Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Catzen20

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 1 chapitre

Publiée: 07-01-19

Mise à jour: 07-01-19

 

Commentaires: 2 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Le titre résume l'histoire...

 

Disclaimer: Les personnages de "Mon miracle de Noël" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Mon miracle de Noël

 

Chapitre 1 :: Mon miracle de Noël

Publiée: 07-01-19 - Mise à jour: 07-01-19

Commentaires: Bonjour, je me suis VRAIMENT accrochée pour majer cet OS car le site ne voulait que j'ajoute une nouvelle fic. Bref ! Déjà, je sais cela fait un bout de temps, presque rien *regarde en l'air*... Disons que même si j'ai des choses, chapitres, OS, nouvelles fics, j'ai du mal à majer. N' y voyez donc pas une bonne résolution de ma part ! D'ailleurs, je n'en fais pas comme cela, c'est réglé ^_^ J'espère que vous passé un bon Noël et je vous souhaite une Bonne Année 2019, qu'elle vous apporte santé, joie et tout et tout. ~Cat~

 


Chapitre: 1


 

Mon Miracle de Noël  

 

Nous étions à quelques jours du réveillon de Noël et, comme chaque année, Eriko organisait une grande fête où à cette occasion elle dévoilait ses nouvelles créations.  

 

Tout le monde, excepté Ryô et Mick qui jouaient à une bataille de boule de neige dans la rue, se trouvait au Cat's. Kazue regardait d'un air amusé son bien-aimé dehors tout comme Saeko, Reika et Miki. Falcon, lui était en train d'essuyer une assiette, il avait encore des frissons rien qu'en pensant que les deux sbires de dehors lui avaient proposé de venir avec eux, sa femme disant que c'était une merveilleuse idée avec un large sourire. Il avait catégoriquement dit "NON" et cela n'avait pas été facile en voyant les yeux adorateurs de sa femme. Quoiqu'il en soit, il n'avait pas cédé… mais cela avait été de justesse !  

 

Eriko avait donné ses invitations, une par couple. D'ailleurs elle en avait donné une seule à Kaori pour elle et Ryô. La nettoyeuse lui avait dit qu'elle préférerait qu'elle en donne une à Ryô aussi mais Eriko l'avait coupée en lui disant que c'était inutile puisqu'ils s'y rendraient ensemble.  

 

Kaori avait acquiescé doucement de la tête et avec un très léger soupir,  

- Oui, bien sûr. Tu as raison, Eriko, lui avait-elle répondu avant de retourner dans son silence. Silence qu'elle arborait depuis quelques temps déjà.  

 

L'attitude qu'avait Kaori depuis quelques semaines ne lui ressemblait pas. Encore plus à cette période de l'année. Elle qui adorait cette période, qui avait encore plus d'entrain, qui aidait aux décorations ; cette année elle était comme… éteinte. La jeune femme avait beau dire, affirmer qu'il n'en était rien, qu'elle était juste un peu fatiguée, son état n'avait échappé à personne. Enfin presque. Une seule personne semblait refuser de voir dans quel état se trouvait réellement Kaori.  

 

Mick avait bien tenté d'en parler à Ryô mais le nettoyeur lui avait répondu qu'il se faisait des idées, que Kaori allait très bien. Qu'il n'y avait aucun souci ou problème entre eux. Mick tenta d'insister mais Ryô avait balayé le sujet d'un revers de la main avant de partir à la poursuite d'une Miss Mokkori. Cela ne rassura pas Mick, bien au contraire, et avec un regard triste et inquiet il regardait son ami se faire maltraiter par la jeune femme qui le nommait de tous les noms. Mick secoua la tête, tous avaient vu et ressenti que quelque chose n'allait pas avec Kaori mais Ryô, borné qu'il était, refusait catégoriquement de voir le malaise chez sa partenaire. Mick était pourtant persuadé que Ryô savait au fond de lui mais refusait de le voir.  

 

Les jours passèrent et le soir de la soirée d'Eriko arriva. Ryô sortait de la salle de bains ; comme pour toutes les soirées qu'organisait Eriko, il portait un smoking noir, une chemise blanche et son nœud papillon noir non fait ; il appela Kaori pour lui dire qu'elle pouvait y aller tout en ajoutant un,  

- De toute façon, t'en n'as pas pour longtemps car tu peux pas faire de miracles.  

 

Il descendit les escaliers, sûr de lui et de son charisme. Nul doute que Kaori en le voyant ne pourrait s'empêcher de l'admirer.  

 

Quelle ne fut pas sa surprise quand il arriva au salon de voir son ange à peine lever les yeux sur lui. Elle était assise dans le canapé et ne semblait pas vouloir en bouger ; elle était habillée de façon décontractée, d'un pantalon de jogging et d'un large chemisier.  

 

- Kaori, dit impatiemment Ryô, tu devrais aller te préparer. J'ai pas envie d'arriver en retard et de faire attendre toutes les miss Mokkori, il ne put s'empêcher de baver et de prendre un air pervers en disant cela.  

 

- Et bien dans ce cas, vas-y ! Lui répondit la jeune femme sans même détourner la tête, puis ajouta, Ton invitation se trouve dans la boîte à gants.  

 

A cette réponse, Ryô la regarda avec curiosité et incompréhension. Il cligna des yeux longuement et,  

- Je croyais qu'Eriko ne t'avait donnée qu'une invitation pour nous deux.  

