Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 1 chapitre

Publiée: 17-11-19

Mise à jour: 17-11-19

 

Commentaires: 3 reviews

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Romance

 

Résumé: Une journée à part pour un couple à part

 

Disclaimer: Les personnages de "S'en aller" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Quelques conseils pour écrire une bonne fanfiction

 

Quelques conseils de base à suivre pour les fanfictions: - Vérifier l'orthographe avant de poster vos histoires. C'est essentiel. Plus il y a de fautes d'orthographe, plus les lecteurs auront dû mal à apprécier pleinement la fanfic. Donc, relisez-vous. Cela vous donnera aussi l'occasion de rectifier les passages mal tournés par la même occasion. - En ce qui concerne la longueur de vos chapitres, essayez de les faire ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: S'en aller

 

Chapitre 1 :: chapitre 1

Publiée: 17-11-19 - Mise à jour: 17-11-19

Commentaires: Bonjour, un petit OS, cadeau souvenir de vacances inspiré après avoir entendu une vieille chanson de Lilicub. Bonne lecture, merci pour vos commentaires et à bientôt^^

 


Chapitre: 1


 

S´en aller au matin  

Boire un dernier martini  

Et aller prendre un bain  

Sur une plage à Capri  

Voir sur ta peau le soleil se lever  

A la Madone envoyer des baisers  

 

Au milieu de la nuit  

En catimini  

E va la nave va la douce vie  

On s´en ira toute la vie danser le calypso en Italie  

 

Et boire allegretto ma non troppo  

Du campari quand Paris est à l´eau  

 

Faire une virée à deux  

Tous les deux sur les chemins  

Dans ton automobile  

Tous les deux on sera bien  

Toute la nuit danser le calypso  

Dans un dancing avec vue sur l´Arno  

 

Certes, il n’emmenait pas Kaori en Italie, ils ne danseraient pas le calypso ni ne verraient l’Arno mais ils s’échappaient à deux pour cette journée ou plutôt il l’avait kidnappée pour la journée en espérant que cela lui plairait… Il ne pouvait pas lui offrir une vraie relation ni ne souhaitait réduire leur relation à une sombre histoire de sexe, donc ils en étaient toujours au même stade : deux partenaires épris l’un de l’autre. Alors il s’était jeté sur l’occasion d’une journée à deux, loin de Shinjuku, une journée légère et sans enjeu autre que d’être ensemble.  

 

Il jeta un regard un peu moins confiant sur le visage paisiblement endormi. Il tenta de se rassurer : passé le choc de se réveiller en pyjama à des kilomètres de son lit, elle ne pouvait qu’apprécier, non ? Il soupira. De toute façon, il était trop tard pour faire machine arrière : ils étaient presque arrivés. Comme il avait un peu de marge, il s’arrêta dans une épicerie, acheta deux cafés et de quoi petit-déjeuner, puis reprit la route. Kaori dormait toujours : il n’avait pas idée de l’heure à laquelle elle s’était endormie sachant seulement que lui était rentré à quatre heures.  

 

Quand il gara enfin la mini sur le parking poussiéreux, il se pencha sur sa partenaire et lui caressa la joue, un geste inhabituel de sa part mais qui cadrait bien avec l’ambiance de la journée. Il vit ses yeux papillonner puis elle s’étira comme un chat. Il observa chaque geste, chaque regard de sa part jusqu’à ce qu’elle réalisa deux choses : elle n’était pas dans son lit et elle était en pyjama… Sentant la colère affluer, il attrapa le sac à dos sur le siège arrière et le lui tendit.  

 

- J’ai pensé que tu n’apprécierais pas que je te déshabille pour t’habiller., se défendit-il prestement.  

 

Il sentit sa colère refluer quelque peu. Elle attrapa le sac puis l’ouvrit. Elle rougit en voyant certaines pièces.  

 

- Je te jure que je n’ai pas regardé les sous-vêtements que je prenais., lui mentit-il.  

- Tu as eu drôlement de la chance d’en trouver des coordonnés alors., laissa-t-elle échapper avec un drôle de regard, les joues colorées.  

 

En fait, elle ne savait si elle était en colère ou gênée… ou peut-être autre chose que Ryo eut pu fouiller dans ses affaires. Elle regarda soudain plus précisément autour d’elle, la mer qui s’étendait devant ses yeux, la nuit qui commençait à s’effacer, Ryo qui semblait plus détendu que d’habitude.  

 

- Où sommes-nous ?, demanda-t-elle, curieuse.  

