Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prose

 

Auteur: stella31

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 1 chapitre

Publiée: 16-05-09

Mise à jour: 16-05-09

 

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Disclaimer: Les personnages de "Ton premier regard" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Ton premier regard

 

Chapitre 1 :: One Shot

Publiée: 16-05-09 - Mise à jour: 16-05-09

 


Chapitre: 1


 

Cela faisait trois semaines qu’il n’avait pas remis les pieds dans cet appartement. 3 semaines qu’il avait fuit ce lieu maudit. Ce lieu où tout lui rappelait [i]ELLE.  

 

Il poussa doucement la porte, sans faire de bruit, comme s’il s’attendait à y trouver Kaori.  

Mais ce soir Kaori ne l’attendrait pas cachée quelque part dans l’appartement, une massue géante dans les mains.  

Elle n’allait lui sauter en demandant où il avait encore passé sa soirée. Non, elle n’était plus là et ne reviendrai jamais.  

 

Le soir de son départ, Il était parti en claquant violement la porte, laissant tout derrière lui. Son quartier, sa ville, ses amis, son métier. Il se fichait d’être City Hunter maintenant. La douleur qu’il avait éprouvé à cause de Kaori était tellement grande et insupportable qu’il avait fuit tel un animal blessé.  

 

Lui City Hunter, le nettoyeur le plus redoutable du Japon avait préféré fuir. Mais il avait une bonne raison pour cela : il voulait être loin de tout ce qui pourrait lui rappeler sa partenaire.  

Alors il avait erré sans trop savoir où il allait. Et il s’en fichait d’ailleurs. Il s’était contenté de s’arrêter à pratiquement tous les bars qui se trouvaient sur son chemin.  

 

Ce matin, il s’était réveillé dans une ruelle sordide et à son plus grand étonnement il avait constaté qu’il était revenu à Tokyo.  

« - Je vais finir par croire que j’ai fait le tour du Japon… » avait-il pensé.  

 

Puis il s’était levé et avait passé la journée à marcher sans but dans la ville. Ce n’est que tard dans la soirée qu’il avait trouver le courage de revenir à leur appartement.  

 

C’est le cœur lourd qu’il rentra dans l’appartement. Il déposa sa veste sur une chaise et regarda autour de lui. Rien n’avait bougé depuis cette fameuse soirée. Tout semblait être rester figé…  

 

Ce soir là, il avait voulu lui faire plaisir et il avait préparé un petit dîné romantique. Il avait dressé une belle table, avait ajouté des chandeliers comme petite note de romantique et il lui avait acheté un bouquet d’Immortelles, ses fleurs préférées.  

Ce soir là, il avait décidé de faire avancé leur relation. Une décision qu’il avait malheureusement pris trop tard…  

 

 

Ryo se dit qu’il n’aurait jamais du revenir dans cet appartement. Même si elle était partie, son souvenir était encore trop présent.  

 

« Kaori… »  

 

Non décidément il n’aurait jamais du rentrer. A quoi bon, si elle n’était plus là…  

C’était plus qu’il ne pouvait supporter. Il se dirigea vers le bar et sorti sa bonne vieille bouteille de Whisky. Il s’en servi un verre et le but cul sec.  

 

En reposant son verre, Ryo croisa son reflet dans le miroir et laissa échapper un petit rire amer. Il était plus proche d’un vagabond que de l’Etalon de Shinjuku. Les cheveux en bataille, la barde qu’il avait laissé pousser et ses cernes qui révélaient ses nuits sans sommeil. Ses nuits où il ne faisait que penser à elle.  

 

Jamais il ne pourrait oublier Kaori. Comme jamais il ne pourrait oublier cette nuit maudite où elle l’avait quitté…  

 

 

 

 

3 semaines plus tôt…  

 

 

Ryo regarda pour la énième fois sa montre. Il était 20 heures passés…Mais bon sang que faisait-elle ? Elle avait portant promis de rentrer tôt. Enfin, promis, c’était un bien grand mot…Elle lui avait lancé un banal « oui, oui » avant de claquer la porte.  

 

Laissant échapper un soupire de lassitude, Ryo s’affala sur le canapé. Kaori…  

 

Cela faisait des semaines qu’elle avait un comportement étrange. Le matin, elle ne venait plus le réveiller tout en douceur avec sa massue. Elle entrait simplement dans sa chambre, tirer d’un coup sec les rideaux et lui demander presque sèchement de se lever. Puis elle quittait l’appartement le laissant seul devant son petit déjeuner et elle ne rentrait que tard dans la soirée ne se souciant même plus de savoir s’il était parti faire les tournées des bars…  

Mais à quoi bon s’amuser dans les cabarets si personne ne vous attend à la maison pour vous lancer une bonne vieille massue en pleine figure…  

 

Au début, Ryo avait cru que son comportement n’était qu’une passade, qu’elle ne cherchait qu’à se venger du fait qu’il ait accepté cette affaire de Saeko et de l’avoir écarter.  

Elle n’avait pas compris qu’il n’avait fait ça que pour la protéger. Il l’avait tenu à l’écart simplement parce qu’il avait peur de la perdre.  

Car cette fois l’ennemi était de taille. Il lui avait fallu infiltrer un réseau de traite des blanches et de prostitution.  

 

Durant son infiltration Ryo avait découvert avec horreur que sa partenaire était sur la liste des victimes potentielles. Il avait alors demandé à Saeko de tenir Kaori loin de cette mission. Et évidemment, celle-ci l’avait mal pris. Elle avait déclaré que puisqu’il ne voulait d’elle, elle préférait rejoindre Eriko qui préparait le lancement de sa nouvelle collection en Europe.  

 

Au début, Ryo avait été soulagé de cette décision. Kaori loin de tout danger, il pouvait se concentrer sur son travail. Il espérait régler cette affaire au plus vite pour ne pas être éloigné de son bel ange trop longtemps.  