 

- Je n'y vais pas. J'ai appelé Eriko il y a une heure pour le lui dire, lui expliqua Kaori.  

 

Le jeune homme était de plus en plus confus par l'attitude affichée de sa partenaire ; habituellement, elle était plus que ravie d'aller aux soirées de son amie. C'était une occasion de décompresser, d'être ensemble, tous ensembles et de profiter.  

 

*Kaori ne va pas bien en ce moment, Ryô,* les mots de Mick lui revinrent quelque peu en mémoire.  

 

Bien sûr, il avait bien vu que depuis quelques temps Kaori semblait ailleurs, moins joyeuse mais Ryô s'était dit que cela allait être passager, que cela allait passer et que bientôt elle redeviendrait la Kaori que tous connaissaient ; pleine de vie, riante et joyeuse, colérique. Pourtant plus les jours passèrent et plus cette Kaori semblait s'éloigner de plus en plus. Ryô la regarda puis secoua la tête ; non, elle était toujours là et il allait le prouver.  

 

- Mais… Mais pourquoi t'as fait çaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ? Ryô se mit à hurler et à pleurer, Michante ! Tu n'es qu'une égoïste ! A cause de toi les miss Mokkori vont être privées de moi, Ryô chou, c'est pas très charitable !  

 

Il vit Kaori alors fermer les yeux.  

 

Victoire ! Pensa-t-il triomphant, Kaori allait se mettre en colère et lui balancer une bonne massue à la tête. Il se prépara donc à l'impact imminent mais ne fut en aucun cas préparé à ce qui allait suivre.  

 

Kaori avait toujours les yeux fermés, elle prit une profonde inspiration puis les ouvrit et les posa pour la première fois sur Ryô depuis la présence de celui-ci dans le salon. Son regard sur lui était totalement neutre, ce qui le perturba quelque peu.  

 

Rien. Absolument rien ne s'était passé quand elle l'avait regardé. Pas même un léger soupçon de rougissement. Pourtant, il était irrésistible ; il le savait, encore plus que d'habitude. Il avait tout fait pour.  

 

Elle se leva et se posta devant lui,  

- J'ai dit que JE n'y allais pas, okay. Moi ! Seulement moi ! Cela n'a rien à voir avec toi. On n'est pas un couple contrairement à ce que tout le monde pense ! Bon sang, tu me le rappelles suffisamment à longueur de temps ! Alors bonne soirée et amuse-toi bien !  

 

Puis, elle se rassit dans le canapé et alluma la télé. Ignorant de nouveau complètement sa présence.  

 

Ryô était debout et n'avait pas bougé durant sa brève mais néanmoins très virulente tirade.  

 

Il baissa la tête et vit que Kaori n'avait pas l'intention de quitter sa place.  

 

Il acquiesça de la tête et tenta de nouveau de la faire réagir,  

- Dans ce cas, je file. Je voudrais pas faire attendre plus qu'il ne faut toutes ces beautés.  

 

Et sur ce il se mit à gambader vers la porte, l'ouvrit et fut surpris et attristé en entendant son ange murmuré un "C'est cela oui."  

 

En fermant la porte derrière lui, une fraction de la conversation qu'il avait eue avec Mick revint en force dans son esprit, *Ryô, Kaori ne va pas bien en ce moment. Tu as certainement dû t'en rendre compte même si tu prétends le contraire.* Pourtant Ryô n'avait rien voulu entendre, pour lui tout allait bien. Et quand bien même, cela ne serait que temporaire. Du moins, l'espérait-il car au fond, il savait que Mick avait vu juste mais il se refusait à le croire ; tout devait aller bien, surtout son ange elle plus que tout autre.  

 

Maintenant, il réalisait à quel point il avait peut-être eu tort et ce fut d'un pas lourd qu'il se dirigea vers le garage.  

 

Quelques minutes plus tard, une tornade totalement paniquée réapparut dans l'appartement. Kaori semblait ne pas avoir bougé du canapé et était en train de regarder ce qui semblait être l'un des derniers épisodes de Grimm. Elle mit sur pause le DVD, puis après un profond soupir d'agacement, elle dit entre ses dents,  

- Quoi ?  

 

Ryô scruta partout avant de poser son regard sur sa partenaire et d'un ton plus que dramatique et tout en pleurnichant, lui exposa son affreux problème,  

- Y'a rien dans la boîte à gants, lui dit-il d'une voix presque accusatrice.  

 

- Comment ça, il n'y a rien ! De quoi tu parles ! Kaori lui rétorqua, visiblement agacée.  

 

- L'invitation, elle y est passsssssssssssssss !!! Je vais pas pouvoir entrerrrrrrr !!! Les yeux de Ryô se remplirent de larmes et jaillirent telle une fontaine.  

 

Kaori leva les yeux au ciel,  

- Mais bien sûr qu'elle y est. Je l'y ai mise moi-même ce matin !  

 

- Et moi, je te dis qu'elle n'y est pas ! Ryô croisa les bras en signe d'affirmation. De toute façon, cela m'étonne pas, t'as dû le faire exprès ! Tu me prives d'une soirée Mokkori !!  

 

- Veux-tu arrêter ton cinéma. T'as pas bien regardé, je te dis qu'elle y est ! Alors retournes-y !  