- Pas loin de Choshi, le plus à l’est possible à la hauteur de Tokyo. Je n’avais pas le temps de t’emmener jusqu’à Hokkaido pour ma petite surprise., répondit-il le plus naturellement du monde.  

 

Elle le dévisagea un instant et vit ses yeux briller d’une lueur inhabituelle qui lui noua l’estomac. Il lui faisait une surprise. Il l’avait emmenée en pleine nuit sans lui demander son avis à Choshi mais pourquoi ?  

 

- Que fait-on ici, Ryo ?  

- Je te l’ai dit : c’est une surprise. Il y a des douches juste là-bas. Bon, elles sont froides mais je suppose que ce sera mieux que rien.  

- Tu vas me dire que tu as pensé à prendre du gel douche et ma brosse à dents pendant que tu y étais ?, rétorqua-t-elle, narquoise.  

- Oui, même la crème solaire., répondit-il avec un grand sourire.  

- Enfile ton maillot de bain sous ta robe., lui conseilla-t-il, avec un clin d’oeil.  

 

Elle allait le dévisager encore une fois quand elle y renonça et se concentra sur le paysage, cherchant à deviner ce qu’ils pouvaient bien faire ici.  

 

- Si tu ne te dépêches pas, tu vas tout faire rater, Kaori., la pressa-t-il.  

- Je te donne cinq minutes. Si tu n’es pas là, je viendrai te chercher moi-même., la menaça-t-il.  

 

Elle sortit de la voiture avec le sac et disparut derrière les paravents qui abritaient les douches de la brise marine. Ryo sortit également et alluma une cigarette qu’il fuma en scrutant les environs. Il avait beau être à des kilomètres de Tokyo, les habitudes avaient la vie dure et il ne pouvait s’empêcher de veiller à leur sécurité. Les oiseaux commencèrent doucement à chanter et ce fut pour lui le signal pour aller chercher sa partenaire. Il n’avait pas eu le temps de contourner la voiture qu’elle arrivait.  

 

- Alors tu vas me dire ce qu’on fait ici et qui vaut la peine que je prenne une douche glacée ?, lui demanda-t-elle, déposant le sac à dos dans la voiture.  

 

Il n’y avait aucun reproche dans sa voix, juste de la curiosité, et il pouvait la comprendre. Malgré tout, il ne put s’empêcher de la déshabiller du regard. Il n’avait pas vraiment eu l’occasion de bien voir ce qu’il avait sorti de son armoire mais il avait fait un excellent choix. C’était une robe légère de couleur blanche qui se nouait derrière la nuque. Il pouvait entrevoir en dessous un bikini de couleur rouge qui apparemment ne couvrait pas grand-chose. Il sentit son mokkori le titiller et se dit que la journée serait plus éprouvante qu’il ne l’avait voulue.  

 

- Tu es très jolie., murmura-t-il avant de pouvoir s’arrêter.  

- Merci., souffla-t-elle, rougissant.  

- Tiens., dit-il en lui tendant une tasse de café pour reprendre contenance.  

 

Elle accepta le breuvage avec gratitude tout en continuant à le regarder, signe qu’elle n’avait pas oublié sa question.  

 

- Viens t’asseoir à côté de moi. Tu vas rater le spectacle., lui conseilla-t-il.  

 

Elle s’approcha et prit place sur le capot de la mini. Il se décala un peu pour combler la distance entre eux deux, de sorte que leurs bras se touchaient.  

 

- On est au point le plus à l’est du Japon, hormis Hokkaido bien entendu. Devant nous, c’est l’océan Pacifique à perte de vue. Dans quelques minutes, tu vas assister au lever du soleil sur cette étendue d’eau., lui apprit-il.  

- On a l’impression d’être seuls. C’est une merveilleuse surprise, Ryo., répondit-elle, émue.  

- Ce n’est que le début. Cette journée n’est qu’à nous, Kaori. Pas de tableau, pas de visite aux amis, pas de danger. Juste une journée pour nous deux et faire ce qu’on a envie.  

 

Elle le regarda, les yeux brillant de plaisir, et, ne souhaitant pas céder aux sirènes qu’étaient ses lèvres, il tourna délicatement son menton vers l’horizon où le soleil, encore invisible, colorait l’horizon de couleurs chaudes, annonciatrices d’une belle journée. Le regard rivé sur l’horizon, ils virent l’astre sortir de la nuit. Kaori n’avait jamais assisté à un si beau spectacle mais elle savait que ce qui le rendait particulièrement unique était la présence d’un certain homme à ses côtés, homme qui avait passé un bras autour de ses épaules une minute plus tôt, l’attirant un peu plus contre lui. Voir une si belle palette de couleurs entourée de l’odeur et de la chaleur de l’être aimé provoquait un bien-être unique en elle.  

