Chapitre 1 :: Ma petite lumière

Publiée: 24-12-05 - Mise à jour: 07-04-06

Commentaires: Bonjour à tous ^^. Alors voilà mon petit cadeau de fin d'année pour tous les lecteurs de HFC. J'ai beaucoup aimé écrire cette histoire et j'espère qu'elle va vous plaire. Quant à moi, je vous souhaite à tous de très bonnes fêtes de Noël et une bonne année 2006. Bonne lecture et Bizzzz à tous à l'année prochaine ^^.

Chapitre: 1

La neige tombait abondamment cette nuit-là dans les rues de Tokyo, au plus grand bonheur de tous les enfants qui pouvaient enfin s’amuser à donner vie à un bonhomme de neige, ou tout simplement faire une bataille de boules de neige entre amis.  

Dans un des immeubles du quartier de Shinjuku, un couple semblait lui aussi apprécier ce spectacle merveilleux, tendrement enlacé devant la fenêtre. Ils avaient éteint toutes les lumières, et laissaient librement les rayons de la lune pénétrer leur intimité.  

Kaori avait tendrement sa tête poser contre l’épaule de Ryo, et tous deux fixaient avec amour et émerveillement le fabuleux cadeau que la nuit de noël leur avait apporté. Dans les bras protecteurs du nettoyeur, se trouvait un petit ange endormi. Emmitouflée dans un petit pyjama beige où était brodé un petit mouton en guise de décoration sur le devant, cette petite merveille avait déjà les cheveux foncés de son père, et les traits harmonieux du visage de sa mère. La petite fille semblait totalement rassurée dans les bras de son père, et un petit sourire se dessinait sur ses lèvres.  

Ryo qui ne pouvait détacher ses yeux de son nouvel amour, repensa à cette nuit de noël, il y avait de cela une semaine maintenant, où sa vie avait pris un nouveau départ…  

Une semaine avant…  

Alors que Kaori était toujours plongée dans un doux sommeil, Ryo lui, était déjà depuis un bon moment bien éveillé. Sa tête reposant sur son coude, il regardait son ange avec amour. Depuis bientôt un an maintenant, c’était tous les matins le même rituel. Alors que Kaori dormait blottie dans ses bras, Ryo n’avait de cesse de l’observer afin de réaliser la chance qu’il avait d’être aimé par une femme telle que Kaori.  

Un sourire aux lèvres, il déposa doucement sa main sur le ventre à présent bien arrondis de sa femme. Lentement il commença à le caresser tout en y déposant de légers baisers. Cette douce caresse réveilla Kaori, qui sentait le bonheur envahir son cœur. Elle repensa alors, à ces derniers mois où tout avait changé dans leur vie.  

Elle qui avait eu si peur en apprenant la nouvelle que Ryo ne veuille pas de cet enfant était à présent bien rassurée. Et curieusement, elle avait le pressentiment que Ryo était fait pour être père. Bien que quelque peu surpris à l’annonce de la grossesse de sa partenaire, il n’avait eu de cesse par la suite de prodiguer des gestes de tendresse à l’égard de cette petite vie qui grandissait. Il ne se passait pas un matin, sans qu’il ne caresse le ventre de sa femme en parlant doucement à son futur enfant.  

Leur nouvelle relation n’avait surpris personne, bien au contraire, toute la petite bande avait été plus que ravis d’apprendre qu’enfin ces deux-là avaient choisi de vivre pleinement leur amour. Même si en public, chacun avait gardé ses anciennes manies, à savoir Ryo toujours aussi empressé avec les femmes, et Kaori toujours aussi leste de la massue, il n’y avait qu’en privé où ils se laissaient aller pleinement à leurs véritables sentiments.  

Lorsque à peine deux mois après leur nouvelle relation, Kaori eut les premiers symptômes de sa grossesse, elle fut quelque peu paniquée. En effet, ils n’avaient jamais véritablement prit le temps de parler de leur futur commun. Et la jeune femme appréhendait la réaction de son partenaire. Elle savait parfaitement que dans leur milieu, avoir un enfant était un danger supplémentaire.  

