Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Auteur: Fauve

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 1 chapitre

Publiée: 14-02-07

Mise à jour: 14-02-07

 

Commentaires: 20 reviews

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RomanceSongfic

 

Résumé: Un secret partagé qui est enfin dévoilé... Voilà ce que ça peut donner ^^.

 

Disclaimer: Les personnages de "A Funny Valentine" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: A Funny Valentine

 

Chapitre 1 :: A Funny Valentine

Publiée: 14-02-07 - Mise à jour: 14-02-07

Commentaires: Bonjour à tous ! Et bien voilà pour la fête des amoureux je voudrais faire un petit cadeau à des amies et aussi j’avoue tester une idée pour une très prochaine fic. Bah oui je vais refaire ma sadique machiavélique comme j’avais fait avec « A Christmas Carol » dès que possible. En attendant je souhaite à tout les amoureux (snif y suis célibataire) une bonne fête et je remercie ma bêta du plus profond de mon ti cœur pour les corrections. Puis je dédie cette fic aussi aux personnes suivantes qui se reconnaîtront Avrell (lol), au Poussin (lol), et aux Lapins (je parle du couple évidemment), sans oublier à Grifter et à ma choupette ^^. Voilà. J’espère que ça vous plaira et que les traductions ne sont pas trop lamentables ! Bonne lecture à tous et toutes !

 


Chapitre: 1


 

Pour une fois j’ai envie de montrer un passé caché et que personne ne connaît.  

Un passé avec une Saint-Valentin bien particulière pour Ryô comme pour Kaori.  

Tous deux ont un secret que personne ne connaît. Aucun morceau de papier n’a même jamais connu ce secret que pourtant ils ont en commun sans le savoir !  

 

Je suis mystérieuse je sais alors je vous dirais juste : imaginez ce qui suit ou plutôt vivez-le c‘est encore mieux !  

 

 

 

C’est la Saint-Valentin, Kaori a 18 ans, elle n’a rencontré qu’une fois Ryô. Elle avait 16 ans tout juste et c’était un véritable garçon manqué, mais cette rencontre est restée à jamais gravée dans son cœur.  

Ryô lui est encore à l’époque un « bourreau des coeurs » (NDA : je me marre ^^ !). Seul évènement marquant pour : lui sa rencontre avec un adolescent fleur bleue il y a deux ans.  

 

Actuellement il travaille avec Hideyuki qui est au jour d’aujourd’hui très inquiet pour l’avenir de sa sœur.  

Il aimerait la savoir heureuse mais il sait quelle cache une blessure. Ce qui fait qu’elle a peu d’amis ‘I’.  

Pourtant quand il va la chercher à son école bien des garçons la regarde d’une manière outrageuse.  

Alors il se fit violence à lui-même et opéra quelque chose dont il ne se serait jamais cru capable.  

 

Pour la Saint-Valentin il lui a organisé un rendez-vous. Oui un rendez-vous mais pas du genre amoureux, non il a tout prévu et a trouvé le type parfait.  

 

Il s’agit d’un jeune stagiaire qui a travaillé avec lui au commissariat. Agé de 20 ans il est né à Shinjuku et connaît tout Tokyo comme sa poche.  

Et ce qui est encore mieux c’est que ce jeune homme Hiro est homosexuel. Il est donc rassuré sur le fait que sa sœur unique ne sera pas entre les mains d’un obsédé notoire comme son partenaire Ryô.  

 

 

Bref. Il a tout organisé et a demandé au jeune Hiro de se faire passer pour un nouvel arrivant en ville et de cacher le fait qu’il soit homosexuel. Tandis qu’à Kaori il a demandé et presque exigé qu’elle serve de guide touristique toute une soirée a son ancien ‘collègue’ Hiro. Et comme ci cela ne suffisait pas, le seul soir de liberté que son frère lui ait accordée est le soir de la Saint Valentin.  

 

Kaori connaissait bien son frère pour savoir qu’il tramait quelque chose. Cependant toutes ses protestations n’avaient rien pu changer à son idée tordue.  

 

 

Ainsi donc le soir de la Saint-Valentin venu, Hiro sonna à la porte des Makimura vêtu d’un costume gris clair auquel s’ajoutait un gilet très saillant sur une chemise blanche.  

Une autre touche gaie (NDA : Et non pas gay !) accompagnait le tout, une cravate rose et un chapeau gris clair bordé de rose.  

 

Hideyuki lui ouvrit et lui lança un regard mauvais. A peine le pauvre garçon était-il entré que Hideyuki l’attrapa par le bras et l’emmena dans la cuisine.  

 

« C'est... c’est pas vrai t’a pas pensé à prendre des fleurs pour ma sœur !??? »  

 

« Euh… Tout d’abord bonjour Hide ! Ensuite c’est pas censé être un vrai rendez-vous et c’en n'est pas un ! Puis pour finir moi je ne connais pas les goûts de ta sœur ! »  

 

‘J’vous jure ! J’ai peut-être pas choisi le bon ! Enfin maintenant j’ai plus le choix…’Pensa Hide.  

 

« Tiens prend cette rose ! Heureusement j’avais prévu le coup. Tu lui donneras quand elle arrivera. » Répliqua-t-il.  

 

« Ah euh merci. »  

 

« Bon elle ne va pas tarder alors tu la sors, tu la promènes et rien de plus. Vous allez toujours au ‘Joker’ c’est bien ça ?! »  

 

« Oui oui au ‘Joker’ ! Y aura pleins de jeunes de son école a ce que j’ai entendu donc elle devrait se sentir à l’aise. »  

 

« Mouais on va bien voir. J’espère que tout va bien se passer. Euh dis-moi Hiro pourquoi tu portes ça ?! »  

 

« Bah comme chaque année pour la Saint Valentin c’est soirée déguisée dans tout le quartier ! Et le thème c’est apparemment la prohibition-les années 20. D’où mon accoutrement. Kaori ne t’a rien dit ?! »  

 

« Ah oui c’est vrai… J’oubliais. Je me demande bien ce que Kaori va porter comme tenue alors. »  

 

 

« Hide où es-tu ?! J’ai cru entendre sonner à la porte ! » Hurla Kaori a travers l’appartement.  

 

« J’arrive Kaori ! »  

 

Il ouvrit la porte et vit sa jeune sœur encore toute fragile et innocente vêtue de vêtements qui la rendait exquise, ils semblaient presque cousus sur son corps.  

 

Elle portait une robe blanche en soie à fines bretelles et à franges qui l’illuminait, des gants blancs, un ras le cou noir mais surtout dans ses cheveux indisciplinés était placé très malicieusement un Gardénia Blanc.  

 

Mais ce qui lui donnait son éclat était le bracelet qu'elle portait ainsi que la pince sur sa robe qui donnait un décolleté plongeant là où il n’y en avait pas normalement.  

 

Son frère était subjugué, il peinait à la reconnaître. Même Hiro qui franchissait l’embrasure de la porte fut ébloui.  

 

Voyant leur silence elle craignit de ne pas avoir opté pour la bonne tenue ou encore d’être ridicule, c’est pourquoi malgré la rougeur de ses joues elle salua son cavalier d’un soir.  

 

« Bonsoir, vous devez être Hiro ?! Enchantée de vous connaître ! »  

 

Les yeux ronds comme des billes devant le spectacle qu’il voyait, se fut Hide qui poussa le pauvre jeune homme de façon à ce qu’il s’approche de sa sœur mais surtout à ce qu’il se ressaisisse.  