 

- Merci pour ce moment, Ryo., murmura-t-elle pour ne pas briser l’enchantement.  

- De rien. Pour une fois que c’est moi qui te réveille…, plaisanta-t-il.  

 

Elle lui sourit. Le moment n’appelait aucune autre parole et ils se tournèrent à nouveau vers l’océan pour profiter du spectacle qui continuait. Lorsque le soleil fut haut dans le ciel qui revêtit alors ses couleurs normales, Ryo se tourna vers Kaori.  

 

- Il fait un peu froid pour se baigner ici. Que dirais-tu de faire une balade en voiture vers le sud ? On trouvera bien un coin dans la baie de Tokyo pour se poser pour la journée., lui proposa-t-il.  

- Ca me plairait beaucoup.  

 

Sans un mot de plus, ils remontèrent en voiture et longèrent la côte. Kaori observait sans se cacher le profil de son compagnon de route. Elle aimait beaucoup de choses chez lui, lui reconnaissait beaucoup de qualités, et de défauts aussi, mais elle devait avouer qu’il l’avait surprise aujourd’hui. Elle ne lui connaissait pas ce côté romantique parce que se faire enlever en pleine nuit pour aller admirer un lever de soleil à deux heures de route de Tokyo puis passer la journée avec lui et seulement lui dans un cadre autre que le travail, c’était bien ce qu’on pouvait qualifier de romantique. Ca ou alors elle rêvait… Sans réfléchir, elle se pinça la cuisse et laissa échapper un petit cri de douleur. Il se tourna vers elle, l’air moqueur, ce qui la fit rougir.  

 

- Alors tu te lances ou tu continues à te faire mal ?, la taquina-t-il.  

 

Elle eut le réflexe de baisser les yeux. Le voir si détendu la rendait nerveuse. Elle se demandait ce qui pourrait bien se passer de plus pendant cette journée avec un Ryo dans un état d’esprit tout à fait différent de ses habitudes.  

 

- Pourquoi Ryo ? Je veux dire, j’apprécie ce moment qu’on partage mais pourquoi ?, se lança-t-elle.  

 

Il détourna les yeux. Il savait qu’il aurait droit à cette question et il savait qu’il ne lui cacherait pas la vérité.  

 

- J’ai entendu une chanson dans un bar à trois heures du matin alors que je me saoulais avec Mick., répondit-il.  

 

Il sentit la vague de colère de sa partenaire à l’évocation de ses activités nocturnes mais elle repartit aussi vite qu’elle était arrivée.  

 

- Ca doit être une très belle chanson pour que ça t’ait poussé à faire cela., dit-elle.  

- Entraînante serait plus juste et entêtante aussi. Je ne sais pas pourquoi, quand je l’ai entendue, j’ai pensé à partir avec toi pour une journée hors de notre vie habituelle, une sorte de parenthèse, de vacances.  

- Avoue que tu n’as pas osé contacter Reika, Saeko ou une autre de tes conquêtes à une heure indue. Ca ne laissait plus que moi…, soupira-t-elle, amère.  

 

Elle vit sa mâchoire se serrer et, quelques instants plus tard, les pneus crissèrent lorsqu’il se gara sur le bas-côté de la route. Il se tourna alors vers elle, le regard déterminé.  

 

- Ne gâche pas cette journée sur mes soi-disant mauvaises intentions. Cette journée, je la voulais avec toi. Je n’ai même pas pensé à une autre femme. C’était toi et personne d’autre. Pourquoi crois-tu que je ne t’ai pas réveillée ? Aurais-tu accepté de me suivre ? Je ne voulais pas que tu me dises non., lui dit-il, crispé.  

 

Elle l’observa un instant et sut que c’était vrai. Elle s’approcha de lui et passa les bras autour de son cou, se serrant contre lui.  

 

- Excuse-moi., murmura-t-elle, la gorge serrée.  

 

Il la serra contre lui et déposa un baiser dans ses cheveux.  

 

- Je ne veux rien te promettre d’autre pour aujourd’hui qu’une belle journée, Kaori.  

