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Chapitre 1 :: Le filtre d'amour Publiée: 08-11-04 - Mise à jour: 08-11-04 Commentaires: Hé oui encore une histoire à l'eau de rose! Que voulez-vous on se refait pas, surtout à mon âge! Heu sarah t'as 22 ans t'as le temps de changer...! Ha? oui ben j'ai pas envie!
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- Kaori regarde cette nouvelle boutique ! s’enthousiasma Miki en posant une main sur son bras.
Kaori leva la tête vers son enseigne et lut à voix haute :
- « Au bonheur la chance ». Mais oui, c’est la nouvelle boutique qui vient d’ouvrir la semaine dernière ! On dit qu’elle vend des produits sensés porter chance et assurant le bonheur !
Elle se tourna vers son amie qui avait les yeux pétillants.
- Ne me dis pas que tu aimes ce genre de boutiques ! Tu sais très bien que les produits qu’il vende ne sert qu’à faire marcher le commerce !
- Oh, je t’en prie ! Ne me dis pas que tu n’as aucune envie de rentrer y jeter un petit coup d’œil ! Et puis qui sait tu trouveras peut-être quelque chose qui agiras sur ton partenaire adoré !
- Hein, quoi, pourquoi tu dis ça ? bafouilla Kaori les joues en feu.
Miki n’attendit pas la réponse de son amie et traversa la rue.
- Miki attends ! C’est pas vrai ! Oh je sens que je vais vite regretter ce que je vais faire !
Malgré ses réticences, Kaori se précipita à sa suite et la rattrapa à l’intérieur de la boutique.
Une agréable odeur d’encens flottait dans l’air. Elle jeta un petit coup d’œil dans les rayons à la recherche de son amie. Où pouvait-elle bien être ? Bien qu’elle s’interdisait de croire à toutes ces bêtises, elle ne restait pas moins une femme curieuse de découvrir ce monde mystérieux.
Des livres étaient posés sur les étagères. Elle s’en approcha et en feuilleta un. Qui sait peut-être trouvera-t-elle un remède pour extraire la partie perverse du cerveau de son partenaire ! Mais des images de sorcières et de potions en tous genres lui valurent des frissons d’horreur !
- Mais qu’est-ce que je fais ici ? se demanda-t-elle en posant le livre. Si Ryô me voyait, il se fendrait la poire, c’est certain ! Allez ma vieille, retrouve-donc Miki et sort de là avant que l’envie d’acheter un de leurs trucs ne te prennes.
- Kaori, tu as trouvé quelque chose d’intéressant ? demanda Miki en arrivant les bras chargés de paquets.
- Miki, ne me dis pas que tu as acheté tout ça ! Tu penses à ce que va dire Falcon lorsqu’il va te voir débarquer au café avec ça !
- Ne t’en fais pas pour ça ! Et puis tous les paquets ne sont pas pour moi !
- Et tu peux me dire pour qui ils sont destinés ?
- Il y en a un justement qui est destiné à mademoiselle Kaori Makimura !
Miki arborait un sourire triomphant et agitait un minuscule sac bleu nuit devant les yeux terrifiés de son amie.
- Mais enfin, tu peux me dire ce que tu as acheté pour moi !
Miki cacha aussitôt le petit sac dans la montagne de paquets.
- Je te montrerais son contenu mais pas maintenant. Allons plutôt au Cat’s eyes.
Kaori jeta un regard méfiant à son amie. Elle n’aimait pas du tout le sourire et la petite lueur malicieuse qui brillait dans son regard. Tout ça n’annonçait rien de bon ! Mais sachant que son amie pouvait se montrer tout aussi butée qu’elle, elle accepta donc momentanément son silence. Durant leur marche pourtant elle loucha sur le petit sac espérant deviner la forme de ce prétendu cadeau. Mais Miki la connaissait trop bien pour lui laisser une seule chance d’avoir ne serait-ce qu’une toute petite idée.
Falcon leva la tête à l’arrivée des deux femmes qui entraient bruyamment dans le café. Reconnaissant la voix enjouée de sa femme, il lui adressa un charmant sourire avant de saluer son amie.
- Les courses sont terminées ? demanda-t-il.
- Oui, répondit Miki, en revenant, nous sommes passées devant la nouvelle boutique « Au bonheur la chance ». Tu sais, je t’en ai parlé la semaine dernière !
- Je comprends mieux maintenant pourquoi j’entends le bruit de plusieurs sacs ! rigola Falcon.
- Je sais, je suis incorrigible !
Kaori les observa pendant quelques secondes. Elle ne pouvait s’empêcher d’envier cette complicité et ce bonheur qui émanait d’eux. Est-ce qu’un jour, elle aussi, aura droit au même bonheur ? Elle s’imagina un instant à la place de Miki et de son mari. Elle, Kaori, heureuse avec Ryô. Son partenaire qui lui sourit… Elle soupira. En général, lorsque son partenaire lui souriait, les ennuis commençaient !
