Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: stella31

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 1 chapitre

Publiée: 06-05-10

Mise à jour: 06-05-10

 

Commentaires: 7 reviews

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General

 

Disclaimer: Les personnages de "La vengeance dans la peau" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: La vengeance dans la peau

 

Chapitre 1 :: Butabako

Publiée: 06-05-10 - Mise à jour: 15-05-10

Commentaires: Hello à tous! Pour vous faire patienter en attendant le retour de Saoria et ainsi avoir la suite de "Un secret magnifique" je poste ce premier chap d'une nouvelle fic. Je remercie Saoria qui a accepté d'être ma bêta sur cette fic et qui d'ailleurs à posé sa griffe au plutôt sa plume sur la fin du chap...Je la remercie de ses conseils précieux et de sa correction...Quant à vous je vous dis bonne lecture....A très vite Stella

 


Chapitre: 1


 

C’était la fin d’un cauchemar, son cauchemar. Le réveil avait été des plus brutaux, mais elle en avait l’habitude. Elle ne savait pas très bien encore quelle heure il était. Cinq heures…Six heures peut être. Par la petite lucarne, elle avait eu juste le temps d’apercevoir que le jour n’était pas encore levé. Une voix sèche avait claqué lui intimant « Hisaihi, debout ! » et l’avait ainsi sortie d’un sommeil qui n’avait rien de réparateur. Elle s’était alors redressée, c’était assise sur le lit et avait osé lever un regard timide sur la femme qui se tenait devant elle et la dominait de toute son imposante stature. Cette « créature » qui franchement n’avait rien de féminin lui avait balancé ses vêtements à la figure et lui avait ordonné de se dépêcher car elle était attendue. La jeune captive s’était contentée de répondre un « oui Madame » d’une voix tremblante, pas de peur mais de rage. De fureur même de voir sa condition d’être humain ainsi réduite à néant. Mais elle n’avait pas le choix. Très vite elle avait compris que dans cet endroit elle n’était rien et que la règle d’or pour survivre était de ne pas se faire remarquer. Il ne fallait rien remettre en question et surtout pas un ordre. Il fallait obéir tel un animal bien dressé.  

 

Quand la porte s’était refermée dans un violent claquement, elle s’était donc levée, le corps tout courbaturé d’avoir encore dû passer une nuit sur ce lit. Enfin si l’on pouvait considérer une dalle de béton sur laquelle on avait jeté un vieux matelas et une couverture comme un lit. Elle s’était étirée puis avait enfilé son uniforme, d’une couleur verdâtre hideuse. La gardienne l’avait ensuite conduite jusque dans le bureau du directeur de la prison. L’homme n’étant pas encore arrivé et en l’attendant Kaori s’était postée devant la fenêtre du bureau. Au dehors, la nature lui parut si terne avec ces barreaux qui lui gachaient la vue! Le ciel était gris, nuageux et les arbres avaient perdu leurs feuilles. Pas de doute l’hiver s’était bien installé sur le Japon. Kaori se souvenait que lorsqu’elle était entrée ici c’était encore le printemps car les cerisiers qui se trouvaient dans la cour étaient en fleurs. Elle se souvenait aussi avoir alors pensé qu’elle n’avait pas eu l’impression d’entrer dans une prison contrairement à ce qu’indiquait le panneau à l’entrée : « Prison pour femmes de Fu Hu ». Dans la cour se dressait des bâtiments de briques rouges qui lui rappelaient son ancien immeuble. Ce n’est que lorsqu’elle avait pénétré à l’intérieur qu’elle avait vraiment réalisé l’endroit où elle se trouvait. Une sensation d’oppression l’avait alors prise aux trippes et ne l’avait plus quittée depuis ces six dernières années.  

