Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Sand

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 6 chapitres

Publiée: 18-06-08

Mise à jour: 16-07-08

 

Commentaires: 98 reviews

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GeneralDrame

 

Résumé: Ryô semble touché par une bien étrange amnésie. Au fils des heures, des flashs viendront l'éclairer sur ce mystère. Mais qu'adviendra-t-il ensuite de lui ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Amnésie..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Amnésie...

 

Chapitre 1 :: La vie doit continuer

Publiée: 18-06-08 - Mise à jour: 18-06-08

Commentaires: Salut tout le monde. Me voici avec une nouvelle histoire qui j'espère vous plaira. Un clin d'oeil à ma jumelle pour tenter de la soutenir dans les moments difficiles. Gros bisous ma jumelle. Voici une mise en bouche qui je souhaite, vous incitera à poursuivre votre lecture ensuite. Gros bisous à tous et à la semaine prochaine.

 


Chapitre: 1 2 3 4 5


 

Le doux soleil automnal caressait le songeur paysage tokyoïte s’éveillant au rythme des rares passants et des voitures se faufilant dans la circulation encore fluide. Le pépiement des gais oiseaux se faisaient entendre dans les arbres dont les feuilles brunies par la saison, virevoltaient au grès de la fraîche brise, vestige de nombreux jours de pluie.  

Emportée brutalement par la frappe venteuse, la feuille malmenée valsait, tournoyait de droite, de gauche, en rond, pour ralentir enfin sa folle course aux pieds d’un imposant immeuble de briques rouges. Les rayons effleuraient l’imperméable revêtement de la bâtisse pour ainsi tenter de se frayer un passage aux travers des stores encore baissés.  

 

Aucun son ne semblait vouloir troubler le silence matinal si ce n’est que les ronflements prononcés du dormeur affalé sur le sofa. Sa joue droite reposant sur l’accoudoir du divan dévoilait une barbe de plusieurs jours ; sa tenue négligée accentuait le peu d’intérêts qu’il semblait avoir à prendre soin de lui.  

Allongé sur le ventre, sa lèvre supérieure frémissant au grès du bruit vibrant et rauque laissa s’échapper dans un murmure un prénom féminin ; son bras gauche pendait dans le vide tandis que sa main reposant sur le tapis, traînait dans son sillage une bouteille de whisky.  

Nombre d’entre elles jonchaient le sol, vidées de leur liquide acre dont quelques gouttes brunes tanguaient mollement dans le cadavre de verre ; les hardies fuyardes longeaient le goulot pour se répandre lascivement sur la moquette faisant apparaître, peu à peu, des auréoles sombres. L’odeur prononcée de l’alcool envahissait l’air, alourdissant l’atmosphère bien trop calme pour être serein.  

A nouveau l’appel étouffé de la femme hantant ses pensées franchit ses lèvres.  

 

A l’écho de son prénom, une jeune femme brune aux cheveux courts se matérialisa dans la montée d’escaliers. Une main posée sur la rambarde, suspendant ainsi sa progression, la triste prunelle noisette détaillait le pathétique spectacle que son partenaire lui offrait.  

Mais comment lui en vouloir ?  

Entendant de nouveau son prénom comme un appel au secours, une imploration de la voir près de lui, demandant son retour impératif à ses côtés, elle eut ainsi le courage d’esquisser quelques pas prudents dans sa direction ; un mélancolique sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu’elle s’asseyait précautionneusement sur la table basse et que d’une tremblotante main, elle effleurait la chevelure noire ébouriffée par les nuits agitées.  

 

Curieusement, Ryô n’eut aucune réaction, comme imperméable à tout ce qu’il l’entourait alors qu’auparavant, il se délectait de ces furtifs mais précieux instants où le timide courage de sa partenaire s’hasardait à un geste tendre.  

Sa douleur était-elle si grande qu’il ne tenterait même pas le moindre geste de défense si l’un de ses ennemis tenterait de l’atteindre ?  

Par cette douce caresse, elle voulait l’aider, lui prouver qu’elle serait toujours à ses côtés mais les prochaines heures ne seraient pas évidentes à surmonter. Elle saurait le soutenir et rester silencieuse et fidèle comme au cours de ses nombreuses années où elle avait appris à rester en retrait pour ne pas amplifier sa douleur. En cas de coup dur, il s’isolait sur le toit et par les bouffées de cigares s’égarant dans les airs, la tension et sa tristesse se dissipaient avec elle.  

Mais là, comment allait-il réagir ? L’alcool avait fait déjà son œuvre mais il devait affronter la réalité et en faire son deuil.  

 

Lentement, Kaori se redressa en soupirant tristement un « pardonne-moi mais tu dois m’oublier » puis ses traits se firent plus sévères et ses poings se crispèrent pour se donner du courage tout en refoulant ses larmes. Il ne devait plus se laisser aller ; elle ferait tout ce qui serait en son pouvoir pour le faire réagir. Mais quelle serait la conséquence ?  

