Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prose

 

Auteur: stella31

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 1 chapitre

Publiée: 23-12-06

Mise à jour: 23-12-06

 

Commentaires: 11 reviews

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General

 

Résumé: Suite de "Un douloureux Sacrifice" en One-Shoot...

 

Disclaimer: Les personnages de "Un si beau noël" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un si beau noël

 

Chapitre 1 :: Un voeu pour noël...

Publiée: 23-12-06 - Mise à jour: 23-12-06

Commentaires: j'espère que ça vous plaiera...De très bonnes fêtes à tous...

 


Chapitre: 1


 

 

Décembre 19XX, Aspen, Colorado, Etats-Unis  

 

 

On n’avait jamais connu d’hiver aussi froid dans le Colorado depuis plusieurs décennies. Au dehors, la neige avait recouvert le paysage montagneux de son manteau blanc pour la plus grande joie de tous les skieurs.  

 

La nuit était tombée depuis longtemps sur Aspen et, bien au chaud dans un des chalets, une petite fille se livrait à une tâche méticuleuse. Assise à la table basse du salon, tout ses crayons de couleurs étalés devant elle, elle mettait une attention particulière à peaufiner dans les moindres détails le dessin qu’elle était entrain de faire.  

Ses grands yeux noirs pétillaient au fur et à mesure que son chef d’œuvre prenait forme.  

 

Un peu plus loin, installée dans un fauteuil du salon, sa mère la regardait avec un tendre sourire. Elle adorait Noël et les fêtes de fin d’années s’annonçaient merveilleuses…  

 

- Tiens voila un bon café pour nous réchauffer, dit Eriko en revenant de la cuisine avec deux tasses fumantes.  

 

- Merci, répondit Kaori en se callant plus confortablement dans son fauteuil, quelle bonne idée de venir passer les fêtes ici…  

 

- Oui, j’adore Aspen, répondit Eriko. Et par chance un de mes meilleurs clients nous a laissé son chalet…Il a préféré aller au soleil mais moi je dis qu’un noël sans neige n’est pas un vrai noël…Et puis Ana adore skier…Au fait quand est-ce que Sayuri doit nous rejoindre ?  

 

- Elle n’a pas pu se libérer avant le 23, elle arrivera juste à temps pour le réveillon, expliqua Kaori.  

 

- Parfait, dit Eriko en buvant une gorgée de café. Il ne nous reste plus que quelques jours pour tout préparer.  

 

Kaori hocha la tête. Qu’est-ce qu’elle aimait cette période de l’année ! Surtout depuis qu’elle était maman. Il n’y avait pas de plus beau spectacle pour elle que de voir la joie qui illuminait le visage de sa fille quand elle ouvrait ses cadeaux.  

Ana avait maintenant 7 ans et c’était sûrement le dernier noël durant laquelle elle croyait encore au père noël…  

 

Ana reposa son crayon et contempla la feuille de papier avec un air satisfait. Un sourire vient illuminer son joli visage. Elle se leva d’un bond et se dirigea vers sa mère puis s’assit sur ses genoux :  

 

- Maman ça y est je l’ai fini ! s’écria-t-elle, visiblement ravie.  

 

- Ah, bon, dit Kaori en l’embrassant sur le front. Et qu’as-tu fini ma puce ?  

 

- Ben voyons maman : ma lettre au père noël ! répondit la fillette comme si c’était une évidence.  

 

Kaori et Eriko échangèrent un sourire complice.  

 

- Est-ce que tu as été gentille au moins ? demanda Eriko  

 

- Je suis TOUJOURS gentille tata Eri ! répliqua Ana en prenant son air le plus angélique.  

 

- Je parie que tu as demandé pleins de cadeaux, dit Kaori en connaissant parfaitement sa fille.  

 

Ana se tourna alors vers elle en secouant la tête :  

 

- Non maman, je veux qu’un seul cadeau cette année…J’ai été très sage exprès pour l’avoir…C’est quelque chose dont j’avais envie depuis très, très longtemps…  

 

- Et qu’est-ce que c’est ? demanda Kaori  

 

- Mon papa, dit alors Ana.  

 

A ces mots, le cœur de Kaori fit un raté : « Ryo… »  

 

- Regarde, continua Ana en dépliant la feuille. J’ai fait un portait de Papa pour que le père noël sache à quoi il ressemble et là c’est une carte du Japon pour qu’il sache où le trouver…Tu crois que ça suffira comme explication maman ?  