 

C’était avec un regard horrifié qu’elle avait découvert son nouvel environnement. Quand l’immense grille marquant l’entrée de la zone carcérale avait claqué derrière elle, Kaori avait alors compris que sa vie ne lui appartenait plus et qu’elle venait de perdre sa liberté. Deux gardiens l’avait alors conduite jusqu’au bureau du directeur qui lui avait édicté les nouvelles règles qui régiraient désormais sa vie et qui imposaient une discipline militaire à la fois stricte et violente. C’était bien simple, il y avait des règles pour tout ! Sur la manière de plier les habits et les couvertures ou encore les fameuses règles des « 3 interdictions » : interdiction de parler, interdiction de regarder les autres et interdiction de faire un geste sans autorisation. Il n’y avait aucun risque d’oublier la moindre règle. Partout dans la prison des pancartes rappelaient le règlement. Une seule fois, la jeune femme avait osé se révolter, trop à fleur de peau, trop chamboulée par le bouleversement si soudain qu’avait connu sa vie. Mais elle avait vite découvert que si les prisons japonaises restaient toujours paisibles c’était parce que chaque écart de conduite était sévèrement puni : pas le droit de faire de sport, de sortir de sa cellule ou même devoir rester debout dans la position du seiza, c’est-à-dire assis sur les talons, le buste bien droit. Kaori se souvenait avoir enduré ce supplice pendant des heures. Mais à ses yeux ce n’était rien comparé à la répression que subissaient les plus récalcitrants : l’usage du ceinturon à menotte. Un véritable objet de torture qui vous enserrait la taille et immobilisait les mains. Il compressait tellement l’abdomen qu’il pouvait provoquer de graves dégâts comme des hémorragies internes.  

 

Kaori avait vite compris que si elle voulait survivre, il lui fallait faire profil bas. C’était toujours avec politesse qu’elle s’adressait au personnel pénitentiaire. Pendant ces six dernières années, elle avait eu l’impression de s’effacer et de disparaître peu à peu. Elle s'était d'une certaine façon rendue invisible pour faire son temps comme le disait si bien les gardiennes.Elle s’étonnait de ne pas être encore devenue folle. C’était le silence qui régnait ici qui menaçait de lui faire perdre pieds à chaque instant. Tout était trop silencieux. Les seuls bruits perceptibles étaient les ordres que criaient les gardiens, le bruit des cellules qu’on ouvrait et qu’on refermait ou alors le bruit des pas des détenus qui marchaient de façon quasi militaire.  

 

Prise dans ses pensées, Kaori entendit à peine la porte du bureau s’ouvrir. Ce n’est que quand l’homme passa devant elle pour s’installer derrière son bureau qu’elle le remarqua. La jeune femme reprit alors contenance, se tenant droite, tachant de garder le peu de contenance qui lui restait. Le directeur était un homme d’une cinquantaine d’années, de forte corpulence. Kaori l’avait toujours trouvé étrange. Peut être à cause de cette paire de lunettes hideuses qu’il portait et qui donnait l’impression de lui dévorer la moitié du visage. Et puis il avait toujours ce visage fermé et cet air dur qui ne le quittait jamais. Jamais il ne montrait la moindre compassion envers les détenus, décidant lui-même des châtiments pour mater les fortes têtes. Seul le travail et son ambition semblait lui importer et surtout le fait d’être bien vu par ses supérieurs. Voila pourquoi il se montrait si intransigeant, pour ne pas que le nombre d’incidents dans son établissement augmente. Mais tout le monde savait ici que Fu Hu était loin d’être une prison modèle et que sa réputation de centre pénitencier le plus dur du pays n’était plus à faire.  

 

Le directeur fit signe à Kaori de prendre place sur la chaise et lui dit :  

 

_Mademoiselle Hisaishi, je suppose que vous savez déjà la raison pour laquelle je vous ai demandé de venir dans mon bureau.  

 

_Oui, Monsieur…  

 

« Bien sur que je le sais espèce d’idiot ! pensa-t-elle. Cela va faire six ans que j’attends ce moment ! »  

 

Sans se rendre compte de l’état dans lequel était la jeune prisonnière, l’homme examina les papiers qu’il avait entre ses mains :  

 

_Votre peine de prison doit normalement se terminer le mois prochain mais compte tenu de votre bonne conduite le juge d’application des peines a décidé de vous accorder une libération anticipée exceptionnelle…  

 

Juste un petit à mois, voila à quoi elle avait droit après avoir enduré tout ce calvaire. Mais sa peur d’être enfermée dans sa minuscule cellule une minute de plus la poussa à garder son calme. Elle savait qu’il suffirait d’un mot du directeur pour que sa libération soit annulée.  

