Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: MelleKaori

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 1 chapitre

Publiée: 13-01-19

Mise à jour: 13-01-19

 

Commentaires: 5 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Juste quelques mots autour d'une danse.

 

Disclaimer: Les personnages de "La première danse" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: La première danse

 

Chapitre 1 :: La première danse

Publiée: 13-01-19 - Mise à jour: 09-07-19

Commentaires: Un premier écrit… Je souhaitais quelque chose de court, de léger, de fleur bleue, en suggestions plus qu'en explicitations, tout en espérant une chute pas trop prévisible (ni convenue) qui dissiperait d'éventuelles ambiguïté(s) ou interrogation(s). Les commentaires que j'ai découvert me touchent: je suis ravie d'avoir atteint une partie voire peut être même l'ensemble de mes objectifs quant à cette première fic. Du coup, j'avoue que cela m'incite à poursuivre mes divagations sur le clavier.

 


Chapitre: 1


 

Depuis plusieurs minutes, elle s'attèle à échanger quelques mots avec chaque personne présente dans la pièce, c'est d'ailleurs l'usage en de telles occasions. La séance de courtoisies est interrompue par un toussotement qu'elle reconnaît immédiatement, elle esquisse un sourire quand il réitère son geste. Elle n'a pas réellement besoin de se retourner pour savoir qui est derrière elle mais elle le fait, elle pivote vers l'homme derrière elle, c'est sa façon plus ou plus discrète de requérir son attention, elle ne fait qu'accéder à sa demande.  

 

Il est satisfait de son effet, de l'effet qu'il a sur elle en toutes circonstances. Il adore la voir être trahie par ses joues rosissantes, aujourd'hui encore plus qu'à l'accoutumée. Il emprisonne tendrement ses doigts entre les siens lorsqu'elle pose enfin sa main dans sa paume chaude. Il l'a entendue tant de fois évoquer cet instant d'une poignée de minutes et il a toujours évité d'apporter une réponse claire à sa requête mais cela fait longtemps qu'il a pris sa décision. C'est oui. Bien sûr. Evidemment ! Il la fait marcher depuis le début.  

 

Pendant quelques secondes elle profite de ses yeux noirs qui la dévisagent, elle en oublie presque le brouhaha ambiant des regards braqués sur eux, des conversations qui se croisent, des verres qui tintent les uns contre les autres. Inutile de prononcer la moindre parole, ce regard brûlant et ce sourire suffisent à la faire chavirer, à la convaincre d'obtempérer. Comme d'habitude.  

 

Il pourrait rester des heures à la regarder, à caresser sa peau sans toutefois la toucher, à s'égarer sur sa bouche...il l'a déjà fait tellement de fois, avant. Il sait que les paroles sont inutiles puisque son geste à lui seul se suffit: il répond simplement à cette question qu'elle a formulé à plusieurs reprises ces dernières semaines.  

 

Elle le suit ou plutôt, elle marche à ses côtés pour rejoindre le centre de la pièce pendant que les lumières décroissent tout autant que les voix. Elle a l'impression de marcher sur un nuage, de rêver. Elle voudrait que cette sensation perdure, ressentir éternellement dans chaque parcelle de son être ce picotement délicieux semblable à celui d'un premier baiser. Elle réussit à se reprendre, à ne pas se soustraire à cet intense dialogue visuel.  

 

Il stoppe en se plaçant face à elle. Il souhaiterait lui voler un baiser mais il sait bien que c'est tout bonnement impossible, il ne saurait s'en contenter, il ne saurait l'empêcher de devenir appuyé – long – profond – langoureux – indécent. Il se concentre sur l'objectif qu'il s'était fixé : il désirait juste la surprendre et il a réussi au vu de ses yeux humides. Oui il est d'accord, oui il va danser avec elle, oui il ferait n'importe quoi pour elle.  

 

Elle cligne des paupières, elle ne peut pas se permettre de pleurer devant leurs proches tout de même, et surtout pas aujourd'hui ! Une faible pression dans le creux de ses reins lui indique qu'il est temps de poser sa main libre sur son épaule. Elle le fait avec grâce. Les premières notes cristallines emplissent l'air tandis qu'un kaléidoscope lumineux se déploie autour d'eux. Elle sourit en se laissant guider, en épousant le rythme de ses mouvements fluides.  

 

Il affirme son emprise dans le bas de son dos pour l'attirer davantage à lui, rendant le challenge du self control plus ardu. Occulter la torture de ses hanches qui le frôlent accapare l'ensemble de ses neurones. Il meurt d'envie d'entendre sa voix tremblotante gémir « Oui » à « Ma surprise te plaît ? ». Inutile, puisque tout son corps le proclame, et il ne fait aucun doute qu'elle lui signifiera ultérieurement lorsqu'ils seront enfin seuls.  