 

Ana ne quittait pas des yeux Kaori. La fillette avait gardé en mémoire sa brève rencontre avec son père. Et elle ne quittait jamais le pendentif que Ryo lui avait offert. C’était son seul lien avec lui. Mais aujourd’hui, Ana voulait plus que le souvenir d’une rencontre fortuite. Elle voulait son papa. « Je me doutais que ça arriverait un jour » pensa Kaori en serrant sa fille contre elle.  

 

- Alors maman, insista Ana. Ca suffit ?  

 

- Et bien…Heu…  

 

Eriko vola alors au secours de son amie :  

 

- C’est un superbe dessin ma puce, dit-elle. Mais il est l’heure d’aller au lit et n’oublie pas que demain on décore le sapin…  

 

- Oui ! s’exclama la fillette en tapant des mains.  

 

- Je vais te border, dit Eriko en prenant Ana dans ses bras.  

 

Au passage, la fillette embrassa sa mère et lui glissa à l’oreille :  

 

- N’oublie pas de poster ma lettre…  

 

Quelques instants plus tard, quand Eriko revint au salon, elle retrouva Kaori qui tenait encore la lettre dans ses mains.  

 

- Tu devrais offrir ce cadeau à Ana, dit alors la styliste.  

 

- Eri, c’est impossible ! Tu le sais aussi bien que moi…  

 

Eriko s’asseyant en soupirant :  

 

- Ryo et toi vous vous êtes séparés uniquement pour le bien d’Ana. Vous avez fait un sacrifice douloureux pour sa sécurité…Mais pense à son bonheur et au tien aussi…Ca fait 7 ans que je te vois souffrir. Tu souris pour donner le change mais tes sourires sonnent faux…Tu aimes Ryo et ta place est avec lui. Tout comme la place d’Ana est auprès de ses 2 parents. Elle a besoin de son père dans sa vie…Réfléchis-y Kaori, ajouta-t-elle. Pense à ta fille…Et pense aussi à Ryo…  

 

***********************************************************  

 

Tokyo- 23 décembre 19XX  

 

 

Kaori serait très fort dans sa main le pendentif qui ornait son cou délicat depuis 3 ans maintenant et qu’elle ne quittait jamais.  

 

Cela faisait une bonne demi-heure déjà qu’elle se tenait devant cet immeuble de briques rouges qui avait été sa maison pendant six ans. Quand le taxi l’avait déposé ici quelques instants plutôt, son cœur s’était mis à battre plus vite tandis que les souvenirs commençaient à l’assaillir…Ils avaient été si heureux ensemble…Mais maintenant qu’elle se retrouvait devant ce lieu qu’elle continuait à considérer comme son unique chez elle, elle hésitait à monter les escaliers et à aller frapper à la porte. Elle avait peur de ce qu’elle pourrait découvrir…Et si jamais, il l’avait remplacée ? Une vague de tristesse s’empara d’elle à cette pensée.  

.  

Elle fit un pas en direction de l’immeuble puis stoppa. Non, elle ne pouvait pas débarquer comme ça chez lui. En fait elle avait surtout peur de découvrir quelque chose qui lui briserait le cœur…  

 

Alors que faire ? Elle se voyait mal lui téléphoner et lui dire : « Bonjour Ryo, oui c’est Kaori. Ca fait longtemps n’est-ce pas ? ».  

Elle soupira puis une idée lui vint soudain à l’esprit. Rebroussant chemin, elle prit la direction de la gare de Shinjuku…  

 

***********************************************************  

 

Ryo se dirigeait d’un pas tranquille vers le tableau à message. On était en plein hiver maintenant et au plus grand désespoir du nettoyeur les minis jupes avaient disparus pour laisser place à des vêtements plus chauds.  

« Vivement l’été » pensa-t-il en remontant le col de sa veste pour avoir plus chaud.  

 

Car été signifiait inévitable retour des beaux jours et donc des jolies filles en tenues légères. A cette pensée, un rictus pervers se forma sur le visage du nettoyeur. Les passants qui se trouvaient prés de lui changèrent vite de trottoir, effrayés par l’aspect étrange de cet homme.  

 

Mais une fois seul, Ryo reprit son sérieux. Il pouvait encore tromper ses ennemis, leurs laisser croire que Ryo Saeba, malgré les années, restait un pervers invétéré.  