Il fallait l’avouer Kaori lui manquer et il s’était rendu compte qu’il ne pouvait pas vivre sans elle. Bien sur il le savait déjà mais là il en avait eu la certitude…Kaori était sa raison de vivre, sa lumière et chaque seconde passée loin d’elle était un déchirement.  

 

Mais la chance ne jouant pas en sa faveur, l’affaire c’était révélé plus complexe et éprouvante que prévu. 6 semaines s’étaient écoulées depuis le départ de Kaori pour l’Europe, quand Ryo put enfin démanteler ce réseau.  

 

Soulagé et tout heureux à l’idée de retrouver sa douce, Ryo avait sauté sur le téléphone pour annoncer la bonne nouvelle à Kaori. Mais celle-ci avait parut moins d’enthousiasme que lui :  

 

 

 

« - Ryo je ne peut pas rentrer maintenant, avait-elle répondu visiblement agacée. Eriko compte sur moi pour finir un travail…  

 

- Tu ne travailles pas avec Eriko mais avec MOI, répondit Ryo en insistant bien sur le dernier mot. Tu es ma partenaire n’oublie pas…  

 

- Bien sur ! Et c’est pour ça que tu m’as éloigné pour cette affaire…  

 

 

- Kaori, si je t’ai demandé de rester à l’écart, c’est uniquement parce que…  

 

- Ecoute, le coupa-t-elle, je me moque des raisons qui t’on poussait à faire ça. Je te dis que je ne peut pas revenir pour l’instant un point c’est tout. Je te rappelle quand je saurais la date de mon retour, ajouta-t-elle pour couper court à toute conversation. »  

 

Elle avait raccroché et Ryo était rester un long moment figer le combiné du téléphone à la main. Il n’avait pas su comment interpréter l’attitude de sa partenaire.  

 

Au ton de sa voix, elle ne lui avait pas semblé en colère mais plutôt lasse et indifférente. Et c’était bien ça qu’il lui avait fait le plus mal. S’il y avait une chose qu’il ne pourrait pas supporter c’était bien l’indifférence de sa partenaire. Sa colère passait encore mais devenir insignifiant à ses yeux non…  

 

A ce moment là, le cœur du nettoyeur c’était gonflé d’un sourd pressentiment. Un pressentiment qu’il avait voulu ignorer. Comme il avait eut tort…  

 

 

Il s’écoula encore un mois avant que Kaori ne revienne à Tokyo. Durant tout ce temps, Ryo ne l’avait eut que rarement au téléphone. La plupart du temps, elle se contentait de lui laisser un message sur le répondeur. D’ailleurs elle ne l’avait même pas prévenu de son arrivée.  

Un beau matin, en se levant, il l’avait trouvé dans l’entrée croulant sous les valises.  

 

Ce jour là, il s’était réveillé presque aux aurores. Enfin, il était déjà 9h passé mais pour lui qui était plutôt du genre à se lever en début d’après-midi, quitter son lit si tôt était un exploit.  

 

Il n’avait même pas senti sa présence dans l’appartement. Il était entrain de descendre les escaliers quand un bruit de clé avait attiré son attention. Son cœur s’était mis à battre à cent à l’heure. Un fol espoir l’avait soudain envahit.  

La porte s’était alors ouverte et Kaori avait fait son apparition. Et quelle apparition ! Elle était tout simplement divine…Elle portait une petite robe de soie blanche à fines bretelles. Un vêtement simple mais sexy qui rehaussait la beauté et la sensualité naturelle de sa partenaire.  

 

« Dieu que tu es belle, mon ange » avait-il pensé en la dévorant des yeux.  

 

 

Son regard d’aigle avait alors errer sur le corps parfait de la jeune femme sans manquer aucun détail : la délicatesse de son coup et de ses épaules, les formes épanouis de la poitrine et hanches. Et ces jambes ! Aucune femme sur terre ne pouvait se venter de posséder une telle paire de jambes…  

 

Un large sourire avait alors éclairer le visage du nettoyeur et sans dire un mot, il s’était précipité vers elle et l’avait enlacé.  

Ses bras musclés se serraient autour de sa taille fine et son visage était venu se nicher au creux du coup de la jeune femme.  

 

Kaori avait alors sentit le souffle chaud de son partenaire et ses lèvres avaient légèrement effleurer sa peau délicate. Ryo l’avait senti frémir sous cette douce caresse.  

 

A son plus grand regret, Kaori avait mis fin à cette étreinte. Mais Ryo ne se laissa pas démonter pour autant.  

Il encadra de ses mains le visage de son ange et l’avait contemplé pendant de longues secondes. Elle lui avait tellement manquée...  

 

Après de longs mois d’absence, elle lui était revenu encore plus belle et désirable qu’avant.  

 

Il avait lentement abaissé son visage vers le sien, espérant cueillir les lèvres si désirables de sa partenaire mais au dernier moment, Kaori avait détourné son visage, n’offrant que sa joue au nettoyeur.  

 

- Kaori, murmura Ryo en la retenant dans ses bras alors qu’elle tentait de fuir.  

- Ryo, non…  

- Tu m’en veut toujours c’est ça ?  

- Je suis simplement un peu fatiguée à cause du décalage horaire. Je voudrais me reposer un peu si tu es d’accord ?  

 

Elle lui avait offert un timide sourire et Ryo, ne voulant pas la brusquer, l’avait laissé monter dans sa chambre.  

 

Il ne l’avait pas quitté des yeux alors qu’elle grimpait les escaliers. Le retour de son ange lui avait redonné espoir. Si elle était revenue, c’est qu’elle tenait encore un peu à lui. Son partenaire s’était alors promis de tout faire pour que enfin City Hunter devienne un couple (presque) comme les autres…  

 

 

 

 

Faire de City Hunter un couple comme les autres…C’était le vœux le plus cher de Ryo. Mais c’était une chose plus facile à dire qu’à faire. Surtout quand la personne que vous aimez s’éloignait de vous un peu plus chaque jour…  

 

C’était exactement ce qui se produisait entre Ryo et Kaori. Le nettoyeur en avait parfaitement conscience.  

