Chapitre 4 :: Que l'Opération Kaori commence

Publiée: 16-03-04 - Mise à jour: 16-03-04

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Trois jours après le détournement du vol de Kaori  

« Tout est prêt ? »  

« Oui, Ryo. Mick doit nous rejoindre d’ici quelques minutes avec les dernières informations. »  

« Merci, Miki »  

Deux minutes plus tard la voiture de Mick s’arrêta à côté de l’avion. Mick et Kazue en descendirent.  

« J’ai du nouveau. »  

« Je t’écoute Mick »  

« En travaillant avec le Professeur j’ai réussi à obtenir plus d’information. Les informations viennent d’agents de la FBI stationnés en Colombie et elles sont assez fraîches.  

Leurs rapports indiquent que tous les passagers sont arrivés en Colombie sain et sauf bien que plusieurs étaient blessés. Au moment où ils sont sortis de l’avion les passagers ont été divisés en groupe de dix personnes et ont été emmenés. Ceci signifie probablement que chaque groupe a été emmené dans un camp différent, soit plus de trente camps. Les seuls passagers qui ont été relâchés étaient une mère enceinte de six mois et une dizaine d’enfants allant de bébés à des gosses de trois ans, bref ceux qui ne survivraient pas quoi.  

Côté équipement ils sont très bien armés. Technologie de pointe. La FBI pense que les barons de la drogue y seraient mêlés, sinon ils n’auraient jamais les moyens de se payer ce genre d’équipement.  

Tout le reste que j’ai pu obtenir ce trouve dans ce dossier. Tu y trouveras également quelques photos de ce qui pourrait être des camps de guérilleros. »  

« Merci, Mick. Surtout reste à l’écoute, tu es le seul qui nous reliera au monde dès que nous serons dans la jungle. »  

« T’en fait pas. Kazue s’est déjà proposé pour me relayer, nous serons donc deux à l’écoute. Saeko m’a fait savoir qu’elle trouve ton plan débile et suicidaire mais qu’elle fera sa part. Toutefois elle te prévient que çà prendra du temps. »  

« Elle a jusqu’à ce qu’on arrive au premier camp. Je ne sais pas quand cela aura lieu, j’espère seulement qu’elle aura réussi d’ici là »  

« Mouais. Bonne chance Ryo »  

Mick et Kazue regardèrent l’avion décollé avec à son bord une vingtaine de mercenaires et leurs amis.  

« Bonne chance, les amis. Que les Dieux vous protègent… »  

Le lendemain, quelque part en Colombie  

« Tu es sûr qu’on n’a pas été remarqué ? »  

« T’en fait pas Ryo. Et puis si quelqu’un nous a remarqués, il pensera que nous sommes des trafiquants. Ce sont les seuls assez fous pour tenter de prendre le chemin que nous avons pris. »  

« A part nous »  

« Oui mais avoue qu’il faut être fou pour avoir pris ce chemin »  

« Je te l‘accord. D’ailleurs mon estomac ne s’en est toujours pas remis. »  

« Hé, je peux voler ce coucou mais je ne peux pas encore contrôler la météo. D’ailleurs nous devrions remercier cet orage, grâce à lui il est peu probable que notre passage a été remarqué. »  

« Tu as raison. Bon puisque tout le monde est prêt en route. Je veux trois éclaireurs à l’avant, deux sur chaque côté et un à l’arrière. On se relayera toutes les demi-heures. En avant. »  

Colombie, une semaine AD (après détournement)  

« Par ici, j’ai trouvé quelque chose. »  

« C’est quoi ? »  

« Des traces. Elles ont été préservées de la pluie par des feuilles qui sont tombés dessus. Parmi les traces de pas j’ai remarqué des traces de chaussures à talons ainsi que des pas plus petits appartenant à des enfants. »  

« Bien joué. Nous sommes sur une bonne piste. Suit-les si tu peux, mais ne prend pas risques. Mieux vaut perdre une heure à les chercher que trois à les déchiffrer parmi les nôtres. »  

« Tu me prends pour un amateur ? Je suis déçu »  

« Non mais je préfère me répéter et être sûr. »  

« Comme tu veux »  

Colombie, deux semaines AD  

« Et alors ? »  

