Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Auteur: patatra

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 5 chapitres

Publiée: 03-01-19

Mise à jour: 10-12-22

 

Commentaires: 21 reviews

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HumourRomance

 

Résumé: Kaori et Ryo se retrouvent prisonniers d'un rêve commun. La lune ne semble pas encline à les laisser retrouver le monde réel. Qu'attend-elle pour les libérer? Peut-être qu'ils se libèrent eux-mêmes.

 

Disclaimer: Les personnages de "Un rêve pour deux" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un rêve pour deux

 

Chapitre 1 :: A chacun ses rêves

Publiée: 03-01-19 - Mise à jour: 04-01-19

Commentaires: Coucou, voilà une très ancienne fic jamais publiée. Légère et drôle (enfin j'espère). Elle ressemble à Oscar et au sparadrap, c'est pour ça que je ne l'avais pas publiée car j'aime faire des choses différentes à chaque histoire mais là, j'avais envie de légèreté. Merci à ceux qui me suivent. J'espère que cette histoire vous plaira. A bientôt.

 


Chapitre: 1 2 3 4 5


 

A CHACUN SES RÊVES
 

 

— Non, je dis NON !  

 

Ryo affichait une mine ulcérée, avait croisé les bras sur sa poitrine nue, pointait le nez vers le plafond, dans une attitude de profonde réflexion. Devant lui, à ses pieds, vêtues de dentelles transparentes et vaporeuses, étaient agenouillées Miki et Saeko. Implorantes, pleurnicheuses, désespérées.  

 

— C’est mon tour, argua l’inspectrice en levant des yeux brûlants de désir sur Mokkoriman. Ca fait deux fois de suite que tu fais mokkori avec elle.  

 

Elle pointait sa rivale du doigt comme l’aurait fait une petite fille de maternelle.  

 

— Menteuse, fulmina la barmaid, s’accrochant à la jambe de Ryo comme une moule à son rocher. C’est elle qui t’a fait le dernier massage, elle qui t’a préparé le repas, elle qui a eu l’honneur de te laver le dos dans le bain. Ryoooooo, je t’en supplie. C’est mon tour.  

 

Planté dans le salon, dans la plus totale indécision, le nettoyeur subissait les atermoiements de ses deux maîtresses ; elles feulaient, sifflaient, se querellaient sans cesse. Le jeu commençait d’ailleurs à le fatiguer. Il avait déjà fait mokkori trois fois avec chacune d’elle. Son appendice avait une vigueur exceptionnelle, certes, mais sa résistance avait des limites ; le pauvre avait déjà le nez et les joues tout rouges ; quant à son ventre, il était plus sec que le sable du désert. Il pleurnicha, accablé de fatigue :  

 

— Je veux dormir, supplia-t-il, le visage déformé par l’épuisement.  

— Avec moi alors !  

 

Ryô clignait des yeux ; surpris que les évènements ne prirent pas la tournure escomptée.  

— Ah non ! Avec moi, je te rappelle qu’il a dormi avec toi la nuit dernière.  

— …  

 

Elles continuèrent de se chamailler, heurtant leurs corps tout en rondeur et en fermeté. Le nettoyeur cessa ses jérémiades et les observa quelques instants. Le sourire envahit bientôt sa face de pervers et quelques gouttes de bave s’écrasèrent sur le sol. Il saisit un paquet de popcorns qui se trouvait miraculeusement sur le meuble voisin et alla s’installer sur le canapé. Tout en faisant craquer le maïs entre ses dents, il profita du spectacle que les deux guerrières amazones lui livraient. Spectacle d’une grande sensualité, s’il en était. Les deux excitées comprirent vite que les caresses à peine voilées qu’elles se prodiguaient, ainsi que leurs petits cris érotiques échauffaient le spectateur. Il arborait désormais un mokkori impressionnant, des plus prometteurs. Elles accentuèrent donc encore leurs effets, allant jusqu’à approfondir leurs baisers, leurs étreintes, et entamèrent un lent déshabillage réciproque. Ryô était aux anges, reluquait les seins et les fesses offerts à sa lubricité, sans vergogne aucune ; il projetait déjà un « plan à trois », imaginait des orgasmes homosexuels dont il serait le témoin privilégié. Il avait décidé : son rôle ne se limiterait qu’à combler les envies de pénétration des deux excitées.  

 

— Groumpf, bougonna-t-il en tombant à genou au milieu de l’arène improvisée, se livrant volontairement à l’appétit insatiable des tigresses.  