 

« Enfin Hiro va saluer ma sœur ! Et donne-lui ton cadeau ! Elle ne va pas te manger tu sais ! »  

 

« Euh oui bien sûr… Kaori voici pour vous… pour vous… euh… pour vous remercier de me servir de guide touristique ce soir, voilà une rose. »  

 

Alors qu’il lui tendit Kaori jeta un œil vers son frère qui opina du chef comme pour confirmer qu’il était d’accord.  

 

‘Décidément… Tous ça est bien étrange…’Pensa Kaori.  

 

« Puis je me permets de vous dire que vous êtes très belle dans cette tenue ! »  

 

« Ah vous trouvez… Je n’étais pas vraiment sûre de moi. Heureusement une amie m’a aidée. »  

 

« Je vois. » Déclara Hideyuki « C’est Eriko c’est ça… »  

 

Kaori ignora superbement son frère et demanda à Hiro s’il souhaitait voir un lieu précis.  

 

« Oh et bien à vrai dire non. Je pensais juste aller sur la grande avenue vous pourriez me montrer les restaurants et bars à la mode comme ça. Et ensuite je vous emmènerai au ‘Joker’ »  

 

Hide jeta un œil noir à Hiro qui bien vite se rattrapa.  

 

« Euh je veux dire que j’ai entendu parler du ‘Joker’ vous pourriez m’y emmener par la suite ?! »  

 

Par miracle Kaori n’avait pas tilté sur la boulette de Hiro.  

 

« Bon et bien allons-y. » Déclarèrent Kaori et Hiro en même temps.  

 

Ils rirent aux éclats puis elle attrapa son châle et sa pochette et avant de franchir le seuil de la porte embrassa son frère avec tendresse.  

 

***************************************  

 

 

Après avoir marché une petite heure dans les rues pour faire connaître à Hiro toutes les subtilités de Tokyo, elle avait bien vite compris que son frère s’était fichu d’elle dans tous les sens du terme.  

 

Au passage devant un restaurant sur rue elle avait bien remarqué que Hiro avait ralenti le pas pour observer le postérieur d’un des serveurs qui passait devant eux.  

Tandis qu’un peu plus loin il avait innocemment demandé s’il n’y avait pas un chemin plus court dans le parage pour rejoindre le ‘Joker’… Elle avait alors ressenti de la rage de s’être faite duper par son frère. Puis finalement s’était calmée.  

 

Après tout jusqu’à présent elle passait une bonne soirée en compagnie d’un homme charmant et qui ne risquait pas de lui sauter dessus vu qu’il préférait les hommes.  

 

Et enfin elle vit au loin l’entrée du ‘Joker’ genre de cabaret à la mode pour les jeunes et les moins jeunes, mais où l’alcool était interdit.  

 

 

Elle pénétra dans ce lieu qui pour l’occasion était décoré de cœurs, d’anges, de cupidons, et de ballons blanc rouge, blanc mais aussi noir.  

 

Tout le monde était vêtu de manière assez identique et la musique du jazz et du blues semblait plaire aux quelques vrais couples présents qui dansaient langoureusement sur la piste.  

 

Enfin soulagée de voir des têtes amicales elle abandonna son cavalier et alla se réfugier dans les bras bienveillants de son amie Eriko qui était entourée comme toujours de mâles.  

 

La plupart des jeunes femmes sur place se trouvait agglutinée près du bar.  

 

« Ah Kaori ! Je vois que tu es en très bonne compagnie ! Qu’il est à croquer ce garçon ! Hum tu pourrais partager un peu dis, vu la peine que je me suis donnée pour te confectionner cette robe ! »  

 

« Eriko !!! »  

 

« Quoi ?! J’ai bien le droit d’avoir un avis non ?! » Répliqua d’un ton taquin la styliste en herbe.  

 

Voyant que son amie la taquinait Kaori pouffa de rire, puis lui murmura au creux de l’oreille.  

 

« Je te le prête si tu veux, mais il est gay… Tu n’en tireras pas grand-chose je pense. »  

 

« J’aurais dû m’en douter. » Dit-elle en riant. « Lui au moins il a du style et sait s’habiller. »  

 

Alors que la lumière se tamisait et que des couples se formait son cavalier vint la rejoindre.  

 

« Kaori dis tu m’excuses mais je vais t’abandonner une heure ou deux. Je viens de retrouver un vieil ami, qui n’est de passage que ce soir. »  

 

Elle regarda derrière Hiro et vit un homme âgé de 20 ans facilement, il semblait très souriant mais encore plus impatient.  

 

Kaori comprit donc ce qu’il en était.  

 

« Hiro, je te propose de me laisser ici avec mon amie, toi vas donc t’amuser avec ton petit ami. Je dirais à mon frère que tu as eu une urgence et que tu as dû rentrer chez toi. »  

 

Étonné et rouge de confusion le pauvre Hiro ne put sortir rien d’autre que « Mais comment… »  

 

« Je ne suis pas aveugle Hiro… Je t’ai vu regarder le serveur tout à l’heure quand on est passé devant le ‘Pearls’. »  

 

Il fut plus que gêné de l’avoir mise dans une situation gênante pour une fille de son âge et voyant ça Kaori le réconforta.  

 

Elle le prit dans ses bras et lui chuchota à l’oreille « Il n’y a aucun problème je reste ici ok. Je ne dis pas à mon frère que son plan a fait un flop et toi non plus et il n’y aura pas de soucis. Promis. Maintenant file. »  

 

Il la remercia et partit avant qu’elle ne change d’avis mais d’abord il alla voir ce qui attirait l’attention des jeunes femmes de la salle.  

 

Son compagnon le suivit et presque immédiatement une idée germa dans son esprit lorsqu’il comprit le pourquoi de l’animation des jeunes femmes.  

 

« Ryô !!!! C’est bien toi !! » S’exclama Hiro en se frayant un chemin parmi les nymphes.  

 

« Tient salut Hiro ! Bah qu’est-ce que tu fais dans un bar à minettes toi ?! »  

 

« Je pourrais te retourner la question Ryô. »  

 

« Bah comme d’hab. Hiro je suis ici pour le boulot. Apparemment une jeune fugueuse devrait venir ici avec son petit ami pour la Saint Valentin. »  

 

« Ah ok d’où ton accoutrement. Bah je ne peux pas t’aider pour ce soir. Tu m’excuses mais j’ai fini ma mission. Je m’en vais. »  

 

« Dis donc tu as un accoutrement assez proche du mien j’te signale… Puis une mission toi ?! T’es plutôt du genre à fournir des infos. C’est étonnant… »  

 

« Ah il s’agissait juste de tenir compagnie à une fille. La plus belle de celle qui sont présentes Ryô. »  

 

« Toi parler d’une femme comme ça ?! Alors elle doit être exceptionnelle. »  

 

« Elle est surprenante mais Ryô elle est mineure. Donc range ta face d’obsédée ! »  

 

Il n’avait pas tort. Hiro connaissait bien Ryô et son double visage professionnel froid et distant la nuit et obsédée du mokkori le jour.  

 

« Oh tu pouvais pas le dire tout de suite. » Répondit-il tout penaud le nez dans son jus de carotte.  

 

Voyant son regard redevenir terne et sans vie il lui proposa alors quelque chose qui les arrangeait tous les deux.  

