Chapitre 8 :: Une journée dans la peau de l'autre (Tokra)

Publiée: 10-06-11 - Mise à jour: 10-06-11

Commentaires: Coucou !!! C'est aidée par une buveuse de thé que j'ai fait ce chapitre ! Je la remercie pour sa contribution au chapitre et pour ses idées. Bonne lecture à tous ! Et good luck à titi qui va prendre ma suite pour le prochain chapitre. tokra.

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Quand elle entendit le « mâle » décrocher, elle crut que son cœur allait arrêter de battre. Mais ayant cette volonté de gagner, elle parvint à dire  

- Allo…Seiji ?  

Il ne fallut pas longtemps pour que ce dernier reconnaisse la voix de son interlocutrice et qu'il réponde joyeusement :  

-Ho Kaori !!! Quelle merveilleuse surprise ! Bonjour.  

Mal à l’aise, Kaori s’amusait à tortiller le fil du téléphone sous le regard amusé et encourageant de son amie.  

Riant quelque peu bêtement, la jeune femme avait beaucoup de mal à présenter les choses :  

- Bonjour Seiji…Euh… Je me suis permise de te t’appeler enfin,….Arriva à articuler la jeune nettoyeuse… Voilà…  

Elle commençait déjà à s’emmêler les pinceaux ! « Une vraie cruche » se dit-elle en serrant le combiné de rage de sa propre maladresse.  

- Allez Kaori ! souffla Miki, afin de l’encourager en lui donnant un petit coup de coude.  

- Voudrais-tu prendre un verre… Ce soir ? demanda-t-elle d’une traite.  

- Oh… Oui avec plaisir, je n‘attendais que ca ! Hum, je viens te chercher si tu le souhaites ?  

- Euh bien sûr… répondit Kaori en réfléchissant au moyen pour pouvoir faire enrager son imbécile de partenaire. Disons …19h…chez moi…  

- Super ! Alors à ce soir belle demoiselle !  

Avec soulagement, elle raccrocha le téléphone et soupira profondément pour évacuer le stress.  

- Bravo ma chérie, tu t’en es sortie comme un chef ! s’exclama Miki.  

- Ah oui, tu trouves ? demanda nerveusement Kaori, étant sûre qu’elle était plus proche de la femme complètement empotée que d’une femme excellant dans la séduction.  

- Mais oui ! Et demander à Seiji de venir te chercher chez toi, excellente idée !… Devant les yeux de Ryo ! Avec cela tu pourras gagner j’en suis sure.  

- Regarde-moi ! Je suis transie de peur à l’idée de passer la soirée avec ce… Ce…  

- Ce super beau gosse ?! Oui c'est vrai, Ryô va enrager mais c'est mérité, dit-elle tout sourire en pensant à la tête du nettoyeur. Fais lui en baver !  

- Tu as raison ! Lui qui n’arrête pas de me dire que je suis une planche à pain ou un travelo ! Il verra bien l’étalon ! dit-elle en dressant son poing…  

Mais bien vite elle rabaissa ses épaules et se prit la tête dans les mains en gémissant:  

- J’y arriverai jamaisssssss ! Comment veux-tu que je me comporte comme Ryo, ce pervers de service…Qui saute sur toutes les femmes…  

- Et bien… Saute sur…  

- Jamais ! Je ne suis pas une croqueuse d’hommes moi ! hurla-t-elle les larmes aux yeux  

- Alors fais le grand jeu devant Ryo… Juste le temps de sortir et ensuite, tu restes Kaori… Seiji a du être séduit justement car tu es toi-même…  

- Oui oui tu as raison…Bon je file !  

C’est sur cette nouvelle mission que Kaori repartit en direction de l’appartement, tout en faisant un crochet chez Eriko afin que cette dernière lui prête une robe pour passer cette soirée qui pourrait s’avérer… décisive !  