Le jour de son retour, après leur courte retrouvaille, Kaori était montée dans sa chambre pour se reposer. C’est du moins ce qu’elle avait prétexté car Ryo avait bien vue cette lueur étrange dans son regard. Une lueur qui ne lui avait jamais vu et qu’il n’avait pas su interpréter : De la colère ? De la tristesse ? Des regrets ? Il n’aurait pas su le dire…  

 

 

 

Il avait préféré cesser de se poser des questions. Kaori était revenu et pour l’instant c’était tout ce qui importer.  

Pourtant sa partenaire avait beau être là physiquement, elle semblait en même temps si loin de lui…  

Les petites attentions qu’elle portait avant au nettoyeur avaient disparus. Plus de massues, plus de crises de jalousies. Mais surtout plus de regards complices échangés, plus de sourires tendres et plus de joues rosies sous les compliments…  

 

 

Mais l’attitude de Kaori n’avait nullement réussi à échauder Ryo. Au contraire. Au fils des semaines, il s’était appliqué à montrer à sa chère et tendre qui était le VRAI Ryo Saeba.  

Loin de son image habituelle de pervers et de coureur de jupon, il s’était révélé être un homme attentionné et prévenant. Certes parfois un peu maladroit dans ses sentiments mais Kaori avait fini par trouver ça touchant.  

 

 

Mais était-ce suffisant pour permettre à Ryo d’atteindre son but ? Non. Peut-être que Kaori rougissait de nouveau sous les regards langoureux de son partenaire et parfois cette timidité qu’il adorait tant chez elle refaisait surface sous ses mots tendres. Mais SA kaori semblait souvent si lointaine. Loin de lui…  

 

A quoi donc pensait-elle quand son beau regard noisette se perdait dans le vague ? Elle paraissait si triste, si nostalgique dans ses moments là…  

Eprouvait-elle de tels sentiments en pensant à ce qu’aurait pu être leur histoire s’il avait osé enfin se déclarer ? Ou alors…Ou alors était-elle nostalgique en pensant à un autre homme ?  

 

Même ça lui faisait mal c’était une éventualité que Ryo ne pouvait pas écarter. Un autre homme…Cela expliquerai beaucoup de chose…  

 

Même si c’était le cas, Ryo avait gardé espoir. Après tout elle était revenue auprès de lui…Mais il avait aussi senti que s’il voulait que Kaori reste définitivement il lui fallait agir vite. Plus question de se cacher derrière de faux semblants, plus questions de lui avouer ses sentiments qu’à demi mots…  

Cette fois quand il lui dirait qu’il tenait à elle il ne le ferait pas en s’adressant au général Kreutz. Quand enfin il l’embrasserait il n’y aurait pas de vitre qui pourrait l’empêcher de goûter aux lèvres pleines de son ange.  

 

 

Voila pourquoi ce soir là, il avait prévu ce dîner. Il voulait lui dire « Je t’aime ». Tout simplement. Trois petits mots tout simples mais qui changerai tout. Et cette fois, il n’avait pas peur. Inconsciemment, Kaori l’avait mis aux pieds du mur. Dans ses absences, il semblait lire : « Aime moi ou oubli moi ». Et ça Ryo ne le voulait pas. Oublier Kaori était hors de question…  

 

 

Il avait donc tenu à ce que tout soit parfait pour sa belle. Il avait passé tout l’après-midi devant les fourneaux. Oui, lui l’Etalon de Shinjuku avait bien passé des heures dans la cuisine vêtu d’un petit tablier rose afin de préparer les plats dont raffolait Kaori. Après avoir dresser la table, il avait filer acheter un bouquet d’immortelles, ces fleurs qu’elle adorait. La tête du fleuriste quand il avait vu CH débarquait en trombe dans sa boutique, Ryo s’en souvenait encore…Décidément, Kaori arrivait à lui faire faire n’importe quoi.  

 

 

 

Tout était prêt pour cette fameuse soirée. Il ne manquait rien. Rien…sauf Kaori…Le matin, elle avait quitté précipitamment l’appartement. Ryo avait eu juste le temps de lui rappelait qu’ils avaient quelque chose de prévu pour la soirée et donc de rentrer le plutôt possible. Kaori avait hocher la tête et simplement répondu : « Oui, oui ».  

 

Mais il était 20 heures et elle avait une heure de retard. Ryo jeta un nouveau coup d’œil à sa montre :  

 

« Mais bon sang que fait-elle ? »  

 

Il eut à peine le temps de prononcer ces mots que la porte s’ouvrit sur une Kaori tremper jusqu’aux os…  

 

« Enfin, c’est pas trop tôt ! » s’exclama Ryo  

« Quoi ! répliqua Kaori visiblement sur la défensive. Pour une fois que c’est toi qui attend… »  

 

 

Ryo laissa échapper un léger soupir. Il ne voulait pas de disputes ce soir.  

 

 

 

Kaori déposa son sac sur une chaise et regarda autour d’elle. En voyant la table dressée et les chandelles allumées, la jeune femme ouvrit grands yeux :  

 

« Oh ! » laissa-t-elle échapper visiblement étonnée.  

 

Quant Ryo lui avait demandé de rentrer tôt ce soir, elle avait pensé que c’était parce qu’il voulait qu’elle lui prépare son dîner pour qu’il puisse aller s’amuser dehors. Elle ne s’attendait pas à une soirée romantique…  

 

« - Qu’est-ce qui t’arrive Sugar Boy ? » demanda Ryo amusé par l’étonnement de sa partenaire.  