 

 

« Ryô je dois partir mais je te propose un truc. Je t’aiderai en te disant quelque chose sur ta fugueuse. Mais toi tu dois me promettre de veiller sur la file avec qui j’étais toute la nuit si besoin. »  

 

 

Il regarda Hiro étonné et accepta. Jamais auparavant il ne l’avait vu comme ça. Hiro n’étais pas le genre de personne à se soucier d’une jeune fille en dehors de son travail de stagiaire dans la police. C’est qu’elle était vraiment hors norme.  

 

« Ok j’accepte. »  

 

 

« Bon alors voilà si ta fugueuse est qui je pense elle n’arrivera qu’à minuit. Et aussi elle ne devrait pas te poser de grandes difficultés et semble disposée à rentrer chez elle de son plein gré. Ensuite mon amie est habillée de blanc avec dans les cheveux un Gardénia. Voilà à plus Ryô et encore merci ! »  

 

« Hey attends je ne connais même pas son nom à ta copine !!! Puis c’est quoi ce deal à la con ! Reviens ici !!!!! »  

 

Toutefois déjà Hiro était loin avec son ami et jubilait il savait bien que Ryô et Hide travaillaient ensemble en tant que City Hunter et il savait que le nettoyeur ne connaissait pas la jeune sœur de son coéquipier.  

Il voulait lui faire une surprise presque une faveur. En effet sans trop savoir pourquoi quelque chose le poussait à jouer les cupidons ce soir-là.  

 

« Bordel reviens ici je te dis !!!!!!! »  

 

‘Dans quel merdier je me suis encore fourré moi !’ Pensa le pauvre nettoyeur.  

 

Et donc pendant plusieurs heures il resta au bar entouré de jeunes filles toutes plus appétissantes les unes que les autres, mais surtout toutes plus mineures et superficielles les unes que les autres.  

 

Elles tentèrent toutes de lui soutirer un rendez-vous ou une danse. Or rien n’y fit.  

Le nettoyeur ne décolla pas son nez de son verre ni de la carte des cocktails proposés.  

 

‘Bon sang même pas une goutte d’alcool ici…’  

 

Cela faisait bientôt trois heures qu’il était là et aucun signe de vie de sa fugueuse.  

 

Les lumières se faisaient de plus en plus tamisées, et des couples se formaient pour de bons sur la piste de danse sur des sons de plus en plus langoureux et lancinants.  

 

Kaori quant à elle n’avait pas quitté Eriko et avait très vite fait comprendre à tous les importuns qu’elle ne danserait pas, pas avec eux du moins.  

Elles se trouvaient toutes deux près d’un buffet improvisé de gourmandise diverses de la Saint-Valentin donc satisfaites.  

 

Mais à l’inverse assez loin des toilettes.  

 

Et c’était là, à cet endroit que Satoru attendait Kaori.  

Satoru c’est le genre à qui on ne dit pas non. Qui sait ce qu’il veut et fait tout pour l’avoir. Son objectif ce soir était Kaori Makimura.  

Il savait fort bien que tant qu’elle serait près d’Eriko il ne pourrait rien tenter, c’est pourquoi il n’était pas bien loin des toilettes, lieu où a un moment ou à un autre elle devrait bien se rendre.  

 

Ce qui fut le cas. Elle laissa sa pochette et son châle à Eriko et partit.  

Toutefois comble du malheur pour elle, une masse l’empêcha de voir que Satoru l’attendait.  

 

« Kaori enfin ! On ne s’est pas encore vu de la soirée. Je suis content de voir la beauté qui a ravi mon cœur. » Dit Satoru le regard avide et libidineux.  

 

« Ah… Tu es là je ne pensais pas te croiser ici vu que tu as crié haut et fort il y a peu que la Saint Valentin est une fête purement commerciale. »  

 

« Bah tu vois j’ai fait un effort sachant que la beauté fatale que tu es serait présente. Puis vu que j’ai fait un effort pour toi fais-en un pour moi et accorde-moi une danse. »  

 

‘Ah mince coincée… C’est pas vrai ça moi qui voulais l’éviter à tout prix’. Se dit-elle en guise de sermon.  

 

« Euh nan écoute je me sens pas très bien donc je vais d’abord me rafraîchir. Je… Je reviens. »  

 

« Ah nan nan. D’abord une danse, ou tu risques de m’oublier par la suite. Puis j’aimerais bien te voir te trémousser sur la piste alors on y va ! »  

 

Il l’attrapa par le bras et commença à l’attirer vers la piste mais elle fut plus rapide et se dégagea elle tenta alors d’atteindre la sortie. Le regard suintant la luxure de ce type ne lui plaisait pas, et les trente secondes où il l’avait touchée il avait déjà tenté de poser sa sale patte de libre un peu partout.  

 

Étant donné qu’il y avait de plus en plus de monde, pour atteindre la sortie elle n’avait pas d’autre choix que de passer près du bar.  

 

Très vite elle remarqua que le jeune coq n’en démordait pas et la suivait.  

Et alors qu’il posait sa main sur son épaule pour l’obliger à se retourner elle trébucha légèrement et vint s’écrouler dans les bras du beau Ryô Saeba qui était en train de se lever de son siège.  

 

On aurait juré une scène d’un de ces grands films américains. La belle dans les bras et son prince au côté obscur.  

 

 

Pendant un quart de seconde ils se regardèrent droit dans les yeux, il n’y avait qu’eux à ce moment-là.  

Juste eux et rien d’autre, ni musique, ni personnes, ni bar, la pièce était vide.  

Juste un regard noisette se perdant dans un océan de noirceur. Et un océan de noirceur se cherchant dans des yeux qu’il jugeait bien impudents à cet instant mais si envoûtants.  

 

Elle ne se rendit même pas compte que Satoru la tirait par le bras pour qu’elle lâche ce parfait étranger et le suive lui.  

 

Cependant elle était totalement lascive dans les bras de cet homme qu’en fin de compte l’importun réussi à la détacher.  

 

Kaori reprit ses esprits assez vite et constata que cet imbécile lui faisait très mal.  

 

Elle le jaugea et sans la moindre peur et comme vivifiée par un courage tout nouveau elle lui cria de la lâcher.  

 

Ryô qui assistait à la scène fut ébahi par la hargne de cette tigresse en colère. Malgré tout il constata qu’elle ne faisait pas le poids. Puis il remarqua sa robe blanche et sa fleur dans les cheveux.  

Il s’agissait donc apparemment de la jeune femme que Hiro lui avait demandé de surveiller.  

Deux mètres séparaient Ryô de la jeune femme et de son ‘agresseur’ mais pourtant à un moment leurs regards se joignirent à nouveau et il ne se rendit même pas compte qu’il avait rejoint en quelques enjambées Kaori pour la délivrer.  

 

Il se plaça juste derrière elle. Et mue par une envie irrépressible il posa ses mains sur sa taille et déposa un baiser dans son cou.  

 

Surprise et limite désemparée elle hoqueta puis tourna la tête pour voir quel gêneur venait envenimer la situation.  

Après tout c’était son problème à elle seule et elle estimait devoir le régler seule. Ce n’était pas non plus comme si Satoru l’avait frappée, là il refusait juste de la lâcher, mais quand elle vit cet homme qui dégageait une telle assurance elle ne sut plus quoi dire.  

 

« Eh bien ma chérie je t’attends depuis vingt minutes moi. Tu as un problème avec ce morveux tu veux que je m’en occupe ? » Dit-il tout en jetant un regard noir sur ledit morveux.  