Mais ses amis savaient bien la souffrance dans laquelle il vivait depuis le départ de sa partenaire. Il y a 3 ans quand il était allé à Yokohama pour assister de loin à la rentrée de sa fille, il s’était rendu compte de tout ce qu’il avait perdu, que son métier l’avait privé de la femme qu’il aimait et de la joie de voir grandir leur délicieuse petite fille…Aujourd’hui encore, quand il croisait une petite fille brune dans la rue, il ne pouvait s’empêcher de penser à la sienne. Ana avait 7 ans maintenant et il se demandait à qui elle pouvait ressemblait. Avait-elle le même caractère affirmé que son ange et était-elle une championne de massue suivant les traces de sa mère ? Etait-elle bonne élève ? Avait-elle beaucoup d’amies ?  

 

Tant de questions qui restaient sans réponse. Il ne savait même pas où se trouvaient sa femme et sa fille. Ses indics lui avaient appris que Kaori avait quitté Yokohama il y a 2 ans sans doute à cause de son travail mais elle n’avait pas laissé sa nouvelle adresse et Ryo n’avait pas réussi à retrouver sa trace. « Tu es devenu très douée mon ange » pensa-t-il avec un sourire. Toujours est-il que cette fois, il avait perdu leur trace.  

 

Le nettoyeur arriva enfin devant le tableau. Cela faisait plus d’un mois maintenant qu’il n’avait pas eu de message mais il ne s’en plaignait pas. Sa dernière affaire lui avait rapporté suffisamment pour vivre tranquillement encore quelques semaines. En fait, il n’avait gardé qu’une toute petite partie de la somme, il avait placé le reste sur un compte en banque réservée à sa fille : « Tu vois Kaori, tu as même réussi à faire de moi en un économe » pensa-t-il  

.  

Mais soudain son attention se reporta sur le tableau et son cœur manqua un battement. Cette écriture, c’était celle de Kaori. Il lut attentivement le message : « XYZ. Rendez-vous au Sunrise Hôtel, ce soir 18h. Demandez la chambre de Hisaishi Tachiki. »  

Ryo nota à la hâte les quelques renseignements que sa partenaire lui avait laissé puis regarda sa montre : « Encore 3 heures à patienter ».  

Il reprit la direction de son appartement, toutes ses pensées tournées vers Kaori. Ses sourcils se froncèrent : « Qu’est-ce qui t’arrives de grave pour que tu sois de retour à Tokyo mon ange ? ».  

 

**********************************************************  

 

Kaori venait tout juste de sortir de la douche quand on frappa à la porte. Il ne lui restait que quelques heures avant son rendez-vous avec Ryo et elle était de plus en plus nerveuse. Comment réagirait-elle uns fois devant lui ? Comment brisait la glace après 7 ans de séparation ?  

 

Les coups à la porte se firent plus insistants. Kaori se décida enfin à aller ouvrir. Sûrement le garçon d’étage…Mais ce n’est pas un employé de l’hôtel qu’elle découvrit sur le pas de sa porte. Sous le coup de la surprise, elle recula de quelques pas alors que son visiteur entrait dans la chambre et referma la porte avec son pied.  

 

Kaori ne le quittait pas des yeux. Elle n’arrivait pas à croire qu’il était là devant elle. Toujours avec ce même sourire. Toujours avec ce même regard. Il avançait sans la quitter des yeux. Au fur et à mesure qu’il venait vers elle, la jeune femme reculait. Toujours sous le coup de l’émotion, elle n’arrivait pas à prononcer le moindre mot ou esquissait le moindre geste. Elle fit par butter contre le mur. C’est à ce moment là qu’elle sembla se réveiller d’un long songe et qu’elle finit par prononcer son nom :  

 

- Ryo, murmura-t-elle avec un petit sourire.  

 

Elle n’eut pas le temps d’ajouter autre chose que Ryo fondait déjà sur ses lèvres. D’abord surprise, la jeune femme finit par fermer les yeux et passant ses bras derrière le coup du nettoyeur, elle pressa son corps contre le sien. Comme c’était si bon de le retrouver après toutes ses années…Sentant le corps de sa femme se pressait contre le sien, Ryo resserra son étreinte et Kaori laissa échappé un gémissement de plaisir. Alors, malgré tout il ne l’avait pas remplacé…Il ne l’avait pas oubliée.  