« C’est pour nous que tu as préparé tout ça ? »  

 

 

Mais Ryo ne répondit pas. Il était complètement fasciné par le spectacle qui s’offrait devant de lui. Kaori avait visiblement été surprise par la pluie n’ayant aucun parapluie ou veste pour se protéger, elle était revenue en courant à l’appartement mais elle était toute trempée.  

 

Le vêtement mouillé, en l’occurrence une jolie robe noire, collait au corps de la jeune femme comme une seconde peau, époussetant ses formes. Parfait. Elle avait un corps parfait. Ce fut les seuls mots qui vinrent à l’esprit de Ryo comme il laissait son regard erré sur le corps de sa partenaire.  

 

« Ryo ? …Ryo ? »  

 

La voix de Kaori le ramena doucement à la réalité. Il leva les yeux et un large sourire s’afficha sur son visage quand il vit les joues colorées de la jeune femme. Il en devina immédiatement la raison. Il la dévorait, non la déshabillait littéralement du regard et ne s’en cachait pas. Il en avait assez de se cacher…  

 

« C’est toi qui as préparer tout ça ? » demanda Kaori le feu aux joues.  

« Oui j’ai fait ça pour toi. Je pensais que ça te ferait plaisir… »  

« C’est…c’est…très gentil de ta part » bredouilla-t-elle en reculant subitement d’un pas.  

 

Ryo s’avançait vers elle sans la quitter des yeux. Et Kaori pouvait facilement lire la lueur de fascination et de désir au fond de son regard sombre.  

A ce moment là, Ryo ne pensa plus à rien. Rien d’autres ne compter que Kaori et cette goutte d’eau qui glissait lentement sur sa peau nacrée pour venir mourir au creux de ses seins.  

 

Kaori le regardait venir à elle. Les yeux noirs de son partenaire la retenaient comme prisonnière. Elle était incapable d’esquisser le moindre mouvement. Sous ce regard incendiaire sa volonté fondait comme neige au soleil…Mais elle ne devait pas céder. Elle avait pris une décision aujourd’hui. Et elle était rentré pour la lui annoncer…Elle était portant sûre d’elle. Elle y avait réfléchis pendant des semaines et en avait conclu que la décision qu’elle venait de prendre était la bonne…  

 

 

Mais si elle était si certaine de son choix pourquoi donc sentait-elle son cœur battre à 100 à l’heure devant le regard troublant de Ryo. Pourquoi son cœur s’affolait-il pour lui alors qu’elle était pourtant sûre d'elle ?  

 

Ryo était là devant elle. Le regard d’un prédateur, un sourire charmeur. Elle sentit deux grands bras musclés l’enlacer avec fougueux et la voix rauque de son partenaire lui demanda :  

 

« Mon ange, si j’essai de t’embrasser, est-ce que cette fois tu va encore me repousser ? »  

 

 

 

 

Mais il ne lui laissa pas le temps de répondre, il se pencha et captura ces lèvres trop souvent désirées. D’abord hésitante, la réponse de Kaori se fit plus passionnée sous les lèvres avides de son partenaire.  

 

Ryo resserra son étreinte, pressant un peu plus le corps de Kaori contre le sien. Il ne put réprimer un gémissement de plaisir. Ses lèvres étaient encore plus douces et plus tendres qu’il ne l’avait imaginé…Et comme il regrettait de ne pas l’avoir embrassée plutôt ! Il se demandait encore comment il avait fait ces dernières années sans la tenir dans ces bras… Il se traita mentalement d’idiot ! Tout ce temps perdu en doutes et incertitudes…Mais maintenant, il la tenait serré contre lui et c’est tout ce qu’il désirait au monde…  

 

 

Kaori noua ses bras derrière le coup du nettoyeur et se laissa aller à leur étreinte. Dieu que cet homme embrassait bien ! Divinement bien même ! Elle avait tellement rêvé de ce moment mais les sensations que ce simple baiser faisait naître en elle étaient bien plus intenses que tout ce qu’elle avait pu imaginer…  

 

 

 

A bout de souffle, ils se séparèrent le temps de reprendre un peu leur respiration. Un large sourire se dessina sur le visage de Ryo quand il vit les joues teintées de rose de la jeune femme.  

Mais il aima encore plus cette lueur de désir qui dansait au fond de ces yeux noisettes. Il caressa tendrement sa joue et déposa un baiser sur son front, puis sur son nez avant de fondre de nouveau sur ses lèvres. Il ne les avait délaissées que depuis quelques secondes et c’était déjà trop long. Maintenant qu’il y avait goûté, il ne pouvait plus s’en passer.  

 

 

Lentement, pour ne pas l’effrayer, il fit glisser ses mains sur les hanches de jeune femme puis il les laissa s’aventurer plus bas pour finir par se perdre sous le tissu de la robe.  

Kaori se sentit perdre pieds sous les caresses que lui procuraient les mains fermes de Ryo. Elle savait pertinemment où cela allait les mener et sa conscience lui disait de l’arrêter avant qu’il ne soit trop tard. Après tout ce n’est pas pour ça qu’elle était rentrée. Elle voulait lui dire…Mais que voulait-elle lui dire déjà ? Elle ne savait plus. Elle sentit les mains de son partenaire se faufiler sous sa robe et se mettre à caresser ses cuisses. Alors, elle chavira complètement…  

 

Envoûté par la douceur de la peau de Kaori, Ryo décida de continuer son exploration. Il quitta ses lèvres pour venir titiller les nerfs de son coup. Kaori poussa un petit cri de surprise :  

 

- Ryo, murmura-t-elle d’une voix pressante en passant ses mains dans l’abondante chevelure noire de son compagnon. Ryo…  

- Humm, oui mon ange…Qu’est-ce qu’il y a ?  