 

Bien vite il lâcha sa proie. Ce type ne lui disait rien qui vaille, le regard si glacial et déterminé finirent de le convaincre, puis des filles comme Kaori il y en a bien d’autre se dit-il.  

 

« Euh nan nan pas de problème. J’ignorais juste qu’elle était venue accompagnée. »  

 

« Oui en effet je suis son cavalier pour la soirée. Maintenant on vous laisse, nous allons danser »  

 

Ryô se surprit lui-même, mais ne se déroba pas et avec une confiance sans pareille, ces mains toujours sur la taille de la jeune femme qu’il la guida sur la piste de danse.  

 

Toujours quelque peu hagarde au vu de ce qui venait de se passer, elle n’arrivait pas à dire grand-chose.  

 

Devait-elle le traiter de tous les noms pour l’avoir embrassé sans son consentement ou bien devait-elle le remercier de l’avoir tirée d’une mauvaise situation qu’elle aurait malgré tout pu contrôler elle-même ?  

 

 

Elle ne réagit réellement que lorsque les lumières se tamisèrent encore plus et qu’elle sentit son ‘sauveur’ mettre ses mains sur sa hanche et sur son épaule.  

 

« Je… Je vous remercie…Mais vous pouvez me lâcher maintenant. »  

 

Il regarda cette jeune femme enfin il tenta du moins. Seul la boule à facette lumineuse qui tournoyait au dessus d’eux lui permettait un temps soit peu de voir cette beauté naturelle.  

Son charme découlait pour lui de sa timidité ça il n’en doutait pas, il pouvait le sentir, elle tremblait.  

 

« Non, je ne vous lâcherai pas. »  

 

Il ne le voulait pas, il ne le pouvait pas depuis l’instant où elle avait atterri dans ses bras, à partir même du moment où leurs yeux s’étaient croisés et où il avait frôlé sa peau à demi dénudée.  

 

Elle regardait son sauveur qui paraissait éloigné, mais elle ne savait pas trop comment réagir à l’affirmation si directe de cet homme ‘Non il ne me lâchera pas’se répéta-t-elle mentalement.  

 

A cette idée une douce chaleur l’envahit et elle murmura donc « Et pour quelle raison ?! »  

 

A vrai dire Kaori ne pensait pas qu’il l’avait entendue mais pourtant c’était bien le cas, et fut surprise de l’entendre répondre.  

 

« Et bien tout d’abord j’en ai pas envie et vous non plus. Ensuite j’ai promis à Hiro de vous surveiller et pour finir votre ami ne vous lâche pas du regard. »  

 

Il se surprenait lui-même d’avoir admis qu’il ne désirait pas la lâcher.  

 

Mais elle par contre bouillonnait de l’intérieur.  

 

« Qui vous dit que j’ai besoin qu’on me surveille ? Qui vous dit que je ne veux pas que vous me lâchiez ? Ensuite ce n’est pas un ami. Puis pour finir j’ignore comment vous connaissez Hiro mais je ne vous ai rien demandé moi donc lâchez-moi. »  

 

 

Il riait… Ils étaient là au beau milieu de la salle ou une musique lancinante murmurait à leur oreilles des mots incandescents, et lui il riait.  

 

« Je vous signale que ça fait déjà deux minutes que je vous ai lâchée. Par contre vous vous me tenez toujours. »  

 

Malgré l’obscurité elle nota qu’il disait vrai.  

Ses mains à lui étaient dans ses poches, tandis que les siennes étaient toujours sur lui.  

 

Elle les enleva d’un coup et son visage affichait a présent une jolie couleur rouge carmin.  

 

‘Quelle gourde’ Pensa-t-elle. ‘Et maintenant…’  

 

Alors qu’elle se demandait quoi faire elle détailla enfin que cet homme, son héros même si elle ne voulait pas admettre qu’il l’était, portait un costume noir à l’exception de sa cravate et de son gilet qui eux était blanc.  

 

Elle ouvrit les yeux en grand et remarqua qu’il était réellement un apollon, aux cheveux brun et quelque peu rebelles.  

 

La rébellion voilà un trait de caractère qui transparaissait totalement de sa personne.  

 

‘Il est différent des autres, bien différent’ Se dit-elle tout en le zieutant de la tête aux pieds.  

 

« J’étais ailleurs excusez-moi. Je n’avais pas remarqué ce que je faisais. »  

 

« Ce n’est pas grave… Je fais cet effet-là à beaucoup de femmes… J’ai l’habitude. »  

 

L’attitude qu’il adoptait portait sur les nerfs de Kaori et elle répliqua du tac au tac.  

 

« Bah voyons, si vous le dites… »  

 

« Je le dis parce que c’est vrai. »  

 

« Oui si vous voulez. Chacun ses goûts. »  

 

Ryô Saeba venait de trouver un adversaire à sa taille, un adversaire qui ne comptait pas se laisser faire, et il aimait ça.  

 

« Oh… Et quels sont les vôtres ? » Dit-il sur un air mutin.  

 

« Ça ne vous regarde pas Monsieur l’inconnu dont j’ignore le nom !! » Dit-elle en colère.  

 

« C’est parce que je ne le connais pas moi-même que je ne vous le donne pas. » Répondit-il sur l’instant prit par le jeu.  

 

« Je n’aime pas qu’on se moque de moi. »  

 

Sur ces dernières paroles elle s’éloigna de la piste de danse pour s’approcher du bar, endroit où l’affluence régnait et où elle ne risquait pas de trouver Satoru.  

 

Rageuse elle chercha Eriko du regard et s’assit sur le premier siège qu’elle trouva de disponible, elle voulait partir plus que tout de ce lieu surchargé en testostérones.  

 

Elle était donc assise lorsqu’elle vit son sauveur se diriger vers elle.  

 

« Ah non alors, fichez-moi la paix Monsieur X !!! »  

 

« Oh mais je ne suis pas ici pour vous déranger, juste pour récupérer mon manteau sur lequel vous êtes assis joli Gardénia. »  

 

De nouveau rouge de confusion elle se leva sur le champ et constata qu’il disait vrai dans sa hâte et son agacement elle n’avait pas fait attention.  

 

« Je… Je… Je suis… »  

 

Ryô la regarda amusé et continua ses taquineries.  

 

« Laissez-moi deviner vous êtes amoureuse de moi. » Dit-il tout fier comme un paon.  

 

Elle faillit tomber à la renverse mais Ryô veillait, il la rattrapa aussitôt.  

 

« Vous savez… » Lui chuchota-t-il à l’oreille. « Si vous voulez finir la nuit dans mes bras autant le dire de suite. »  

 

« Je… » Fut le seul mot qu’elle put prononcer avant de reprendre un équilibre complet.  

 

Mais que lui arrivait-il donc ? Jamais elle n’avait été aussi maladroite, timide et timorée soit mais maladroite à ce point jamais.  

Et dans sa tête résonnait encore les mots « Joli Gardénia » tandis que son corps lui n’était pas contre la douce chaleur qu’elle sentait s’insinuer de plus en plus en elle quand elle songeait à sa phrase ‘Si vous voulez finir la nuit dans mes bras autant le dire de suite’.  

 

Elle ferma les yeux, respira, se releva et se détacha de lui et s’esquiva, espérant qu’il ne la retrouverait pas dans la foule.  

 

Évidemment c’était vite dit. Elle ignorait que devant elle se trouvait son premier amour, elle n’avait pas reconnu Ryô, et lui comment aurait-il pu la reconnaître dans cette tenue scandaleuse et avec cette fleur dans ses cheveux, et surtout deux ans s‘étaient écoulés depuis leur première rencontre, rencontre où il pensait avoir réellement avoir vu un adolescent.  