 

Ryô allait de nouveau se mettre à gémir comme quoi y'avait rien quand on frappa à la porte. Ce qui le surprit énormément mais pour essayer de détendre l'atmosphère, enfin essayer de faire sortir Kaori de ses gonds, sur un ton plus que mielleux et complice, il lui dit,  

- Ah ! Je vois… En fait, tu voulais l'appartement pour toi toute seule pour voir ton amant.  

 

- Ne dis pas n'importe quoi, Kaori répondit tout en se dirigeant vers la porte, puis avec un petit sourire mutin ajouta, Je ne lui donne jamais rendez-vous ici, voyons.  

 

Le nettoyeur en resta bouche-bée. Les bras lui en tombèrent littéralement. Normalement, quand il plaisantait sur ce sujet, elle lui lançait un regard tueur tout en rougissant.  

 

Mais là, elle ne laissait rien de tout cela transparaître ; au contraire, elle suggérait même… Non ! Non ! Ryô prit une profonde inspiration pour calmer sa colère naissante et la pointe de jalousie qui commençait à lui transpercer le cœur. Il ne pouvait imaginer et surtout accepter que sa partenaire… Kaori, SON ange puisse être dans les bras d'un autre homme. Cela lui était impossible !  

 

Les voix provenant de la porte d'entré le tira de son état semi-conscient, surtout quand il entendit la voix flirteuse d'un homme qui fit résonner le doux sourire de Kaori.  

 

Le nettoyeur s'approcha de la porte entrouverte d'un pas de félin et se posta derrière Kaori. Le regard de Ryô devait être impressionnant et très noir car le jeune homme à l'entrée ne put s'empêcher de déglutir à cette vision et à l'aura que Ryô dégageait.  

 

- Donc… Voilà votre commande. Je dois filer, au revoir et à bientôt chez Kong-Kin Traiteur. Le livreur donna la commande à Kaori de façon rapide et ne put s'empêcher de déglutir au regard noir que Ryô portait sur lui. Puis, il détala sans demander son reste, laissant derrière lui un énorme nuage de poussière.  

 

Kaori se demanda ce qui avait bien pu arriver au livreur puis haussa les épaules, après tout peu lui importait. Quant elle se retourna elle vit son partenaire avec un visage innocent. Il trépignait sur place, les yeux émerveillés en direction de sa poitrine, plutôt où se trouvait son dîner, pensa-t-elle.  

 

- Ça sent drôlement bon, dis-donc, Ryô salivait de plus en plus et s'approcha du sac pour y jeter un coup d'œil mais Kaori ne le laissa pas faire et alla rejoindre le salon.  

 

- Tu auras plein à manger à la soirée, alors laisse mon dîner !  

 

- Sauf que je te rappelle qu'à cause de toi, j'ai plus d'invitation et donc plus à manger et plus de miss Mokkori, et Ryô se remit à geindre de plus belle.  

 

Kaori ferma les yeux et tenta de se calmer,  

- Je vais appeler Eriko, elle donnera des instructions pour te laisser entrer. Alors, arrête ton cinéma, dit-elle entre les dents, son exaspération visible.  

 

Pourtant il n'arrêta pas là et revint à la charge,  

- D'accord, mais je peux tout de même goûter un peu, ça sent super bon, il salivait de plus en plus, Histoire de tenir le coup. Et puis c'est pas juste, le soir où je suis pas là, tu fais pas à manger !!!  

 

Kaori n'en pouvait plus, elle avait atteint et ce depuis quelques jours déjà, un point de non-retour mais jusqu'à présent elle avait toujours réussi à plus ou moins bien se contrôler mais là, elle ne pouvait plus se contenir.  

 

Sans aucun ménagement, elle lui balança le sac de nourritures dans les bras,  

- Tu sais quoi… t'as qu'à t'empiffrer avec ! Je m'en fiche !  

 

Puis, elle grimpa les escaliers quatre à quatre pour aller rejoindre sa chambre. Ryô ne put s'empêcher de grimacer en entendant la porte claquée. Il ne put stopper un soupir de tristesse. Il se trouvait là, debout au milieu du salon, de leur salon de leur appartement. Il se demandait bien ce qui pouvait arriver à son ange. Jamais il ne l'avait vue ainsi ; ou plutôt, jamais elle ne le lui avait montré. Ou bien, avait-il toujours refusé de le voir ?  

 

La conversation qu'il avait eue avec Mick quelques jours plus tôt lui revint en force en mémoire.  

 

*Tu le fais exprès ou quoi ? Kaori ne va pas bien, Ryô. On l'a tous remarqué ! … Plus ça va, plus elle va mal … Arrête de te voiler la face ! … Tu n'es qu'un idiot…*  

 

Un frisson glacial lui parcourra la colonne vertébrale quand il se remémora les derniers mots de Mick, *Continue d'agir de la sorte et tu vas vraiment finir par la perdre !*  

 

La perdre.  

 

Quand Mick lui avait dit cela, savait-il qu'il avait asséné à Ryô un coup mortel ? Avait-il réalisé l'effet de terreur qu'il avait ressenti pendant un quart de seconde, une telle frayeur qu'il avait été incapable de respirer ; mais comme à son habitude, le Japonais avait mis de côté tout cela en se disant, se convainquant que Mick avait exagéré et que tout allait bien.  

