Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 7 chapitres

Publiée: 22-07-19

Mise à jour: 28-07-19

 

Commentaires: 12 reviews

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HumourRomance

 

Résumé: Un accident domestique est si vite arrivé...

 

Disclaimer: Les personnages de "Mokkaori" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Mokkaori

 

Chapitre 1 :: chapitre 1

Publiée: 22-07-19 - Mise à jour: 22-07-19

Commentaires: Bonjour, et voici le début d'une nouvelle histoire, deuxième opus après CHVSM8 donc des miss mokkori pour notre héros et pas de bébé pour notre héroïne. J'espère qu'elle vous plaira. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7


 

Chapitre 1  

 

Par une belle matinée de juin, le parc de Shinjuku Gyoen était envahi par les familles, les étudiants et tous ceux qui désiraient profiter de la chaleur clémente de cette journée. Une légère brise agitait les feuilles des arbres, les marchands de glace et boissons fraîches déambulaient dans les allées. Tout était propice à la détente. Assis sur un banc, les sens en alerte, deux hommes observaient ce petit monde évoluer silencieusement. Leurs yeux scrutaient scrupuleusement la foule à la recherche de leur cible. Ajustant leurs vestes, ils se regardèrent.  

 

- Prêt ?, demanda l’un des deux, très sérieux.  

- Toujours., répondit l’autre.  

- C’est parti !, ordonna le premier.  

 

Deux fusées, l’une aux cheveux ébène, l’autre blonds, s’élancèrent dans la foule en ayant en ligne de mire leur objectif qu’ils atteignirent en moins d’une minute. Dès lors, une série de cris féminins outrés ou furieux fut entendue dans tout le parc. Après avoir été ratatinés par le premier groupe d’étudiantes, Ryo et Mick se relevèrent et rajustèrent avant de s’attaquer au suivant, puis au suivant et encore au suivant…  

 

- Pervers !  

- Satyre !  

- Ma culotte ! On m’a volé ma culotte !  

- Moi c’est mon soutien-gorge !  

- Kyyyah ! Au secours, une main sous ma jupe !  

- Non, je ne prendrais pas de café avec vous !  

- Un love hôtel ! Et puis quoi encore !  

 

ne furent que quelques exemples des cris et exclamations perturbant la sérénité des lieux. Au bout d’une heure, à bout de souffle, les deux compères sortirent du parc, satisfaits, et se rendirent à l’abri d’une ruelle pour comparer leur butin.  

 

- Deux soutien-gorges et deux culottes !, annonça Mick.  

- Deux soutien-gorges, une culotte et… un string ! J’ai gagné !, se vanta Ryo, fier d’avoir battu son comparse dans leur guerre des dessous.  

- Bon, on ferait bien d’aller planquer tout cela avant de se rendre au Cat’s, sinon on est bon pour un cent tonnes., proposa le nettoyeur japonais.  

 

Ils se retournèrent pour sortir de la ruelle mais stoppèrent net, déglutissant : devant eux, se tenait une Kaori avec un regard noir, massue à la main. Ils n’eurent que le temps de se regarder avant d’être aplatis comme des crêpes, aucun d’eux n’ayant la présence d’esprit de fuir de peur d’aggraver leur cas.  

 

- Ca vous apprendra à perturber les honnêtes gens lors de leurs moments de détente, pervers !, hurla-t-elle avant de partir.  

 

Il leur fallut quelques secondes avant de sortir de leurs prisons de bois, surtout pour s’assurer qu’elle était bien partie et qu’ils ne risquaient plus rien.  

 

- Tu l’as sentie venir ?, demanda Mick, perplexe.  

- Non. Elle s’améliore de jour en jour à force de travailler avec le meilleur., répondit Ryo en bombant le torse.  

- Ah ? tu admets que Falcon est meilleur que toi alors ? Parce qu’il lui apprend plus de choses que toi., rétorqua l’américain, narquois.  

- Eh minute ! Ne dis pas de bêtise ! C’est avec moi qu’elle travaille depuis sept ans alors forcément qu’elle apprend de moi !  

- Pour le peu que tu as bien voulu lui enseigner, laisse-moi rire ! Monsieur j’ai-déréglé-l’arme-de-ma-partenaire-pour-ne-pas-qu’elle-tue-quelqu’un. Si tu commençais déjà par lui donner confiance en elle, ce serait une bonne chose !  