 

Elles hurlèrent en chœur et se ruèrent sur lui…  

 

 

***************************************
 

 

Il gisait, béat, nu, au milieu du salon ; une femme magnifique reposait sur chacune de ses épaules, et caressaient doucement son torse soulevé par le rythme lent de la respiration. La félicité post-orgasmique avait un goût de sommeil profond ; visiblement la phase paradoxale touchait à sa fin. A peine cette perspective s’était-elle frayée un chemin dans ses synapses que la porte de l’appartement s’ouvrit à toute volée et qu’une furie pénétra en trombe sous des rafales d’armes automatiques. Sans même prendre le temps de réfléchir ou d’analyser la situation, Ryô se retrouva debout, retourna instinctivement la table du salon pour s’en servir comme bouclier et protéger ses deux amies affolées. D’un bond, il atterrit derrière le canapé, s’empara de son arme et se mit à bombarder les ennemis innombrables qui tentaient d’investir l’appartement, armés jusqu’aux dents. Il osa un regard sur celui qui défendait avec lui. Il n’entraperçut qu’un treillis vert de camouflage, une casquette verte, des revolvers, des balles de tous calibres, des pistolets mitrailleurs, un lance-rockets, un bazooka.  

 

— Rambo ? interrogea-t-il, presqu’admiratif.  

 

L’intrus, sourd à son appel, venait d’empoigner une mitraillette et, avec une énergie époustouflante, se chargea d’anéantir l’escadron de la mort ; une bonne cinquantaine d’hommes s’entassèrent à l’entrée de l’appartement. Occis par le professionnel en treillis qui maniait mieux que tout autre l’arsenal dont il s’était harnaché.  

Le silence qui suivit le carnage fut annonciateur de désolation. La mâchoire ballante, les yeux exorbités de surprise, un corbeau sur l’épaule qui n’en menait pas plus large que lui, Ryo alla vérifier que les assaillants étaient bel et bien hors d’état de nuire. Les brutes épaisses gisaient sur le sol ; puis, à n’en plus rien comprendre, ils commencèrent à gémir de douleur, invectivant leur redoutable adversaire, le maudissant aussi, grouillant comme des vers. Ryo fit la moue. Etrangement, aucun mort n’était à déplorer, tous reprenaient vie de miraculeuse manière. Les balles s’amoncelaient devant eux, témoins tangibles de la violence de la confrontation. De ses yeux experts, le nettoyeur avait pourtant vu les corps être criblés, les armes n’étaient pas factices. Il se saisit d’une balle et en éprouva la consistance : une vraie balle, assurément.  

Un léger tremblement prit vie sur le menton du nettoyeur. Il avait compris ; deviné. Lentement, avec la conviction d’un gibier pris au piège, il se retourna, désireux d’avoir la monstrueuse confirmation de ce qu’il pressentait. Puis il considéra le terrible mercenaire qui, presqu’aussi surpris que lui, le contemplait avec le même air désespéré.  

 

— Qu’est-ce que tu fais là ? se demandèrent-ils dans le même élan. Tu n’as rien à faire dans mon rêve !  

 

Kaori et Ryô se faisaient face. Lui, dans le plus simple appareil. Elle, déguisée en légionnaire. Un instant, leurs regards se troublèrent, saisis par la même incompréhension ; un doute monstrueux s’insinuant dans leurs cervelles à moitié endormies ; sonnant le réveil immédiat. Mais ils tiquèrent. Ensemble une fois encore, dans une symétrie parfaite. Leurs pieds restaient scotchés sur le sol du salon et le coq ne semblait pas prêt à chanter le rappel à la vie réelle. Pourtant, là, la douche était glacée, la déconvenue absolue.  

Leurs yeux devinrent fentes, ils se jaugèrent, espérant enfin apercevoir la réalité. Deux cow-boys solitaires d’un western spaghetti n’auraient pas affiché plus grande concentration. C’est que la réponse à la question qui les taraudait tous deux était cruciale : « Est-ce elle qui est dans mon rêve ou moi qui suis dans le sien ? » ; « Je ne veux pas de lui dans mon rêve ; pas de cauchemar ! Comment vais-je m’en débarrasser ? »  

 

Des gémissements féminins, mi-plaintifs, mi-suggestifs, extirpèrent les deux héros de leurs profondes réflexions et Kaori réalisa, horrifiée, que son partenaire ne portait sur lui que la pilosité dont l’avait doté la nature. Son regard, comme aimanté, ne put qu’admirer la protubérance qu’il ne chercha pas à dissimuler. Ryo afficha un sourire victorieux, bomba le torse, se régalant du spectacle d’elle subissant le spectacle de lui ; celui qu’il offrait à chaque occasion et qu’elle fuyait toujours en situation d’éveil. De nouveau des râles vinrent troubler le silence embarrassant pour la nettoyeuse.  

