Chapitre 1 :: One Shoot

Publiée: 24-07-07 - Mise à jour: 24-07-07

Chapitre: 1

C’était une chaude journée d’été qui s’achevait sur Tokyo. Le soleil se couchait lentement, dessinant dans le ciel des zébrures orangées et violacées. Dans les villes, la chaleur était presque étouffante mais en se rapprochant des côtes, une douce brise marine venait apporter un peu de fraîcheur.  

A la terrasse d’un hôtel donnant sur la plage, un groupe d’amis s’avoueraient pleinement cette soirée.  

Une coupe de champagne à la main, Ryo observait toutes ses personnes qui avec les années avaient remplacés la famille qu’il n’avait jamais eu. Pour tous, cette journée avait été exceptionnelle, un doux intermède dans leur existences quelques peu mouvementées. Mouvementée…Ce mot le fit sourire. Pour la bande à City Hunter, la vie n’était pas banal….Pourtant aujourd’hui, ils étaient un groupe d’amis comme les autres, réunis pour célébrer une occasion spéciale. Le champagne coulait à flot et l’orchestre de l’hôtel jouait une douce musique, ajoutant une note romantique à cette soirée.  

Le regard sombre du nettoyeur détaillait avec avidité la cavalière que Mick tenait dans ses bras. Kaori était vraiment très belle ce soir….En particulier dans cette robe qu’Eriko avait dessiné spécialement pour elle. Une robe de soie blanche d’une coupe toute simple mais agrément de perles de cultures sur le corsage et parsemée ici et là de poudre de diamants. Mais cette robe ne serait rien sans la superbe jeune femme qui la portait. Kaori avait enlevé son voile pour être plus à l’aise pour danser, dévoilant ainsi son dos et sa magnifique chute de rein.  

« Voila une chose dont Eriko aurait très bien pu se passer… » murmura Ryo à portant la coupe de champagne à ses lèvres.  

Il n’avait bien sur découvert la robe qu’au dernier moment et quand il avait aperçut ce dos nu dévastateur, il avait cru mourir sur place. Mais c’était bien du pur Eriko de jouer ainsi avec ses nerfs, même un jour comme aujourd’hui.  

Mick, lui, par contre, avait particulièrement apprécié la robe. D’ailleurs il était entrain d’en profiter allègrement. Ca devait bien être le cinquième ou sixième solo qu’il dansait avec Kaori. Un sourire béat sur le visage, il serrait la jeune femme d’un peu trop près au goût de Ryo mais Kaori le remit à sa place, d’un léger coup de coude.  

Il vit alors le blondinet se pencher vers sa partenaire et lui glisser un mot à l’oreille. Le rire cristallin de Kaori retentit alors et Ryo ne put s’empêcher de sourire. Elle semblait tellement heureuse et si radieuse. C’est bien simple, elle respirait le bonheur…  

Mais Ryo commençait à s’impatienter. Cette danse entre son acolyte et sa partenaire s’éternisait un peu trop longtemps à son goût. Surtout lorsqu’il vit es mains de l’américain descendrent dangereusement le long du dos de la jeune femme. Cette fois il n’y tient plus, posa sa coupe de champagne sur une table et se dirigea d’un pas vif vers le couple de danseur.  

Il donna une petite tape sur l’épaule de Mick qui se tourna vers lui, visiblement mécontent d’être interrompus :  

- Mais, Euh ! Qu’est-ce que tu veux encore Ryo ?  

- Danser avec Kaori….  

- Ben, tu attendras ton tour, répliqua le beau blond en voulant reprendre la danse là où elle avait été interrompue.  

Mais Ryo lui attrapa le bras avant qu’il n’enlace de nouveau Kaori qui regardait la scène d’un œil amusé.  

- Tu oublis peut être que le marié c’est MOI, répondit Ryo en insistant bien sur le dernier mot.  

- Justement, tu as toute la vie devant toi alors laisse moi profiter de ma belle Kaori. C’est vrai quoi….Mais AÏE!!! hurla-t-il Mais enfin Kazue, lâche moi !  