Ryo arrivé dans la cuisine vit le tas de vaisselle qui l’attendait dans l’évier, mais cela ne le découragea pas pour autant. Il y avait plus urgent à faire que d’accomplir les taches domestiques. Il avait faim et il devait se remplir l’estomac. Il ouvrit le frigo et quand il eut prit suffisamment pour sustenter sa faim, il réalisa qu’il allait devoir faire des courses. Une tâche de plus à ajouter à sa longue liste…  

Mais cela n’allait certainement pas entacher sa bonne humeur. Il mangea de bon appétit tout ce qu’il trouva à portée de main, quand il fut enfin rassasié, il mit la vaisselle sale avec celle qui envahissait l’évier faisant encore augmenter la pyramide instable.  

Il y avait des choses plus urgentes à faire ! Par exemple se rendre à la gare pour voir s’ils avaient un client. Une cliente plutôt ! Il n’avait pas envie de prendre rendez-vous avec un homme ! Il jubila sur le fait que pour une fois Kaori ne pourrait pas lui imposer un client. Finalement cet échange de vie avait quelques avantages, comme celui de prendre contact avec de charmantes clientes et être en tête à tête avec elle. D’habitude c’était le travail de Kaori, cette dernière ne pourrait donc rien lui reprocher.  

Oui ! Il devait tout de suite aller vérifier si une charmante demoiselle en détresse n’avait pas besoin de ses services, sans un regard pour la vaisselle dans l’évier, ni l’appartement qui avait besoin d’un coup de balai, il enfila sa veste et attrapa ses clefs sur le meuble à côté de la porte d’entrée. Il la referma bruyamment et descendit les escaliers quatre à quatre afin de quitter le plus rapidement possible l’appartement.  

Une fois dehors, il constata que les demoiselles étaient vêtues courtement. Trop courtement ! Comment allait-il pouvoir résister et ne pas sauter sur toutes ces charmantes créatures qui peuplaient la rue ?! Il y avait peu de chance que Kaori soit dans le coin, mais il ne voulait pas prendre le risque de perdre son pari.  

Il avançait en fixant un point éloigné droit devant lui, espérant ainsi arriver rapidement à la gare. Mais malheureusement la destinée en avait décidé autrement, alors qu’il n’était plus qu’à quelques rues, il entendit une voix agréable lui dire :  

- Excusez-moi monsieur. Auriez-vous l'heure, s'il vous plaît ?  

Ryo se tourna et vit une charmante créature vêtue d’une robe courte aux fines bretelles avec un décolleté avantageux ne masquant pas ses formes parfaites. Ryo avait du mal à fixer son regard ailleurs que sur ces rondeurs qui semblaient l'appeler, toute fois, il se retînt de justesse de ne pas leurs sauter dessus.  

Quand il réussit enfin à décoller son regard du profond décolleté, Ryo constata qu’une gigantesque horloge se trouvait derrière la jeune femme et en vint à la conclusion que ce n’était certainement pas pour avoir l’heure qu’elle l’avait accosté. Néanmoins, il entra dans son jeu et lui donna le renseignement. Elle s’exclama qu’elle était en avance et proposa au beau brun de boire un verre avec elle. Il en était sûr, il n’était pas un expert en femmes pour rien ! Ils iraient boire un verre et ensuite, elle lui monterait peut être ses estampes japonaises… Ryo était sur le point d’accepter. Soudain, il devint suspicieux quand il se rappela du pari. Et si cette fille avait été engagée par Kaori pour qu’elle puisse remporter la partie. Il jeta alors un coup d’œil autour de lui, s'attendant à voir sa partenaire tenter une planque en catastrophe. Mais il dut se rendre rapidement à la conclusion que ça n’était pas le cas.  

- Vous venez ? demanda la jeune femme en se penchant un peu, dévoilant encore plus sa poitrine.  

Ryo constata qu'elle ne portait pas de soutien-gorge. En même temps, elle n’en avait pas besoin ! Allez… Il suffisait qu’elle se penche encore un peu plus et il aurait un accès total à ses trésors.  

Encore un centimètre… deux… Ryo encouragea mentalement la jeune femme. Quand soudain il crut voir Kaori dans la foule.  