 

Elle plongea dans son regard onyx et acquiesça, subjuguée. Une belle journée, c’était mieux que ce qu’ils pouvaient espérer d’habitude, même si elle aurait aimé plus.  

 

- Alors profitons de cette journée., affirma-t-elle sans état d’âme.  

 

Ils se sourirent et se plongèrent dans l’admiration du paysage. Ils longèrent toute la côte pacifique jusqu’au parc floral de Shirahama.  

 

- On peut aller autre part, tu sais. Je sais que les fleurs et toi…, lui proposa-t-elle.  

- Ca te fait plaisir ?, la coupa-t-il, lui faisant face.  

- Oui, bien sûr. Mais c’est ta journée à toi aussi., se justifia-t-elle.  

- Ecoute, même si ça me coûte, je vais être franc avec toi., lui annonça-t-il.  

 

Kaori ressentit un moment d’anxiété à ces mots.  

 

- Te voir sourire sera mon petit plaisir personnel. Alors rentrons dans ce parc, laisse-toi gagner par la magie des lieux et ne t’inquiète pas pour moi, j’y trouverai mon bonheur également., la rassura-t-il.  

 

Sans lui laisser le temps de répondre, il la prit par la main et l’entraîna dans le parc. Ils visitèrent les différentes serres et apprécièrent leur chance d’être arrivés en juin pour pouvoir profiter du spectacle des milliers de papillons qui virevoltaient et butinaient les fleurs.  

 

- Une fleur parmi les fleurs., s’amusa Ryo lorsqu’un papillon se posa sur l’épaule de sa partenaire.  

 

Le sourire éblouissant dont elle le gratifia fit bondir son coeur. Le coeur léger, elle prit sa main et l’emmena jusqu’à un bassin parsemé de parterre de fleurs où elle se déchaussa avant d’avancer.  

 

- Que fais-tu ?, lui demanda-t-il, interloqué.  

- Je poursuis la balade. Enlève tes chaussures et suis moi., lui dit-elle d’un ton enjoué.  

 

Il s’exécuta, retroussant le bas de son pantalon. Il avança dans l’eau tiédie par le soleil.  

 

- Allez, viens. Tu vas voir : c’est très agréable… si tu évites les piranhas., lança-t-elle, malicieuse.  

 

Effaré, il fit un pas en arrière avant de se reprendre en entendant son rire cristallin résonner dans l’air.  

 

- Très drôle…, maugréa-t-il pour la forme.  

- Tu aurais vu ta tête., s’esclaffa-t-elle, reprenant son souffle.  

- Allez, viens., l’invita-t-elle, lui tendant la main.  

 

Il la prit, entrelaçant leurs doigts. Il apprécia le contact de ses fins doigts entre les siens. C’était un geste qui ne se répéterait peut-être jamais et il ne fit rien pour se défaire. Au bout de deux heures de visite, ils sortirent du parc, toujours la main dans la main, et ne se lâchèrent qu’arrivés à la voiture.  

 

- Alors quelle est la suite du programme ?, demanda Kaori.  

- Se trouver quelque chose à grignoter et un coin agréable où passer l’après-midi et si possible se baigner.  

 

Ils remontèrent en voiture et longèrent la côte vers le nord cette fois, vers la baie de Tokyo. A quelques kilomètres à peine, ils trouvèrent ce qu’ils cherchaient, une petite ville située le long de la plage. Après avoir acheté quelque chose à grignoter, se résumant à trois sacs emplis de nourriture, ils trouvèrent un petit coin abrité sur la plage où s’installer.  

 

- Tu as vraiment pensé à tout…, fit Kaori, admirative, le voyant sortir des draps de plage.  

- Ca m’arrive de réfléchir., répondit-il.  

- Je le sais. Bien plus souvent que tu voudrais qu’on le sache., rétorqua-t-elle.  

- Touché., pipa-t-il.  

 

Sous l’oeil appréciateur de son partenaire, Kaori retira sa robe, exposant son corps simplement caché par un bikini rouge qui, il ne s’était pas trompé, ne cachait pas grand-chose. Son mokkori semblait apprécier la chose également.  

 

- Tu risques d’avoir froid, non ?, s’enquit-il, mal à l’aise.  

- Froid ? Par cette chaleur ? Non, certainement pas. Tu peux me mettre de la crème dans le dos ?, lui demanda-t-elle.  