- Tu vas les laisser tranquille ! s’exclama la belle infirmière en tirant son homme par l’oreille. Laisse Ryo dansait au moins une fois avec sa femme, c’est LEUR réception de mariage tout de même….  

Adressant un clin d’œil complice au nettoyeur, Kazue tira ce qui lui servait de fiancé par le col de la chemise alors que ce dernier pleurait à chaude larmes en criant sa peine d’être un « pauvre homme incompris…. ».  

Ryo regarda ces deux là s’éloigner en soupirant puis enlaça sa femme, la serrant étroitement contre lui :  

- Ca fait à peine 3 heures que nous sommes mariés et tu me fais déjà des infidélités, dit-il faussement outrer.  

Kaori se contenta de sourire et passa ses bras autour du coup de son mari.  

- Je me demandais juste si j’avais fait le bon choix, dit-elle sur un ton taquin. Si entre les deux plus grands pervers du Japon, j’avais choisi le bon…  

- Evidement que tu as choisi le bon ! répliqua aussitôt Ryo en la plaquant contre son torse. Tu as eu raison de me choisir….Je suis l’Etalon de Shinjuku alors que cet américain n’est qu’une vulgaire imitation….  

- Mais j’ai toujours su que la version Japonaise était la meilleure….  

Kaori déposa un baiser dans le cou de son homme et s’amusa de le sentir frissonner sous cette caresse innocente.  

Elle posa ensuite la tête contre le torse de son homme et laissa échapper un soupir de bien être.  

Ryo resserra son étreinte et l’embrassa tendrement sur le front.  

Pour elle comme pour lui, cette journée avait été merveilleuse. Leur mariage était un souvenir qu’ils n’étaient pas prêts d’oublier….  

Au même moment, la musique changea de tempo. L’heure des solos était venue. La mélodie se dit plus douce, entonnant un air que Kaori connaissait si bien. Sans même s’en rendre contre, elle commença à en fredonner les premières notes. Ryo laissa bercer par la voix mélodieuse de son ange, ressentant tout le bonheur que ce petit bout de femme lui apportait. Un bonheur qu’il avait longtemps repoussé  

mais un coup du sort avait tout changé :  

Flash Back- 1 mois plutôt :  

Depuis des heures, City Hunter arpentait les rues sans but précis. Sa route avait croisé celle des cabarets où il s’était arrêté quelques minutes seulement, espérant trouver dans ces lieux de plaisirs un moyen de distraction pour oublier la mélancolie qui le gagnait ce soir. Mais il ne s’était attardé dans les bras des Bunny qu’un bref instant. Elles étaient une douce distraction certes mais ce n’était pas suffisant pour lui faire oublier son tourment.  

« - Tu n’as vraiment pas l’air d’humeur à t’amuser, Ryo, lui avait lancé une des charmantes hôtesses. »  

Et elle avait raison, ce soir l’étalon de Shinjuku n’avait vraiment pas envie de s’enivrer ou encore de se lancer dans une offensive de séduction. Alors il avait préféré rentrer chez lui. Arrivant aux abords de son immeuble, il leva son regard vers les fenêtres et s’aperçut que les lumières étaient éteintes. Il soupira de lassitude, cela voulait dire que Kaori n’était pas encore rentrée.  

« Elle doit encore être avec Eriko…. » pensa-t-il en montant les escaliers.  

Effectivement, lorsqu’il pénétra dans l’appartement, le silence qui y régnait lui indiqua qu’il n’y avait pas de traces de sa douce partenaire.  

« J’aurai peut-être pu lui proposer de venir la chercher à la boutique, à cette heure-ci les rues ne sont pas très sures… »  

Ca aurait été une bonne idée en effet mais Kaori n’aurait sans doute pas accepté sa proposition. Depuis quelques temps, elle le fuyait constamment, comme si elle ne supportait plus sa présence. Ce comportement le blessait mais il savait parfaitement pourquoi elle agissait ainsi. D’une certaine manière, elle cherchait à lui payer les paroles blessantes qu’il avait prononcées lors de leur dernière affaire.  