 

Il mordilla tendrement son épaule avant de taquiner son oreille :  

 

- Tu es tellement belle, ma chérie et j’ai tellement envie de toi…  

- Moi aussi…  

 

 

Ryo releva la tête pour croiser le regard envoûtant de sa compagne. Il avait bien entendu les mots qu’elle avait prononcé mais il voulait être sur qu’elle en ai réellement envie.  

 

 

- Fais moi l’amour, dit-elle dans un murmure, les joues colorées mais le regardant directement dans les yeux. Fais moi l’amour Ryo…  

- Tu n’as pas besoin de me le demander deux fois, mon amour…  

 

 

D’un geste et la souleva dans ces bras pour l’emmener jusqu’à sa chambre.  

 

Arrivé dans la pièce, Ryo déposa son précieux fardeau à terre. A peine, il lui lâché que Kaori s’attaqua aux boutons de sa chemise. Il eut un petit rire en la voyant si empressée. Mais lui aussi ne voulait pas perdre de temps. Il avait déjà trop attendu.  

Alors il fit descendre la fermeture éclaire de sa robe et laissa ses doigts caressaient son dos.  

Quelques secondes plus tard, la robe termina aux pieds de Kaori et fut bientôt par la chemise de Ryo.  

 

Kaori explorait maintenant le torse et le dos musclé de son futur amant, déposant quelques baisers ici et là et laissant ces doigts s’attardaient sur la moindre cicatrice. Ryo sentait peu à peu le désir qui montait en lui mais il se contenait. Il ne voulait pas se montrer pressant. Il voulait laisser le temps à celle qui allait bientôt être sa femme de découvrir son corps.  

 

Ces caresses innocentes le rendaient fou et il n’était pas sur de tenir longtemps. Surtout que les mains de Kaori descendaient maintenant dangereusement vers la boucle de sa ceinture qu’elle défit puis se fut le tour du bouton du pantalon. Ryo la stoppa avant qu’elle s’attaque à la fermeture éclaire.  

 

Il était ravi de l’audace dont elle faisait preuve. Mais si elle continuait comme ça il ne répondrait plus de rien…D’un geste vif, il la ramena à lui, la débarrassant au passage de son soutient gorge.  

Le contact de sa poitrine contre son torse fut électrique. Et vient à bout de toutes ses bonnes résolutions. Il s’était promis d’être patient mais c’était impossible. Il la désirait depuis tellement longtemps…  

 

 

Sans trop comprendre ce qui lui arrivait, Kaori se retrouva allongée sur le lit bientôt rejoint par Ryo qui s’était débarrassé de son pantalon. Une légère lueur d’appréhension passa dans le regard de la jeune femme.  

 

- Tout ira bien Sugar…Fais moi confiance mon ange  

- Je te fais confiance Ryo  

- Alors c’est tout ce qui compte, murmura le nettoyeur en rapprochant son visage du sien pour l’embrasser de nouveau.  

 

 

Il l’embrassa longuement avec toute la douceur dont il savait faire preuve. Puis lorsqu’il la sentit se détendre, il reprit ses caresses.  

 

Ses lèvres délaissèrent peu à peu les siennes et entamèrent une dangereuse descente laissant derrière elles des baisers fiévreux.  

 

Elles ne se stoppèrent qu’à la rencontre des rondeurs épanouies de la poitrine pour s’y attarder longuement.  

Quand elle sentit ses lèvres se poser sur ses seins, Kaori laissa échapper un petit gémissement de plaisir qui se transforma en une plainte plus rauque quand le nettoyeur s’amusa à en titiller les pointes de ses dents.  

 

Elle sentit aussi les mains de Ryo descendre plus bas, toujours bas si bien que sa petite culotte finit au pied du lit.  

Lorsque les doigts de son amant s’immiscèrent dans son intimité, Kaori ferma les yeux et rejeta la tête en arrière en poussant des gémissements plaintifs.  

Ryo délaissa alors ses douces collines pour observait son ange qui se cambrait sous cette torture si agréable.  

Il eut du mal à déglutir en la voyant ainsi. Elle n’avait jamais été aussi belle qu’en cet instant.  

 

 

Kaori sentit la vague de plaisir qui peu à peu montait en elle. Elle adorait les caresses expertes que lui prodiguait son partenaire. C’était si bon, tellement bon ! Le plaisir se fit de plus en plus intense. Elle ouvrit les yeux et croisa le regard de braise de Ryo.  

 

- Ryo…Oh, Ryo…Je…  

 

Elle ne put finir sa phrase et le nettoyeur compris qu’elle était sur le point de basculer. Alors s’en attendre, il joignit sa langue à ses doigts et accentua ainsi ses caresses. Quelques instants plus tard, le corps de Kaori se cambra et la voix de la jeune femme criant son nom retentit dans la chambre.  

 

 

Kaori retomba sur le lit le souffle court. Elle attendait que son cœur affolé reprenne un rythme normal. Elle n’avait jamais cru qu’elle ressentirait un jour un plaisir aussi intense.  

Peu à peu son le rythme de son cœur se calma et elle ouvrit les yeux.  

Ryo qui la contemplait avec amour lui offrit son plus beau sourire avant de l’embrasser avec fougue.  

Débarrassé de son boxer, il se plaça entre les jambes de sa compagne et la pénétra avec lenteur. Quant il rencontra la légère résistance, Ryo n’hésita pas et s’enfonça d’un coup de rein plus puissant.  

Kaori lâcha alors les lèvres de son partenaire pour pousser un cri de douleur.  

 

- Pardon, dit-il en l’embrassant tendrement sur le front.  

- Ne t’inquiète pas…Ca passe déjà, répondit-elle avec un petit sourire.  

 

Quand il la sentit complètement détendu, il commença à bouger doucement en elle.  

 

Les coups de reins de Ryo se firent de plus en plus puissant au fur et à mesure que le plaisir gagnait le couple. Les hanches de Kaori suivaient le rythme de plus en plus fou de son amant. Elle resserra ses jambes autour de la taille de Ryo pour lui permettre d’entrer plus profondément en elle.  