 

Non jamais l’un comme l’autre n’aurait pu se reconnaître, ils ne s’étaient vu qu’une fois et dans des conditions très différentes. Il l’avait prise pour un garçon alors que là elle ressemblait plus à une déesse de la nuit, à une fleur a peine éclose qui cache encore bien des trésors.  

 

 

 

Elle se faufilait entre les couples sur la piste de danse espérant retrouver Eriko, lorsqu’elle sentit qu’on prenait sa main. Elle se retourna et le vit lui, encore et toujours lui son inconnu, son héros.  

 

« Pourquoi ne me laissez-vous pas… » S’exclama-t-elle en tentant de le regarder droit dans les yeux.  

 

« Car je ne peux pas… » Dit-il tout simplement en lui offrant un sourire ravageur. « J’ai promis à Hiro. Je tiendrai ma parole. »  

 

‘Ce n’est que pour ça…’ Se dit-elle toute penaude. ‘Alors il n’est pas attiré par moi. J’ai rêvé… J’ai rêvé sa manière de me manger du regard… J’ai halluciné… Suis-je bête comment un homme pareil pourrait être attiré par moi ?’  

 

D’un coup il l’attira vers lui. Ses seins contre son torse, il en était fou, et luttait contre lui-même.  

 

‘Mais qu’est-ce que je fais ? Elle est mineure, elle est une amie de Hiro, je ne suis pas censé… Hummmm mais ses yeux, ses yeux et cette bouche que je devine faite pour aimer… Comment résister… Qui pourrait ?!…’  

 

Il tenta de se recentrer sur lui-même ou bientôt il ne répondrait plus de rien. Mais se fut en vain.  

 

« Je vous suivrai partout » Dit-il d’une voix rauque.  

 

Elle lui jeta un regard interrogateur et suppliant.  

 

« Pour cette nuit je veux dire… Pour cette nuit je vous suivrai partout… »  

 

Ce genre de parole venant d’un inconnu aurait dû l’effrayer, la terroriser et même la révolter, mais il n’en était rien.  

 

Elle avait envie de se laisser aller totalement pour une fois. Kaori ne voulait plus cacher sa peine par un masque de générosité et d’abnégation absolue.  

Elle voulait juste vivre dans les bras de cet homme. Dans les bras d’un sauveur dont le cœur l’appelait de toutes ses forces.  

 

Oui elle le sentait. Son cœur battait à tout rompre tout comme le sien.  

Pourquoi était-elle attirée par lui… Cette question demeura sans réponse étant donné qu’une chanson évocatrice selon Ryô démarrait.  

 

Alors que le tempo de la chanson se faisait entendre, il lui susurra à l’oreille.  

 

« Joli Gardénia, je crois que cette chanson nous est destiné. Alors autant danser car de toute manière je ne vous quitterai pas de la nuit. »  

 

Elle comprit alors pourquoi il disait ça cette chanson c’était elle en un sens.  

 

‘Blue Gardenia’ - ‘Gardénia Bleu’ par Nat King Cole…  

 

Blue Gardenia / Gardénia bleu  

Now I'm alone with you / Maintenant je suis seul avec toi  

And I am oh so blue / Et oh que j’ai le blues  

She has tossed us aside. / Elle nous a mit de côté  

 

And like you, Gardenia / Et comme toi, Gardénia  

Once I was near her heart / Une fois j'ai été près de son coeur  

After the teardrops start / Après le début des larmes  

Where are teardrops to hide / Là où sont les larmes qu’il faut cacher  

 

I lived for an hour / J’ai vecu pour une heure  

What more can I tell / Que puis je dire de plus  

Love bloomed like a flower / L'amour a fleuri comme une fleur  

Then the petals fell / Puis les pétales sont tombés  

Blue Gardenia / Gardenia bleu  

Thrown to a passing breeze / Jeté et éloigné par une brise  

But prest in my book / Mais repose dans mon livre  

Of mem-or-ries / De souvenirs  

 

 

 

Mais en même temps elle ne voulait pas qu’il la perçoive comme ça…  

Comme un Gardénia donnant du bleu à l’âme alors qu’elle s’apprêtait à lui dire son nom.  

 

« Je ne suis pas qu’un Joli Gardénia, j’ai un nom… M’sieur l’inconnu. »  

 

« Eh bien je ne veux pas le savoir, c’est plus excitant ainsi, pour moi vous êtes Blue Gardenia à présent. »  

 

Tout en disant cela il ramena la main de Kaori sur son torse mais ne la lâcha pas, et de son autre main il appuya légèrement sur sa hanche pour la ramener encore plus contre lui, quitte à réveiller son membre.  

 

Mais il désirait impérieusement la sentir contre lui. Était-ce l’alcool qui le faisait réagir ainsi ? Nan il n’avait rien bu à part des cocktails sans alcool. Était-ce l’ambiance ? Nan ce n’était pas ce qu’il préférait. Était-ce l’odeur sucrée et suave du Gardénia qui lui montait à la tête ? Il n’en savait décidément rien.  

 

Il fut ramené sur terre par Kaori, elle emprisonna la main Ryô dans la sienne sans s’en rendre compte.  

Un contact qui électrisa totalement l’homme de l’ombre qu’il était.  

 

Ils continuèrent ainsi à danser sur ensemble puis au bout d’un mot elle murmura quelque chose.  

 

« Pardon je ne vous entends pas Blue Gardénia. »  

 

Mais elle ne répéta pas sa phrase et sembla éviter son regard.  

 

Alors il s’arrêta de danser, ramena sa main sur son menton et fit en sorte qu’elle le regarde mais ces yeux étaient toujours fuyants.  

 

« Regardez-moi Blue Gardénia… Je ne vais pas vous manger… Je suis juste votre garde du corps voire même si vous préférez un confident d’une nuit… Je garderai ce que vous me direz pour moi seul à jamais ! »  

 

Elle savait qu’il disait vrai elle n’en doutait pas le moins du monde.  

 

« Merci… euh… euh … mais oh fait j’ignore votre nom. »  

 

« Pourquoi vous le dire… Pour une nuit… Je ne crois pas nécessaire de connaître votre nom. »  

 

Elle baissa la tête comme attristée par cette nouvelle… Il se fichait de connaître son nom et ne voulait pas donner le sien.  

 

Il comprit de suite ce qui se passait.  

 

« Il est plus facile de parler et de confier tout ce que l’on veut à un inconnu plutôt qu’a ses proches… Tu ne crois pas ?! »  

 

Elle releva sa tête. Il avait raison totalement raison. Mais surtout le fait qu’il la tutoie enfin, c’était quelque chose d’essentiel pour elle.  

 

Elle lui sourit et il sentit son cœur fondre même si la lumière était toujours très faible il sentait le moindre de ses mouvements d’humeur comme s’ils ne faisaient qu’un et il en était profondément troublé.  

 

Une nouvelle chanson démarrait et de nouveau il l’enlaça contre lui pour danser et une idée émergea.  

Alors que les paroles de ‘Call me Irresponsible’ de Dinah Washington résonnaient dans ses oreilles.  