 

_Malgré ce léger incident au début de votre incarcération, vous avez été une détenue exemplaire mademoiselle Hisaishi.  

 

En disant ces mots un sourire narquois se dessina sur les lèvres de l’homme :  

 

_Néanmoins, je vous conseillerai de vous tenir à carreaux désormais, ajouta-t-il. Vous avez un casier judiciaire à présent et il ne sera surement pas facile de trouver du travail.  

 

Il n’avait pas besoin de lui dire, elle savait déjà qu'il lui serait difficile de se reconstruire en sortant d’ici car elle avait déjà tout perdu bien avant d’aller en prison. Pendant un long moment encore, elle écouta ce type déblatérer des inepties. Elle n’avait qu’une hâte : sortir d’ici. Au bout d’une demi-heure, le directeur la renvoya dans sa cellule afin de prendre ses affaires.  

 

Tout en faisant son sac, Kaori jeta un dernier coup d’œil à cette pièce minuscule, ne mesurant pas plus de sept mètres carré, où elle avait passé ces dernières années. Un dernier regard pour graver à jamais dans son esprit ce qui avait constitué sa vie ces 6 dernières années à savoir 4 murs, un lit, un bidé et une petite table.Rien de plus, rien de moins. Un dernier regard pour ne pas oublier, jamais. Des années d'un véritable enfer mais un enfer auquel elle avait survécu. Et en un sens même si la prison avait brisé quelque chose en elle, elle sortait de là plus forte que jamais. Une fois qu’elle eut récupéré toutes ses affaires, Kaori fut conduite dans une pièce pour qu’elle puisse se changer. Une des gardiennes lui remit les habits qu’elle portait quand elle était arrivée ainsi qu’un sac en papiers contenant ses effets personnels. Elle eut quand même droit à une bonne douche :  

 

«  Mais pas plus de dix minutes ! » cria la gardienne.  

 

La jeune femme passa ensuite ses vêtements et constata combien elle avait maigri. Elle semblait nager dans son survêtement. Mais au moins, elle n’avait plus à porter cet uniforme horrible. Une fois prête, elle dut ensuite passer par le bureau de l’intendance. Durant sa détention, elle avait en effet travaillé dans les ateliers et elle devait toucher le salaire qui lui était dû. La somme était un peu moindre que ce qu’elle avait pensé recevoir mais c’était déjà ça.  

 

L’intendant lui tendit ensuite un billet de bus :  

 

_L’administration a acheté un billet pour rejoindre la ville la plus proche mais à partir de maintenant il faudra vous débrouiller toute seule pour trouver un logement et du boulot. Maintenant que vous sortez vous n’êtes plus le problème de l’état japonais. Il faudra apprendre à vous prendre en charge toute seule.  

 

Kaori haussa les épaules, elle avait toujours été obligée de se débrouiller seule, elle avait l’habitude et après six ans de quasi solitude, se retrouver seule ne lui faisait pas peur au contraire. Puis vint enfin le grand moment que Kaori attendait depuis tant d’années.  

 

La gardienne lui fit franchir la porte de l'enceinte de la prison. Elle quitta l'obscurité de cette prison pour la clareté de la vie qui se mouvait derrière celle-ci. Elle se tenait là à côté de la gardienne avec devant elle une longue allée, une allée d'environ 40 mètres, une allée bordée de gravier et d'arbustes. Ce petit passage qui allait la mener vers la liberté contrastait terriblement avec l'austérité de la prison, les murs délabrés, les grillages ainsi que les fils barbelets qui l'entouraient. Elle leva la tête et contempla le ciel bleu dépourvu de nuage comme si celui-ci lui souhaitait la bienvenue, se réjouissant de sa liberté. Pour la première fois depuis longtemps ses yeux brillèrent d'un nouvel éclat : le bonheur et ses lèvres arborèrent l'esquisse d'un sourire, elle qui avait presque oublié comment sourire. Son regard se porta alors sur les miradors armes en mains qui surveillaient les alentours de la prison. Kaori n'osa pas bouger, même si elle était si près de la liberté, la peur qui avait régi sa vie ces 6 dernières années était encore présente et encrée en elle. Pendant 6 ans on lui avait dit quandse réveiller, quand manger, quand travailler,quand se laver, quand dormir...... que maintenant elle n'osait faire un pas sans l'autorisation de la gardienne de peur des réprésailles.  