« Oui, j’ai vraiment été idiot sur ce coup là, se lamenta le nettoyeur en se laissant tomber dans le canapé. Qu’est-ce qui m’a pris de lui dire qu’elle était une  

incapable … »  

Il avait prononcé ces mots sans le vouloir, sous l’effet de la colère. En fait, s’il y  

avait un bon à rien dans cette histoire c’était lui. Saeko leur avait confié la protection de la fille d’un riche magnat de la presse menacée de mort. La jeune cliente étant très jolie et surtout pas insensible au charme du nettoyeur, Ryo s’était amusé des tentatives de séduction de sa protégée. Mais un soir, ce petit jeu avait faillit mal tourner. Lors d’une soirée alors que sa cliente l’avait entraîné dans un slow langoureux, il ne s’était aperçut immédiatement que ceux qui la menaçaient étaient présents. Un manque de professionnalisme qu’il ne se pardonnait pas, surtout avec ce qui avait faillit arriver. Kaori avait sentit cette menace et c’était précipité à la poursuite des malfrats. Elle avait fini par se retrouver face à face avec le tueur à gages engagé pour éliminer leur cliente.  

Elle s’apprêtait à dégainer son arme pour se défendre quand un coup de feu s’était fait entendre et l’homme devant elle était tombé à terre.  

En se retournant, Kaori avait alors aperçut son partenaire qui se tenait derrière elle, son Python à la main. Mais elle avait surtout vu le regard furieux qu’il lui avait lancé :  

- Qu’est-ce que tu comptais faire avec cette arme ?  

Sa voix était dure et pleine de reproche. Kaori s’était senti comme une gamine prise en faute.  

- Je…Je…Je voulais…avait-elle bafouillé.  

Il lui avait alors violement pris son arme des mains en lui lançant :  

- Donne moi ça ! Avec ou sans arme, tu es décidément une incapable !  

C’était à ce moment là que les mots de trop avaient été prononcés. Des mots horribles qu’elle ne méritait pas. Au contraire, elle avait été formidable et si elle ne s’était pas élancée à la poursuite de ce type nul ne doute que l’affaire aurait mal tournée. Mais il avait agit sous la colère. La voir là, avec une arme braquée sur elle et elle prête à se servir de la sienne, il en avait perdu tout son sang froid. Que se serait-il passé s’il n’était pas arrivé à temps ? Elle aurait pu tirer sur ce type ou pire elle aurait pu être tuer…Il n’osait même pas l’imaginer. Il ne voulait pas que son ange se salisse les mains et il voulait encore moins perdre la femme qu’il aimait…  

Il était conscient que le seul fautif dans cette histoire c’était lui. S’il n’avait pas fait l’idiot avec leur cliente, il aurait pu agir avant Kaori…Depuis, la jeune femme avait pris ses distances. Elle ne venait plus le réveiller le matin, désertait l’appartement et le Cat’s. Au plus grand bonheur d’Eriko, Kaori avait accepté de jouer les mannequins pour sa nouvelle collection et ce travail lui prenait beaucoup de temps.  

Ryo ne s’y était pas opposé. D’abord de quel droit l’aurait-il fait ? Et puis, ils n’avaient pas de clients pour le moment et si ça pouvait permettre à Kaori de se changer les idées, alors il était d’accord. Même si ça voulait dire qu’elle soit loin de lui pendant de longues heures…C’était ironique, l’Etalon de Shinjuku qui se languissait de sa partenaire.  

« - Tu me manques Kaori, murmura-t-il »  

Oui, elle lui manquait terriblement. Il aurait tellement aimé que tout redevienne comme avant. Qu’ils redeviennent une équipe soudée ou…ou alors peut être plus…Pourquoi ne pourraient-ils pas être un couple après tout ? Au moment, où il se posait cette question, le téléphone sonna. Pensant que c’était peut être l’objet de ses pensées, il se précipita pour décrocher le combinet :  

- Kao…  

Mais il s’interrompit, ce n’était pas sa partenaire. Son visage se durcit alors qu’il écoutait son interlocuteur. Finalement, au bout de quelques minutes, il raccrocha en soupirant de lassitude.  