 

Elle s'arme de toute la volonté qu'elle peut rassembler pour ne pas céder à l'envie d'enrouler ses bras autour de son cou, de se blottir contre lui, de poser ses lèvres sur les siennes. Elle était prête à subir le massacre en règle de ses orteils, et pourtant ce n'est pas le cas, elle en est ravie. « C'est parfait ! »voudrait-elle crier mais elle se contient. Elle se mordille la lèvre inférieure pour museler ses pensées, pour ne pas rompre la magie de cet instant.  

 

Habituellement il détourne les yeux quand elle fait ce geste pour essayer de dissimuler ses intentions, mais aujourd'hui ce petit tic a une saveur différente. Sous les regards qui les observent évoluer l'un contre l'autre, cet automatisme déborde de complicité et de sensualité contenue, de promesses sulfureuses. Il veut qu'elle soit plus près, encore plus près et il fait tout pour qu'elle le soit effectivement.  

 

Elle entre dans son jeu en surenchérissant : sa main quitte son épaule pour entamer sa lente dérivée, délicatement elle fait jouer ses doigts sur le col de son costume puis de sa chemise pour enfin effleurer sa peau. Elle le chatouille en lui renvoyant son sourire charmeur, elle s'efforce d'incarner au mieux la tentation faite femme.  

 

Trop près. Depuis qu'ils ont esquissé leurs premiers pas de danse, une bulle les entoure. Il se concentre sur la musique autour d'eux mais celle-ci semble progressivement disparaître, il fournit d'incommensurables efforts pour résister à cet irrépressible désir de la plaquer contre lui et de se jeter sur ses lèvres.  

 

Elle sent ses doigts dériver un peu plus bas tandis qu'une petite lueur s'allume et croît dans ce ténébreux regard rivé à ses prunelles moirées. Elle presse sa poitrine contre son torse en glissant très très lentement ses doigts fins dans sa chevelure. Elle affiche une mine réjouie tout autant que provocante.  

 

Beaucoup trop près ! Il entremêle leurs doigts pour s'en servir de bouclier entre eux, contre toute attente, elle réagit aussitôt et prend de nouveau les rênes... Il s'escrime sans succès à ne pas s'attarder sur ses lèvres entrouvertes, parfaitement mises en valeur par un gloss discret, elles apparaissent humides et si cruellement tentantes. Il perçoit à peine les notes de piano auxquelles il doit absolument se raccrocher pour résister à ces fruits défendus qui le narguent.  

 

Elle incline imperceptiblement son visage sur le côté, déjà qu'il lui était difficile d'ignorer son souffle chaud mourir sur ce dernier... Elle risque d'être prise à son propre jeu cependant elle ose car elle le sent vaciller. Elle continue de le tenter, après tout si elle craque la première, elle prétextera le stress, le manque de sommeil et l'alcool...Ou elle prendra sa revanche. Absolument, probablement, peut-être, du moins elle essaiera...Elle le trouve encore plus irrésistible que d'habitude ce soir, c'est un supplice de ne pas pouvoir l'embrasser.  

 

La bulle d'éternité éclate avec le poids du silence qui les entoure à présent. Il est surpris d'avoir tenu jusqu'à la fin du morceau. Il s'incline pour poser tendrement ses lèvres sur les siennes en l'enlaçant de plus belle, sa bouche gourmande l'aspire immédiatement pour enrouler tendrement sa langue autour de la sienne. Il s'empare de sa nuque en douceur afin de séparer leurs souffles à regrets.  

 

Elle pousse un faible gémissement terriblement sexy qui lui fait perdre définitivement le contrôle, qui l'incite à approfondir leur baiser avant d'enfin parvenir à rompre ses langoureuses arabesques. Elle savoure sa victoire en fixant ses lèvres puis replonge dans un océan noir et flamboyant, sa respiration courte témoigne contre elle mais c'est lui qui a craqué en premier. Avec une infinie tendresse et une lenteur calculée, de la pulpe de son pouce, elle essuie le brillant framboisé qui orne dorénavant la bouche de son partenaire.  

 

-Tu...tu réalises que...tu...tu me rends fou là...  

-...C'est toi qui a commencé..Maintenant il faut que...  

-...Non...  

-Tout le monde nous regarde...  

-C'est normal, tu es sublime dans cette robe...  

-Vraiment ?  

-Vraiment!  

- Ça ressemble à un compliment.  

-Mmm, peut-être...Oui...J'ai pas envie de te partager...  

-Il te reste un peu de gloss là...je devrais peut-être...  

-Non ! D'accord ! D'accord, tu as gagné !  