 

Elle n’était pas très à l’aise avec aussi peu de tissu sur elle mais, rien que pour la sensation de son regard posé sur elle, elle n’aurait pas voulu changer de tenue. C’était agréable de se sentir admirée par un homme, et il n’était pas n’importe quel homme. Sans un mot, de peur de trahir son émotion par sa voix, Ryo attrapa le tube de crème et en étala sur le dos de la jeune femme. Il sentait la douceur de sa peau sous ses mains, les contours de ses muscles finement dessinés. C’était une torture de pouvoir ainsi la toucher sans pouvoir aller plus loin mais, en même temps, tellement bon.  

 

- Merci., murmura-t-elle, quand il eut fini.  

 

A la tension dans sa voix, il sut qu’elle n’avait pas non plus été indifférente à la situation et ça lui plut. Après le repas pris dans la bonne humeur, Ryo se changea à son tour, s’écartant momentanément pour enfiler son short de bain.  

 

- Tu veux que…, lui proposa-t-elle, lui montrant la crème solaire.  

 

Incapable d’articuler un mot, il acquiesça. Elle s’agenouilla derrière lui, l’entourant de son odeur, et lui massa les épaules et le dos avec la crème. C’était un véritable exercice de self-control de ne pas lui sauter dessus pour assouvir tout le désir qui montait en lui, surtout qu’elle s’appliquait à l’exercice. Kaori appréciait de pouvoir pour une fois toucher son partenaire pour autre chose que des soins médicaux. Elle passa à plusieurs reprises avec de plus en plus de douceur sur son dos.  

 

- C’est bon, non ?, fit Ryo, un peu plus brusquement que prévu.  

 

Elle sortit de sa rêverie et confirma. Sans attendre, il se leva et, sans un geste vers elle, partit se baigner. Il était reconnaissant du peu de personnes sur la plage : il n’était pas pudique mais aujourd’hui il n’aurait pas voulu gêner Kaori par les regards désapprobateurs que la foule aurait sans doute jeté à la vue de son mokkori fièrement dressé. Vexée par son attitude, la jeune femme le rejoignit dans l’eau, le regard furieux.  

 

- Je peux savoir ce qu’il se passe ?, lui demanda-t-elle sèchement.  

- Tu veux vraiment savoir ?  

- Oui !  

 

Il l’attrapa par la taille et la plaqua contre lui, lui faisant sentir l’objet de sa gêne. Elle le fixa un moment, abasourdie, puis se mit à rougir furieusement, cachant son visage dans son épaule, ce qui ne l’aida pas. Malgré tout, il ne la repoussa pas et ils restèrent ainsi un moment sans un mot. Quand les choses rentrèrent dans l’ordre, ils nagèrent l’un à côté de l’autre avant de repartir s’allonger sur le sable, discutant de tout et de rien. Ils passèrent ainsi l’après-midi sans voir le temps passer, nageant ou profitant de la chaleur du soleil sur leurs peaux et de la présence de l’autre. Le soir arriva bien trop vite à leur goût. Ils se douchèrent rapidement et se changèrent, le coeur en berne. Ils reprirent ensuite le chemin de la mini quand Kaori s’arrêta.  

 

- Si on dînait ?, proposa-t-elle.  

 

Ryo la regarda, incertain, se demandant s’il était raisonnable de prolonger la journée, craignant de ne plus savoir repousser les sentiments qui le poussaient vers elle, puis accepta. Ils trouvèrent un petit restaurant et s’y installèrent.  

 

- Vous venez assister à la fête locale ?, demanda la serveuse en prenant leur commande.  

- Il y aura de l’animation dans toute la ville avec un bal sur la plage et un feu d’artifice vers vingt-trois heures., les informa-t-elle.  

- Nous ne savions pas mais cela vaut certainement le coup de prolonger un peu notre séjour., déclara Ryo, lançant un regard interrogateur à sa compagne.  

 

Le sourire qu’elle lui retourna lui confirma son intuition. L’ambiance se fit soudain plus légère autour de la table et ils retrouvèrent leur bonne humeur. Ce fut donc dans la sérénité qu’ils quittèrent le restaurant, main dans la main, se laissant guider par le son de la musique qui commençait à résonner. Ils trouvèrent facilement les lieux. Aux regards lancés dans la direction de sa partenaire dont la peau légèrement hâlée par le soleil de l’après-midi offrait un beau contraste avec la blancheur de sa robe, la rendant merveilleusement belle, il entoura sa taille d’un bras et l’attira contre lui. S’il l’avait pu, il lui aurait collé un écriteau « Chasse gardée » sur le front…  

 