Le plaisir atteignait son paroxysme, ils en étaient tous les deux conscients. Kaori pouvait sentir le souffle rauque de Ryo dans son coup alors qu’il intensifiait ses coups de reins.  

Relevant soudain la tête, il planta alors son regard sombre dans celui de sa compagne :  

 

- Je t’aime Kaori…Je t’aime tellement Sugar Boy, dit-il d’une voix haletante.  

 

L’instant d’après un orgasme puissant les cueillit tout les deux…  

 

 

 

Ryo bougea légèrement dans son sommeil. Se tournant sur le côté, son bras chercha instinctivement le corps de sa compagne réclamant sa chaleur.  

 

- Kaori, gémit-il en se rendant compte qu’il était seul dans le lit. Kaori…  

 

Il ouvrit subitement les yeux et constata qu’en effet Kaori n’était plus là. A sa place, il ne trouva que des draps froissés. Fronçant les sourcils, il alluma la lumière. La nuit était tombée depuis longtemps et le réveil affichait 3h00.  

 

- Mais où est-elle donc passé ? se demanda-t-il  

 

Il se leva précipitamment et enfila son caleçon. Il constata au passage que la robe de la jeune femme traînait encore par terre à côté de sa chemise. Mais ce détail ne le rassura pour autant. Il quitta sa chambre et fila dans celle de sa partenaire. Une sourde angoisse monta en lui. La photo de Makimura et sa bague étaient toujours là ce qui signifiait qu’elle n’était pas partie.  

 

Descendant les escaliers 4 à 4, il la trouva finalement dans le salon, accoudée au mur près de la fenêtre, le regard perdu dans le vague.  

Ryo se stoppa comme hypnotisé par la vision qui s’offrait à lui : celle d’une Kaori vêtue d’un de ses T-shirt, la lumière de la lune caressant sa peau laiteuse. Elle était divine !  

Comme pour ne pas briser ce moment magique, Ryo s’approcha d’elle à pas de loup.  

 

De toute façon, Kaori était si absorbée par ses pensées qu’elle ne l’entendit pas. Ryo l’enlaçant tendrement.  

 

Quand elle sentit les deux bras puissants de son amant autour de sa taille, Kaori sursauta brusquement et laissa échapper un petit cri de surpris.  

Les lèvres de Ryo esquissèrent un sourire contre la peau délicate du cou de sa compagne.  

 

- Ryo…  

- Oui, ma belle…Que fais-tu là, en pleine nuit ? Tu m’as manqué quand je me suis réveillé…  

 

Kaori frissonna. Elle n’avait pas l’habitude qu’il soit si tendre avec elle. Elle s’en voulait encore plus…Elle avait douté de son amour mais en le voyant comme ça elle comprit qu’il l’avait toujours aimé…Qu’allait-elle faire maintenant ? Son cœur était déchiré.  

 

Les mains de Ryo commençaient à se balader sous le T-Shirt. Kaori du faire un effort surhumain pour ne pas gémir quand elles englobèrent délicatement sa poitrine. Elle se libéra de l’étreinte de son partenaire.  

Ryo qui ne s’y attendait pas lui lança un regard étonné :  

 

- Kaori…  

 

Il fit un pas vers elle mais elle s’écarta davantage. Il la rattrapa par le bras. Quand elle releva la tête, il vit des larmes qui coulaient sur ses joues.  

 

- Qu’est-ce qui se passe Sugar Boy ? lui demanda-t-il en tentant de la serrer contre lui mais elle refusa cette nouvelle étreinte. Je t’ai fait mal ? demanda-t-il encore.Il la sentait triste et son cœur se serra. Pourquoi un tel comportement après ce qu’ils avaient partagés ?  

 

- Non ce n’est pas ça, répondit Kaori. Je…Je crois qu’on a fait une erreur…  

 

 

« Une erreur ». A ces mots, le cœur du nettoyeur manqua un battement. Ces mains se crispèrent légèrement. Ses yeux plongèrent dans ceux de Kaori. Elle lui parut tout à coup si lointaine. Il n’osa même pas l’approcher. Il sentait que la suite des évènements n’allait pas lui plaire.  

 

- On aurait pas du faire ça…Ce n’est pas bien…Je…  

 

- Tu quoi, Kaori ? demanda Ryo en s’approchant d’elle et a la prenant fermement par les épaules. Regarde moi et explique moi…J’ai le droit de savoir…Je ne comprend pas.  

 

 

Il essayait de contenir la colère et la peine qui montaient en lui.  

 

- A Paris…J’ai…J’ai rencontré quelqu’un, avoua-t-elle dans un murmure.  

 

Voila, elle les avait finalement prononcés ces mots qu’il avait tant redouté. Ces mots qui lui brisèrent le cœur….  

 

- Qui est-ce ? demanda-t-il simplement.  

 

Il était calme. Bien trop calme au goût de Kaori. Il ne laissait rien paraître mais la jeune femme pouvait lire sa peine et surtout sa colère dans son regard. Ses yeux sombres furent soudain traversés par un éclair de froideur. La même qu’il avait avant tout ces combats.  

 

- Ryo…Pard…  

 

- Qui est-ce ? demanda-t-il d’une voix plus dure. Répond !  

 

Kaori sursauta. Et ses larmes redoublèrent. Elle s’en voulait de le faire souffrir…  

 

- Il s’appelle Yoshiki Natsume  

 

- Et vous vous êtes rencontrés comment ? Par Eriko je suppose ?  

 

Même s’il lui en coûtait, il voulait savoir. C’était peut être masochiste mais il avait besoin de savoir. Peut-être pour comprendre quand tout avait basculé. Non ça en fait il le savait. Tout avait basculé le jour où il avait commencé à nier ses sentiments pour elle. S’il avait eu le courage de les affronter, ils n’en seraient pas là…C’était trop tard. Il s’était réveillé trop tard. Il était en colère autant contre Kaori que contre lui-même.  