 

Oui, tout allait bien. Levant les yeux en direction de la porte de sa partenaire, il dut se rendre à l'évidence que tout n'allait pas bien. Ce fut donc d'un pas décidé mais un peu soucieux qu'il se dirigea vers la chambre de la jeune femme, après avoir passé un coup de téléphone. Arrivé à hauteur de sa porte, il ne put s'empêcher de sourire.  

 

Quelle ironie, affronter les yakuza, c'était du gâteau, il y allait d'un pas franc et sans peur mais là, là c'était différent et même c'était l'inconnu qui le guettait derrière cette porte. L'affronter – elle – c'était autre chose.  

 

Doucement et sans frapper, il poussa la porte de la chambre de Kaori. Il la vit là, assise sur son lit, regardant la photo d'elle et de son frère qu'elle tenait entre ses mains. Ses yeux étaient rivés dessus, elle semblait perdue dans ses pensées. Elle soupira. Elle était si souriante sur cette photo, inconsciente de tout ce qui pouvait l'entourer et surtout inconsciente du drame qu'elle allait bientôt connaître.  

 

Ryô ignorait si elle était consciente ou non de sa présence à l'entrée de sa chambre mais en eut la réponse quand sans même détourner son regard de la photo, elle brisa le lourd silence d'une voix plus que rude,  

 

- Quoi encore ?  

 

- Kaori, qu'est-ce qui se passe ? Le ton qu'avait employé Ryô était en complet contraste avec celui de la jeune femme. Il était doux et visiblement inquiet.  

 

- Rien, lui répondit-elle simplement sans même le regarder.  

 

- Je vois bien que quelque chose ne va pas, Ryô insista. Il ne pouvait en rester là. Il devait savoir, avant que cela ne le ronge de l'intérieur.  

 

Pour toute réponse, il n'eut qu'un,  

- Ça va passer, d'accord. Puis, dans un murmure à peine audible, elle termina par, Ça a toujours passé.  

 

Ryô écarquilla les yeux, mais de quoi parlait-elle. Elle laissait sous-entendre que cela n'était pas la première fois…  

- De quoi tu parles ?  

 

- De rien, laisse tomber, finit-elle dans un lourd soupir.  

 

- Je laisserai pas tomber, Kaori, je vois bien que tu vas pas fort en ce moment.  

 

A ses mots, elle ne put empêcher un rire sarcastique,  

- Ah oui ? Et depuis quand tu vois que je ne vais pas bien, elle avait relevé la tête et le regardait avec défiance, Laisse-moi deviner, ce serait pas plutôt Falcon ou Mick ? Voyant la réaction du jeune homme, Kaori sut qu'elle avait vu juste,  

- Donc, Mick, oui, poursuivit-elle, c'est lui qui te l'a dit car ce serait bien la première fois que tu voies quelque chose me concernant !  

 

- C'est faux ! Ryô s'insurgea.  

 

Kaori leva un sourcil,  

- Oh ! Je t'en prie ! Comme si tu pouvais t'intéresser ou faire attention à moi !  

 

- Ne dis pas cela, Ryô était atterré. Comment pouvait-elle ne serait-ce un instant douter qu'il ne faisait pas attention à elle ! C'était vrai qu'il gardait ses distances mais cela ne voulait pas dire qu'il ne faisait pas attention à elle. Disons, qu'elle était plus apte qu'il ne le pensait à lui cacher ses états d'âme. C'était la raison pour laquelle il n'avait pas vraiment vu qu'elle n'était pas bien.  

 

Kaori ferma les yeux un instant, comme si elle débattait avec elle-même ; elle les rouvrit, se leva, reposa la photo à sa place puis avec détermination dans le regard elle se tourna vers lui,  

- Tu veux vraiment savoir, tu en es sûr ? Lui demanda-t-elle sur un ton sévère.  

 

Quelque chose lui disait qu'il n'allait pas du tout aimer ce qu'elle allait lui dire mais il devait l'entendre. Il hocha juste la tête. Kaori haussa les épaules puis regarda pendant un bref instant le plafond à côté de Ryô, pour river de nouveau son regard sur le sien,  

 

- Alors, très bien ! Tu veux savoir ce que j'ai ?… Parfois, je regrette vraiment de t'avoir rencontré ! Que tu fasses partie à ce point de ma vie !  

 

Une bombe.  

 

Voilà ce que Ryô venait de recevoir. Une véritable bombe ! Pendant un instant, tout autour de lui se mit à tourner, il étouffait, il arrivait à peine à respirer. Rien ne l'avait préparé à cela et surtout pas la douleur qu'il se mit à ressentir. Toutes les blessures réunies qu'il avait pu avoir par le passé, toutes les douleurs qu'il avait ressenties, rien… Non, rien n'était comparable à ce qu'il pouvait ressentir à cet instant.  

 

Il tenta du mieux qu'il le put de retrouver ses esprits mais c'était difficile. Il avait beau être City Hunter, Ryô Saeba, le nettoyeur numéro un du Japon, celui qui était craint de tout le milieu que ce soit du plus petit malfrat aux plus gros caïds qui ne craignaient personne, excepté lui ; là, il était désarmé, perdu pas sa révélation.  

 

Après tout, peut-être en avait-elle assez de cette vie, c'est vrai que leur métier n'était pas des plus ordinaires,  

- Je… Je sais que ce n'est facile, le métier que j'ai et que cette vie tu n'aurais pas dû la vivre, il stoppa quand il vit Kaori secouer la tête de gauche à droite, visiblement en colère.  