 

 

 

Call me irresponsable / Appel moi irresponsable  

Call me unreliable / Appel moi incertain  

Go on and throw in, / Continue et on se jette dedans,  

Undependable too / Peu sure aussi  

 

Well, do my foolish alibies / Et bien, mes idiots d’alibis  

Bore you / T’ennuie  

Well I'm not lever / Et bien je ne suis pas tout blanc  

 

Baby I just adore you / Bébé, c’est juste que je t’adore  

Go on and call me unpredictable / Continue et appel moi imprévisible  

 

Tell me I'm unpractical / Dis moi que je suis peu judicieux  

Rainbows I'm inclined to pursue / Je suis enclin à poursuivre les arcs-en-ciel  

 

 

Ooh go on and call me irresponsable / Allez continue et appel moi irresponsable,  

Yes I'm unreliable / Oui, je suis incertain  

But it's undeniably, it's undeniably true / Mais il est indéniablement, il est indéniablement vrai,  

I'm irresponsibly mad about you / Je suis irresponsablement fou de toi.  

 

 

 

Oui c’était déjà ce qu’il ressentait pour elle.  

Tout ça c’était elle, c’était lui.  

Bizarre hein venant d’un tueur. ‘Love at first sight’ comme on dit. Ça ne pouvait être que ça.  

 

Quoique ce soit, c’est là… Et il faut que je tue ça dans l’œuf pour mon plus grand regret. Se dit-il.  

 

« Irresponsible… » Interrogea-t-elle.  

 

« Pardon tu disais ? »  

 

« Pour moi tu seras irresponsible » Dit-elle.  

 

Elle ne rajouta rien et le restant de la chanson elle posa sa tête sur le torse puissant du nettoyeur dont le cœur manquait de finir en petits morceaux à chaque seconde.  

 

‘Ce Gardénia… Ce Gardénia au parfum enivrant.’ Se dit-il.  

 

Pensait-il à la fleur ou alors à la jeune femme qu’il tenait dans ses bras ? Lui-même devait l’ignorer et voulait l’ignorer.  

 

Malheureusement pour eux minuit approchait et la jeune fugueuse que Ryô cherchait venait d’entrer au ‘Joker’ à son plus grand regret d’ailleurs.  

 

Il se libéra d’un coup de son Gardénia bleu et commença à se diriger vers sa mission.  

 

Kaori ne comprit pas et il sentit sa peine.  

Pourquoi lui dire qu’il avait fait une promesse et qu’il comptait la tenir, pourquoi avoir dit qu’il ne la quitterait pas de la nuit si en fait ce n’était pas le cas ?!  

 

Il revint sur ses pas prit sa main y déposa un baiser, puis repartit vers sa satanée mission tout en maugréant contre sa malchance. Et contre l’injustice flagrante qu’il vivait et cela malgré le fait que tout au fond de lui-même il savait fort bien que c’était préférable.  

 

 

En quinze minutes il avait réglé l’affaire, la jeune fille comme le lui avait annoncé Hiro comptait rentrer chez elle. Elle était venue rompre avec son petit ami du moment. De plus son nouveau fiancé, fiancé que sa propre famille lui avait présenté, n’était pas loin, donc rien à craindre. L’affaire s’était réglée d’elle-même.  

 

Lorsqu’il eut fini, il retourna là où il avait laissé Kaori pour lui parler clairement, tout en ne sachant pas ce qu’il allait lui dire, mais elle avait disparu.  

 

 

Il se maudit, décidément cupidon lui jouait un bien vilain tour.  

 

Il décida donc de partir le cœur en miettes et le vague à l’âme. Il sentait toujours sur lui l’odeur de ce si beau et si rafraîchissant Gardénia.  

 

Il alla chercher son manteau qui reposait toujours sur la chaise où Kaori s’était assise après avoir tenté de lui échapper. Un sourire se figea sur son visage comme pour dire de toute manière ce n’était pas pour moi, ça ne sera jamais pour moi. Il fit signe au barman qui lui tendit son chapeau (NDA : bah vi hein qui dit prohibition dit chapeau borsallino ^^)  

 

Le nettoyeur le plus craint de la ville sortit donc avec le cœur bien lourd de ne pas pouvoir profiter d’une existence bien plus normale, et cette soirée en était la preuve.  

 

Alors qu’il marchait pour rejoindre son domicile il entendit des pleurs et vit sur sa gauche une forme féminine adossée contre un mur.  

 

Une femme le jour de la Saint Valentin qui pleurait dans la rue, c’était certainement qu’un homme s’était joué d’elle. Et elle ne se rendait pas compte du danger d’être là, seule, à cette heure de la nuit et dans une ruelle si sombre. Alors il s’approcha pour tenter de lui apporter ne serait-ce qu’un peu de chaleur humaine.  

 

Mais peut-être aussi voulait-il oublier son Gardénia bleu qui sait…  

En tout cas lorsqu’il s’approcha pour lui conseiller de prendre un taxi et de déguerpir du coin avant qu’un drame n’arrive, il fut sous le choc.  

 

Elle était là, celle-là même qu’il avait abandonnée et qu’il avait en vain cherchée.  

Il s’approcha avec lenteur, le moindre de ses gestes semblait calculé et parfait.  

 

« Enfin… » Ne put-il s’empêcher de dire.  

 

Son cœur était rassuré, elle allait bien et était entière. Cependant son esprit lui s’en voulait. Elle pleurait à cause de lui à n’en pas douter.  

 

Elle savait qu’elle n’était pas seule, que quelque un était derrière elle, mais à ce moment elle s’en fichait. Kaori voulait mourir depuis le moment même où il l’avait laissé pour aller draguer une fille.  

 

Un geste, un petit geste réveilla la jeune femme, qui sut alors qui était derrière elle.  

Son irresponsible, c’était son manteau à lui qui trônait à présent sur ses propres épaules. Comment ne pas reconnaître ce vêtement qui avait fait qu’ils s’étaient recroisés ?  

 

Elle ne se retourna pas de peur que ce ne soit finalement qu’une illusion sortie tout droit de son esprit.  

Mais lorsqu’elle sentit les mains de Ryô Saeba sur ses épaules qui glissèrent lentement jusqu’à sa taille elle sut qu’elle ne rêvait pas.  

 

D’un coup vif il la fit se retourner, il voulait qu’elle soit face à lui, c’était stupide vu ce qu’il voulait lui dire, vu qu’il allait lui briser le cœur.  

 

« Je suis votre cavalier pour la nuit, je ne veux pas vous voir pleurer. Un si merveilleux Gardénia ne doit pas pleurer, surtout pas parce que j’avais un message à transmettre à une gamine de la part de ses parents. »  

 

« Vraiment ?! » dit-elle dans un souffle quasi inaudible.  

 

« Mais oui bien sûr que j’avais à transmettre un message à cette gamine. » Répliqua-t-il le regard lumineux mais pourtant si absent.  

 

« Non pas ça… Je suis vraiment un si merveilleux Gardénia ?! »  

 

Il fut étonné de voir qu’elle ignorait cet état de fait.  

 

« Bien sûr… Le plus beau Gardénia que j’ai jamais vu et pourtant je n’ai presque pas vu ton visage alors tu vois. »  

 

Kaori ne semblait pas comprendre, que voulait-il dire ?  

 

Il s’en rendit compte et tout en mettant une mèche de cheveux de Kaori en place derrière son oreille, il lui chuchota à l’oreille dans un souffle torride,  

 

« Tu rayonnes, inutile de voir ton visage… Tu es le paradis que tous cherche. »  

 

Elle ne pleurait plus elle souriait même, faiblement mais elle souriait.  

