Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: batmax

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 30 chapitres

Publiée: 24-03-16

Mise à jour: 16-08-17

 

Commentaires: 48 reviews

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RomanceHumour

 

Résumé: Rompant leur promesse de ne jamais s’éloigner de l’un de l’autre, Ryo décide de quitter Kaori et le Japon suite à un incident dramatique. Ce récit est celui d'une reconquête

 

Disclaimer: Les personnages de "Suïtopi [Une rupture définitive]" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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C'est le nom du site. HFC = Hojo Fan City.

 

 

   Fanfiction :: Suïtopi [Une rupture définitive]

 

Chapitre 1 :: Un pois de senteur

Publiée: 24-03-16 - Mise à jour: 29-03-16

 


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Le soleil du mois de juin inondait les rues du quartier Shinjuku.  

Cette journée, qui allait bouleverser si profondément la vies de nos deux jeunes héros avait pourtant commencé tout à fait normalement.  

 

Ryo, que les effluves du printemps rendaient particulièrement joyeux pratiquait son sport matinal préféré : la drague. Il contait fleurette à une jolie demoiselle, qui de toute évidence avait l’air profondément ennuyée. Effectivement, la technique d’approche de Ryo était particulièrement pénible, et il faut reconnaître plutôt inefficace.  

 

De toute manière, les pensées de ce dernier étaient plutôt tournées vers la jeune femme qui se trouvait juste derrière lui. Normalement, il aurait du commencer à ressentir son aura meurtrière, ainsi que son envie irrésistible de le faire disparaître sous une énorme massue.  

 

Un peu étonné, et certainement un peu déçu, il risqua un coup d’œil par-dessus son épaule, et ce qu’il vit l’agaça prodigieusement.  

Sur le trottoir en face, les joues légèrement rosées, Kaori tentait d’expliquer à un jeune homme visiblement perdu, comment se rendre auprès du fleuriste le plus proche.  

 

Se redressant, et reprenant aussitôt un visage sérieux (ce qui ne manqua pas d’étonner la jeune fille à qui il était en train de parler), il s’approcha du couple. L’instinct de Ryo ne le trompait jamais : l’homme avec qui parlait Kaori, était animé de pensées malveillantes. Il devina plus qu’il ne vit un éclat de métal briller au soleil.  

Kaori, qui vit aussi la lame fit un bond en arrière mais heurta un passant. Déséquilibrée, elle chuta sur la chaussée et fut malheureusement percutée par une voiture. Sa tête heurta violemment le sol. Poussant un cri, Ryo fondit sur le porteur du couteau, et le maîtrisa aisément. Malgré son envie de meurtre, il se vit contraint de la confier aussitôt à un jeune agent de police, qui se trouvait à proximité du drame. Puis il se rua vers Kaori. Plusieurs personnes s’étaient attroupées autour de la jeune femme. L’un d’eux confia au nettoyeur être médecin.  

- Son état est sérieux, souffla-t-il. L’agent de police vient d’appeler une ambulance, les secours devraient rapidement être là.  

Ryo grimaça, il aurait préféré confier son amie au Doc. Cependant, il aurait été délicat d’emmener la jeune femme avec lui, d’autant plus qu’il ne disposait d’aucun moyen de transport à proximité.  

 

Kaori fut donc emmenée à l’hôpital le plus proche.  

 

Son état était effectivement préoccupant, et pour l’heure elle était plongée dans le coma.  

 

Le visage fermé, Ryo attendait dans le couloir devant la porte de la chambre de celle qui, depuis un peu plus de 5 années était au centre de sa vie. Il releva la tête, à l’approche de son amie l’inspecteur Nagomi. Contrairement à son habitude, il n’essaya pas de voler un baiser à la splendide jeune femme qui lui faisait face. Il n’était pas en représentation aujourd’hui.  

 

- Comment se porte-t-elle ? glissa Saeko.  

- Pas très bien, je le crains. Elle vient de se faire opérer. Il faut attendre.  

- J’ai interrogé le jeune homme comme tu me l’as demandé, il s’agit effectivement d’une vengeance. A priori, tu serais le responsable de la mort de son père, une crapule de la pire espèce, que tu nous a aidé à mettre en prison. Malheureusement, il s’y est suicidé le mois dernier.  