Chaque jour, elle essayait de s’encourager pour pouvoir enfin avouer à Ryo la nouvelle. Mais à chaque fois, elle échouait. Ryo sentait bien que depuis quelques temps sa partenaire semblait préoccupée, mais il lui était bien incapable d’en deviner la raison. Jusqu’à ce fameux soir où, alors qu’il s’apprêtait à lui faire l’amour, elle éclata en sanglot. Totalement étonné, il obligea la jeune femme à lui confier se qu’elle avait sur le cœur. Et pour toute réponse, elle lui sortit une paire de petite chaussure pour bébé. Une était rose et l’autre bleue.  

Regardant sa partenaire, Ryo ne comprit pas immédiatement ce que Kaori cherchait à lui dire. Ce ne fut que lorsqu’il prit dans ses mains les petites chaussures, qu’un déclic se fit dans son esprit. Il regarda avec amour la jeune femme avant de lui demander si cela voulait dire qu’elle attendait un enfant. Kaori répondit avec émotion avant de laisser libre court à ses larmes devenues plus abondantes. Fou de joie, Ryo lui fit cette nuit-là l’amour comme jamais. Il y mit toute la passion, la tendresse, l’amour que cette nouvelle lui inspirait.  

Par la suite, le nettoyeur avait décidé de commencer à se retirer petit à petit de ce milieu afin d’offrir à sa future petite famille la vraie vie qu’elle méritait.  

Les mois avaient passés bien vite, et Kaori se trouvait maintenant à terme. Pour Ryo, la jeune femme n’avait jamais été aussi belle que pendant sa grossesse.  

Et ce matin-là, était un jour particulier puisque c’était la veille de noël. Après leur réveil en douceur, Ryo aida Kaori à se lever, et lui prépara le petit déjeuner. Chacun appréciait ce petit moment de détente, et c’était généralement lors de leur petit déjeuner que le couple parlait de l’avenir. Chacun savait que l’accouchement de la jeune femme était imminent, et bien que la future maman angoissait, Ryo n’avait de cesse de la rassurer. Aucun des deux n’avait voulu connaître le sexe de l’enfant souhaitant garder la surprise jusqu’au bout que le destin leur avait fait.  

La journée se passa pour le mieux, Kaori avait eu la visite de Miki, Falcon, Mick et Kazue. Et tous avaient apporté des cadeaux pour le petit être à naître. Chacun allait de ses suppositions quant à la ressemblance, aussi bien physique qu’au niveau du caractère, du futur enfant de City Hunter. Cette discussion, produisait toujours son lot de fou rire et de bonne humeur.  

Lorsque en fin d’après midi, toute la bande repartit pour laisser le couple fêter cette veille de Noël en amoureux, Ryo se mit au travail pour préparer à la femme de sa vie un dîner digne de ce nom.  

A la lueur des bougies, ils dînèrent lorsque vers 23h30, Kaori commença à ressentir les premières contractions.  

Prenant la petite valise où quelques affaires avaient été préparées, Ryo aida Kaori à se diriger vers leur mini. Il fonça tout en étant très prudent vers l’hôpital. Il lançait sans cesse des coups d’œil vers sa partenaire qui faisait preuve de beaucoup de courage dans cette nouvelle épreuve. Bien que paniqué, il essaya de ne rien laisser transparaître à sa partenaire pour ne pas l’inquiéter d’avantage.  

A son entrée à l’hôpital, Kaori fut immédiatement prise en charge par une sage femme et une infirmière. On lui appliqua une perfusion dans le bras, puis on la brancha sur monitoring. Elle venait de perdre les eaux quelques minutes avant, et le travail semblait déjà bien avancé. Un médecin gynécologue vint examiner la jeune femme, et on l’emporta en salle de travail.  

Ryo fut pris en charge par une autre infirmière, et après s’être lavé les mains, il dut enfiler une blouse stérile, ainsi qu’une charlotte pour les cheveux et des chaussons à ses chaussures. L’infirmière le guida alors à l’endroit où se trouvait Kaori. La jeune femme soufflait très fort pour faire passer la douleur de la contraction.  