 

- Nous y voilà ! Tu te caches toujours derrière cela que cela en devient pathétique. Alors tu voulais savoir, tu vas savoir. Une bonne fois pour toute, j'adore cette vie, ce métier, cela n'a rien à voir ! J'adore savoir que je peux aider certaines personnes qui ne savent plus où et vers qui se tourner, leur redonner de l'espoir. Je sais que je ne suis pas douée avec les armes mais je fais tout mon possible pour les aider autrement, les rassurer. Et puis, je ne suis pas vraiment douée pour autre chose de toute façon.  

 

Il allait lui dire que non mais elle l'en empêcha en levant la main,  

- Je n'ai pas fini, et avant que tu me dises que non, crois-moi, Sayuri en sait quelque chose. Elle ne put refréner un sourire nostalgique en repensant à ces moments partagés. Ryô la regarda avec interrogation, se pouvait-il qu'elle sache ? Un frisson d'effroi lui parcourut le dos. Il avait failli la perdre quand Sayuri était apparue dans leur vie.  

 

Kaori ferma de nouveau les yeux, puis quand elle les rouvrit, son regard reflétait une telle tristesse et dans un souffle, elle lui dit ce qu'il avait refusé d'entendre jusque-là, ce qu'il s'était toujours refusé à penser,  

 

- C'est de toi dont je parle, Ryô. Toi, l'homme. C'est l'homme que je regrette d'avoir connu et non pas le nettoyeur, tu comprends !  

 

Le regard de Ryô ne l'avait pas quittée ; il se tenait là, debout à l'entrée de sa chambre, immobile tel une statue.  

 

Un lourd silence remplit l'atmosphère.  

 

Pour la première fois de sa vie, Ryô se sentait perdu et désarmé. Même enfant, quand il s'était retrouvé seul au milieu de la jungle, il n'avait ressenti un tel désarroi. Bien sûr, il avait eu peur, il n'avait que cinq ans, mais comparé à ce qu'il ressentait à ce moment précis, que Kaori regrettait de l'avoir rencontré, que ses doutes et peurs se soient confirmés, rien ne l'avait préparé à cela.  

 

Pour lui, c'était tout le contraire. Pas une seule seconde, il ne regrettait de l'avoir rencontrée et surtout qu'elle partage sa vie. La joie qu'il ressentait au réveil car il savait qu'elle allait venir le réveiller, les moments qu'ils partageaient, professionnels et surtout personnels, Ryô les chérissait car ils étaient ses plus beaux et importants trésors. Sa présence à ses côtés était ce qui lui permettait d'avancer, d'être celui qu'il était aujourd'hui et de pouvoir enfin se regarder dans une glace. Savait-elle tout ce qu'elle lui avait apporté, tout ce qu'il lui devait. Bien sûr que non ! Il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même, car il en était le seul responsable, c'était sa faute à lui si elle ignorait l'importance qu'elle avait. Que sans elle, il n'était rien. Juste un tueur sans âme.  

 

Elle faisait partie de lui, lui était vital. Sans elle, sa vie n'aurait aucun sens et serait même inexistante.  

 

Le regard de Ryô ne l'avait pas quittée. Choc, incompréhension, douleur et pour finir réalisation qui entraîna une souffrance plus intense cette fois ; toutes ces émotions, Kaori les avait vues apparaître dans les yeux de son partenaire. Elle détourna son regard avant de lui tourner le dos.  

 

Elle était consciente que cela le surprendrait mais là, elle dut se rendre à l'évidence qu'elle était loin d'imaginer que Ryô ressentirait tout cela et surtout ne le lui cacherait pas. En réalité, même s'il l'avait voulu il en aurait été incapable.  

 

- Je… Kaori brisa le silence, incertaine si elle pouvait lui en infliger plus mais elle devait l'informer de sa décision, Je pense qu'il serait préférable que je prenne quelques jours de vacances. Je pensais en profiter pour aller visiter New York.  

 

Ryô n'en croyait pas ses oreilles. Était-ce à ce point-là ? A vouloir trop nier, refuser la vérité, il risquait vraiment de la perdre.  

 

- Tu… Tu veux me quitter ? Il prononça ces mots dans un désarroi total, réalisant que son monde s'effondrait.  

 

Il la vit légèrement secouer la tête, puis dans une faible, triste et lasse voix,  

- Pour quitter quelqu'un Ryô, il faut d'abord être avec.  

 

Ryô cligna des yeux, il n'avait plus rien de cet homme impitoyable, bravant tous les dangers, ne reculant devant rien ni personne, il n'était même plus le séducteur qu'il avait été autrefois, ni le pervers qu'il aimait jouer. Là, dans cette chambre, face au dos de la seule jeune femme qu'il n'ait jamais aimée, il n'était plus rien. Il était terrassé.  

 

Pourtant, quelque chose en lui l'interpella, ce qui amplifia sa terreur.  

 

- New York ? Tu veux aller à New York, pourquoi ? Demanda-t-il alors qu'au fond de lui il se doutait de la réponse.  

 

- Ce serait l'occasion de rendre visite à Sayuri. On se téléphone toutes les semaines, tu sais.  

 

Il écarquilla les yeux, non ! Il ne se savait pas.  