- C’est bien le dernier de mes soucis ! gronda Ryo.  

Evitant le regard noir de celui-ci, Saeko poursuivit :  

- En attendant, son fils était décidé à te faire souffrir autant que lui, et il voulait pour cela tuer Kaori.  

- Et moi, je n’ai rien pu faire.  

- Ryo, tu ne peux pas la surveiller 24 heures sur 24 ! Sois raisonnable.  

- Peut-être qu’effectivement, je devrais être raisonnable, et commencer à prendre conscience de mes limites ! soupira-t-il.  

- En attendant, tu ne devrais pas traîner ici. Si, on apprenait que c’est la partenaire du célèbre City Hunter qui est dans cette chambre, tu pourrais avoir des ennuis.  

- Désolé, ma belle, mais je reste ici tant que je n’ai pas pu lui parler.  

 

Hélas, pour le jeune homme, Kaori ne reprit pas conscience. Quatre jours après son arrivée à l’hôpital, le médecin, qui s’occupait d’elle, confia à Ryo que l’état de la jeune femme risquait de se dégrader dans les heures qui venaient, il craignait pour sa vie.  

 

Désemparé, Ryo quitta l’hôpital. Ses pas le guidèrent vers le cimetière, où reposait le frère de la jeune femme. Devant la tombe de ce dernier, il s’agenouilla.  

- Je n’ai pas su la protéger Makimura. Il est temps que je rompe la promesse que je t’ai faite, vieux frère ! Vivre avec moi est trop risqué.  

Et dans le silence de cet endroit, il se fit une promesse. Une promesse lourde de conséquences …  

 

 

En retournant à l’hôpital, il trouva Miki très agitée devant la porte de la chambre de Kaori. La meilleure amie de la jeune femme, l’accueillit avec un grand sourire :  

- J’allais à ta rencontre. Elle vient de se réveiller !  

Ryo s’appuya au mur et murmura « Merci, Hid », puis il pénétra dans la chambre de Kaori. Une infirmière et le médecin étaient à son chevet. Ce dernier prit Ryo à part :  

- Il semblerait que tout va s’arranger à présent, elle est solide finalement.  

Le nettoyeur s’approcha doucement de la jeune femme et lui prit la main. Cette dernière ouvrit légèrement les yeux, et murmura son prénom. Ryo, la regarda très tendrement, discrètement Miki s’éclipsa.  

- Tout va bien ?  

- Je ne me rappelle pas de grand-chose, Miki m’a expliqué ce qui était arrivé. Je suis désolée, je n’ai pas encore été à la hauteur, n’est-ce pas ?  

- Ne te reproche rien, tout va s’arranger à présent.  

Si cette dernière phrase pouvait laisser perplexe Kaori, elle n’en montra rien et s’assoupit presque aussitôt. Ryo déposa un léger baiser sur son front et resta de longues minutes à la regarder.  

 

L’affaire du général les avait considérablement rapprochés, même si aux yeux d’un observateur extérieur la situation était la même entre eux. Le simple fait d’être l’un près de l’autre les comblait, et Kaori ne doutait plus des sentiments de Ryo à son égard. Depuis plusieurs semaines, il ne faisait plus autant enrager sa coéquipière, même si ce petit jeu l’amusait beaucoup, il redoutait à présent de la faire souffrir. Il lui avait même volé plusieurs baisers et envisageait sérieusement de donner à leur relation un tour plus charnel. Enfin.  

 

Mais aujourd’hui, tout avait changé, il savait à présent que jamais il ne connaîtrait la douceur de son corps contre le sien. Avec un soupir, il s’arracha à la contemplation de la jeune femme et se leva.  

 

 

Les jours suivants, Kaori reprit rapidement des forces. Les visites de ses amis lui donnaient un excellent moral, seul l’attitude de Ryo la déconcertait un peu. Il parlait peu, la regardait beaucoup et semblait abattu. Elle savait qu’il s’en voulait pour ce qu’elle considérait comme un malheureux incident, elle avait essayé de lui en parler :  

- Ryo, arrête cet air tragique, je vais bien, et si quelqu’un a quelque chose à se reprocher c’est plutôt moi !  

- Mais je me porte très bien, rétorqua ce dernier, je suis juste un peu ennuyé car Saeko vient de me faire retirer un coup de sa liste, sous prétexte qu’elle m’a rendu service.  