Ne voulant pas perdre, il prit ses jambes à son cou et courut jusqu’à la gare sous le regard surpris et déçu de la jeune femme. Arrivé là, il poussa un soupir de soulagement. Dire qu’il avait faillit céder à la tentation, c’était moins une ! Il devait être plus fort que ça s’il voulait gagner. Le moral gonflé à bloc, il se dirigea vers le tableau des messages. Malheureusement pour lui, il était vide. Pas le moindre XYZ en vue. Il n’avait plus qu’à rentrer bredouille jusqu’à l’appartement.  

Il prit le chemin de retour, mais pour ne pas être tenté de sauter sur les belles mokkoriennes qui peuplaient les rues, il marcha comme s’il avait des œillères, et arriva sans grandes difficultés jusqu’à chez lui.  

Il n’y avait aucune trace de sa partenaire, il ne savait pas s’il devait s’en réjouir ou si au contraire cela ne présageait rien de bon. Très vite il n’y pensa plus et s’installa sur le canapé où il se mit à feuilleter un des magasines de Kaori. Le ménage pouvait bien attendre encore un peu. Brusquement, il pensa à la montagne de vêtements sales qui attendait dans le bac de la salle de bain. Il se précipita jusqu’à la pièce et remplit la machine; puis il prit la lessive, la versa dans le tambour, referma le hublot et regarda le linge commencer sa ronde.  

Il serait bien resté des heures à regarder ce mouvement tant il le trouvait reposant, mais il se rendit compte qu’il n’avait toujours rien préparé pour le diner et il se précipita vers la cuisine, ne voyant pas la mousse qui commençait à s’échapper de la machine...  

Quand Kaori ouvrit la porte de la cuisine, elle en laissa tomber sa robe de stupéfaction : Ryo, devant les fourneaux n’arrêtait pas d’ajouter de la vaisselle sale dans l’évier. Jamais elle n’avait vu autant d’assiettes, verres ou autre ustensiles de cuisine.  

- Ryo ! Qu’est-ce que c’est que cette vaisselle ?! Tu as perdu ton pari ! jubila la jeune femme.  

Mais le nettoyeur ne se laissa pas abattre pour autant et s’exclama :  

- De la vaisselle ? Mais non tu fais erreur ! Par contre il y a une charmante souris qui veut te dire bonjour on dirait !  

A ces mots la jeune femme ne réfléchit pas et ne songea plus au pari. Elle grimpa sur la table en hurlant :  

- Une sourissssss !!!!! Vite Ryo attrape la !  

Constatant avec plaisir que sa partenaire ne faisait plus attention à lui, Ryo en profita pour ouvrir la fenêtre située juste devant l’évier, et à la vitesse grand V, fit passer par l’ouverture toute la vaisselle qui se trouvait dans le bac.  

Puis une fois son forfait accomplit, il fit mine d’attraper la souris avec une boite et de jeter le tout par la fenêtre.  

- Voilà ! Y’a plus de souris ! affirma fièrement Ryo.  

- Mais où est toute la vaisselle qui était dans l’évier ? demanda la jeune femme qui avait repris ses esprits.  

- Mais puisque je t’ai dis qu’il n’y a jamais eu de vaisselle ici ! répondit le nettoyeur.  

Dubitative, Kaori quitta la pièce, au grand soulagement de son partenaire qui soupira. Il l'avait échappé de justesse. A partir de maintenant, il allait devoir jouer serré car il était sûr que Kaori ne serait pas aussi crédule une nouvelle fois.  

Mais avant tout, il devait aller acheter de la nouvelle vaisselle afin qu’ils puissent manger ce soir. Et tant qu’il y était, il passerait par le traiteur s’il voulait qu’ils ne meurent pas de faim.  

Il jeta un coup d’œil dans le salon pour voir si la jeune femme n’y était pas installée, et quand il vit qu’il n’y avait aucune trace de sa partenaire, il courut jusqu’à la porte d’entrée et fonça jusqu’au magasin le plus proche.  

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