 

Ryo regarda son ami, les yeux plissés. Il n’appréciait pas de se faire sermonner et refusait d’admettre que ce que disait Mick était vrai. Il ne pouvait pas comprendre les raisons qui le poussaient à agir de la sorte, la promesse qu’il avait faite à Hideyuki qu’il estimait déjà ne pas avoir tenue correctement…  

 

- Angel, commence par balayer à ta porte. Je ne suis pas celui qui court les filles alors qu’il a une superbe miss mokkori à la maison.  

- Vraiment ? Alors va chez l’ophtalmo parce que si tu ouvrais les yeux, tu verrais que tu as une miss mokkori sous ton nez depuis sept ans., argua Mick, furieux du peu de considération que son ami portait à sa partenaire.  

- On échange si tu veux : tu prends Kaori et je m’occupe de Kazue…, proposa Ryo, les yeux en coeur.  

- Tu sais très bien que si ça n’avait tenu qu’à moi, Kazue ne serait pas là. Mais ce n’est pas moi qu’elle aime., répondit Mick.  

 

Tous deux savaient qu’il parlait de Kaori. Ryo regarda son ami et vit la tristesse dans ses yeux. Il eut mal au coeur pour lui car, si aujourd’hui Mick aimait Kazue de tout son coeur, il avait nourri des sentiments très profonds pour Kaori, restés malheureusement sans retour. Elle l’aimait profondément mais uniquement comme un ami. Ce regard, il l’avait déjà vu aussi chez sa partenaire quand elle l’observait parfois. Il connaissait ses sentiments mais ne voulait pas y répondre. La situation était acceptable ainsi et ne pouvait changer pour son bien.  

 

- Je ne vois vraiment pas ce que tu peux lui trouver à ce garçon manqué…, se moqua Ryo pour chasser le malaise qui s’installait.  

- Tu es un idiot, Ryo… J’espère pour toi que tu ne te réveilleras pas lorsqu’il sera trop tard., l’avertit Mick.  

 

Tous deux quittèrent l’allée, perdus dans leurs pensées, et partirent au Cat’s après avoir caché leur butin dans leurs endroits secrets chez eux. La clochette n’avait pas fini de tinter que les deux fusées, les mêmes que précédemment, volèrent, quittant tout vêtement, ou presque, vers les deux jeunes femmes présentes dans le café.  

 

- Ma Miki d’amour ! Viens dans mes bras !, hurla Ryo, en bavant.  

- Ma Kaori chérie ! Un petit câlin pour ton petit Mickounet !, l’imitait l’américain.  

 

Tous deux se retrouvèrent encastrés dans le mur du café, les mains et pieds frétillant, seuls éléments non engloutis sous la massue.  

 

- Bonjour vous deux. La forme on dirait ?, ricana Miki.  

- La forme peut-être, la raison toujours pas…, soupira Kaori dépitée.  

- Si je tombe sur ton butin à la maison, je te le fais bouffer, compris ?, menaça-t-elle Ryo.  

- Tu ne tomberas pas dessus. C’est impossible., se vanta-t-il.  

- Ouais, comme ta cachette pour tes revues dans l’ampli, ou les cassettes vidéos revêtues d’une autre étiquette…, pipa-t-elle, une lueur vengeresse dans les yeux.  

 

Ryo blêmit et son coeur s’affola. Laissant un nuage de fumée dans son sillage, il partit en courant jusque chez lui où il revérifia toutes ses cachettes, recompta ses précieuses revues et cassettes et vida les cachettes découvertes pour éviter qu’elle ne jeta ses trésors. Il revint une heure après au café, satisfait de lui.  

 

- C’est bon : tu as tout changé de place ?, lui demanda Kaori.  

- Oui. Tu ne les trouveras pas., lui affirma-t-il.  

- Ce n’est pas comme si je connaissais tous les recoins de la maison à force de faire le ménage., dit-elle à voix basse à Miki.  

 

Elles pouffèrent de rire toutes deux. Le nettoyeur observa du coin de l’oeil sa partenaire, méfiant. Soudain, il fut tiré de sa contemplation par une autre vision et, en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, il était dehors courant après la demoiselle qui avait attiré son regard. Il fut vite rejoint par son compère et tous deux entreprirent de lui faire la cour. Dix minutes après, les filles les virent revenir penauds.  

 

- Le soleil doit taper dehors à voir la couleur de vos joues., se moqua Kaori.  