- J'ignorais que vous aviez gardé… un tel contact.  

 

- Ne sois pas si surpris, Ryô. Tu ne pensais tout de même pas que je ne resterais pas en contact avec… ma sœur.  

 

Cette fois, Kaori lui avait asséné le coup de grâce. Le ton qu'elle avait employé ne laissait subsister aucun doute.  

 

- Depuis quand ? Arriva-t-il à marmonner.  

 

- Depuis quand je sais que Sayuri est vraiment ma sœur, ma sœur biologique.  

 

- Oui.  

 

Il la vit hausser les épaules, avant de répondre avec naturel, telle une évidence,  

- Depuis toujours. Je l'ai toujours su, dès que je l'ai rencontrée. Les derniers doutes que j'aurais pu avoir se sont envolés quand elle me l'a dit alors que nous étions retenues prisonnières. J'ai préféré jouer les candides et faire celle qui ne la croyait pas. Puis, plus tard, quand nous nous sommes retrouvées sur le toit, elle m'a dit qu'en fait je lui faisais penser à sa sœur. Je lui en étais reconnaissante, elle avait accepté mon choix, même si je sais que c'était difficile pour elle. On a gardé le contact, aussi bien elle que moi nous le souhaitions.  

 

Kaori se tenait toujours dos tourné à Ryô, c'est pour cela qu'elle n'avait pas pu voir la réaction de ce dernier et la panique le gagner. Au fur et à mesure qu'elle parlait, Ryô n'arrivait pas à le croire. Durant tout ce temps, elles étaient restées en contact. Une pensée le traversa qui le terrorisa quand il se rappela ce que Sayuri lui avait dit, que si sa sœur était malheureuse, elle viendrait et emmènerait Kaori. Ryô prit une profonde inspiration, il devait se contrôler, il était censé être le nettoyeur numéro un du Japon, il savait contrôler ses émotions, surtout il avait appris à appréhender sa peur ; sauf que là, la peur qu'il ressentait n'était pas la peur du risque de la mort, non, là c'était une peur inconnue qu'il ressentait, une peur qu'il avait déjà perçue au moment où Sayuri était apparue dans leur vie.  

 

Un frisson d'effroi le traversa. Si Kaori allait à New York et parlait à sa sœur, nul doute que cette dernière ferait tout pour que Kaori reste avec elle. Sayuri l'avait prévenu.  

 

Les yeux de Ryô n'avaient pas quitté sa partenaire. Sans réfléchir et de façon désespérée, il parcourut en une seconde l'espace qui les séparait. Il mit ses bras fermement autour de la taille de la jeune femme, le dos de Kaori plaqué contre la poitrine du jeune homme.  

 

La tête de Ryô était contre celle de son ange, d'un ton peu sûr à peine audible mais suppliant,  

- Reste, s'il te plaît. Ne pars pas, ne… ne me quitte pas.  

 

Kaori écarquilla les yeux, l'attitude de Ryô était vraiment étrange et aux antipodes de celle à laquelle il l'avait habituée. Non seulement, elle se trouvait dans ses bras mais en plus ce qu'il venait de lui dire – révéler - la stupéfia.  

 

Elle voulut se retourner mais il m'atteint fermement son étreinte. Avant même qu'elle n'ait pu dire un mot, il secoua la tête contre la sienne avec douceur, il pouvait enfin respirer l'odeur de son shampoing, sentir la douceur de ses cheveux, c'était plus qu'il n'avait imaginé. Pourtant son imagination était débordante, surtout avec les bribes qu'il avait pu avoir, lorsqu'il la sauvait, la mettait à l'abri ; mais là, là il pouvait vraiment savourer et tout ce qu'il avait pu imaginer n'était en rien comparable avec la réalité.  

 

Que penserait-elle de lui si elle savait qu'il respirait son shampoing quand il prenait sa douche ; qu'il l'imaginait, là sous l'eau, qu'il ne pouvait s'empêcher de vouloir sentir cette odeur sur elle, et surtout qu'il voulait mettre son odeur à lui sur elle et qu'elle, elle l'imprègne de la sienne.  

 

Il la serra encore plus fort, de peur qu'elle ne disparaisse.  

 

- Kaori, je sais que je t'ai fait pleurer et rendue malheureuse par mon attitude, si tu savais à quel point je me sens minable. J'avais peur, mais là, je suis terrifié.  

 

Il sentit Kaori légèrement remuer la tête, ses yeux se remplirent de larmes. Elle réussit à se retourner un peu et pu le regarder. Leur regard était rivé l'un sur l'autre, d'une petite voix elle lui dit,  

- Ryô, c'est.. Cela ne chang-  

 

Il ne la laissa pas finir, il ne pouvait pas. Il se mit à l'embrasser langoureusement. Kaori se retourna complètement sous le guide de son partenaire pour se retrouver face à face avec celui ci.  

 

Ryô garda sa main gauche bien en place sur la taille de la jeune femme, alors que sa main droite migra vers le visage de Kaori, il se mit à lui caresser la joue tout en l'embrassant, puis sa main alla vers l'arrière de la tête de la jeune femme.  

 

Quand le manque d'air se fit sentir, Ryô se sépara à regret des lèvres de son ange. Il mit son front sur le sien, et tout en caressant son front sur le sien,  

 

- Cela change tout, mon ange.  