 

C’est à ce moment que Ryo daigna enfin la laisser reprendre son souffle. Il n’avait toujours prononcé aucun mot mais son regard sombre laissait apparaître tout ce qu’il ressentait : la joie, la tendresse et un amour infini mais aussi de la tristesse et une grande solitude.  

 

- Tu m’as manqué Sugar, finit-il par dire en caressant tendrement sa joue.  

 

Kaori sourit et répondit :  

 

- Toi aussi tu m’as manqué Ryo  

 

Mais pour deux âmes sœurs trop tôt séparées, 7 ans de séparation c’était définitivement trop long.  

Alors de nouveau leurs lèvres se cherchèrent et lentement Ryo amena Kaori jusqu’au lit. Quand il s’y allongea, il avait déjà délesté Kaori de sa petite serviette qui fut très vite rejoint par terre par les vêtements du nettoyeur. Enfin réunis, ils savourèrent longuement leurs retrouvailles…  

 

***********************************************************  

 

De longues heures plus tard un silence paisible c’était installé dans la chambre. Sa tête reposant sur le torse de son amant, Kaori se laissait bercer par le rythme régulier du cœur de Ryo.  

Alors qu’une de ses mains jouait avec les mèches couleur feu de son ange, le nettoyeur la regarda avec un petit sourire. Comme elle lui avait manqué ! Ses 7 ans sans elle avaient été un véritable enfer. Et il n’arrivait toujours pas à croire qu’il tenait sa Kaori dans ses bras. Mais il restait quand même un point à éclaircir :  

 

- Tu ne m’as toujours pas dis ce que tu venais faire à Tokyo, Sugar Boy ? dit-il soudain.  

 

Kaori se redressa alors et s’appuya sur le coude en lui lança un regard malicieux :  

 

- On ne peut pas dire que tu m’en as laissé le temps ! lança-t-elle sur un ton taquin.  

 

Le sourire de Ryo s’élargit mais il restait quand même soucieux :  

 

- Il ne t’arrive rien de grave au moins ? demanda-t-il avec une inquiétude perceptible. C’est Ana c’est ça ?  

 

Il semblait paniqué à l’idée qu’il ait pu arriver quelque chose à sa fille mais Kaori le rassura aussitôt :  

 

- Non, ne t’en fait pas, elle va bien…  

 

Enfilant la chemise de Ryo qui traînait par terre, elle sauta hors du lit et fouilla dans son sac.  

Elle revint auprès de son homme et lui tendit une photo :  

 

- Regarde, dit-elle. Elle est belle n’est-ce pas ?  

 

Mais Ryo ne répondit pas, totalement absorbé par la contemplation de sa fille. Elle aussi lui manquait terriblement ! La savoir loin de lui, ne pas la voir grandir lui était insupportable…  

Il caressa la photo du bout des doigts : elle était si jolie et elle avait tellement grandit…  

 

Il avait tant de questions à poser à Kaori au sujet de leur fille mais il était trop ému pour dire quoique se soit. Il se contenta de l’embrasser qui souriait tendrement. Après ce baiser ardant, Kaori lui expliqua la raison de sa venue :  

 

- Ana a vraiment très envie de te voir…Tu lui manques beaucoup…En fait, c’est ce qu’elle a demandé pour noël : voir son papa…  

 

Ryo fut touché de savoir que leur fille pensait à lui, ce qui le conforta dans la décision qu’il avait prise en sachant que Kaori était de retour au Japon.  

 

- Alors Ryo qu’en penses-tu ? Est-ce qu’il serait possible d’arranger une rencontre ? Juste pour quelques heures …Ana est chez Eriko, elle est à l’abri là-bas, personne ne le saura…  

 

- Kaori, je suis désolé mais…  

 

Kaori soupira. Elle s’attendait à une telle réponse.  

 

- Je comprends, dit-elle en baissant les yeux.  

 

Voyant qu’elle s’était méprise sur ses mots, il la prit dans ses bras :  

 

- Non tu ne comprends pas Sugar. Je ne veux pas d’une rencontre de quelques heures, je veux vous avoir toutes les deux auprès de moi…Kaori, reviens vivre à la maison…  

 

 

La jeune femme le regarda avec stupéfaction :  

 

- Tu parles sérieusement ?  