 

De prime abord, elle semblait trouver la situation amusante mais ce n’était pas le cas. Les pitreries de son partenaire lui pesaient de plus en plus et , malgré son attitude puérile, elle espérait qu’un jour il cesserait de fuir la réalité des choses et accepterait de lui laisser une place dans son coeur. En attendant, elle se protégeait comme elle pouvait, l’ironie étant un bon dérivatif…  

 

Ryo lui adressa un regard contrarié et partit bouder devant sa tasse. Mick quant à lui s’approcha d’elle et prit un air de chien battu.  

 

- Ma Kaori chérie, j’ai besoin d’un gros câlin pour me réconforter. Tu veux bien, mon adorée ?, susurra-t-il.  

- Et tu crois qu’elle sera d’accord ?, demanda Kaori.  

- Qui ?  

- Elle., dit-elle en pointant vers Kazue qui venait d’entrer et qui l’écrabouilla avec une massue.  

 

Umibozu rentra à ce moment-là des courses et s’arrêta sur le pas de la porte.  

 

- Vous allez finir par vous faire mal…, dit-il simplement avant d’enjamber le corps de Mick.  

- Tu es de retour, mon nounours. Je commençais à m’inquiéter., s’écria Miki en lui sautant au cou.  

 

Nounours devint tout rouge, de la fumée s’échappant de ses oreilles. Il grogna une vague réponse incompréhensible et prit un torchon et une assiette qu’il commença à essuyer. Les deux compères se mirent à taquiner leur ami sous le regard désabusé des jeunes femmes. La sonnerie du téléphone stoppa leur manège, surtout lorsque Miki tendit le combiné à Ryo.  

 

- C’est Saeko., l’informa la barmaid.  

 

Kaori réprima une bouffée de colère : il n’y avait qu’une raison pour laquelle Saeko appelait Ryo au café et c’était pour lui coller une mission sur le dos. Elle savait que cet idiot lui demanderait une rémunération en nature alors que la mission serait très dangereuse et qu’elle n’accomplirait jamais sa part. Elle le regarda raccrocher après un vague oui et partir.  

 

- Ryo, où tu vas ?, lui demanda-t-elle.  

- Chasser les filles., répondit-il, faisant un vague signe de la main.  

- Il est hors de question que tu acceptes une nouvelle mission pour Saeko. Ca a failli te tuer la dernière fois !, cria-t-elle.  

- Depuis quand j’ai des ordres à recevoir de toi ?, lui demanda-t-il, se tournant vers elle, le regard dur.  

- Je… s’il te plaît… ne le fais pas., l’implora-t-elle dans un murmure.  

 

Elle avait peur pour lui et il le savait. Toutes les personnes présentes dans le café le savaient. Il fut touché par son inquiétude mais n’en laissa rien paraître. Il ne pouvait pas se laisser attendrir et devait conserver l’attitude froide et réservée qu’il devait adopter envers elle, quitte à la faire souffrir.  

 

- Ne t’inquiète pas autant : personne ne me tuera avant que l’Etalon de Shinjuku ait pu honorer toutes les jolies filles qui l’attendent., lui lança-t-il avec un clin d’oeil en quittant le café.  

 

Elle le regarda partir, la tête baissée, tournant le dos à leurs amis. Peinée, Miki approcha de Kaori et l’enlaça pour la réconforter. Elle ne pouvait laisser son amie souffrir ainsi sans rien faire.  

 

- Tu sais que c’est le meilleur. Tout ira bien pour lui.  

- Mais je ne m’en fais pas pour lui. Je connais son sort puisque c’est moi qui vais l’étriper, le tuer, l’étrangler, le massacrer, le réduire en bouillie, en faire du hachis !, hurla Kaori, le visage déformée par la colère.  

- Tout ce qu’il honorera, ce sera ma massue et il va la sentir passer, ce dégénéré !, continua-t-elle en sortant à son tour du café au pas de charge, provoquant une envolée de corbeaux.  

 

Elle connaissait parfaitement le lieu de rendez-vous de Ryo et Saeko, dans le parc en face du commissariat. Aussi s’y rendit-elle directement et se cacha-t-elle dans un buisson non loin. Elle écouta toute leur conversation. Elle sentait des envies de meurtre la prendre en voyant Saeko exhiber ses longues jambes devant Ryo, lui agiter son décolleté sous le nez alors qu’il faisait la mauvaise tête puis négocier le paiement en nature de cette mission avec une petite moue sexy.  

 

Elle réprima l’envie de sortir de sa cachette pour l’assommer lorsqu’il tenta d’emmener l’inspectrice pour payer par avance une partie de la dette contractée mais il fut cloué au sol par les coutelas avant qu’elle n’eut le temps d’intervenir. Au final, Saeko le laissa, remettant sa mèche en place d’une manière très sexy et en lui adressant un petit clin d’oeil. Ce gros bêta resta béat jusqu’à ce qu’une autre femme, assez mokkori selon ses critères, passa près de lui. Il se mit aussitôt à la tarabuster sous le regard navré de sa partenaire.  