Kaori considéra les deux nymphomanes échevelées.  

 

— Pathétique…, murmura-t-elle en tançant le dégénéré obsédé qui lui servait de partenaire. C’est ça, dont tu rêves ?  

 

Elle pointait du doigt ses amies qui ne semblaient rien comprendre à la situation et demeuraient muettes comme des carpes.  

 

— Je rêve quand même de ce que je veux ! asséna-t-il sans aucune culpabilité, sautillant à côté d’elle pour la provoquer. J’aimerais d’ailleurs bien savoir ce que tu fais là, empêcheuse de rêver en rond !  

— Si je suis là, c’est que c’est toi qui m’as fait venir, se défendit-elle. Et cache-moi ce truc-là, c’est écœurant !  

 

Elle désignait la chose tout en feignant un haut-le-cœur.  

 

— Si c’était moi qui t’avais fait venir, tu ne trouverais pas ça écœurant mais tu serais en pâmoison devant lui ! C’est plutôt toi, espèce de folle, qui m’as fait venir dans ton rêve ! Je suis innocent sur ce coup-là !  

 

Sans daigner se vêtir, ni se cacher, il croisa les bras sur sa poitrine et afficha un air boudeur.  

 

— C’est à toi de réfléchir, pauvre taré obsédé. Crois-tu que dans mon rêve je ferais venir ces deux-là dans cette tenue-là ? s’enquit-elle en postillonnant et en tendant les deux bras paume en l’air vers ses deux amies penaudes et étrangement mutiques.  

 

Ryo déglutit devant la réflexion d’une grande sagacité. Un frisson parcourut son échine et, comme par enchantement, il se retrouva vêtu d’un caleçon et Miki et Saeko disparurent dans la seconde. Les deux nettoyeurs se regardèrent en chiens de faïence, clignèrent des yeux éberlués, tentèrent de saisir la situation un brin compliquée. D’un commun et tacite accord, ils allèrent s’asseoir sur le canapé et chacun prit la direction de ses réflexions.  

 

Kaori ne comprenait rien. Elle refaisait intérieurement le scénario de sa soirée : elle était allée au lit comme à l’ordinaire, avait sombré dans les bras de Morphée quasi-instantanément et, comme souvent, avait rêvé d’une enquête haletante qu’elle était parvenue à résoudre avec une surprenante facilité. Elle avait anéanti l’Union Malfaisante, écrasé la masse de yakusas lancés à sa poursuite et sauvé la belle cliente qui avait ainsi pu retrouver son fiancé. De retour chez elle, après avoir terrassé les ennemis, elle était tombée sur cette odieuse scène : Ryo nu comme un ver qui – le doute n’était pas permis – venait de s’adonner aux plaisirs de la chair avec les deux femmes qui le faisaient fantasmer plus qu’aucune autre au monde. Elle se renfrogna dans le canapé tout en lançant des regards mauvais sur le corps qui se trouvait à ses côtés. Comment pouvait-il se rouler ainsi dans la luxure, même dans ces rêves ?  

Ah la la ! Etait-elle à ce point jalouse pour le poursuivre jusque dans les tréfonds de son intimité, le seul endroit qu’il pouvait encore protéger de ses furieuses intrusions ? Elle n’avait de cesse depuis des semaines de le traquer afin d’éradiquer toute tentative de séduction auprès d’une gent féminine trop coopérative à son grand désespoir. Avait-elle trouvé le chemin pour également s’attaquer à son dernier refuge ? Kaori se mordit les lèvres. Elle prenait conscience de la douleur qui enserrait sa poitrine. Elle l’aimait trop ! Oh oui elle l’aimait trop et lui pas du tout ! Lui ne prenait même pas la peine de la repousser, de lui signifier qu’il n’était pas intéressé, il faisait pire : il ne la considérait pas, il n’était qu’indifférence à son propos, sous-entendant avec brio qu’il était inconcevable pour lui qu’elle puisse prétendre à un quelconque intérêt sentimental. Quant à la trouver séduisante, cela était tout bonnement un rêve inaccessible.  