 

- Je n’ai jamais été aussi sérieux mon ange…  

 

- Mais tu disais que…  

 

- Kaori, je sais ce que j’ai dit mais je me trompait…Je pensais que ce qui était important c’était qu’Ana et toi soyez à l’abri mais en fait c’était une erreur de vous éloignez de moi…Je sais que toi aussi tu ne voulais pas que notre fille grandisse dans notre monde mais je te jure que si tu reviens, il ne lui arrivera rien, j’y veillerai…Kaori, je t’en pris : reviens chez nous…Vous me manquez tellement…Je ne peux pas vivre sans vous, ajouta Ryo sans quitter Kaori des yeux.  

 

Elle savait combien il était sincère et à vrai dire c’était son désir le plus cher à elle aussi : vivre auprès de Ryo, comme une vrai famille. Un sourire aux lèvres, elle se blottit tout contre lui en murmurant :  

 

- C’est d’accord, Ana et moi rentrons à la maison avec toi…  

 

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Tokyo- 24 décembre 19XX  

 

- Mais où est-ce qu’on est ? demanda la fillette en montant les escaliers en tenant fermement la main de sa mère.  

 

Kaori se retourna vers sa fille et lui adressa un sourire énigmatique.  

 

- Tu verras dans quelques secondes, répondit-elle simplement.  

 

Ana soupira et haussa les épaules. Elle ne comprenait pas très bien pourquoi sa maman avait choisi d’écourter leurs vacances et qu’elles avaient dû prendre l’avion pour le Japon. C’est à ce moment là, qu’une idée germa dans l’esprit de la fillette : « Et si jamais c’était mon cadeau ?» pensa-t-elle alors que son cœur se mit à battre un peu plus vite à ce fol espoir.  

 

Elles s’arrêtèrent devant la porte d’un appartement et Kaori sorti les clés de sa poche pour ouvrir. Immédiatement, Ana se sentit chez elle dans cet appartement dans lequel trônait un immense sapin de Noël au pied duquel se trouvaient d’innombrables cadeaux.  

 

« - Ryo a dévalisé les magasins ma parole ! » pensa Kaori en voyant tout ces paquets.  

 

Les yeux émerveillés, Ana regardait tout ces cadeaux en se demanda s’ils étaient pour elle. Elle allait poser la question à sa mère quand un homme poussa la porte de la cuisine. Son regard se posa d’abord sur Kaori puis sur l’enfant qui l’accompagnait. Quand elle rencontra ces yeux sombres si semblables aux siens et qu’elle reconnue ce visage qu’elle n’avait pas oublié, Ana poussa un cri de joie et se précipita dans les bras de son père :  

 

- Papa ! s’écria-t-elle en passant ses bras autour du cou du nettoyeur.  

 

- Mon ange…murmura Ryo en serrant sa fille dans ses bras pour la première fois.  

 

Face à ce spectacle, Kaori laissa échapper quelques larmes. Combien de fois avait-elle rêvé de voir les deux personnes qu’elle aimait le plus au monde réuni ? Et aujourd’hui son rêve devenait réalité…  

 

- Papa, dit Ana en ne voulant pas quitter les bras protecteurs de son père, on va rester avec toi pour toujours ?  

 

Ryo caressa tendrement son adorable frimousse et déposa un baiser sur son front :  

 

- Oui ma puce, pour toujours…répondit-il.  

 

La fillette éclata d’un rire cristallin qui résonna comme une promesse d’un bonheur éternelle dans le cœur du nettoyeur…  

 

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Chantonnant gaiement devant sa glace, Kaori mettait la touche finale à son maquillage. Comme chaque année, Miki avait invité toute la bande à passer le réveillon au Cat’s. Ryo, qui n’avait prévenu personne du retour de la femme de sa vie, voulait profiter de l’occasion pour faire une surprise à leurs amis.  

 

Kaori s’éloigna un peu pour admirer le reflet plus que flatteur que lui renvoyait le miroir. Au fils des années, elle s’était épanouie et avait pris confiance en elle. L’ancien garçon manqué c’était muet en une splendide jeune femme belle…  

« …à damner un saint » voila les mots qui s’échappèrent de la bouche de Ryo quand il découvrit son ange qui descendait les escaliers.  

 

Elle portait une robe couleur bordeaux à fines bretelles qui époussetait à merveilles ses courbes délicieuses.  