 

- Mademoiselle, attendez ! Vous avez fait tomber quelque chose !, lui cria-t-il, désespéré.  

 

La demoiselle en question s’arrêta et scruta le sol à la recherche de l’objet perdu.  

 

- Je ne vois rien. Qu’est-ce ?, demanda-t-elle naïvement.  

- Moi. Je suis tombé amoureux de vous au premier regard. Accepteriez-vous de prendre un café avec moi ?, lui demanda-t-il, plongeant son regard de braise dans le sien.  

 

Kaori connaissait ce regard pour l’avoir déjà reçu et elle devait avouer qu’il était redoutable. Elle-même s’était sentie toute chose : elle en avait même perdu sa massue, c’était dire ! Que n’aurait-elle pas donné pour revivre ces sensations une nouvelle fois… La jeune femme rougit sous l’assaut et se mit à bafouiller.  

 

- Oui… pourquoi pas ?, accepta-t-elle.  

 

Le regard de Ryo dévia vers le décolleté légèrement entrouvert de la jeune femme et ne put se contenir plus à la vue du bustier rouge qu’elle portait et qui galbait sa poitrine laiteuse. Son visage prit ce vilain rictus caractéristique, la bave coula de sa bouche et son mokkori se dressa fièrement. La jeune femme effrayée lui envoya un coup de poing dans la figure et s’enfuit en courant en appelant au secours. Ryo, conscient de se trouver un peu trop proche du poste de police, ne demanda pas son reste et s’éloigna rapidement en reprenant contenance. Kaori le suivit.  

 

Elle le vit recommencer son manège avec d’autres femmes, toujours avec le même résultat, mais, malgré tout, il persistait. Elle ne comprenait pas son acharnement mais elle le suivait fascinée. Deux fois elle se cacha derrière un arbre, craignant d’avoir été remarquée. Elle observait ces femmes qu’il draguait et ne pouvait s’empêcher de se comparer à elles. Elles étaient tout ce qu’elle n’était pas : belles, féminines, distinguées, douces. Elle s’examina sans réfléchir et fit la grimace. Elle avait plus l’air d’un garçon que d’une jeune femme adorable. Ses formes n’avaient rien d’exceptionnelles et côté personnalité, elle frôlait le néant, le seul point remarquable étant sa capacité à s’énerver et corriger les deux imbéciles. Elle soupira, se sentant désespérément en dessous de tout.  

 

Finalement, lasse de sa quête, elle sortit du parc et reprit la route de chez eux. A peine sortie, elle trouva Ryo adossé à un mur, visiblement l’attendant. Elle baissa la tête, gênée d’avoir été prise sur le fait.  

 

- Alors la chasse a été bonne ?, lui demanda-t-il, ironique.  

- Ca serait plutôt à moi de te poser la question., lui retourna-t-elle, acerbe.  

- Je pense que tu le sais déjà., dit-il en décollant du mur et reprenant la route, un léger sourire aux lèvres.  

- Tu savais que j’étais là, n’est-ce pas ?  

- Je m’adapte, Kaori. Tu fais des progrès mais moi aussi.  

 

Elle rougit, heureuse de ce qu’elle voulait prendre comme un compliment. Ils rentrèrent tranquillement chez eux et déjeunèrent. L’après-midi, Ryo sortit faire le tour de ses indics pendant que Kaori faisait le ménage puis sortit faire les courses  

 

Alors qu’elle revenait de la supérette, elle croisa un groupe de jeunes enfants visiblement en sortie scolaire. Elle s’amusa de les voir tous semblablement habillés avec leur uniforme marcher main dans la main en chantant une comptine. Elle se souvint avec amusement que son frère l’avait proprement haïe quand elle était petite chantant la même comptine pendant des heures voire des jours entiers. Il n’en pouvait plus, grognant sur elle, tentant de lui changer les idées pour qu’elle changea de disque, comme il disait. Elle ressentit un pincement au coeur en pensant à lui. Elle continua sa route et, inévitablement, la comptine lui trotta dans la tête et elle se mit à chantonner. Elle avait l’impression d’entendre son frère râler et ça la fit sourire.  