La porte s’ouvrit brutalement sur un Ryô, l’arme à la main. Une telle tension émanait de lui que Kaori en eut le frisson.
- KAORI ! cria-t-il en se précipitant sur elle.
Sa partenaire n’eut pas le temps de faire un geste, Ryô plongeait sur elle. Falcon et Miki réagirent au quart de tour. Miki sauta par dessus le comptoir et extirpa sa mitrailleuse, tandis que son mari avait déjà son bazooka à la main.
- Qu’est-ce qui se passe ? cria Miki en jetant un coup d’œil à Ryô. Mais… ?!!
- Protège-moi je t’en priiiiiie ! suppliait Ryô les larmes aux yeux en s’agrippant à la jambe de sa partenaire.
- JE PEUX SAVOIR CE QUI SE PASSE ICI ??!! RYÔ !! C’EST QUOI CETTE FACON DE RENTRER CHEZ LES GENS !! hurla Miki.
- Dans quoi t’ais-tu encore fourré ? s’énerva Kaori en essayant tant bien que mal d’essayer de se débarrasser de sa sangsue.
- Kaoriiiii !!
- NON NON ET NON ! Si tu t’abstenais de faire le joli cœur constamment, tu n’aurais pas tous ces ennuis !
- Mais j’y peux rien…. Mouaaaa !! Kaoriiii ! Il veut me tuer! Tu ne comprends pas que s’il me tue, il rendra des millions de femmes malheureuses ! boouuuuuhhhh !
- Bon tu as l’intention de m’expliquer ce qu’il se passe ou tu comptes pleurnicher !
Kaori sentait la moutarde lui monter au nez et l’envie d’enterrer notre Ryô dix pieds sous terre lui démangeait les doigts. Ce dernier eut juste le temps d’ouvrir la bouche pour commencer un début d’explication que le pervers numéro deux de Shinjuku faisait une entrée fracassante !
- RYÔ !! hurla-t-il. RAMENE TES FESSES ICI OU J’EXPLOSE CE CAFE !!
Mick inspecta tous les recoins de la pièce et ne se formalisa pas des mines décrépites de Falcon et Miki et des libellules qui s’abattaient sans répit sur leurs crânes…
- OÙ TU TE CACHES !! RYÔ JE T’AI VU !! INUTILE DE TE CACHER !!
En voyant débarquer son ancien collègue, Ryô s’était agrippé au dos de sa partenaire et agitait un morceau de papier déchiré dans sa main.
- Tu l’auras pas ! Tu l’auras pas !
- IL EST A MOI !
- Non, je l’ai trouvé je le garde !
A bout de nerf, Kaori s’empressa de se débarrasser du poids qui l’encombrait et l’envoya directement examiner la structure du mur ! Mick en profita pour ramasser l’objet de la discorde qui avait échappé aux mains de son voleur lors de son vol plané.
- Je l’ais, il est à moi ! (Il entreprit de bercer le papier comme on berce un enfant.) Allons ça va aller, il t’as fait peur c’est ça ? Papa est là !
Mick se tourna vers Ryô et lui tira la langue.
- A moi la jolie brune !
- Ça m’étonnerais !
Kaori s’empara aussi sec du morceau de papier et ne fit aucune attention à son ancien acquéreur qui s’était réfugié dans les bras de Ryô en hurlant à la mort !
- M’enfin c’est pas bientôt fini votre cirque !
- Qu’est-ce que c’est ? demanda Miki en tendant le cou derrière son amie.
Après avoir inspecté le contenu de ce mystérieux papier, Kaori lança un regard meurtrier aux deux compères, morts de peur, qui se serraient dans les bras l’un de l’autre.
- C’est pas ce que tu crois, commença Ryô.
- Vraiment ?!
- Oui c’est juste un téléphone mais…. Elle est moche ! compléta aussitôt Mick.
Ryô balança un violent coup de coude dans les côtes de son voisin.
- Sombre crétin, tu pouvais pas te taire !
- C’est qui le crétin, espèce de brute épaisse ! Ca m’étonne pas que tu n’ai pas réussi à obtenir ses faveurs vu comment t’es brutal !
- Moi brutal ! Tu t’es pas regardé !
- T’en fais pas Mick, coupa Kaori, quand j’en aurais terminé avec vous deux, le coup de Ryô te sembleras une caresse !!
Sur ce, rouge de colère, elle expédia une massue aussi imposante que la tour Eiffel en plein sur les quilles humaines qui hurlaient de terreur. Puis satisfaite de son strick, elle les laissa se remettre du choc et rejoignit Miki et Falcon au comptoir.
- J’en ai assez de ces chamailleries perpétuelles ! Ils me gonflent ! Enfin, alors Miki si tu me disais maintenant ce que tu as acheté pour moi !
Ravie que Kaori s’intéresse à sa trouvaille, elle extirpa du petit sac bleu, une fiole haute de dix centimètres et l’agita heureuse devant les yeux interloqués de son amie.
- Ne me dis pas que… commença Kaori en rougissant.
- Et si ! Je t’ai acheté un philtre d’amour !
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