne veux quand même pas me dire que mon père a l’intention de le…  

 

- Kao, répondit Tony. Tu connais ton père mieux que moi : il est capable de tout…  

 

- Pas si je l’en empêche ! répliqua Kaori avec colère. Est-ce que tu as le nom de ce flic ? »  

 

Tony lui donna donc le peu d’information qu’il avait sur cet inspecteur et Kaori les inscrivit à la hâte sur un bout de papier.  

 

« Bien, je sais ce qu’il me reste à faire maintenant, se dit la jeune femme après avoir raccroché. Puisque je suis en vacances, pourquoi ne pas aller faire un tour au Japon ? »  

 

Seulement une fois là-bas, comment retrouver son père et surtout comment protéger ce policier. Elle ne connaissait personne là-bas…Personne ? « Mais si » pensa-t-elle avec un petit sourire. « Il n’y a que lui qui peux m’aider ! »  

 

Sur ce elle se précipita dans sa chambre pour préparer sa valise : « Ryo, si tu es vraiment celui que l’on dit que tu es dans le milieu, alors j’espère que tu pourras m’aider…Sinon, je ne vois pas ce que je pourrais faire pour cet homme… »  

 

***********************************************************************************  

 

Le lendemain - Tokyo – Bureau du Préfet Nogami  

 

 

- Et bien, capitaine Makimura, vos états de services sont impressionnants, déclara le préfet en reposant les papiers qu’il tenait dans les mains sur son bureau. Vos supérieurs aussi bien japonais qu’américains ne font que des éloges sur vous…Amplement méritées puisque c’est grâce à vous que Junichi Hisaishi a été arrêté…  

 

- C’était surtout le travail de toute une équipe, monsieur, répondit alors l’homme assis devant lui.  

 

- Votre modestie est tout à votre honneur, Makimura…Et le travail d’équipe est justement ce que j’attends de vous. Une cinquantaine d’hommes seront sous vos ordres et j’attends des résultats efficaces ! ajouta le préfet en se levant de son fauteuil et en allant se poster devant la fenêtre de son bureau. Je veux que Tokyo redevienne une ville sûre, où il fait bon vivre et non pas un repère de…  

 

Il fut interrompu dans son discours par une arrivée inopinée dans son bureau. Sans même prendre la peine de frapper, Saeko fit irruption dans le bureau de son père :  

 

- Papa, il faut que…  

 

Mais voyant que son père n’était pas seul, elle se reprit aussitôt :  

 

- Monsieur le préfet, je souhaiterais vous parler…  

 

Le préfet Nogami adressa un regard furieux à sa fille. Il n’aimait pas qu’elle se permette ce genre de familiarité au travail.  

 

- On frappe avant d’entrer Lieutenant Nogami, dit-il durement. Mais puisque vous êtes là, je peux faire les présentations…Makimura je vous présente le Lieutenant Saeko Nogami…Saeko, voici le capitaine Hideyuki Makimura.  

 

A l’arrivée de Saeko, Makimura s’était levé et, après ces présentations, il lui tendit la main en lui adressant un sourire compatissant. Il avait trouvé le préfet un peu dur avec elle. Il savait que le Lieutenant Saeko Nogami était la fille du préfet. Et même si elle était un très bon flic, il se doutait qu’être la fille « du patron » ne devait pas être facile tous les jours …  

 

Saeko serra cette main tendue mais ne put cacher son étonnement. C’était donc lui Hideyuki Makimura. Elle détailla cet homme avec intention. Vu ses états de services et ses exploits qui avaient fait le tour des commissariats du Japon, elle s’était attendue à un homme plus âgé et disons un peu plus…Un peu, quoi ? Elle ne savait pas trop…Mais sûrement pas à un homme aussi jeune portant un long imper et des lunettes.  

 

Sans être un canon de beauté, il fallait avouer qu’Hideyuki Makimura ne manquait pas de charme, surtout lorsqu’il lui sourirait ainsi. Il lui adressa un clin d’œil complice comme s’il voulait lui dire qu’il comprenait la situation gênante dans laquelle elle se trouvait. Après tout, elle venait d’appeler le Préfet « papa » devant un homme qui était son supérieur hiérarchique...  

Après ce bref instant de complicité, Saeko se contenta de dire :  

 

- Ravie de faire connaissance, Capitaine Nogami…Je vous souhaite la bienvenue chez nous…  

 

C’était le flic qui venait de parler mais la femme en elle ne pouvait pas s’empêcher de se dire qu’il y avait beaucoup de bonté et d’humanité qui ressortait de cet homme. Deux qualités rares pour un policier…  

 

- Tout le plaisir est pour moi Lieutenant Nogami…J’espère que nous ferons du bon travail ensemble…Maintenant, si nous à avons fini, monsieur le préfet, je vais aller me présenter à mes hommes…  

 

Le préfet donna son accord d’un bref hochement de tête. Puis quand Makimura fut sorti, il regarda sa fille en soupirant :  

 

- Saeko, je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler Papa quand nous sommes au travail…Cet homme est ton nouveau supérieur je te signale…  

 

- Je suis désolée Monsieur le Préfet…Maintenant dis-moi pourquoi tu voulais me voir ? dit Saeko  

 

- Et bien, j’ai eu un coup de téléphone de Yoshi…Il parait que tu as annulé votre dîner hier soir…  

 

- J’avais du travail, répliqua sèchement Saeko en croisant les bras.  

 

- Ma petite fille, je veux seulement ton bonheur, dit Préfet en hottant ses lunettes et en se frottant les yeux. Et toi tu repousses, le moindre homme que je te présente…  

 

- Je n’ai pas besoin de toi pour me trouver un mari, combien de fois il faudra que je te le répète ! s’écria Saeko. Je n’ai pas l’intention de me marier…En tout cas, pas avec un des blancs becs que tu t’entêtes à me présenter !  

 

Avant que son père ne puisse ajouter autre chose, Saeko sortit du bureau de son père en faisant claquer la porte avec rage, laissant derrière elle un préfet bien las…  

 

 

 

 

Note de l’auteur : DEA ( = Drug Enforcement Administration) est l’agence de lutte contre le trafic et la consommation de drogues des Etats-Unis.  

 

 

 


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