Chapitre 6 :: Une tendre Saint Valentin

Publiée: 03-06-11 - Mise à jour: 03-06-11

Commentaires: Coucou !!! Voilà ! C'est le dernier chapitre ! Merci à tous pour vos reviews et merci à Chad pour toutes ses corrections ! Encore une fic qui se termine ! A la semaine prochaine pour le dernier chapitre de "On l'appelle City Hunter" ! Bonne lecture à tous !

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Une fois dans la rue, Kaori s’était attendue à ce que Ryo la lâche et s’éloigne rapidement afin d’aller finir la soirée dans un de ces cabarets qu’il affectionnait, mais il n’en fut rien.  

A peine eurent-il franchit le seuil du café que Ryo se tourna vers elle et lui dit :  

- Alors charmante Kaori… Où voulez vous que nous continuions la soirée ?  

- Et bien, c'est-à-dire… bredouilla Kaori qui n’en revenait pas.  

La jeune femme était stupéfaite de constater que son partenaire continuait à jouer. Il voulait garder son rôle de composition et ce n’était pas pour lui déplaire. Car cette fois-ci elle n’était pas dans la peau d’une autre, non cette fois-ci elle était Kaori Makimura ! Et pour la première fois de sa vie, elle allait passer la soirée de la Saint Valentin avec l’homme qu’elle aimait.  

- Vous me faites confiance Kaori ? demanda Ryo séducteur.  

- Oui Ryo !  

- Bien, dans ce cas, je vais vous faire connaitre des endroits où vous n’avez jamais mis les pieds.  

A ces mots, Kaori se raidit. Les seuls endroits que Ryo fréquentaient étaient les cabarets et autres clubs à striptease de Kabuki-cho. Comment Ryo pouvait-il être aussi ignoble avec elle ?  

Ryo sentit la réticence de Kaori à le suivre, mais ce soir il avait décidé de montrer à sa partenaire une facette de lui qu’elle ne connaissait pas encore.  

- Ne vous en faites pas Kaori ! Je suis sûr que vous allez adorer cette soirée ! Si ça ne vous plait pas dites le moi nous irons ailleurs !  

- Promis ? demanda Kaori.  

- Croix de bois croix de fer ! Si je mens je vais en enfer ! répondit Ryo de façon suave.  

Le regard qu’il posa sur elle la fit fondre. Il la fixait avec désir, pourtant Kaori en était sûre, Eriko n’était pas dans les parages ! L’espace d’un instant la jeune femme crut même que son partenaire allait l’embrasser, mais malheureusement il éloigna son visage du sien et commença à marcher.  

Ils se baladaient dans les rues en flânant. Ryo faisait un monologue et d’une oreille distraite Kaori l’écoutait. Tout ce qui avait de l’importance pour elle était qu’elle tenait le bras de Ryo. Elle se retenait pour ne pas se blottir contre lui, sentir sur son visage la douceur de sa veste. Elle regarda pensivement les couples qu’ils croisèrent, songeant qu’elle aussi était avec l’être aimé.  

Puis brusquement Ryo ôta son bras de celui de Kaori. Ce geste attrista la jeune femme. C’était trop beau pour durer ! Ryo avait fini de jouer et allait retrouver son véritable comportement. Aussi Kaori fut grandement surprise quand son partenaire s’exclama :  

- Nous sommes arrivés ! Après vous Kaori !  

La jeune femme regarda étonnée le bâtiment devant lequel ils se trouvaient. A première vue, il ne payait pas de mine, mais quand elle en eut franchi le seuil, Kaori resta muette devant le décor ! Elle n’avait jamais vu d’endroit aussi spectaculaire. Il représentait tout le Japon ancien. Elle avait l’impression d’être remontée dans le temps… C’était tout bonnement magnifique !  

Une vieille dame habillée en costume traditionnel vint à leur rencontre.  

- Bonsoir… Bienvenue au palais de Matsuyama ! Deux couverts ?  

Ryo, qui jusqu’à présent était resté en retrait, apparut et un sourire illumina le visage de l’aïeul.  

- Mon petit Ryo ! s’exclama la vieille femme avant de se jeter dans les bras du nettoyeur.  

Kaori, interdite, regarda l’étrange couple devant elle. Ce couple fut bientôt rejoint par une femme magnifique qui visiblement était très heureuse de voir le nettoyeur. Splendide dans un kimono qui lui seyait à ravir, la nouvelle venue se jeta à son tour dans les bras de Ryo.  

La nettoyeuse sentit monter la jalousie en elle. Se sentant de trop elle était à deux doigts de quitter le restaurant. C’est ce qu’elle était sur le point de faire quand Ryo s’éloigna des deux femmes et posa une main sur sa taille, l’enlaçant tendrement.  

- Kaya, Marika, je vous présente Kaori !  