« Voila pourquoi on ne peut pas être un couple, mon ange…Encore quelqu’un qui vient de ma lancer un défit pour prendre ma place…Je lui aurait laissé volontiers si ça ne signifié pas ma mort…Tu n’es pas faite pour vivre dans mon monde. Il est trop sombre pour toi… »  

Au moins cette fois, il pourrait aller à ce défi tranquillement, sans craindre que Kaori ne vienne s’interposer. Elle faisait si peu attention à lui en ce moment qu’il pouvait lui cacher sans crainte cette nouvelle.  

Un triste sourire apparut sur son visage alors qu’il entendait le pas délicat de sa partenaire monter les escaliers. Il espérait que la jeune femme soit de bonne humeur ce soir, il voulait profiter un peu de sa compagnie.  

Quelques secondes plus tard, la porte d’entrée sur une Kaori les bras chargés de paquets. Aussitôt, Ryo se précipita vers elle et la déchargea de son fardeau :  

- Bonsoir, dit-il simplement.  

Kaori semblait visiblement surpris de le voir et alors que Ryo se diriger vers la cuisine pour y déposait les courses, elle le suivit :  

- Bonsoir, répondit-elle, un peu gênée.  

Visiblement, elle ne s’attendait pas à le voir. Sans pensait-elle, qu’il serait allé faire la tournée des bars avec Mick :  

- Tu as mangé ? demanda-t-elle  

- Non, et toi ?  

Kaori secoua la tête :  

- Je vais nous préparer quelque chose alors, proposa Ryo en commença à farfouiller dans les sacs à provision.  

- Non, moi je vais nous faire à dîner et toi tu vas prendre une douche…Mais regarde toi, tu es tout mouillé ! Tu t’es encore pris la pluie, je paris ! Aller va prendre une bonne douche, pour te réchauffer sinon tu vas être malade…  

Elle le réprimandait comme un gamin qui aurait fait une bêtise mais Ryo ne put s’empêcher de sourire, au moins elle se souciait encore un peu de lui. Sur ce, il fila sous la douche alors que dans la cuisine, Kaori leur préparait un petit en cas.  

Un moment plus tard, ils se retrouvèrent tout les deux attablés à la table de la cuisine :  

- Je ne pensais pas que tu serais là ce soir alors j’ai pris les plats que j’aimais chez le traiteur, dit-elle. Si tu n’aimes pas…  

- C’est parfait, ne t’inquiète pas…  

- Bien, répondit Kaori avant de replonger le nez dans son assiette.  

Elle ne semblait pas très à l’aise et n’avait apparemment pas envie de lui faire la conversation. Mais pour l’instant, sa seule présence lui suffisait. Il l’admirait à la dérober. Tout à l’heure quand elle était entrée, elle portait encore son imperméable et il n’avait pas pu admirer la jolie robe de soie noire qu’elle portait. Un cadeau de son amie Eri, sans doute…Elle lui allait à merveille…  

« Tu devrais toujours t’habiller comme ça, mon ange…Tu es si belle » pensa-t-il alors que son regard se perdait dans le décolleté faussement sage.  

- Comment c’est passé ta journée ? demanda-t-il au bout d’un moment afin de briser le silence qui régnait dans la pièce.  

- Tout c’est bien passé. Eri et le photographe étaient très contents des photos que l’on a fait cette après-midi…Nous avons une autre séance demain, j’espère être à la hauteur….  

- Je suis sure que tu es formidable, dit Ryo.  

A ces mots, Kaori leva les yeux sur son partenaire, attendant la petite pique qui suivait toujours le moindre début de compliment qui lui faisait. Mais cette fois, elle ne vit que de la douceur dans le regard sombre de Ryo et ses joues s’empourprèrent légèrement.  

- Je vais aller faire la vaisselle, dit Kaori en tentant de cacher son trouble.  

Mais Ryo la devança et lui pris les assiettes des mains pour les poser dans l’évier.  