 

_C'est que tu te plais tant que ça chez nous que tu ne veuilles pas partir ! lui lâcha la gardienne d'une voix glaciale.  

 

Lentement, Kaori releva la tête et croisa le regard dur de celle qui avait épié sa vie dans les moindres détails et qui à cet instant continuait de la regarder avec dédain.  

 

D'un pas d'abord hésitant, Kaori fit le premier pas. Au crépitement du gravier sous ses pieds et à chacune de ses enjambées, Kaori gagna en confiance et en détermination. Plus elle avançait vers ce portail derrière lequel se trouvait la vie qu'elle avait abandonnée 6 ans plus tôt et plus son coeur battait à tout rompre laissant derrière elle la porte de la prison se refermer lentement. Elle avait peur. Elle appréhendait ce qu'elle chérissait chaque jour depuis son premier jour d'incarcération: la liberté! Sa liberté!  

 

Pourquoi?  

 

Par ce que c'était nouveau et qu'elle avait peur d'avoir oublié comme vivre normalement.  

 

Par ce qu'elle avait peur de ne pas pouvoir se réhabituer.  

 

Par ce qu'elle avait oublié qui elle avait été, et qu'elle ne savait pas qui elle était, là, à cet instant.  

 

Par ce qu'elle allait redevenir maîtresse de sa vie et de sa destinée.  

 

Par ce que la liberté l'appelait lui tendant ses bras fragiles.  

 

Elle se dirigea vers ce satané immense portail qui se dressait devant elle et qui s’était refermé sur elle six ans plus tôt. Là face à lui, elle s'arrêta et s'immobilisa. Elle serra de ses poings moites les lanières de son sac alors que ses poumons se gorgèrent d'air pour finir par retenir sa respiration.  

 

Un dernier regard en arrière, un dernier regard pour ne jamais oublier, ne rien oublier.  

 

Un dernier regard en arrière, un dernier regard pour dire adieu à cette survie.  

 

Un dernier regard en arrière, un dernier regard pour un nouveau départ.  

 

 

Le grincement du portail qui s'ouvrait la fit reporter son regard droit devant elle. Les pans de cet immense portail glissèrent lentement, s'étirant au rythme des battements affolés de son coeur. Ce grincement résonna en elle comme un cri de victoire. Elle ne pouvait ôter son regard de la structure métallique de ce portail et plus particulièrement de ce mécanisme qui faisait que celui-ci s'ouvrait lentement tel un sablier annonçant la fin de l'échéance. Ce ne fut que lorsqu'un bruit sourd se fit entendre qu'elle regarda droit devant elle. Le portail était grand ouvert et il lui ouvrait le chemin vers un monde tout fait de couleur et plus en noir et blanc. Un pas , elle n'avait qu'à faire un pas et elle serait libre.  

 

Une liberté si chère à son coeur qui lui avait été violemment arrachée la privant de tous ses droits, de tous ses droits élémentaires d'être humain.  

 

Elle fit ce pas, elle le fit d'un pas décidé, un pas qui annonçait une nouvelle vie, et un nouveau départ. Ca y est elle était dehors….  

 

Quelle sensation agréable ! Elle inspira fortement et eut cette sensation folle : celle de revivre à nouveaux. Voir le ciel autrement que derrière des barreaux ou autrement que dans une cour lui donna des perspectives d'immensité qu'elle avait oublié.  

 

Elle était libre ! Oui, elle était de nouveau libre, libre de faire ce qu'elle voulait.  

 

Forte de cette résolution, elle serra la sangle de son sac avec force et se mêla à la foule regagnant ainsi son statut de citoyenne alors que son regard devint subitement sombre et dur.  

 

Et maintenant le plus important pour elle allait pouvoir commencer : se venger.  

 

Se venger de celui qui l'avait menée entre ces 4 murs.  

 

Se venger de celui qui lui avait volé 6 ans de sa vie.  

 

Se venger de celui qui avait causé sa perte: son partenaire, le seul et l’unique responsable de son incarcération….....  

 

 

 

 


Chapitre: 1


 

 

 

 

 

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