 

D’une voix tranchante et décidée, droite comme un « i », elle aboya.  

 

- Ryô, réveille toi ! Tu as assez dormi fainéant !  

 

- Hein ! Quoi ? Articula t’il hagard en tombant du sofa.  

 

- Tu me feras le plaisir de nettoyer tout ce bazar et de prendre une douche !  

 

- Mais…  

 

- Il n’y a pas de « mais » qui tienne !  

 

Puis elle prit la direction de la sortie,  

 

- Ah oui, j’allais oublier ! Tu prendras tes repas chez Miki et Falcon pour les jours à venir.  

 

Alors qu’il aurait voulu tenter une ébauche de protestation, il fut prit de court car elle s’était déjà volatilisée.  

 

- Quelle mouche t’a piqué ce matin ?! Grommela-t-il.  

 

Posant une main sur le canapé pour se redresser, il se mit à chanceler pour retomber lourdement sur les fesses.  

 

- Oh ma tête ! Geignit-il en se massant les tempes. J’en tiens une bonne. Maugréa-t-il.  

 

Lâchant un las soupir, tout en s’adossant à l’assise du divan, il laissa ses yeux noirs vagabonder dans la pièce plongée dans la pénombre. C’est avec étonnement qu’il découvrit que chaque mètre carré du salon était occupé par « une de ses compagnes de beuverie » ; totalement asséchées, traînant sur un meuble, sur le sol ou encore servant de bibelot à une étagère garnie de livres.  

 

- C’est vrai que je n’y suis pas allé de main morte, cette fois. Grimaça-t-il en se grattant la tête.  

 

Lâchant un soupir à fendre l’âme, il se redressa prudemment et tout en se dirigeant vers la salle de bain pour prendre une aspirine, il marmonna qu’il allait tout d’abord prendre un bon bain avant de s’attaquer à la corvée ménagère.  

D’ailleurs depuis combien de temps portait-il ses mêmes vêtements, s’interrogea-t-il mentalement en reniflant son fidèle tee-shirt rouge alors que son visage se déformait en une mine de dégoût.  

 

Tout en haussant les épaules, il poursuivit son chemin en ôtant ce dernier qu’il roula en boule pour le jeter, à la manière d’un basketteur, dans la corbeille de linges sales.  

Faisant maintenant face à son propre reflet dans le miroir au dessus du lavabo, il passa sa main sur son menton et ses joues d’un air sceptique mais la réalité était bien là.  

Qu’avait-il fait pour avoir cette mine affreuse, ses yeux rougis et cette haleine chargée ? Pourquoi ne se souvenait-il de rien ? Seul un trou noir faisait office de souvenir. Quelle était l’origine de sa nouvelle dispute avec Kaori et était-ce grave au point qu’il l’ait effacé et enfermé cela dans son esprit ?  

 

Il y avait un temps précis pour tout et il devrait avoir une sérieuse discussion avec sa douce mais pour l’instant, il devait se reprendre en main ; décidé, il s’arma de son rasoir et d’une bonne couche de mousse pour venir à bout de cette affreuse barbe.  

 

***  

 

Sur le pas de la porte, les bruits et attitudes coutumières de son partenaire lui parvinrent comme si rien n’avait changé. Fermant les yeux, tout son être s’imprégnait et vivait ces quelques anodins instants ; son plan fonctionnait à merveille.  

Souriant à nouveau, Kaori poursuivit son chemin et s’effaça dans les escaliers.  

 

Il devait conjuguer sa vie au futur et non au passé.  

 

***  

 

Au même moment au Cat’s eyes, Falcon, exécutant encore et encore le même geste, essuyait et ré essuyait un verre alors que son regard se perdait dans le lointain. Le Géant si imperturbable d’ordinaire, semblait absent bien que son impressionnante stature prouvait le contraire. Bien que peu bavard, son silence laissait entrevoir sa contrariété.  

 

Miki, quant à elle, astiquait les tables avec énergie, insistant parfois sur des tâches imaginaires. Elle se devait d’être pointilleuse pour ses clients mais cette « activité » devait surtout accaparer son esprit préoccupé ; elle ne voulait pas que la réalité la rattrape.  

 

Quant à Kasumi, face à ce bouleversement, elle avait pris un congé d’une durée indéterminée. Malgré les discordes qu’elle avait eu par le passé avec sa famille ; une irrémédiable envie de se retrouver auprès des siens, comme quand elle était enfant, l’avait envahit. Etait-ce un moyen de vouloir fuir le présent et de tenter d’effacer un événement qui ne pouvait l’être ?  

 

Alors que chacun s’attelait à son futile divertissement, la clochette de la porte d’entrée retentit les faisant sursauter et revenir sur Terre. Un sourire amical se peignit machinalement sur les lèvres de l’ex-mercenaire pour accueillir le visiteur qui lui rendit cette politesse mais afficha une toute autre mine lorsque le barman fit de même.  