- Laisse, je ferais ça demain, dit-il pour répondre au regard surpris de la jeune femme. Si nous allions regarder un peu la télé…Je sais qu’il y a un de tes films préférés qui passent ce soir en deuxième partie de soirée.  

- Euh, si tu veux…  

Ils s’installèrent sur le canapé avec un grand plat de pop-corn que Ryo leur avait préparé. Au milieu du film, Kaori s’endormit dans les bras de son partenaire.  

- C’est vrai que tu as eu une rude journée mon ange…Il est grand temps qu’on aille se coucher…  

Prenant son précieux fardeau dans ses bras, il monta à l’étage et déposa sa partenaire dans son lit. Puis il gagna le sien, après tout lui aussi avait besoin de dormir. Demain, lui aussi aurait sa charge de travail…  

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Ryo regarda sa montre, il ne lui rester plus qu’une petite heure avant de se rendre à ce qu’il appelait avec ironie « son rendez-vous professionnelle ». Mais avant, il n’avait pu s’empêcher de passer au studio où se tenait la séance photo de Kaori. Il voulait l’apercevoir juste quelques secondes pour admirer son merveilleux sourire et qui, il le savait lui porterait bonheur. Mais il voulait aussi s’assurer qu’elle l’était occupé et qu’elle ne viendrait pas s’interposer durant le combat. Elle n’était pas au courant mais avec sa belle partenaire on ne savait jamais à quoi s’attendre.  

L’effervescence qui régnait sur le plateau lui fit comprendre que la séance photo allait bientôt commencer. Il vit alors Eriko apparaître dans le studio tenant à la main deux minuscules bouts de tissus :  

- Franck, dit-elle en appelant le photographe. Regarde c’est le maillot de bain que j’ai prévu pour Kaori…Qu’est-ce que tu en dis ?  

- Je suis sure qu’il lui ira à merveille, répondit l’homme avec un large sourire.  

Un peu plus loin, à l’abri des regards indiscrets, Ryo, lui, était loin d’afficher le même enthousiasme. Il n’arrivait pas à détacher ses yeux de ce maillot de bain, enfin si on pouvait appelait ces deux minuscules bouts de ficelles un maillot de bain !  

- Elle ne va tout de même pas osé porter ça ! s’exclama-t-il, rouge de colère.  

- Moi, j’espère que si ! s’exclama gaiement une voix derrière lui.  

Le nettoyeur se retourna et tomba nez à nez avec son jumeau américain qui affichait son air pervers.  

- Mick ! Bon sang qu’est-ce que tu fais ici !  

- Quoi, j’allais tout de même pas manquer le spectacle de ma douce Kaori en maillot de bain…Regarde, j’ai même tout prévu pour ne rien manquer ! dit-il en brandissant fièrement une paire de jumelles sous le nez de son ancien partenaire  

- Non mais tu crois que je vais te laisser mater MA femme ainsi , sale pervers dépraver ! s’écria Ryo, en empoignant l’américain par le col de sa chemise.  

Loin d’être impressionné par cette réaction de colère, Mick affichait au contraire un sourire malicieux. Car il avait bien entendu les mots qu’avait prononcé Ryo :  

- Tu as bien dis TA femme n’est-ce pas ?  

Conscient que son emportement l’avait trahi, Ryo finit par lâcher Mick et soupira :  

- Laisse moi tranquille, Mick…  

- Tu veux que je te dise quelque chose Ryo : tu n’es qu’un imbécile ! Un jour Kaori finira par rencontrer un autre homme qui lui fera prendre conscience de quelle femme exceptionnelle, elle est….alors elle finira par ouvrir les yeux et se demandera pourquoi elle a perdu tout ces années à entendre un idiot tel que toi !  

