Chapitre 1 :: Elle

Publiée: 19-11-06 - Mise à jour: 19-11-06

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Pendant que le café finissait de chauffer, Kaori alluma la radio. Une douce musique envahit alors la pièce. Aux premières notes de la mélodie, le cœur de la jeune femme se serra. Cette chanson lui rappelait tant de souvenirs…C’était cette chanson qui passait à la radio la première fois où elle c’était réveillée dans ses bras…Il lui manquait tellement. Sa présence, sa chaleur, son sourire, ses caresses…Tout lui manquait…  

C’était des matins comme celui-là qu’elle ressentait le plus cruellement son absence. Elle se revoyait dans leur appartement. Elle s’imaginait dans ses bras. Elle ouvrirait alors les yeux et la première chose qu’elle verrait se serait lui qui une fois de plus l’aurait contemplé pendant son sommeil. Elle croiserait alors son regard d’aigle, toujours aussi profond mais tellement moins tourmenté depuis le jour où ils s’étaient enfin avouer leur amour.  

Ensuite, il lui sourirait, se pencherait vers elle en murmurant « Bonjour mon ange », avant de fondre sur ses lèvres en un baiser passionné. Ce n’est que qu’un long moment plus tard, qu’il finirait par la laisser sortir de lit…  

Mais le visage de Kaori s’assombrit quand elle se rappela que de tels réveils ne se reproduirait sans doute plus jamais…Depuis 4 ans maintenant, quand elle ouvrait les yeux, elle ne trouvait plus qu’une place vide à ses côtés. Aucune trace de sa chaleur parmi les draps froissés. Aucune trace de lui dans ce grand lit vide…  

La musique continuait à envahir la pièce. La voix mélodieuse du chanteur accompagna Kaori dans ses pensées… :  

Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux  

Puisqu'on est fou, puisqu'on est seuls  

Puisqu'ils sont si nombreux  

Même la morale parle pour eux  

J'aimerais quand même te dire  

Tout ce que j'ai pu écrire  

Je l'ai puisé à l'encre de tes yeux.  

« Vivre tous les deux…J’en avais tellement rêvé…Et ce rêve avait fini par se réaliser. Tu avais enfin mis tes doutes et tes peurs de côté pour pouvoir m’aimer au grand jour. Bien sur nous savions que ça ne serait pas facile, mais à deux nous étions plus fort. Tes démons nous les surmontions ensemble…Oui, notre vie ensemble était merveilleuse…Oui, c’était si bon d’être enfin aimée par toi…Un délicieux bonheur… »  

Je n'avais pas vu que tu portais des chaînes  

À trop vouloir te regarder,  

J'en oubliais les miennes  

On rêvait de Venise et de liberté  

J'aimerais quand même te dire  

Tout ce que j'ai pu écrire  

C'est ton sourire qui me l'a dicté.  

« C’est ce bonheur et notre amour qui nous rendaient aveugle, qui nous avez fait oublier qui nous étions et dans quel milieu nous vivions. Mais nos ennemis ne l’avaient pas oubliés. Et ils ne manquaient pas l’occasion de nous rappeler que nous étions City Hunter. Les chaînes que nous portions c’était eux. Ils avaient crû que notre amour serait une faiblesse pour le tandem que nous formions. Ils n’avaient pas compris que cet amour était notre force… »  

Tu viendras longtemps marcher dans mes rêves  

Tu viendras toujours du côté  

Où le soleil se lève  

Et si malgré ça j'arrive à t'oublier  

J'aimerais quand même te dire  

Tout ce que j'ai pu écrire  

Aura longtemps le parfum des regrets.  

« Mais malgré notre amour, quand je t’ai annoncé cette nouvelle, nous avons dû être lucide. Notre monde ne nous permettait pas une telle chose…J’ai pourtant vu cet éclat de joie passer dans tes yeux quand je t’ai avoué ce qui me tracasser depuis des semaines. Au moment, où je te l’ai dit, j’ai bien lu ton bonheur dans tes yeux. Puis la seconde d’après, ton regard c’est voilé. Et j’ai compris…J’ai su que tu avais pris ta décision. Je l’ai respecté et tu m’as redonné ma liberté comme un dernier cadeau…Mais malgré ces 4 années, je n’ai rien oublié de ce que nous avons vécu. Je n’arriverais pas à t’oublier même si je le voulais…Ton souvenir vis à mes côtés à chaque instant… »  

Mais puisqu'on ne vivra jamais tous les deux  

Puisqu'on est fou, puisqu'on est seuls  

Puisqu'ils sont si nombreux  

Même la morale parle pour eux  

J'aimerais quand même te dire  

Tout ce que j'ai pu écrire  

Je l'ai puisé à l'encre de tes yeux  

« On ne vivra jamais tout les deux mais moi je ne suis pas seule. J’aurais toujours avec moi, ce précieux cadeau que la vie nous a donné…Avant de me laisser partir, tu m’as demandé de l’aimer pour deux, de l’aimer pour toi qui ne serais pas à ses côtés. Ton sacrifice était un beau geste même s’il t’as coûté beaucoup je le sais…Je suis consciente que pour toi aussi ça a été pour un douloureux sacrifice… »  

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