Une libellule passa devant les yeux de Kaori, et elle ressembla les quelques forces qu’elle possédait pour envoyer à son partenaire une petite massue estampillée « sinistre idiot »  

- Je voulais avoir une conversation sérieuse, crétin !  

Ryo se redressa, se contenta de s’installer sur le lit à côté d’elle :  

- Moi aussi, je vais bien, ne t’inquiète donc pas tant ! Je vais te laisser maintenant, comme tu sors demain, il vaudrait mieux que j’aille ranger l’appartement avant ton retour !  

 

Kaori, eut immédiatement devant les yeux une vision cauchemardesque, d’un appartement sans dessus dessous. Evitant les yeux noirs de jeune femme, il se redressa à moitié, hésita un instant puis se penchant légèrement, il déposa un tendre baiser sur les lèvres de cette dernière.  

 

Rougissante, elle lui lança un regard incertain puis lui lança :  

- Tu passeras me chercher demain ?  

- Non, soupira-t-il, Miki s’en chargera, j’ai rendez vous avec une cliente.  

- Jolie ? grinça Kaori.  

- Je peux te dire rien qu’en ayant écouté sa voix au téléphone, qu’elle doit être splendide, et il se pourrait qu’en plus … elle soit blonde.  

Il s’échappa dans le couloir évitant de justesse la massue « Tu vas voir demain ! »  

Ryo s’adossa à la porte et murmura « Adieu, mon ange »  

 

 

Lorsque Kaori et Miki pénétrèrent dans l’appartement, elles le trouvèrent dans un ordre impeccable.  

- Hum, s’étonna Kaori, à croire qu’il n’a pas vécu ici pendant ces derniers jours !  

- Kaori, soupira Miki, il était presque tout le temps à l’hôpital !  

Mais Kaori ne l’écoutait plus, le cœur empreint d’une grande appréhension … Elle avait remarqué l’enveloppe posée sur le sofa, où l’écriture de son partenaire formait les lettres de son prénom. A son côté, reposait une unique fleur :  

« Suïtopi » murmura-t-elle  

« C’est un pois de senteur, dans le langage des fleurs, cela signifie … une rupture définitive … Je ne peux croire que Ryo … » Elle s’interrompit et s’agenouilla devant la missive, qu’elle décacheta le cœur battant la chamade. Il s’agissait effectivement d’une lettre d’adieu.  

 

« Kaori,  

Ce matin, aux aurores je serai parti, j’aurai quitté le pays.  

Je sais ce que tu penses, tu me trouves lâche sans doute, mais je n’ai pas trouvé le courage de te le dire à l’hôpital, c’était si impersonnel. Et si je te l’avais annoncé ici, je sais que tu aurais trouvé le moyen de me faire changer d’avis. Or cette décision est irrévocable : je veux sortir de ta vie.  

Tu connais mes sentiments à ton égard, ces derniers temps, je crois avoir beaucoup laissé parler mon cœur en ta présence. Sache que tu es et tu seras toujours la seule. N’en doute jamais un seul instant !  

Vois-tu, avant que tu ne sortes du coma, je me suis rendu au cimetière, où j’ai demandé à ton frère de te sauver, en échange de quoi je m’engageais à sortir définitivement de ta vie. Près de moi, tu ne seras jamais en sécurité, et tu le sais !  

Kaori, tu es faite pour la vie, pour aimer un homme dans le vrai sens du terme, pour avoir des enfants. Je ne peux t’offrir aucune de ses choses ! Et pourtant … je ne saurai sans doute jamais si j’ai pris la bonne décision.  

 

Pardonne moi de te faire souffrir, mais ce sera la dernière fois..  

 

Ryo »  

 

Miki regardait les larmes coulées le long des joues de son amie, elle se doutait du contenu de la lettre. Umibozu lui avait confié qu’il pensait Ryo capable de quitter la ville, pour ne plus mettre en danger la vie de la femme qu’il aimait. Elle devina plus qu’elle n’entendit les quelques mots murmurés par Kaori :  

« Tu n’as donc rien compris. Sans toi, je ne suis rien »  

 

Au même moment, sur l’Océan Pacifique, le regard sombre, un homme accoudé à la rambarde d’un bateau, regardait le rivage du Japon s’éloigner.  

 

 


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