Pour une fois, Mick n’avait pas mâché ses mots mais il en avait assez de voir sa meilleure amie souffrir de l’indifférence feinte de Ryo. Les prétextes que le nettoyeur trouvait pour ne pas franchir le pas avec Kaori n’étaient que des prétextes derrière lesquels il se cachait. Mick avait compris depuis longtemps que pour Ryo avouait son amour à Kaori signifiait voir la jeune femme entrer dans son monde. Mais cet imbécile ne voulait pas admettre que leur monde était aussi celui de Kaori, et ce depuis qu’elle était devenue l’autre moitié de City Hunter…  

Silencieux, Ryo admirait Kaori qui venait d’arriver sur le plateau. A la rougeur de ses joues, il comprit aussitôt qu’elle était gênée de porter le bikini qu’Eri lui avait apporté.  

« Pourtant, tu dois être sublime dedans… » pensa-t-il en souriant.  

Il aurait aimé se délecter d’un tel spectacle mais il n’avait plus le temps, le devoir l’appelait. Il jeta un dernier coup d’oeil à sa belle comme pour graver son souvenir dans sa mémoire puis se dirigea vers la sortie. Avant qu’il ne sorte, il ajouta ces quelques mots à l’attention de son ami :  

- Tu ne comprendras jamais que ce que je fais c’est uniquement pour son bien…Je veux la protéger…  

Sans laisser le temps à l’américain de répondre, il se hâta de quitter les lieux.  

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La mini du nettoyeur se gara près d’une zone industrielle désaffectée située  

au nord de la ville. C’est ici que devais avoir lieu son fameux duel. L’endroit était particulièrement bien choisi, son adversaire semblait savoir ce qu’il faisait.  

Après avoir vérifier son arme, Ryo s’avança prudemment sur les lieux du défit. Soudain, il aperçut à quelques mètres son adversaire. Le nettoyeur l’observa attentivement : il portait un treillis militaire, un large tee-shirt noir et une casquette.  

Il ne pouvait pas voir son visage mais l’aura qui se dégageait de cet homme ne laissait aucun doute sur le fait qu’il était un professionnel.  

Soudain il éleva la voix. Une voix tranchante, glaciale mais qui n’impressionna pas Ryo. Il sentait juste que cet ennemi serait redoutable :  

- Alors c’est vous City Hunter…  

Ce n’était pas une question, juste une affirmation prononcée sur un ton légèrement sarcastique.  

- Et vous qui êtes vous ? demanda Ryo  

- Ca n’a pas grande importance…Mais commençons, je n’ai pas de temps à perdre…  

Une lueur de colère passa dans le regard noir de Ryo. Il n’aimait pas l’arrogance dont faisait preuve ce jeune blanc banc. L’arme au poing, il répondit :  

- Je suis prêt !  

- Bien alors allons y !  

Le combat s’engagea. Les coups de feux fusèrent de toutes part. Ryo constata  

que malgré sa frêle carrure son adversaire se déplaçait  

avec agilité et rapidité. Il évitait ses balles avec une facilité déconcertante.  

A bout de souffle, le nettoyeur finit par prendre appui contre un mur. Son ennemi le faisait courir depuis de longues minutes mais ce qui le mettait hors de lui était qu’il lui tirait dessus sans vraiment chercher à le blesser.  

Il rechargea son Python, l’esprit toujours en alerte. Il chercha à localiser son adversaire mais celui-ci savait parfaitement caché sa présence.  

- A quel jeu tu joues ? cria-t-il.  

Dans ce grand espace vide, sa voix raisonna en écho.  

- A quel jeu tu joues avec moi ? demanda encore Ryo réellement en colère.  

- Je ne vois pas de quoi vous parlez….  

Ryo chercha son ennemi du regard mais ne le trouva pas.  

- Tu me mènes en bateau depuis le début ! Tu me tires dessus mais tu sais très bien qu’aucune de mes balles ne m’atteindra….Pourquoi fais-tu ça ?  

- Pour tester l’adurante du légendaire City Hunter…Vous avez prie un sacré coup de vieux,non ? Je vous trouve en petite forme…  

La mâchoire de Ryo se crispa. Cet avorton osait se moquer de lui mais il allait voir ce qu’il en coûtait de déclencher la colère de City Hunter…Il entendit alors un bruit de métal provenant du fond de l’entrepôt. Sans perdre une seconde, il bondit et tira.  