 

Kaori allait répondre quand la sonnette de la porte d'entrée se fit entendre.  

 

Ryô soupira,  

- J'y vais, lui dit-il, ses lèvres étaient si proches des siennes qu'elle put ressentir son souffle chaud.  

 

Il approcha ses lèvres, elle anticipa de nouveau de les sentir sur les siennes mais éprouva une déception quand elle le vit remonter la tête et embrasser son front. Puis, il quitta sa chambre hurlant un "J'arrive !" Quand la sonnette retentit de nouveau, elle l'entendit dire un, "Pas la peine de s'exciter sur la sonnette !" à la personne qui se trouvait derrière la porte.  

 

Kaori l'avait regardé quitter sa chambre, un peu sous le choc de ce qui venait de se passer. Elle posa sa main sur son sternum et ouvrit grands les yeux en sentant sa peau sous ses doigts, *Mais quand a-t-il ouvert mon chemisier ?* Elle devint rouge cramoisi.  

 

Kaori s'était assise sur son lit et ne cessait de repenser aux évènements qui venaient de se produire. Elle ne put s'empêcher de toucher du bout des doigts ses lèvres, là où Ryô avait juste posé les siennes. Elle se demanda ce qui avait bien pu se passer dans la tête de son idiot de partenaire.  

 

Au bout de cinq bonnes minutes, la jeune femme se demanda ce qui pouvait bien retenir Ryô.  

 

Elle se décida donc à aller voir. Elle ressentit une certaine appréhension en sortant de sa chambre, comme si le fait de quitter cette pièce allait rendre irréel ce qui venait de se passer. Non, elle n'avait pas rêvé, cela s'était bel et bien produit et Ryô lui avait même dit que cela changeait tout.  

 

Sauf qu'il ne lui avait pas précisé ce que cela allait changer en fait.  

 

Elle remua la tête comme pour se remettre les idées en place, prit une profonde inspiration puis quitta sa chambre pour gagner le salon.  

 

Ryô se trouvait debout à la table de la salle à manger, sur laquelle se trouvait plusieurs sacs ; sacs que Kaori reconnut immédiatement, ils provenaient du traiteur.  

 

Quand il la vit, Ryô prétexta que comme il avait pratiquement tout mangé plus tôt il avait repassé une commande, comme cela elle aurait à manger. Surtout il n'y aurait jamais eu assez pour eux deux.  

 

Kaori hocha de la tête, l'attitude de Ryô était très différente de celle qu'il avait eue juste un moment plus tôt. C'était comme si rien ne s'était passé. Comme si elle avait rêvé. Pourtant…  

 

Le voyant là, bavant devant les sacs de nourriture et ne cessant de dire qu'il mourrait de faim, elle dut se résoudre… Il avait changé d'avis.  

 

Essayant du mieux qu'elle le pouvait de ne rien laisser transparaître, elle se dirigea vers la cuisine. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle le dépassa de sentir de nouveau les bras de Ryô qui l'encerclait,  

- Où crois-tu aller comme cela, lui demanda-t-il au creux de son oreille, sa voix était chaude.  

 

- Dans la cuisine, je-  

De nouveau, il ne la laissa pas finir, la retourna pour la regarder avec une telle intensité que Kaori se sentit nu sous son regard. Elle y vit le désir qu'il avait pour elle, l'amour même si elle était pratiquement certaine que pour lui c'était l'inconnu mais aussi, de la peur.  

 

Peur qu'elle le repousse. Peur de ne pas être assez bien pour elle. Ce qu'il était au fond.  

 

Alors elle fit une chose qui surpris non seulement la jeune femme mais aussi Ryô, elle mit ses bras autour du cou du jeune homme.  

 

- Tu n'as pas à avoir peur, Ryô, lui dit-elle tout simplement.  

 

Il acquiesça, ces simples mots le rassurèrent. Comment faisait-elle pour toujours savoir quoi dire, qu'un seul mot, geste d'elle, il se sentait apaisé.  

 

En un éclair, il posa ses mains sur les fesses de la jeune femme avant de la soulever ; instinctivement, elle enroula ses jambes autour de la taille de Ryô.  

 

- Ryô, je croyais que tu avais faim ! S'exclama la nettoyeuse.  

 

- Oh que oui ! J'ai faim, lui répondit-il avant d'ajouter, Je suis même affamé… de toi.  

 

Sur ce, Ryô grimpa les escaliers avec son délicieux mets dans les bras qui riait aux éclats. Il accéléra la cadence pour rejoindre sa chambre quand elle lui susurra à l'oreille,  

- Moi aussi, j'ai très faim, avant de mordiller son lobe.  

 

Ni elle ni lui n'en revenait de l'audace dont la jeune femme faisait preuve. A tel point que Ryô s'arrêta et la plaqua contre le mur pour l'embrasser. Il n'y tenait plus. Il se demandait même si au fond ils allaient réussir à gagner sa chambre. Mentalement, il se dit que oui, il ne voulait pas que leur première fois, sa première fois se passe contre un mur. Même si cela était très tentant et excitant, Ryô se dit qu'ils en auraient des occasions plus tard. Pour l'instant, il voulait faire de ce moment un moment inoubliable et aussi parfait qu'il pouvait être. A voir son ange dans ses bras et les baisers qu'elle lui donnait, les sensations qu'elle lui prodiguait, il se dit que ce moment ne serait pas seulement inoubliable que pour elle… Il ne pouvait s'empêcher d'anticiper ce qui allait se passer et tout comme elle, il se dit que leur futur, ensemble, se présentait de façon merveilleuse.  