 

- Que tu es belle maman ! s’exclama Ana en regardant sa mère avec une lueur d’admiration dans le regard.  

 

- Je suis de l’avis de notre fille, ajouta Ryo. Tu es….Woah…Splendide...  

 

Kaori avait gagné en assurance mais ses joues rougirent toujours sous les compliments. Arrivée dans le salon, elle constata avec de grands yeux étonnés que tous les paquets qui se trouvaient sous le sapin avaient été ouverts. Preuve en était tout les papiers cadeaux qui jonchaient le sol.  

 

Sentant le regard désapprobateur de sa mère, Ana alla trouver immédiatement refuge dans les bras de son père :  

 

- C’est le père noël qui a dit à Papa que je pouvais les ouvrir maintenant, dit-elle en prenant une petite mine triste. Hein que c’est vrai papa ?  

 

Ryo hocha aussitôt la tête et embrassant sa fille sur la joue, il la reposa par terre pour s’avancer vers Kaori.  

 

- Désolé, dit-il en la prenant dans ses bras. Elle me l’a demandé et je n’ai pas pu lui résister…Elle sait si prendre tu sais, ajouta-t-il avec un petit sourire.  

 

- Je me demande de qui elle tient ça, répliqua aussitôt Kaori en soupirant. Ce n’est pas ta fille pour rien…  

 

- Je sais et j’en suis très fier…Et puis, avoua-t-il, Ana n’est pas la seule à vouloir ouvrir son cadeau…Moi aussi, ajouta-il en déposant un baiser sur son épaule nue et en faisant glisser sa main le long de dos de sa belle, qui malgré le fin tissu du vêtement, ne pu réprimer un frisson.  

 

- Ryo…On est pas tout seul, murmura Kaori en désignant leur fille.  

 

Ana regardait ses deux parents avec des yeux pétillants de joie et d’un ton moqueur elle répliqua :  

 

- Oh, les amoureux !  

 

Kaori et Ryo échangèrent un sourire complice et c’est dans une atmosphère de bonne humeur que la petite famille Saeba prit le chemin du Cat’s…  

 

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- Bon sang mais qu’est-ce qu’il fou !  

 

Au Cat’s, Mick attendait l’arrivée de Ryo avec impatience. Non pas que son jumeau japonais lui manquait cruellement mais il lorgnait avec avidité sur le somptueux buffet que Mikki avait préparé à l’occasion du réveillon. Buffet auquel il n’aurait le droit de toucher que quand tous les invités seraient arrivés.  

 

- Mais enfin quand est-ce qu’il va daignait enfin ramener ses fesses ! s’écria Mick qui commençait à perdre patience.  

 

BOUM !! Aussitôt une massue de sa chère et tendre vient lui remettre les idées en place.  

 

- Non mais tu vas te calmer espèce d’estomac sur pattes ! s’exclama une Kazue rouge de colère. Soit un peu patient ! Ryo va finir par arriver…  

 

- Je me demande quand même ce qu’il fait, dit Saeko en regardant sa montre. Miki tu es sur qu’il t’a dit qu’il venait ?  

 

- Certaine, répondit la barmaid. Il m’a certifié qu’il serait là…  

 

Cela l’avait même étonné. D’habitude Noël était une fête que Ryo préférait passer seul dans les bars depuis le départ de Kaori. Il avait toujours décliné les invitations de ses amis malgré leurs insistances. Alors quand hier Miki l’avait appelé pour lui rappeler qu’une place l’attendait au Cat’s et que Ryo avait répondu avec enthousiasme qu’il serait là, Miki n’avait pu cacher sa surprise.  

 

Quand elle en avait parlé à son mari, Falcon s’était contenté d’hausser les épaules en disant qu’avec Ryo il ne fallait pas chercher à comprendre.  

En fait, Umi savait parfaitement d’où venait la soudaine bonne humeur du nettoyeur. Quelques heures auparavant Ryo l’avait appelé en lui demandant de faire passer un message bien spécial dans le milieu. Il n’avait pas posé plus de question mais ce message ne pouvait signifiait qu’une chose…Et ses soupçons n’allaient d’ailleurs pas tardaient à être confirmer…  

 

- Tant pis pour lui ! s’exclama Mick qui venait de s’extirper de dessous la massue. Moi je commence sans lui…  

 

Il s’apprêtait à sauter sur le délicieux festin quand le son de la clochette de la porte raisonna.  