 

Elle obtient sa libération définitive en le menaçant d'un second baiser puis s'éloigne posément. Elle dénoue à regrets leurs doigts entrelacés.  

 

-...Tu sais...  

-Hum ?  

-...ce n'est que pour quelques heures...  

-C'est déjà trop !  

-...bien plus si tu ne joues pas le jeu...et après...  

-...après... ?  

-...  

 

Il la dévore des yeux. Avec un sourire mutin qui suscite plus d'interrogations que de réponses, elle se dérobe et lui offre une vue imprenable sur la cambrure ab-so-lu-ment parfaite de ses reins. Evidemment, il sait qu'elle sait... mais il le fait quand même, cela fait partie du défi après tout. Il inspecte minutieusement le laçage de sa robe à la recherche de la faille tout d'abord avec les yeux avant d'y laisser vagabonder ses doigts.  

 

Elle grogne sa protestation en avançant vers les convives pour mettre à mal son plan d'exploration. Elle sait qu'elle aura besoin de son aide pour s'affranchir de sa robe, un trésor de patience sera nécessaire pour se défaire de toutes les agrafes cachées dans les replis soyeux. Elle est certaine que le carcan de dentelle ne fera pas long feu, lui...  

 

-...J'espère que ma surprise te plaira...  

-Parce que...Je peux pas l'avoir tout de suite... ?  

-...Tu sais bien que non...  

 

Il la rejoint en deux enjambées pour une poigne possessive sur sa taille fine et un baiser tendre près de son oreille. Il achève le dénombrement de ses ennemis métalliques, petites bosses invisibles à sa vue et pourtant si proéminentes pour son sens aiguisé du toucher. Il aime ressentir la chaleur de sa main fine qui recouvre la sienne, le subtil crissement émis par le frottement des cercles de métal précieux qui symbolisent leur promesse. Il ne peut que capturer ses doigts en se collant à son dos afin de l'intimider dans un chuchotement suave.  

 

-...Tu sais...je vais me venger...  

-...Tu peux toujours essayer...  

-Tu ne perds rien pour attendre...  

-Mais là, c'est toi qui dois attendre...  

-...Euh...mais c'est pas juste !  

-Tu sais que je peux être TRES patiente...  

-...  

 

Elle vient encore de remporter une nouvelle manche de leur duel. Elle soupire de satisfaction en entendant la serveuse s'adresser à eux en accolant Madame à son nom à lui. Elle sait bien que c'est impossible toutefois, le temps de cette journée, elle s'octroie le droit d'y croire.  

 

Il apprécie qu'elle simule cette illusion nominative, il se délecte lui-aussi de ce mirage fugace. Il lui tend une flûte de champagne puis se saisit de la sienne. Il articule muettement 3 syllabes, 3 petits mots qui font vibrer le lobe de son oreille. Il sait pertinemment l'effet qu'ils vont produire sur elle...ils provoquent la même réaction en lui. Qu'ils soient criés, prononcés, murmurés ou même inaudibles.  

 

Elle frémit puis rassemble ses esprits qui tendent à se laisser emporter dans un flot d'images coquines. Ils trinquent avec leurs proches. Elle a encore du mal à croire que tout ce qui vient de se passer est réel cependant, d'une certaine manière, ça l'est. Elle prend une gorgée du breuvage pétillant et s'enivre des fines bulles qui éclatent dans sa bouche : mieux vaut être ivre de bonheur qu'ivre d'alcool. Pour le moment, elle se doit de maintenir un semblant de contrôle, la défaite et la reddition effectives, ce sera pour plus tard.  

 

Il tressaille quand elle se cale contre lui, le léger frottement du tissu inonde son imagination de suggestions voluptueuses quant à sa prochaine vengeance, il embrasse furtivement son épaule pour s'y soustraire tout en se donnant une contenance face à la petite assemblée. Le grain de sa peau réagit comme toujours, au contact de ses lèvres. Il la contemple amoureusement, il sait qu'il a, pour l'instant, parfaitement répondu à toutes ses attentes. Il l'a fait pour elle. Parce que c'est ce qu'elle voulait, parce que c'est ce qu'elle mérite, et peut-être aussi un peu – voire même beaucoup – parce qu'elle le remerciera de la plus sensuelle des façons.  

 

-...La première danse...  

-...ça sonne comme...  

-...le début de la soirée.  

-Rhaa...le début de la torture oui !  

 

La jeune femme aux cheveux courts n'est pas la seule à s'amuser des paroles du nettoyeur, elle note qu'il cherche en vain un peu de compassion auprès de leurs amis. Avec un calme olympien, elle lui rétorque dans un souffle « Ça une torture ?!...Cache une massue dans ta jarretière et on en reparlera Ryô... »  

 


Chapitre: 1


 

 

 

 

 

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