 

« Bon maintenant où veux-tu aller ?! Que veux-tu faire ?! Profite donc de moi. »  

 

Bon sang que c’était exaspérant pour lui de ne pas arriver à se contrôler ainsi. D’ailleurs une moue rageuse apparut sur son visage, et ses poings qui pendaient le long de son corps étaient crispés au maximum.  

 

Elle ne dit rien et timidement elle prit son bras et passa le sien en dessous, puis ils avancèrent dans la nuit noire. Petit à petit ils en vinrent à parler.  

 

Kaori expliquait à son sauveur qu’elle n’avait plus vraiment de famille, que la futilité de sa vie lui pesait et que son avenir elle ne le voyait qu’auprès de sa famille.  

Puis lui expliqua à cette jeune inconnue que de la famille il n’en avait pas qu’il n’était qu’un chien errant qui tentait d’apporter un peu de lui dans la société actuelle et qu’il n’était rien de ce qu’il paraissait être.  

 

Bientôt une fois leurs cœurs soulagés il n’y eut plus aucun mot juste une Kaori qui laissait sa tête reposer sur l’épaule de son sauveur tandis que celui-ci tenait avec gourmandise la main de son Gardénia bleu.  

 

Ils marchèrent ainsi pendant un long moment en passant par des passages et des ruelles obscures et continuèrent par moment de parler ou plutôt de pousser des soupirs.  

 

Bientôt une fine bruine se mit à tomber sur eux et ils se mirent à l’abri dans une minuscule ruelle où l’étroitesse était telle qu’ils étaient face à face et seuls quelques centimètres les séparaient.  

 

Il en était fou son regard, son visage souriant et pourtant si absent à ce moment-là, il perdait totalement pied.  

 

Ryô se colla encore plus à elle et entoura son visage de ses mains.  

 

Il voulait goûter à ses lèvres il ne pouvait pas résister à cette tentation.  

 

D’ailleurs ne dit-on pas que le meilleur moyen pour faire disparaître la tentation est d’y céder ?  

 

Mais une seconde d’inattention de sa part valu par une musique qui semblait provenir d’une des fenêtres, la seule qui était illuminée d’ailleurs, permit à Kaori de s’échapper.  

 

Elle glissa et commença à courir pour remonter cette satanée ruelle où l’avait entraînée cet homme.  

C’est ainsi que le manteau que cet apollon lui avait prêté se retrouva sur le sol.  

 

‘Je ne dois pas ! Je ne peux pas ! Je n’aime qu’un homme et ce n’est pas lui’ Hurla son esprit.  

 

 

 

Bien vite il la rattrapa. Elle était trempée par la pluie et ça ne lui donnait que plus de charme encore.  

 

Il ne put s’empêcher de la tirer vers lui.  

 

Il ne pouvait pas la laisser partir comme ça, jamais il ne se le serait pardonné. Elle ne devait pas croire qu’il allait la forcer à quoi que ce soit, il ne l’aurait jamais supporté.  

 

Mais en même temps, elle était si désirable, si femme, si scandaleusement indécente de beauté et de pureté.  

 

Il la plaqua contre le mur et déposa sur ses lèvres toute la passion qu’il ressentait en lui, tout le désir qu’elle éveillait en lui.  

Il savait que c’était mal, qu’elle était mineure et innocente ; mais c’était pourtant si délicieux.  

Ses lèvres si douces et si fruitées s’ouvrirent petit à petit et ne semblèrent pas contre ce contact si intime, bien au contraire.  

 

Il approfondit encore et toujours plus le contact.  

Ses mains glissèrent le ‘long’ de son dos et frôlèrent son fessier.  

Il commença a ramener une des jambes de son Gardénia contre lui tandis qu’avidement il prenait encore et encore possession de ses lèvres et de son cou.  

Elle semblait elle-même électrisée par les caresses de son sauveur, pourtant elle n’était pas ce genre de fille, elle n’était pas le genre à se donner à un inconnu dans une sombre ruelle.  

 

Kaori passa ses mains sur la nuque de son ‘irresponsible’ et sans s’en rendre compte elle fit tomber la veste de cet homme.  

 

Il la regarda tout sourire puis se mit à mordre le lobe de son oreille et lui murmura des centaines et des centaines de mots doux, tous plus rassurant les uns que les autres.  

 

Il ne s’agissait pas de promesses d’un amour éternel, ou encore d’une vie de bonheur ne connaissant pas la souffrance, non c’était autre chose.  

 

 

Il l’aimait… Ryô Saeba aimait une femme, ce n’était pas au sens charnel du terme non c’était plus que ça, quelque chose l’avait poussé vers elle presque immédiatement.  

Hiro le lui avait bien dit ‘elle surprenante’.  

 

Tout aussi rapidement et alors qu’il se rendait compte que pour la première fois de sa vie il ne se servait pas d’une femme et même qu’il l’aimait, les paroles de la musique se faisaient entendre.  

 

Il s’agissait de ‘You Give me Fever’ de Sarah Vaughan.  

 

 

 

 

Les paroles reflétaient totalement la situation.  

 

Le nettoyeur froid et implacable était totalement sous l’emprise de son Gardénia. Il avait la fièvre.  

Tandis qu’en ce qui concernant Kaori, et bien sa résistance était totalement annihilée par cet homme, sa fougue et aussi peut-être une peur. Oui elle ressentait en lui une peur, celle de ne plus jamais ressentir ce qu’il ressentait à ce moment-là.  

 

Alors que la pluie redoublait et que la ruelle ne servait plus du tout de protection à l’intempérie qui flétrissait le ciel, elle sentit une chaleur envahir tout son être.  

 

Plus aucun d’eux ne réfléchissait ni pensait à l’après, ils se moquaient des autres et de l’avenir. Pour eux l’avenir c’était cet instant précis et rien d‘autre.  

 

Par chance pour eux, personne n’était dans les rues, peut-être aussi était-ce là une occasion qui leur était accordée par le destin.  

 

En tout cas emporté par leur passion, leur désir commun, leur élan, et plus que probablement leur volonté de se perdre dans l’âme de l’autre, ils firent l’amour là dans cette ruelle pourtant à mille lieux du confort et du romantisme.  

 

Qu’auraient-ils pu faire d’autre, cette sensation était trop forte, bien trop forte.  

 

D’ailleurs quiconque se serait approché d’eux à ce moment-là aurait pu y admirer plus qu’un couple et leur étreinte sauvage même quasi bestiale, il aurait vu deux êtres se faisant une totale confiance.  

Il n’y avait pas à proprement parler de douceur dans les gestes de Ryô, elle le sentait bien en dépit de son inexpérience, il s’agissait plus d’un besoin, le besoin ultime de se sentir vivre dans les bras de celle qu’il aimait.  

 

Elle se fichait bien de sentir l’eau glacée couler entre le mur et son dos et rouler tout le long de sa colonne vertébrale. Elle se moquait totalement de la douleur qu’elle ressentait à chaque coup de rein de son amant, elle était heureuse et s’était la première fois de sa vie que c’était réellement le cas.  

 

Pas de faux semblant, pas de promesses éternelles d’un bonheur qu’elle savait éphémère, pour une fois elle était elle-même et elle savait que son sauveur aussi.  

 

D’ailleurs en parlant de lui, il n’avait pas bronché lorsqu’il s’était réellement rendu compte de l’innocence de son Gardénia quelque chose lui disait que de toute manière cette femme lui appartiendrait à jamais et que ce n’était pas simplement du au fait qu’elle lui ait donné sa pureté non c’était plus.  