 

- Enfin, monsieur daigne se montrer ! dit l’américain. Ce n’est pas trop quand même ! je meurs de faim MOI ! Je peux savoir ce qui t’a retenu pendant tout ce temps ?  

 

- Une surprise ! répliqua Ryo avec un sourire énigmatique.  

 

Puis il se poussa un peu pour laisser apparaître Kaori qui était caché par l’imposante carrure de son homme. C’est alors que la jeune femme se trouva avec sept paires d’yeux braquées sur elle et sur la fillette qui lui tenait la main. Sous le coup de la surprise, un silence général s’installa dans le bar. Mais pas pour longtemps, Mikki fut la première à réagir et se jeta au cou de son ami en pleurant de joie. Sa réaction agit comme un déclic sur le reste de la bande qui se leva aussitôt pour venir à la rencontre de Kaori. Craignant que sa fille de ne se fasse écraser par ce soudain attroupement, Ryo pris Ana et la posa sur ses épaules.  

 

- Je vois ce qui te met de bonne humeur maintenant, dit Mick, plus que ravi du retour de son premier amour.  

 

Puis l’attention de l’Américain se porta sur la fillette qui trônait sur les épaules de son père.  

 

- Bonsoir, belle demoiselle…Tu dois être Ana…Que tu es jolie !  

 

Aussitôt les joues de la fillette s’empourprèrent et Mick sourit à cette réaction :  

 

- Je vois qu’elle a tout de ma belle Kaori, répliqua-t-il. Heureusement pour elle d’ailleurs parce que si elle tenait de toi, la pauvre ga…  

 

BOUM !  

 

Pour la deuxième fois de la soirée, une punition divine s’abattit sur la pauvre Mick qui se trouva encastré dans le sol sous une massue mais de taille plus petite que la précédant.  

 

- Ana ! s’écria Kaori en voyant que le projectile provenait des mains de son innocente progéniture.  

 

- Il n’avait qu’à pas se moquer de mon Papa, répliqua aussitôt la fillette en croisant les bras.  

 

A la vue de ce spectacle comique du nettoyeur n°1 des USA aplatit comme une vulgaire crêpe par une enfant de 7 ans, tout le monde éclata de rires.  

 

- Sacré gamine ! s’exclama Falcon en souriant.  

 

- Oui, ajouta Saeko sur un ton enjouée, je crois que la relève de City Hunter est bien assurée…  

 

Ravie de l’ambiance chaleureuse qui régnait dans son café pour la première fois depuis longtemps, Miki, qui tenait toujours Kaori par le bras, décréta qu’il était l’heure de passer à table.  

 

- Pas trop tôt ! déclara une voix sous la massue alors que tout le monde prenait place autour de table.  

 

Un peu plus tard dans la soirée, alors que le repas était fini et que toute la bande était passé au salon pour prendre le café, Kaori , installée dans les bras de Ryo, contemplait sa famille qui au fil des ans c’était agrandit : Miki et Falcon avait eu leur fils, Tommy, 2 ans auparavant, quant à la naissance des jumelles Angel , ce n’était plus qu’une question de jours maintenant…  

 

Et c’était les yeux remplis d’espoir que Reïka caressait le ventre rebondi de Kazue. Elle avait rencontré quelques mois auparavant un charmant avocat qui avait su gagné son cœur et la bague qui étincelait à son doigt promettait un futur mariage…Saeko, elle, ne s’était pas encore décidé à se marier malgré les pressions de son père. Elle n’éprouvait pas l’envie de se marier pour l’instant. « Et les enfants alors ? » lui avait demandé Miki en lui donnant une tasse de café : « J’ai un neveu, une nièce et deux autres qui vont bientôt arriver, répliqua le Lieutenant Nogami. Pour le moment ça me suffit » ajouta-t-elle en caressant tendrement les cheveux d’Ana qui s’était endormie dans ses bras.  

 

C’est sur ces mots que l’horloge sonna les douze coups de minuit, signifiant ainsi que l’on était le 25 décembre :  

 

« Joyeux Noël mon amour » souffla Ryo à l’oreille de Kaori qui luttait vaillamment contre le sommeil.  

 

Et c’est d’une voix presque endormie, qu’elle lui répondit :  

 

« Joyeux Noël à toi aussi Ryo… »  

 

FIN  

 

 

 

 

 


Chapitre: 1


 

 

 

 

 

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