 

- Non, je connais Yoshiki depuis longtemps. Nous sommes sorti ensemble au lycée. C’était…Il a été mon premier amour, avoua-t-elle dans un murmure. Il habite Paris maintenant et on c’est revu par hasard quand j’y suis allé.  

 

Cette révélation fit plus de mal à Ryo que toutes les blessures que ses ennemis avaient bien pu lui infliger.  

 

Non seulement Kaori venait de lui avouer qu’elle avait rencontré un autre homme mais cet homme n’était pas n’importe qui : elle l’avait aimé avant LUI…  

 

Il ne savait pas ce qui lui faisait le plus mal. Qu’elle soit retombée amoureuse de ce type ou apprendre qu’il n’avait pas été le premier dans son cœur.  

 

- Est-ce que tu l’aimes ?  

 

- Je ne sais pas…Je ne sais plus. En rentrant ce soir je voulais te dire que je partais pour Paris le rejoindre. Mais maintenant, je ne suis plus sur de rien.  

 

- Pourquoi ? demanda Ryo sur un ton sarcastique. Parce que l’on a fait l’amour ? C’est pour ça que tu as couché avec moi ? ajouta-t-il réellement en colère. Tu voulais tester la marchandise avant de faire ton choix ? Et qu’est-ce que tu vas aller t’envoyer en l’air avec lui pour voir lequel de nous deux t’as donné le plus de plaisir ?  

 

 

Kaori était choquée par ses propos mais elle n’en voulait pas à Ryo. Elle savait qu’il était profondément blessé…  

 

- Ne dis pas ça Ryo…Je te jure que je voulais pas te faire de mal…Je ne sais pas quoi faire…  

 

 

Il resta un long moment silencieux. Puis après ce silence pesant :  

 

- Ne t’en fait pas je vais t’aider à prendre une décision (il empoigna sa veste et se dirigea vers la porte :) Je m’en vais !  

- Non, Ryo attend !  

 

Mais avant qu’elle n’ait pu faire un geste, Ryo avait déjà claqué la porte en murmurant ce mot terrible :  

 

- Adieu !  

 

La porte se referma violement et Kaori s’effondra à genoux, en larmes…  

 

 

Voilà donc ce qui s’était passé entre les deux partenaires. Ne pouvant pas supporter d’assister au départ de son ange qui allait sûrement le quitter pour un autre, Ryo était parti en claquant la porte.  

Il n’avait même pas réfléchis. Il était monté dans sa mini et avait roulé droit devant, ne s’arrêtant que pour noyer son chagrin dans l’alcool. C’était il y a 3 semaines. Il n’avait pas eu le courage de retourner à leur appartement. A quoi bon puisqu’elle n’était plus là ? Cet endroit allait redevenir comme il l’était avant qu’elle n’y emménage : froid et sans âme…  

 

Il avait monté péniblement les marches redoutant le moment où il allait pousser la porte. Arrivé sur le pallier, il posa une main hésitante sur la poignée. Et si elle n’était pas… « Idiot mais qu’est-ce que tu espères ? Qu’elle soit là t’attendre ? Tu es un parfait imbécile mon pauvre Ryo… »  

 

Alors il poussa la porte et comme il s’y attendait, Kaori n’était pas là. Elle avait du partir après lui car rien n’avait bouger depuis qu’il avait quitté l’appartement. Il avança vers la table et effleura du bout des doigts les pétales des immortelles maintenant fanées. Puis d’un soupir lasse, il se dirigea vers le bar, sorti une bouteille de whisky et s’en versa un verre.  

Avant c’était Kaori qui lui donnait la force de vivre et maintenant il devait boire verre sur verre pour oublier l’espèce d’un instant celle qui avait été sa raison de vivre.  

 

 

Il déposa le verre d’un geste rageur sur la table basse. Tout était trop silencieux, trop calme ici…Machinalement, il alluma la chaîne hifi. Il ne la régla même pas sur sa station préférée et se laissa tomber sur le canapé.  

 

La musique emplit peu à peu la pièce. Et Ryo respira plus calmement, il se sentait un peu moins nerveux. Car cette chanson, il la connaissait, c’était une des préférés de sa partenaire :  

 

 

 

« Cette nuit je pars  

J'ai fait ça souvent, dans le temps  

Des soirs de noir  

Rouler loin pour rouler longtemps  

 

Je viens te voir  

Passer un moment, tout dépend  

S'il n'est pas trop tard  

Cette fois ce sera différent, et j'attends  

 

Ton premier regard  

Celui de l'âme, des présages  

Ton premier regard  

Dira la fin du voyage  

Ton regard.....  

 

La lumière des phares  

Et la route devant, tout simplement  

Encore un peu de brouillard  

Mais ma vie s'éclaire doucement  

 

Là c'est plus au hasard  

C'est plus comme avant, maintenant  

J'ai envie de croire  

Qu'au bout du chemin tu m'attends, vraiment  

 

Ton premier regard  

Celui de l'âme, des présages  

Ton premier regard  

Celui qu'on garde en image  

Ton premier regard  

Qui ouvre ou qui ferme le passage  

Ton premier regard  

Dira la fin de mon voyage  

Ton premier regard  

 

Pas de phrases habiles, de résolutions, de promesses  

Juste la fraction de seconde où se joue la pièce  

Un regard...  