Alors qu’il pensait avoir fait mouche, Ryo entendit un petit rire moqueur derrière lui. Levant les yeux, il aperçut son adversaire qui le regardait depuis la rambarde situé au premier étage de l’entrepôt :  

- Ce n’est digne du grand Ryo Saeba de se mettre ainsi à découvert…Hum, erreur de débutant mon cher…  

Ryo s’apprêtait à riposter mais son ennemi fut plus rapide que lui et d’une seule balle réussie à désarmer le nettoyeur. D’un deuxième coup de feux, il envoya le Python loin de son propriétaire.  

Avec agilité, il sauta par-dessus la rambarde et se réceptionna sans problème.  

L’arme toujours pointée sur Ryo, il avança pas à pas vers lui. Tenu en jout, le nettoyeur cherchait par quel moyen se sortir de là.  

Son adversaire fini par se poster devant lui et eut un petit rire amusé.  

Sa voix se fit alors plus claire, plus douce….plus féminine aussi :  

- Tu vois mon cher Ryo, si j’avais été un de tes adversaires, j’aurai réussi là où tous on échouer : j’aurai eu le grand City Hunter….Pas mal pour une « incapable »,non ?  

Ryo regarda la personne qui se tenait devant lui avec effarement :  

- Ka…Kaori…réussit-il a articuler, tant sa surprise était grande.  

- Et oui, c’est moi, répondit celle-ci en ôtant sa casquette dévoilant ainsi sa jolie frimousse.  

- Je…Je…  

Le sourire de Kaori s’agrandit. Elle jubilait de lui avoir donné une si bonne leçon, même si elle savait qu’elle allait subir les foudres de Ryo. Au moins, elle lui aurait montré de quoi elle était capable.  

Ryo,lui, restait ébahi. Il était partagé entre la colère due au comportement inconscient de sa partenaire mais aussi l’admiration face à ces talents. Il n’avait désormais plus de doute sur le fait que Kaori soit devenue une véritable professionnelle…  

Un bruit l’arracha alors à ses pensées. A sa plus grande surprise, il vit apparaître de nul par Mick qui tenait entre ses mains une caméra.  

- Tu as tout filmé ? demanda kaori.  

- Tout est dans la boite ma belle. Je n’ai manqué aucune seconde, répondit Mick. Tu as été exceptionnelle…  

Face au regard plein d’incompréhension que lui lançait son partenaire, la jeune femme expliqua :  

- La prochaine fois que tu oses me manquer de respect, j’envoi cette vidéo à tout tes indics histoire qu’ils voient comment tu te fais avoir par une faible femme qui en plus est ta partenaire…  

Sur ces mots, Kaori lui tourna le dos et se dirigea vers la sortie :  

- Mick, je t’emprunte ta voiture pour rentrer, dit-elle. Je suis sure que Ryo se fera un plaisir de te reconduire…  

- Ok, ma princesse…  

Une fois Kaori partit, l’américain s’approcha du nettoyeur :  

- Tu t’es fait avoir comme un bleu mon pauvre Ryo…  

- J’aurai pu la tuer ! s’exclama Ryo en empoigna son acolyte par le col de sa chemise. Pourquoi l’as-tu aidé ? C’était de la pure inconscience !  

Mick se dégagea de son emprise :  

- Ce que je vois surtout c’est que si Kaori en avait eu réellement l’intention c’est elle qui aurait pu te tuer. Cela fait des années qu’elle s’entraîne avec Falcon, Miki et moi, je peux te dire que c’est une élève très douée. Elle n’est pas encore à son potentiel maximum et pourtant elle a déjà réussir à avoir le grande City Hunter. Si jamais la mémoire te fait défaut, je peux te repasser le film si tu veux…  

Voyant que Ryo allait protester, il ajouta :  

- Maintenant, arrête de faire l’imbécile avec Kaori. Rentre chez toi et dis lui combien tu es fière d’elle. Car même si je vois bien ta colère, je sais qu’au fond de toi, tu es admiratif…  

Ryo ne trouva rien à dire. C’est vrai, Mick avait vu juste. Ce soir Kaori l’avait littéralement bluffé…Mais maintenant quel comportement adopté ?  