 

Passant dans le quartier chaud de Kabuki Cho, elle tomba nez à nez sur son partenaire se faisant draguer par les bunnies des cabarets. Les yeux en coeur, la bouche baveuse, ses mains voyageaient le long des corps offerts de ces naïades déshabillées. Il frottait son visage contre leurs poitrines, tâtait les fessiers et se laissait charmer par les mains baladeuses et les mots doux susurrés à son oreille. En un éclair, il se retrouva encastré dans le sol sous une massue gigantesque qui n’égratigna même pas une des filles qui l’entouraient. Autant Ryo était un as du tir, autant elle était un as du lancer de massue…  

 

Elle poursuivit son chemin et rentra à l’appartement, rangeant les courses avant de préparer le dîner. Elle l’entendit rentrer et, à en croire les bruits, il était assis dans le canapé à feuilleter ses magazines. Elle ne devait surtout pas s’attendre à avoir un coup de main de sa part…  

 

Ils passèrent à table peu après et Ryo avala son repas en moins de cinq minutes.  

 

- Mouais, comme d’habitude… C’est bien parce qu’il faut se nourrir…, fit-il avec une moue dégoûtée.  

- Rien ne t’oblige à manger., répondit-elle d’un ton aigre.  

- Mon corps a besoin d’énergie. Ta bouffe est au moins suffisante pour cela.  

 

Il se leva et quitta la salle à manger. Il monta sur le toit fumer une cigarette pour se détendre puis décida de sortir et faire le tour des cabarets, les filles l’ayant mis en appétit. Il redescendit dans sa chambre, se changea, vérifia son arme puis passa par la pièce à vivre pour prendre sa veste. Kaori l’entendit et sortit de la cuisine.  

 

- Tu sors ?, demanda-t-elle, tentant de cacher la déception dans sa voix.  

- Oui. Ne m’attends pas. Je risque de rentrer tard.  

 

Elle le regarda. Il s’était changé et elle sentait d’ici son parfum. Ca ne pouvait signifier qu’une chose.  

 

- Tu vas faire le tour des cabarets, n’est-ce pas ?  

- Bien vu.  

- Evite de t’endormir dans une ruelle… quoique c’est la bonne saison pour le faire.  

 

Elle retourna dans la cuisine où elle arrêta en catastrophe l’eau. L’évier débordait et de l’eau avait coulé sur le sol. Elle attrapa une serpillière pour éponger mais s’interrompit quand Ryo rentra passablement furieux.  

 

- Je me passe de tes commentaires, Kaori. Ce soir, je vais m’amuser. Ca m’évitera de voir ta tête !, lui lança-t-il.  

 

Ce dernier mot raviva la comptine qui l’avait entêtée une bonne partie de la journée.  

 

- Ca va ! Ce n’est pas la peine de me rappeler que ma tête ne te revient pas ! Je sais bien que je ne suis pas toutes ces filles que tu dragues. Je sais bien que je ne me suis même pas une bonne partenaire ni même une bonne cuisinière ! Tu me le rabâches assez souvent !, hurla-t-elle, les larmes aux yeux.  

- Tu es quand même bien content que je sois là pour faire ton ménage, ta lessive et tes courses ! Je suis au moins bonne à ça. Ca allège un peu le fardeau que je représente !  

- Oui, ce sont au moins quelques bons points ! Ca compense le fait d’être obligé de devoir vivre avec un mec., ironisa-t-il.  

- Je suis une femme, Ryo. Une femme et il y a eu des jours où tu t’en es aperçu !  

- Tu as raison : il y a eu des jours où je n’avais pas toute ma tête. Tu n’as rien de féminin, Kaori, encore moins de sexy. Tu verrais ta tête…  

 

Il vit la massue apparaître, une massue géante marquée un million de tonnes et déglutit. Il avait fait fort, il allait déguster. Elle s’élança vers lui et il recula mais pas assez vite pour éviter le projectile. Au moment où elle lâchait la massue, Kaori glissa dans la flaque d’eau. Elle se sentit partir en arrière, glissant sur quelques mètres, taclant Ryo au passage. Elle sentit la douleur lui vriller le dos mais, relevant les yeux, elle sut que ce n’était rien par rapport à ce qui l’attendait. La massue qu’elle destinait à Ryo lui tombait dessus.  

 

- J’étais déjà pas sexy. Imagine après ça la tête., murmura-t-elle, se remettant une nouvelle fois en mémoire la comptine.  

 

La douleur fulgurante ne dura qu’un dixième de seconde puis ce fut le noir complet. Elle n’entendit même pas Ryo crier son prénom, horrifié. 

 


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