 

 

Quelques jours plus tard  

 

- Ryô, arrête ! Eriko va m'attendre !  

 

- Qu'elle attende, j'ai assez attendu moi ! Lui rétorqua-t-il entre deux mordillages du lobe d'oreille de son ange.  

 

- Ryô, il faut vraiment que j'y aille. Tu sais le réveillon c'est demain, et il y a encore pas mal de préparatifs, Kaori réussit à dire. Avec un certain effort, elle réussit à le repousser un peu, les mains de Ryô se trouvaient sur les hanches de la jeune femme alors que les siennes étaient sur la poitrine de celui qu'elle pouvait maintenant appeler "Mon Homme" et ce pour le plus grand plaisir de ce dernier.  

 

- Inutile de faire cette moue, Ryô, cela ne marchera pas.  

 

Avec une malice visible dans les yeux, Ryô lui dit,  

-Tu en es sûre, mon ange ?  

 

Kaori remua légèrement la tête, elle ne devait pas craquer et être forte mais connaissant son amant, cela était loin d'être chose facile. Elle était consciente que si elle ne partait pas sur-le-champ, elle ne pourrait pas lui résister encore très longtemps. Après tout, tout comme Ryô qui au contraire d'elle, ne cherchait même pas à résister.  

 

- Ryô, elle se mordilla la lèvre inférieure, je dois vraiment y aller.  

 

- Pourquoi ? Ryô fit la moue, Je suis persuadé qu'Eriko et Miki vont très bien se débrouiller seules. Puis il recommença à lui donner de doux baisers dans le cou.  

 

- Ryô, Kaori soupira, avant de marmonner un, J'ai pas encore de cadeau pour toi.  

 

Ryô stoppa et la regarda, interrogatif,  

- Et alors ?  

 

Avant que la jeune femme ne réponde, il poursuivit,  

- Kaori, tu as tort, tu m'as déjà fait le plus cadeau que tu pouvais me donner. Elle alla parler quand il lui mit le doigt sur ses lèvres, Toi, tu es le seul cadeau que je veux. Jamais je n'aurais cru que tu pouvais et voulais vraiment être avec moi, vu comment je t'ai traitée et fait si souvent pleurer. Alors tu vois, je l'ai déjà mon cadeau. Même plus, car j'ai eu mon miracle de Noël. Maintenant, si tu veux vraiment que j'aie un cadeau pour Noël, j'adorerais te déballer, finit-il avec un regard lubrique qui se transforma rapidement en pervers, avec de la bave qui commençait à lui sortir de la bouche, rien qu'à l'idée d'ouvrir son cadeau et d'imaginer son ange avec un déshabillé plus que suggestif.  

 

Au bout de quelques instants, Ryô retrouva ses esprits et se demanda pourquoi il n'avait toujours pas reçu de massue. Quelle ne fut pas sa surprise quand Kaori s'approcha de lui, quand ses lèvres furent à peine à quelques millimètres des siennes et qu'elle lui chuchota d'une voix sexy,  

- Dans ce cas, je sais quel cadeau te faire.  

 

Ryô en eut le souffle coupé. Quand est-ce que sa partenaire si timide qui rougissait telle une écrevisse à la moindre allusion scabreuse était devenue cette déesse tentatrice sans le moindre effarouchement.  

 

Non pas que Ryô allait s'en plaindre, loin de là !  

 

Leur futur s'annonçait radieux.  

 

Epilogue  

Le soir du réveillon était arrivé. Le couple de nettoyeurs s'apprêtait à sortir pour rejoindre leurs amis ou plutôt leur famille pour fêter Noël. Kaori était déjà installée dans la voiture ; le temps que Ryô s'y installe aussi, elle ouvrit la boîte à gants pour y trouver le fameux billet de la soirée d'Eriko.  

 

Quand Ryô s'installa derrière le volant, il vit ce que Kaori tenait entre les mains et déglutit légèrement.  

 

- Tiens, dit Kaori avec amusement dans la voix, je croyais qu'il n'y était pas.  

 

Ryô s'éclaircit la voix comme pour gagner du temps pour trouver une excuse un peu valable.  

 

- Dis-moi mon amour, es-tu seulement venu jusqu'au garage ce soir-là ? Kaori avait une lueur coquine dans les yeux.  

 

- Non, marmonna Ryô.  

 

Kaori se pencha vers lui et lui fit un bisou sur la joue, puis avec une certaine malice elle lui chuchota quelque chose dans le creux de l'oreille. A cela Ryô écarquilla les yeux, puis démarra en trombe la voiture. Il espérait quelque part que plus vite ils y seraient plus vite ils pourraient rentrer, malheureusement Kaori lui rappela que,  

- Tu sais qu'on doit rester au moins jusqu'à minuit, Kaori lui dit le sourire aux lèvres, même si on arrive plus tôt on partira pas avant.  

 

- Oui, mais à minuit une on rentre pour que je puisse ouvrir mon cadeau, lui répondit Ryô avec anticipation.  

 

Fin  

Le 30 mars 2013  

 

 


Chapitre: 1


 

 

 

 

 

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