***************************  

Kaori avait directement regagné son appartement pour prendre une bonne douche. Maintenant qu’elle était sous le jet d’eau, elle laissait son corps se détendre de toutes les tensions et les efforts de ces dernières heures. Mais il restait quand même une grande inconnue : qu’allait-il se passer ? Comment allait réagir Ryo ? Elle se doutait qu’il serait furieux, en colère même contre elle….Et s’il lui demandait de partir ?  

« Et bien tant pis ! se dit-elle en sortant de la douche et en enfilant son peignoir »  

Elle sortit de la salle de bain et gagna sa chambre :  

« - Au moins je t’aurai prouvé ce que je vaut Ryo Saeba…Et tu y réfléchira à deux fois avant de me traiter comme tu le faisais…  

- C’est vrai que tu es une ennemie redoutable Sugar Boy, fit alors une voix derrière elle. »  

Kaori se retourna et découvrit Ryo qui l’observait depuis la porte de la chambre :  

« - Qu’est-ce que tu veux ? demanda-t-elle visiblement sur la défensive, prête à recevoir tout les reproches venant de la bouche de son partenaire. »  

Ryo s’approcha d’elle sans la quitter du regard. Il ne put s’empêcher de sourire. Même si elle voulait se donner l’air forte, il sentait que sa soudaine assurance n’était qu’une façade.  

Arrivé prés d’elle, il effleura son doux visage en une tendre caresse qui la fit frissonner :  

« - C’est si facile de te déstabiliser, murmura-t-il. Une simple caresse et tu frissonnes…Je ne savais pas que je pouvais te mettre dans des états pareils…  

- Je…je…Ce n’est pas toi qui me fait frissonner…J’ai…J’ai froid, répliqua-t-elle. »  

Cette ritournelle arracha un rire amusé au nettoyeur…Il se pencha alors vers elle et frôla ses lèvres d’un baiser aussi léger que les ailes de papillon. Kaori frémit de plus belle :  

« - Et là, c’est encore froid ? demanda-t-il d’un ton taquin. »  

Le feu aux joues, Kaori secoua la tête. Elle voulu lui répondre mais il l’en empêcha en posant un doigt sur ses lèvres :  

« - Chut, Sugar…Tu ne trouves pas que l’on a assez parler tout les deux ? Nous avons perdu assez de temps comme ça mon ange… »  

Et comme pour donner plus de poids à ses mots, il s’empara de ses lèvres en un baiser charnel auquel sa partenaire répondit avec passion. Sans cesser de l’embrasser, Ryo la poussa vers son lit sur lequel il a fit doucement basculer. Il vient s’allonger à ses côtés et la regarda avec amour :  

« - Je te demande pardon, Sugar, pour tout ce que je t’ai fait subir…Tu n’es pas une incapable bien au contraire. Tu es belle, généreuse, attentive aux autres mais surtout tu es ma meilleure partenaire que j’ai pu avoir. Et tu sais pourquoi ? Parce que tu es la seule personne qui me connaissance vraiment, la seule qui sache qui est le véritable Ryo Saeba…Et malgré tout, tu restes à mes côtés. Et j’espère que tu le seras toujours mon ange parce que tu es l’âme et le cœur de City Hunter. Sans toi, notre équipe ne serait plus rien… »  

Profondément touché par ces mots, Kaori ne chercha pas à retenir les larmes qui coulaient depuis longtemps sur ses joues.  

« - Je t’aime, dit-elle simplement. »  

Pas besoin de faire de phrases inutiles pour dire qu’elle ce qu’elle ressentait.  

« Moi aussi, je t’aime » répondit Ryo avant de l’embrasser.  

Lors de cette première nuit d’amour, il lui fit le serment que City Hunter serait lié à jamais. Serment qu’ils répétèrent un mois plu tard devant tous leurs amis prouvant ainsi que Ryo Saeba et Kaori Makimura étaient désormais indissociables. Des partenaires à la vie, à la mort. Des partenaires à armes égales…  

FIN  

Chapitre: 1