 

 

Alors que l’extase les prit de plein fouet, un éclair d’une virulente violence zébra le ciel.  

 

Ils entendirent des voix et Ryô relâcha son ange de son emprise murale tout en déposant un baiser d’une infinie beauté sur son front trempé d’eau de pluie et de sueur.  

 

Elle ne voulait pas le quitter, mais quelque chose lui disait très bien que les voix qu’elle entendait la concernait, alors elle délia ses jambes mais d’abord déposa ses lèvres une dernières fois sur celle de son amant ; en fait elle y déposa même son cœur.  

 

Ils se rajustèrent tout les deux, il la regarda une dernière fois mais décidément le ciel était contre lui impossible de voir parfaitement le visage de cette déesse.  

 

Ryô déposa sa main une dernière fois sur la joue de son Gardénia bleu, elle scella sa main à la sienne à ce moment-là, puis lentement avec son autre main elle retira son Gardénia des ses cheveux et le mit dans la main de cet homme qui frôlait il y a encore quelques secondes sa joue rosée.  

 

Sans mot dire elle passa devant lui le cœur déchiré, il n’avait pas lâché sa main tandis que son autre main tenait toujours cette fleur qu’il respirait à pleins poumons.  

 

Il peinait à la laisser partir, en fait il peinait même à la voir partir.  

Ce n’est que lorsqu’il entendit une voix féminine crier un nom qu’il ne comprit pas car le ciel se déchira de nouveau à ce moment-là qu’il lâcha à son grand désarroi cette main tout en prononçant une petite phrase plus pour lui que pour elle.  

 

Eriko était dans la rue à la recherche de son amie depuis déjà deux heures elle était accompagnée par des amis.  

Elle criait son nom avec rage et frayeur, qui sait ce qu’il aurait pu arriver à une jeune femme seule dans les rues.  

Eriko avait paniqué dès l’instant où le barman lui avait dit que son amie était sortie. Cependant elle avait mis plus de trente minutes pour se rendre compte qu’elle ne voyait plus Kaori avant de s’adresser au barman. Depuis lors elle avait rameuté dix de leurs amis et la cherchait.  

 

 

Son attention fut attirée par des bruits de talons qui claquaient sur des flaques d’eau. Elle tourna la tête et elle la vit sortir d’une petite ruelle. Son amie était trempée et sa tenue débraillée.  

Toutefois ce qu’elle vit l’étonna encore plus, était le fait qu’elle n’était pas seule. Elle avait bien noté que quelqu’un tenait sa main avec ferveur, mais elle ne vit pas qui.  

 

Cet épisode de sa vie Kaori le garda dans son cœur et pour elle seule.  

Eriko ne sut jamais rien de ce qui s’était passé cette nuit-là. A partir du moment où elle avait été aux toilettes, Eriko n’avait plus été elle-même. La jeune styliste avait repéré une proie et ne l’avait pas lâchée jusqu’à ce qu’elle rencontre la fiancée de sa proie.  

 

Tout ce qu’elle sut était que Kaori avait attrapé une grippe carabinée après sa virée dans les rues de la ville.  

 

Quant à Ryô… Et bien c’était Ryô, il ne divulgua jamais à qui que ce soit cette nuit de sa vie. Jamais !  

 

Toutefois il garda en souvenir le Gardénia qu’il mit entre les pages d’un livre et qu’il ne ressortait qu’en de rares occasions de solitude totale.  

 

Malgré tout elle ne quitta jamais son esprit, ‘Blue Gardenia’ hantait même ses rêves.  

 

Oh bien sûr au file des années c’était sa partenaire avec qui il vivait et qu’il aimait de tout son être malgré ce qu’il prétendait, qui hantait ses nuits.  

 

Néanmoins Blue Gardenia réapparaissait dans ses rêves lors de graves crises avec sa partenaire.  

 

C’est ainsi qu’un jour Kaori qui n’en pouvait plus du silence de cet homme qu’elle aimait infiniment était partie.  

 

Au bout d’une semaine et contrainte quelque peu par Miki elle retourna dans son ancien appartement pour prendre ses affaires et laisser une lettre d’adieu plus que définitive à Ryô.  

 

Elle pensait qu’il ne serait pas présent comme à son habitude.  

 

Or lorsqu’elle entra dans la chambre de Ryô pour y déposer la lettre elle le vit, il dormait, le regret était figé sur son visage à n’en pas douter.  

 

Elle posa la lettre sur sa commode et au moment de sortir alors que sa main était sur la poignée, elle l’entendit murmurer un souvenir connu que d’elle et d’une autre personne.  

 

« Blue Gardenia… »  

 

Se jetant sur Ryô à l’instant elle le réveilla à coup de gifles et le traita de tous les noms.  

 

Comment avait-il su ? Pourquoi ne pouvait-il pas la laisser vivre en paix ? Pourquoi devait-il la torturer indéfiniment ?!!  

 

Lorsqu’il se réveilla la joue meurtrie il eut bien du mal à calmer Kaori.  

 

Elle ne criait qu’une chose ‘Blue Gardenia’.  

 

Comment savait-elle ? Qu’avait-il dit pendant son sommeil ? Et que faisait-elle ici, elle était partie depuis une semaine ?  

 

Il ne voulait pas s’expliquer, il ne voulait pas lui dire qu’un jour il avait pris l’innocence d’une jeune femme dans une ruelle. Comment réussirait-il à la faire revenir auprès de lui après ça ?  

 

Depuis sept ans, elle supportait tout de lui, mais ça il doutait fort qu’elle l’accepte.  

 

Elle exigea qu’il s’explique d’où connaissait-il ce nom ?!!!!!!!!  

 

Il voyait tant de fureur dans ses yeux qu’il obtempéra. Il alla chercher un vieux livre dans sa table de nuit, un livre de Dickens. Et lui expliqua comment il connaissait ce nom et pourquoi. Puis il sortit d’entre les pages du livre une fleur séchée, un Gardénia Blanc.  

 

Elle se mit à pleurer tombant à genoux sur le sol.  

Il pensait que c’était dû à la colère.  

Puis finalement elle posa son regard sur lui, un regard bien différent, si vivant et pourtant si lointain.  

Kaori se releva, sécha ses larmes, s’avança vers Ryô, lui prit la fleur des mains la remit dans le livre et déposa le tout sur le lit.  

Il ne comprenait pas ce qu’elle faisait et il avait peur, peur de la perdre comme jamais auparavant il n’avait eu peur.  

 

Elle posa sa main sur le torse de Ryô et plaça sa main droite sur sa nuque puis l’attira vers elle.  

 

Et lui dit alors une chose qu’une seule femme sur terre aurait peut-être pu savoir.  

 

« ‘Tu es l’unique à m’avoir vu comme ça… Mon éternelle…’ Cette nuit-là c’est ce que tu m’as dit après m’avoir fait l’amour dans cette ruelle. »  

 

 

 

Je vous laisse ainsi en ayant découvert l’un des secrets les plus secret de City Hunter.  

 

Je vous laisse en vous disant qu’ils ont partagé ce secret qui les unissaient et bien plus, tellement plus une nuit de la Saint Valentin.  

 

 

Depuis lors leur intimité à chaque Saint Valentin est partagée de Gardénia et d’amour rien de plus rien de moins, et de toute manière il n’est nécessaire de rien d’autre pour être éternellement heureux quand on est City Hunter.  

 

 

 


Chapitre: 1


 

 

 

 

 

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