Ils écoutèrent la musique puis se mêlèrent à la foule des danseurs pendant toute la soirée, ne décollant pas l’un de l’autre. C’était un véritable moment d’extase émotionnelle et sensationnelle pour eux deux, le plus proche d’un corps à corps qu’ils avaient eu jusque là. Ce fut donc tout naturellement qu’il attira Kaori contre son torse au moment du feu d’artifice, d’autant plus que la température fraîchissait et qu’il avait oublié de lui prendre un gilet. Oublié ou omis inconsciemment, se demanda-t-il. Il haussa les épaules : ça n’avait aucune espèce d’importance. Les mains croisées sur son ventre, les siennes posées au-dessus, ils regardèrent les lumières exploser dans le ciel. Quand le spectacle fut terminé, ils restèrent encore un moment ainsi enlacés avant de reprendre le chemin de la voiture.  

 

- Il est l’heure de rentrer, je suppose., murmura Kaori, enlaçant son bras et posant la tête sur son épaule.  

- Oui., répondit-il simplement.  

- Merci pour cette journée, Ryo.  

- Merci à toi pour toutes les autres, Kaori. Ma vie est beaucoup plus belle depuis que tu y es entrée. Allez, rentrons., dit-il, lui ouvrant galamment la porte.  

 

Elle se glissa sur le siège passager. Elle regarda avidement les lieux quand ils partirent, gravant un maximum d’images qui lui aideraient à affronter des jours plus durs. Elle s’endormit sans s’en apercevoir. Ryo releva la veste sur elle puis se concentra sur la route. Il ressentait les premiers signes de fatigue, ce qui était plutôt normal puisque sa dernière nuit de sommeil remontait à deux jours avant. Malgré sa nuit de sommeil manquée, il ne regretta rien. Chaque minute de cette journée avait valu le coup que ce fut pour le sourire de Kaori, ses yeux emplis de joie ou les émotions qu’il avait ressenties, tout ça à cause d’une chanson entendue dans un bar une nuit de beuverie.  

 

Jetant un œil à sa passagère, il décida de prendre le chemin touristique, plus long, avant de rentrer. Il se sourit dans le rétroviseur, piètre tentative pour prolonger ce moment de grâce, se dit-il. Il n’aurait fallu que peu pour accéder au paradis mais il n’y était pas prêt.  

 

Arrivé à l’appartement, il reprit Kaori dans ses bras et la monta dans sa chambre, la déposant dans son lit.  

 

- Ryo…, murmura-t-elle.  

- Dors, Sugar. On est rentré., lui dit-il.  

- Je n’ai pas rêvé., balbutia-t-elle.  

- Non, c’était bien réel., répondit-il.  

 

Il croisa son regard ensommeillé mais encore empli de cette lueur joyeuse qu’il y avait vu toute la journée. Il baissa le visage vers elle et déposa un baiser sur son front avant de la lâcher et remonter les couvertures sur elle. Quand il sortit, il s’adossa au pan de la porte et se passa une main sur le visage. Ce n’était pas le front qu’il aurait voulu embrasser…  

 

Quand Kaori se réveilla le lendemain, elle se demanda si toute la journée n’avait pas été qu’un rêve, un rêve où Ryo et elle auraient eu un moment privilégié, comme en dehors du temps. Elle repoussa les draps et la robe blanche qu’elle portait lui confirma que tout avait bien été réel. A pas de loup, elle se dirigea vers la chambre de son partenaire et ouvrit doucement la porte. Elle vit son dos nu et se souvint de l’après-midi précédente. Elle sentit une douce chaleur l’envahir. Elle aurait aimé plus tout comme le soir. Malgré tout, cela avait été une belle journée, une de celles qu’elle n’oublierait jamais, une journée en compagnie de l’être aimé. Elle approcha du lit, ajusta le drap et se pencha sur son visage. Elle réprima l’envie de remettre une mèche rebelle puis approcha son visage du sien.  

 

- Merci, Ryo., murmura-t-elle.  

 

Ses lèvres errèrent un moment au dessus des siennes, sentant son souffle chaud l’effleurer, puis elle déposa un baiser léger sur sa joue avant de ressortir. Elle aurait aimé plus mais il n’était visiblement pas encore prêt.  

 

Quand la porte se referma, deux prunelles noires la fixèrent et un léger sourire étira les lèvres du nettoyeur numéro un du Japon. Cette journée avait été parfaite pour deux êtres qui s’aimaient et ne pouvaient le faire dans la vraie vie. 

 


Chapitre: 1


 

 

 

 

 

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