 

La vie poursuivait son cours malgré tout.  

 

***  

 

Penchée au dessus d’un dossier, griffonnant de temps à autre un mot tout en fronçant les sourcils, Saeko semblait plongée dans un de ses fastidieux rapports. Rien ne pouvait perturber cette besogne qu’elle voulait impérativement s’imposer ; bûchant minutes après minutes, heures après heures, même les jours s’enchaînaient tandis qu’elle se cantonnait à son travail. Dès qu’elle achevait l’un de ces comptes rendus, sa main gauche attrapait hasardeusement un nouveau dossier sur la pile et d’une rapide relecture, se replongeant dans l’affaire mise quelques temps entre parenthèses, elle déclencha son stylo pour une nouvelle rédaction.  

 

La politique de l’autruche était sa barrière contre les coups durs de la vie. Cette même attitude, elle l’avait expérimentée lors du décès d’Hideyuki ; la souffrance était plus supportable aujourd’hui et faisait partie d’elle.  

Mais comment continuer à vivre ainsi ?  

Pourtant le soleil se lève tous les matins et les gestes quotidiens reprennent le dessus.  

 

Malgré cette carapace froide et parfois aguichante qu’elle se donnait, on pouvait lire dans son regard charmeur cette douleur. Mais personne ne pouvait prendre le temps d’y apercevoir quoique ce soit avant qu’une cinglante réplique franchisse déjà ses lèvres pour remettre en place l’imprudent qui avait tenté cette indiscrétion. Personne sauf peut-être un proche… Sa propre sœur par exemple.  

 

Mais Reika, tout comme son aînée, avait changé. Ce pep’s, cette poudre aux yeux, la belle détective n’avait, elle-même, plus le cœur de le feindre.  

Voilà plusieurs jours, à l’opposé du Lieutenant, qu’elle avait fermé son agence ; flânant dans les rues de la ville emportée par ses pas volontaires, accrochant les compliments et sifflements des hommes à son égard, s’attardant devant une vitrine richement décorée d’une nouvelle collection automnale, jouant les coquettes en s’extasiant devant les mannequins affublés des tenues colorées. Elle voulait se sentir tout simplement vivante mais bien vite son regard croisait son triste reflet projeté par la vitrine comme pour la recadrer de cette mascarade qu’elle voulait se jouer. Elle pouvait tenter de mentir aux autres mais pas à elle-même alors se détourant de cette futile distraction, elle reprenait son trouble chemin, tout en souriant pathétiquement de son échec de cette anodine phrase « la vie continue ».  

 

***  

 

Ses yeux clairs fouillant dans le fond de son verre d’alcool, Mick voulait trouver un vain courage dans l’amertume de la liqueur mais tout ce qu’il y récoltait, n’était que l’ivresse délirante qui lui faisait entrevoir cette vision éphémère. Un sourire se grimaça sur ses lèvres alors qu’il y portait une nouvelle fois son verre à sa bouche mais un haut le cœur accentua davantage les maux de ventre provoqués par le jeun alimentaire. Sa conscience finissait toujours par reprendre le dessus de son esprit embrumé et d’un geste empli de rage, il balança son verre sur cette apparition qui se volatilisa subitement sous l’impact.  

 

Tandis que « la poussière d’étoiles » rencontrait lentement le sol, il se laissa pesamment tomber dans un fauteuil du salon ; quelques instants plus tard, un cri étouffé puis des mots déformés par les sanglots, remplissaient la pièce. Prenant son visage entre ses mains, les larmes filtraient entre ses doigts pour s’écraser sur ses genoux.  

 

Les jours avaient beau défilé, sa souffrance ne s’amenuisait point. Comment les mots « la vie continue » pouvaient-ils apaiser son cœur meurtri ?  

 

***  

 

Vêtue de sa bouse blanche, les gestes mécaniques régulant le débit d’un goutte-à-goutte, la belle infirmière tentait de reprendre un semblant de vie normale.  

De part son métier, la mort était sa compagne mais lorsqu’elle fauche l’un de vos proches, la donne n’est plus semblable.  

Elle devait surmonter sa peine car les patients avaient besoin d’elle mais lorsqu’elle baissait sa garde en quittant l’une des chambres, elle se surprit à écraser une larme du revers de la main. Tout en inspirant profondément, pour reprendre le contrôle de ses émotions, elle articula difficilement en fermant les yeux « la vie doit continuer ».  

 

Délicatement, une main se posa sur son épaule et le vieux praticien apparut en hochant la tête comme pour acquiescer sa sourde conviction.  

Joignant mollement ses mains derrière son dos, un pas devant l’autre, le Doc continua à déambuler dans les couloirs ; sa silhouette déjà petite semblait davantage s’amoindrir lorsqu’un lourd soupir s’échappa de ses lèvres pour affaisser ses épaules.  

Malgré sa longue expérience, la disparition d’un être cher laissait des traces indélébiles.  

 

Mais pourtant… la vie continue.  

 

 


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