 

Ton premier regard »  

 

 

Quant la chanson se termina, Ryo se mit à parler à haute voix comme si Kaori pouvait l’entendre :  

 

« Ton premier regard ... Je me souviendrai toujours de la première fois où tu as posé ton regard sur moi. Comment pouvais-je devinais que la gamine que j’avais devant moi aller à ce point chambouler ma vie ? Mais tu n’étais pas qu’une simple gamine, tu étais un ange que l’on avait mis sur ma route pour m’éclairer de ta lumière. Toute la candeur et l’innocence que j’ai lue au fond de tes yeux m’ont fait découvrir que la vie pouvait receler des trésors cachés. Et toi tu étais sans aucun doute le plus beau de tous ces trésors. Quand Maki t’a confié à moi, je me suis dis qu’il m’offrait là un cadeau que je ne méritais pas. Et c’est vrai je ne t’ai jamais mérité. Pourtant, j’ai eu la chance d’être aimé par toi. Cet amour que je n’ai pas su cueillir à temps. Ces derrières années, je n’ai fait que te repousser alors comment t’en vouloir d’aller trouver ailleurs ce bonheur que je ne te donnais pas ? Je suppose que te voir partir au moment où j’allais enfin t’avouer mes sentiments est ma punition pour ce que je t’ai fait subir durant tout ce temps. Je ne souhaite que ton bonheur mon ange mais sache seulement que si on m’accordait une seconde chance, cette fois je ne la laisserai pas passer… »  

 

 

Il ferma les yeux et se laissa doucement bercés par la musique. Mais une voix bien connu vient soudain se mêlait au son de la mélodie :  

 

« Vraiment ? Tu penses vraiment ce que tu viens de dire ? »  

 

 

Ryo ouvrir les yeux et se redressa d’un bond. « Non, c’est pas possible… » murmura-t-il. Et pourtant si, Kaori se tenait bien là devant lui. Elle le regardait avec un regard triste. Elle paraissait gênée. A vrai dire, elle ne savait pas trop comment réagir.  

 

« C’est Mick qui m’a prévenu de ton retour. Il a vu la Mini garé devant l’immeuble… Je me suis installée chez Falcon et Miki. J’ai pensé que tu n’aimerais pas me retrouver ici si te revenais…»  

 

Ryo continuait à la regarder avec un regard étrange et ne savais pas quoi dire. Il croyait qu’elle serait partie rejoindre l’autre comme elle avait l’attention de le faire. Pourquoi était-elle encore là ?  

 

 

« Tu n’es pas parti ? » finit-il par demander  

 

« Non. Ton départ m’a fait comprendre que celui que j’aimais c’est toi… »  

 

« Kaori… »  

 

« Non, Ryo, laisse moi finir. Je sais que je t’ai fait beaucoup de mal et je m’en veux terriblement. Je croyais vraiment qu’en te quittant je prenais la bonne décision. Ces derniers mois tu t’es montré tellement attentionné avec moi. Je n’en revenais pas. Je ne voulais pas croire à ton changement. J’avais peur que si je me laissais aller tu ne fasses machine arrière et me repousse encore une fois. Et j’aurai été incapable de le supportait. Alors j’ai pris la décision de rejoindre Yoshiki. Avec lui tout était plus facile. Il n’avait pas peur de me montrer qu’il m’aimait même après toute ces années. A l’époque, il s’est même opposé à sa famille qui ne voyait pas notre relation d’un bon œil. C’était une telle preuve d’amour ! Je me suis laissé prendre par mes souvenirs et ma nostalgie. Yoshiki a été le premier homme que j’ai aimé mais un premier amour n’est pas forcement LE grand amour. Je n’ai jamais aimé un homme comme je t’aime toi et je sais maintenant que tu es celui que j’aimerai pour le restant de ma vie… »  

 

 

Elle s’interrompit un instant pour reprendre son souffle. Elle avait prononcé ces mots d’une seule traite s’étonnant elle-même qu’ils sortent si facilement. Mais elle ne disait que la vérité.  

 

« Je t’aime Ryo, ajouta-t-elle. Et tu as tort : c’est moi qui ne te mérite pas…Je te souhaite d’être heureux… »  

 

Elle jeta un dernier regard à l’homme de sa vie puis lui tourna le dos pour s’en aller. Mais avant qu’elle ait pu franchir la porte, Ryo la retint par le bras et l’amena à lui :  

 

 

« Petite idiote, murmura-t-il en appuyant son front contre le sien. Tu sais que mon bonheur ne passe que par toi. »  

 

« Ryo, répondit-elle alors que les larmes lui montait aux yeux.  

 

- Chut Kao, cette fois c’est toi qui vas m’écouter. J’ai été un imbécile de te repousser pendant ces dernières années. MOI, je t’ai fait souffrir. Toi tu n’as rien fait. Je ne peut pas t’en vouloir d’être aller voir ailleurs alors que jusque là je n’avais jamais rien fait pour te montrer à qu’elle point tu comptais pour moi. Je t’aime mon ange et je ne désire qu’une chose : t’avoir prêt de moi. Peu importe ce qui est arrivé, je veux faire table rase du passé et ne me concentrer que sur notre avenir. Je ne suis pas sur de pourvoir te rendre heureuse comme tu le mérite mais tu peut me croire que je m’y emploierai chaque jour de notre vie. Et plus jamais, non plus jamais je ne te laisserai partir… »  

 

 

Comme pour donner plus de véracité à ses propos, il l’embrassa avec fougue.  

 

« Tu as déjà fait de moi la plus heureuse des femmes, répondit Kaori, le sourire aux lèvres. Je t’aime Ryo et je ne partirai jamais… »  

 

« J’y compte bien Sugar Boy! » s’exclama joyeusement Ryo en la soulevant dans ses bras pour l’emmener dans sa chambre. « Je crois que la dernière fois nous n’avons pas fini notre nuit, ajouta-t-il avec un sourire charmeur. Tu te souviens mon ange ? »  

 

Kaori hocha la tête en rougissant légèrement. Cette nuit-là ils célébrèrent leurs retrouvailles en s’aimant aussi intensément que la première fois. Ils avaient faillit passer à côté de leur bonheur alors maintenant ils comptaient en profiter pleinement…  

 

 


Chapitre: 1


 

 

 

 

 

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