« Un rêve inaccessible », se répéta la nettoyeuse, étrangement troublée par cette idée qui n’était plus aussi saugrenue qu’elle l’avait toujours pensé au vu des minutes qui venaient de s’écouler.  

Kaori s’ébouriffa les cheveux en secouant négativement la tête. Elle devenait folle de frustration, elle devait en prendre conscience et réagir !  

Non seulement elle harcelait Ryo à longueur de journée mais, en plus, elle parvenait à le harceler aussi la nuit, jusque dans ses rêves. C’était horrible ! Et pour elle ! Et pour lui ! Tout ça pour constater qu’ici aussi il était complètement dépravé et qu’il réalisait ses fantasmes les plus pervers. Elle se prit la tête dans les mains de désespoir, ce qui attira l’attention de son voisin.  

 

— C’est quand même dingue ce télescopage de rêve ! lâcha-t-il tout haut.  

 

Kaori le regarda d’un air désespéré. Et lui s’attarda sur l’allure de celle qui partageait sa vie.  

 

Elle était vraiment affreuse avec ce treillis vert poussiéreux. Elle avait encore plus l’air d’un garçon manqué que d’ordinaire, et son entrée tonitruante et violente avait renforcé son avis sur elle : elle n’avait décidément rien pour inspirer l’amour ou le désir. Rien du tout ! Il expira longuement et contempla ses mains quelques instants, soucieux de maîtriser la pointe acide qui attaquait son estomac tandis que ses pensées s’égaraient sur les berges faciles de la mauvaise foi.  

Dès qu’elle avait surgi, Ryô avait craint être à l’origine de l’arrivée de sa partenaire dans son rêve ; peut-être même, avait-il envisagé, qu’il avait voulu pimenter ses ébats avec Miki et Saeko. Pourtant, à coup sûr, si tel avait été le cas, il aurait rendu Kaori beaucoup plus compatible avec son rêve. Déjà, il lui aurait fait prendre trois tailles de soutien-gorge. Il avisa la poitrine de sa voisine. Elle était comme à l’accoutumée, ridiculement minuscule ! Rien que cela était rassurant ! Il persévéra. Sa tenue n’avait absolument rien de sexy, lui l’aurait recouverte d’une lingerie fine et transparente, il lui aurait donné des formes plus voluptueuses, des cheveux plus longs, un air plus doux et un langage plus vaporeux. Oui à coup sûr il l’aurait arrangée.  

Non, non, non, il devait s’y résoudre, ce n’était pas lui qui l’avait menée ici. Elle était trop « comme d’habitude ». Bref, elle était trop moche, trop violente, trop insupportable ! Trop réelle…  

 

— C’est pas grave ! dit-il avec satisfaction en se levant d’un bond. On va tranquillement aller se recoucher et attendre le réveil de demain matin.  

 

Kaori approuva cette proposition qui lui convenait parfaitement. Elle n’avait pas envie de faire la conversation à ce débauché et encore moins essuyer les réflexions désagréables qu’il verserait à son sujet, ce dont, assurément, il ne se priverait pas s’il s’avérait qu’ils devaient partager du temps ensemble.  

 

— Tu as raison, allons-nous coucher ! renchérit-elle avec un enthousiasme qui parut suspicieux aux oreilles du nettoyeur.  

 

Ryô l’avisa sur le côté. Il avait frémi d’horreur en imaginant qu’ils aillent se pieuter ensemble dans le même lit. Beurk ! Etrangement, les paroles de sa partenaire avaient résonné de cette curieuse façon à ses tympans habituellement obsédés. Putain, il fallait qu’il se reprenne ! Son rêve merveilleusement entamé virait au cauchemar et, encore une fois, Kaori était à l’origine de la cuisante déconvenue.  

 

Ils montèrent les marches quatre à quatre et chacun regagna son repaire. Ils se couvrirent de leurs couettes bien chaudes, se pelotonnèrent dans leurs oreillers moelleux et fermèrent les yeux à la recherche du salvateur sommeil.  

 

« Oh oui, sommeil ardemment désiré, viens vite secourir ces deux êtres en perdition ! Viens recouvrir de ton manteau de dénégation les désirs refoulés ! Sommeil réparateur, sommeil complice, viens mettre fin à ce rêve étrange et dérangeant ! »  

 

Voici la surprenante supplique qui était partagée au même moment par les deux nettoyeurs… Fallait-il être bien bête pour croire que le sommeil n’était pas de mèche avec ce vilain rêve ? Evidemment, de sommeil il n’était pas question…  

 

 

 


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