Ryo se positionnant à côté de sa femme, lui prit la main et lui murmura des mots d’encouragements et d’amour.  

Lorsque le moment fut venu pour Kaori de commencer le travail, Ryo fut admiratif devant le courage de sa femme. Celle-ci y mettait toute son énergie et bien qu’elle lui broyait la main, il savait qu’elle ne cherchait pas à lui faire mal, mais à puiser de la force dans cet amour qui les unissait. De temps à autre, Ryo épongeait le front humide de Kaori tout en continuant à lui parler doucement. Lorsque enfin, un cri aigu retenti, Kaori retomba épuisée sur le lit.  

-« C’est une adorable petite fille. Elle est naît le 25 décembre à 1h10 du matin », s’exclama la sage femme.  

Ryo qui avait pour la première fois les larmes aux yeux, se pencha vers celle qui l’aimait, et tout en lui donnant un doux baiser, il lui murmura ;  

-« Merci, mon amour ».  

-« Ryo c’est notre petite fille », fit Kaori les larmes lui coulant sur les joues.  

La sage femme qui avait déposé le nouveau né sur le ventre de la jeune femme, demanda à Ryo si il souhaitait couper le cordon. Celui prit avec joie et émotion les ciseaux que lui tendait l’infirmière, et coupa ce lien qui reliait la mère à son enfant. La petite fut alors emmenée pour être pesée, mesurée, et surtout nettoyée.  

Quelques minutes plus tard, Kaori fut reconduite dans sa chambre. On vint présenter la petite fille toute propre à ses parents.  

Kaori la prit alors dans ses bras, et la petite remua doucement en poussant un petit cri de plaisir, tout en ouvrant les yeux comme pour regarder ses parents qui lui donnaient déjà beaucoup d’amour. Ryo se pencha alors vers cette petite princesse, et y déposa un doux baiser sur son front. L’infirmière, demanda alors aux nouveaux parents quel prénom ils avaient décidé de donner à la petite fille. Se regardant avec tendresse, Ryo se retourna vers l’infirmière et dit.  

-« Nous avons décidé de l’appeler Hikari, fit fièrement Ryo. Hikari Ma…  

-« Hikari Saeba », rajouta Kaori avant que Ryo n’ait pu rajouter quoi que ce soit.  

Ryo regarda Kaori avec étonnement. Ainsi elle voulait que leur fille porte son nom à lui… Encore une fois, Ryo put constater l’amour infini que lui portait Kaori. Plus que jamais, il connaissait la signification de ce geste, et éprouva une immense reconnaissance envers la femme qui avait fait de lui l’homme le plus heureux de la terre.  

L’infirmière nota tous cela sur sa feuille, et mit un petit bracelet au poignet de la petite fille avant de la reprendre pour l’emmener à la pouponnière.  

Lorsque le couple se retrouva seul, Ryo s’assit sur le lit et regarda avec amour Kaori. Il porta sa main à son visage et lui caressa doucement la joue. Elle lui sourit faiblement alors qu’elle essayait de lutter contre la fatigue. Ryo qui remarqua que la jeune femme voulait dormir, l’embrassa sur le front avant de lui dire.  

-« Repose-toi mon amour, tu viens de réaliser la plus belle petite fille de toute la terre ».  

-« Non Ryo, nous l’avons fait ensemble… »  

Ryo sourit à la réponse de Kaori et repris.  

-« Je reviendrai demain, en attendant dors tu es épuisée ».  

Il l’embrassa amoureusement et au moment où il allait franchir la porte, il entendit la voix de Kaori.  

-« Ryo !... Joyeux Noël ! »  

-« Joyeux Noël mon ange », fit Ryo avant de partir.  

Avant de quitter l’hôpital, Ryo fit un petit détour vers la pouponnière et alla souhaiter une bonne nuit à sa fille, son petit cœur, qui venait de donner un nouveau sens à son nom…  

Durant les quelques jours, où Kaori était à l’hôpital, elle eut la visite de tous ses amis qui n’avaient qu’une seule hâte voir le petit bout de chou Saeba. La petite qui dormait maintenant dans la chambre de sa mère, fit l’admiration de tous, et pour la première fois de sa vie, Ryo sentit un sentiment de fierté envahir son cœur. Cette petite merveille avait été conçue par ses soins et ceux de Kaori. Pour la première fois de sa vie, il venait de concevoir la vie au lieu de la reprendre.  