« Désolé, je ne l’ai pas vu. J’ai recensé tous les passagers et ils sont au complet, mais Kaori n’en fait pas parti. »  

« Cà aurait été trop beau qu’elle se trouve dans le premier camp que nous trouvions. »  

« Alors qu’est ce qu’on fait ? »  

« Rien »  

« Quoi ? »  

« Nous on ne fait rien. C’est au gouvernement de s’occuper d’eux. Toutefois on va les aider. Tiens, tu peux placer ceci quelque part où nous amis ne le trouverons pas ? C’est un émetteur qui indiquera le chemin aux troupes gouvernementales. »  

« Et comment est-ce que les troupes trouveront son signal ? Au hasard ? »  

« Tu me déçois là. En fait Mick est à l’écoute de ce signal. Dès qu’il le reçoit il le transmettra aux autorités. Saeko a entre-temps dû les convaincre que nous sommes là pour les aider. Cette première fois ils seront peut-être un peu un retard mais cela devrait s’améliorer au fur et à mesure. »  

« Entendu, donne-moi çà, je sais où le placer. »  

Colombie, un mois AD  

« Cà fait combien de camps maintenant que nous avons trouvé ? »  

« Une dizaine, à peu près. »  

« Dix ? Seulement dix ? »  

« Comment seulement dix ? Ryo tu devrais savoir que si on en avait fait de même à l’époque on l’aurait gagné la guerre. »  

« Oui je sais, désolé. Ce n’est pas ce que je voulais dire. Mais dix camps en un mois et toujours de traces de Kaori. Nous faudra-t-il encore autant de temps pour la trouver, autant de temps qu’elle devra vivre dans cet enfer ? »  

« Ne te découragea pas Ryo, sinon c’est le commencement de la fin. Kaori est forte, elle a déjà traversé pire que ceci et elle en est sortie vivante. Fait lui confiance »  

« Je sais, je sais. Mais nous devrons bientôt aller nous approvisionner et je n’aime pas cela. Nous perdrons du temps et en plus le point d’approvisionnement est un point prévisible. J’aime pas être prévisible. »  

« Il y a une autre solution »  

« Laquelle ? »  

« On attend la cavalerie et on lui prend ce qu’on a besoin. Vu que grâce à nous ils ont déjà pu sauver le tiers des passagers sans trop d’efforts et de dégâts de leur part ils peuvent bien nous rendre ce service non ? »  

« J’aime ton idée. Leur protection nous permettra aussi de nous reposer deux ou trois jours. Nous en avons tous besoin. Au fait où se trouve le prochain camp ? »  

« A à peu près deux jours de marche au Nord d’ici. Miki s’y trouve avec un groupe d’éclaireur. Ils doivent revenir d’ici demain matin. »  

« Tu as laissé Miki y allé seule ? Je ne te reconnais pas Falcon. C’est bien la première fois que tu la laisse hors de te vue. »  

« Je sais, Ryo. Je sais aussi qu’elle est une des seule à pouvoir infiltrer le camp maintenant que Dave a été blessé. En attendant qu’il se remette, elle est la meilleure. »  

« Merci Falcon »  

« Humpf »  

Colombie, un mois deux jours AD  

« Alors c’est vous les mercenaires qui nous servent de chien de chasse ? On peut dire que vous avez de la chance. Si votre éclaireur n’avait pas su d’identifier, on vous aurait pris pour des guérilleros. Mais dites-moi que faites-vous ici ? Généralement vous êtes parti bien avant qu’on arrive ? »  

« Bonjour Général. Oui nous sommes encore ici car nous avons besoin de provision et de munitions. Nous perdrions trop de temps à aller un point de ravitaillement. »  

« Hmmm, et d’après ce que je vois vous pourriez également bénéficier d’un peu de repos et d’aide médicale. C’est entendu, resté tant que vous le voudrez. Je vais donner ordres à mes soldats qu’ils doivent vous assister au tant que possible. »  

« Merci Général. »  

« Merci à vous. Sans vous la plupart de ces gens n’auraient jamais revu leur famille. Eux, comme nous, vous doivent une fière chandelle. »  

Le groupe de mercenaires resta trois jours avec les militaires. A l’aube du troisième jours ils se remirent en chasse.  

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