- Kaori ! La Kaori ! s’exclama Kaya, la plus jeune des femmes.  

- Oui, c’est elle même ! répondit d’un ton amusé Ryo.  

- Oh Kaori ! Si vous saviez combien de fois Ryo nous a parlé de vous ! Mais il ne nous avait pas dit à quel point vous étiez ravissante ! Maintenant que vous êtes là, vous allez pouvoir nous apprendre beaucoup sur lui !  

Ryo prit un air faussement scandalisé, mais au fond de lui était enchanté de voir que ses deux amies avaient accepté Kaori. Ils allaient tous passer une excellente soirée.  

Le repas se passa dans la joie et la bonne humeur. Les clients étant inexistants, les deux femmes s’installèrent à table avec eux. Kaori raconta à Kaya des anecdotes croustillantes sur son partenaire. Et la nettoyeuse apprit comment Ryo avait fait connaissance des deux femmes. Elles étaient en réalité grand-mère et petite fille et avaient rencontré Ryo lors de la mort du mari de Marika, tué par un yakusa qui voulait s’emparer de leur restaurant.  

Depuis ce jour, Marika était sous la protection de Ryo, et aucun truand n’avait osé l’attaquer. Ryo avait connu Kaya quand elle n’était encore qu’une enfant, et cette dernière considérait le nettoyeur comme un grand frère.  

Kaori fut visiblement surprise de voir que Ryo ne cherchait pas à séduire Kaya. Il avait avec elle un comportement fraternel qui l’étonnait fortement. Elle n’avait jamais vu Ryo se comporter de cette manière avec une ravissante jeune femme. Il semblait que pour Marika et Kaya, Ryo avait une conduite tout à fait normale. Etait ce là le vrai Ryo ? Un homme doux et tendre ?  

Une pincée de jalousie emplit le cœur de la jeune femme. Elle aurait tant voulu qu’il soit comme ça avec elle.  

Ryo regarda sa partenaire et son regard triste ne lui plut pas. Il avait voulu lui faire plaisir en l’emmenant chez ses deux amies mais il semblait que ce soit le contraire qu’il s’était produit. Il ne voulait pas la laisser comme ça, c’est pourquoi il se pencha sur elle et murmura :  

- Qu’est-ce qui ne va pas Kaori ?  

Il la regarda avec tant de tendresse que Kaori se rendit compte que ce soir elle avait elle aussi le droit à ce Ryo ! Et que s’il lui montrait cette facette de sa personnalité c’est qu’il le voulait. Elle tenait à en profiter un maximum alors elle lui répondit :  

- Rien ! Tout va bien Ryo ! Je passe une magnifique soirée !  

- J’en suis heureux ! affirma le nettoyeur en déposant un baiser dans ses cheveux.  

Le diner reprit son cours dans la joie et la bonne humeur. Kaori se détendit, savourant le fait d'être avec Ryo. Lui appréciait ce moment, il aimait être lui même avec la jeune femme. Ça faisait un long moment qu'il n'avait pas eu l'occasion de le faire et il devait se l'avouer ça lui avait manqué.  

Les minutes passèrent quand soudain Ryo décida de lever le camp. Saluant affectueusement les deux femmes, lui et Kaori prirent congé.  

Une fois dans la rue, Ryo enlaça la jeune femme, preuve pour elle qu’il n’avait pas décidé de changer de comportement.  

- Venez Kaori ! Je vais vous emmener danser !  

Kaori ne chercha pas à protester, chaque minute de plus passée auprès de Ryo était un plaisir qu’elle ne voulait pas se refuser.  

Ils arrivèrent dans un petit club où ils dansèrent des heures durant, ne prêtant même pas attention aux regards posés sur eux. Ils étaient dans les bras l’un de l’autre, le reste n’avait pas d’importance. Kaori sentait les mains puissantes et chaudes de son partenaire sur son dos. Il la caressait à travers le tissu de façon subtile. Elle avait l'impression d'être nue sous ses caresses.  

Ryo lui était au paradis. Il se délectait de tenir contre lui la femme qui hantait tous ses rêves. Combien de fois n'avait-il pas rêvé de cet instant. Etre comme monsieur et madame tout le monde, et passer la soirée en amoureux... Il la serra encore plus contre lui quand son fidèle ami se manifesta. Il ne voulait pas que Kaori sache à quel point il la désirait. Il devait faire quelque chose afin que ça n'arrive pas.  

Alors que Kaori serait bien restée encore des heures dans les bras de Ryo, ce dernier dit :  

- Je pense qu’il est l’heure de rentrer ! Je vous raccompagne ?  

- Oui je veux bien ! répondit Kaori.  

C’est encore une fois tendrement enlacés qu’ils prirent le chemin de l’appartement. Devant la porte, Ryo laissa Kaori l'ouvrir et entrer. Lui resta sur le seuil.  