Lorsque Kaori put enfin rentrer chez elle avec leur fille, Ryo fut au petit soin pour les deux femmes de sa vie. Il apprit sous le regard amusé mais surtout attendrit de Kaori à donner le biberon à la petite Hikari. Mais aussi, il appris à l’habiller, la changer, à la consoler lorsqu’elle pleurait.  

En présence de sa fille, Ryo faisait preuve de beaucoup de tendresse, et cela mettait toujours Kaori en émoi. Elle était si heureuse de voir comment Ryo avait évolué. Il n’avait plus rien d’un tueur. Au contraire, elle était persuadée qu’elle avait enfin devant elle le véritable Ryo. Cet homme doux et aimant qu’elle avait su déceler dès sa première rencontre lorsqu’elle n’était encore qu’une adolescente.  

Retour au présent…  

Toujours en train de regarder leur petite fille, Ryo brisa soudainement ce doux silence qui régnait dans la pièce. Et d’une voix douce pour ne pas réveiller sa petite puce, il s’adressa à Kaori.  

-« Mon amour, tu sais à quel point je ne te remercierai jamais assez du cadeau que tu m’as donné. Non seulement, tu as accepté de donner la vie à notre enfant, mais en plus tu lui as donné mon nom… Grâce à toi, il n’est plus synonyme de mort, mais bien de vie. Cette vie qui est à la fois toi et moi… Pour la première fois, j’ai une vraie famille, et cela remplit mon cœur de joie. A mon tour, je veux te prouver à quel point je t’aime et à quel point tu comptes pour moi. Kaori… »  

Doucement, il déposa sa fille dans son petit lit, prenant bien garde qu’elle soit confortablement installée, avant de se retourner à nouveau vers la jeune femme. Il fouilla dans sa poche semblant chercher quelque chose et en ressortit un petit écrin de velours.  

-« Kaori, tu sais que je n’ai pas d’état civil, et donc par conséquent, je n’ai pas d’existence propre dans la société. Cet état de fait, m’empêche de t’offrir la vie que tu mériterais. Pourtant aujourd’hui, je suis prêt à m’engager solennellement ».  

Il ouvrit son petit écrin, et prit la main gauche de Kaori dont les battements de cœur venaient de prendre un rythme beaucoup plus effréné. Doucement, il sortit un petit anneau d’or qu’il passa à l’annulaire de la jeune femme.  

-« Kaori, cette nuit je fait le serment de te prendre comme épouse, de t’aimer et de te chérir jusqu’à ce que la mort nous sépare. Bien que cela ne soit qu’officieux, je prends pour témoin notre fille, fruit de notre amour, le lien qui nous unit, pour te dire que je t’aimerai jusqu’à la fin de vie ».  

Kaori qui ne pouvait pas retenir ses larmes, regarda Ryo lui mettre l’alliance à son doigt. Enfin il l’acceptait comme sa femme, et même si, comme il venait de le dire, cela n’avait rien d’officiel mais était entièrement officieux, elle était dans leur cœur à tous les deux la femme de Ryo.  

Ils se regardèrent ensuite avec amour, et Ryo essuya quelques larmes qui roulaient sur les joues de Kaori.  

-« Pour moi aussi Ryo je te prends comme époux et jure de t’aimer et de te chérir jusqu’à ce que la mort nous sépare ».  

Sur ses paroles, ils s’embrassèrent tendrement.  

-« Je te promets d’être un bon mari et un bon père pour notre petite lumière… »  

Kaori regarda avec amour son mari et lui sourit délicatement.  

Main dans la main, ils regardèrent leur petit trésor dormir paisiblement. C’est vrai, elle portait bien son prénom, car elle venait d’éclairer la vie d’un homme qui jusque là avait vécu dans les ténèbres…  

Chapitre: 1