- Ryo ? demanda la jeune femme qui ne comprenait pas pourquoi son partenaire agissait comme cela.  

- Vous voulez que j’entre ? interrogea le nettoyeur.  

Kaori se demanda jusqu’où Ryo allait continuer de jouer. Ils étaient tous les deux, il n’avait plus aucune raison de le faire ! Mais elle était curieuse de savoir où Ryo voulait en venir alors elle lui répondit :  

- Oui, je vais vous faire un café. Bredouilla Kaori.  

Elle s'éloigna rapidement pour ne pas montrer à quel point la situation la mettait mal à l'aise. Elle avait l'impression que le rêve se poursuivait encore. Mais elle n'arrivait pas à comprendre où son partenaire voulait en venir. Dans quel but se comportait-il encore comme cela avec elle ? Avait-il une raison obscure de le faire ?  

Inconscient des tourments de sa partenaire, Ryo s’installa dans le canapé où Kaori après avoir fait le café promis le rejoignit. Ils continuèrent à discuter, se livrant à des confidences qu’ils n’avaient jamais osé faire. Kaori serait bien restée toute la nuit avec lui sur ce canapé, mais son partenaire en avait décidé autrement.  

Il posa sa tasse sur la table basse, et Kaori un peu triste le raccompagna jusqu’à la porte d’entrée.  

- Merci pour cette soirée Ryo ! Je me suis vraiment amusée.  

- De rien Kaori ! Moi aussi j’ai apprécié cette soirée !  

Leurs regards se croisèrent et Kaori crut l’espace d’un instant qu’il allait l’embrasser. Mais non il se contenta d’effleurer sa joue du revers de la main avant de poursuivre :  

- J’espère qu’on se reverra !  

Ryo quitta la pièce, et le cœur lourd, Kaori referma la porte derrière lui.  

Ça y est ! Sa magnifique soirée c’était achevée ! Et Ryo était parti finir la sienne dans un des cabarets qu’il aimait fréquenter. Après tout il n’était pas tard pour un noceur comme lui !  

Kaori s’apprêtait à débarrasser les tasses sur la table basse quand elle entendit la porte s’ouvrir et vit son partenaire entrer dans l’appartement.  

- Tu as oublié quelque chose Ryo ? demanda Kaori surprise de le voir revenir aussi vite.  

- Oui ça ! répondit le nettoyeur.  

Kaori n’eut pas le temps de lui demander ce qu’était le « ça » car Ryo l’avait pris dans ses bras et l’embrassa langoureusement.  

Quand elle réalisa se qui se passait, Kaori se mit en colère et le repoussa violemment en hurlant :  

- Arrête de jouer Ryo ! Ce n’est pas drôle de jouer avec les sentiments des autres !  

- Je ne joue pas Kaori ! Ce soir je n’ai jamais été aussi franc avec toi ! Tu sais que je n’aime pas les fêtes traditionnelles ! La Saint Valentin n’était qu’un jour comme les autres pour moi ! Enfin jusqu’à ce soir ! Ce soir où j’ai réalisé que je ne voulais pas que tu passes cette soirée avec un autre que moi ! Je tiens à toi Kaori ! Beaucoup plus que tu ne le penses !  

La jeune femme émue par les paroles de son partenaire se mit à pleurer. Elle n’avait aucun doute sur le fait que Ryo jouait franc jeu avec elle. Il l’embrassa une nouvelle fois, et là elle ne le repoussa pas.  

Quand les caresses se firent de plus en plus poussées, Kaori se laissa faire, tentant même des attouchements sur son partenaire qui en gémit de plaisir.  

Ryo prit Kaori dans ses bras et la porta jusqu’à sa chambre, certain que cette dernière ferait une grasse matinée le lendemain. Une grasse matinée des plus torrides…  

- Ça a marché ! dit Mick à son interlocutrice à l’autre bout du fil… Seule la chambre de Ryo est éclairée… Ils sont ensemble, ils s’embrassent ! Ah il a fermé la lumière ! Attend Eriko, je cherche mes lunettes infrarouges pour voir ce qui se passe…  

- Tu as fini d’espionner tes amis ? dit une voix derrière lui.  

Mick se retourna et vit Kazue dans un déshabillée coordonné à une nuisette de dentelles. Il déglutit en voyant l’apparition.  

- Tu ne penses pas qu’on a quelque chose de plus intéressant à faire ? demanda la jeune femme.  

Mick se retourna et dit à Eriko :  

- Désolé ! J’ai une urgence ! Si tu veux savoir ce qui c’est passé ce soir tu n’as qu’à demander à Kaori !  

Il raccrocha rapidement, sachant très bien que timide comme elle était jamais Kaori ne raconterait sa soirée à son amie.  

Puis… Rapidement, il ne pensa plus à rien, si ce n’est faire passer la plus belle des saints Valentin à sa moitié.  

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