Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Catzen20

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 1 chapitre

Publiée: 19-01-19

Mise à jour: 19-01-19

 

Commentaires: 1 review

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GeneralHumour

 

Résumé: Bonjour, j'espère que vous aimerez cet OS et qu'il vous fera un peu sourire ;) - je l'avoue, c'est un peu le but ^_^. Les personnages d'Hana Yori Dango ne m'appartiennent pas. Oui, il s'agit, d'un léger x-over :) A bientôt. ~Cat~

 

Disclaimer: Les personnages de "Nous sommes désolés" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Nous sommes désolés

 

Chapitre 1 :: Nous sommes désolés

Publiée: 19-01-19 - Mise à jour: 19-01-19

 


Chapitre: 1


 

Nous sommes désolés…  

 

Après les évènements survenus au cours du mariage de Miki et de Falcon, la situation avait nettement évolué entre Kaori et Ryô. Certes au début, leur relation semblait stagner, au plus grand dam de la jeune femme. Quelque part elle s'était résignée ; jusqu'à un matin, une semaine après le mariage.  

 

Ryô regardait Kaori débarrasser la table de leur petit déjeuner, perdue dans ses pensées, elle ne voyait pas le regard insistant sur elle du nettoyeur. Quand tout à coup, alors qu'elle regagnait la cuisine avec les tasses à café, elle l'entendit dire "Je t'aime, Kaori."  

 

A cette révélation, elle stoppa net.  

 

Elle n'osait plus bouger. Avait-elle bien entendu? Ou bien était-ce son esprit qui lui jouait des tours ? Oui, c'était certainement cela, elle avait dû rêver ! C'est alors qu'elle l'entendit se lever et s'approcher d'elle.  

 

Elle était comme paralysée, elle n'osait y croire ; se pouvait-il réellement que Ryô lui ait dit cela, se pouvait-il vraiment que l'homme qu'elle aime par-dessus tout, enfin se dévoile et lui ouvre son cœur… Et c'est à ce moment-là qu'elle sentit les deux mains puissantes de Ryô se poser sur ses épaules et doucement il l'attira vers lui.  

Le dos de la jeune femme se trouvait à présent contre son torse, fort, puissant ; elle ressentit le cœur de Ryô, il battait si fort… Pour elle, se demanda-t-elle.  

 

- Pour toi, rien que pour toi mon ange, lui dit-il dans le creux de son oreille comme s'il avait entendu sa question silencieuse.  

 

Elle écarquilla les yeux à cette nouvelle révélation, et c'est alors qu'elle sentit les mains de Ryô se déplacer tout doucement sur son corps, depuis ses épaules jusqu'à sa taille, pour l'entourer complètement dans ses bras.  

 

Il l'avait sentie frissonner, lorsque ses mains s'étaient mises à caresser ses bras nus ; la sentant ainsi réagir, il ne put esquisser un léger sourire de satisfaction.  

 

A partir de cet instant, toute leur relation évolua. Ils étaient enfin un couple à part entière.  

 

Pour éviter que quoi que ce soit n'arrive à son ange, Ryô avait décidé de rendre une petite visite de courtoisie - on va dire cela comme ça - à tous les membres du milieu de Tokyo ; visite qui concernait le plus petit malfrat aux plus grandes familles.  

 

Le message avait été tellement limpide, que tous étaient unanimes sur le fait que jamais, oh grand jamais ils ne tenteraient quoi que ce soit envers Kaori, pas même oser lui demander l'heure s'ils venaient à la croiser dans la rue (Ah, ça non ! Sinon, il nous ferait bobo, super bobo, méga bobo, hyper- Nda : bon bah ça va, on a compris ! Vous pouvez vous calmer, s'il vous plaît. Et arrêter de pleurer ! – Pff, facile à dire, c'est pas toi qui aurais sa visite - Nda : C'est pas faux.)… Inutile de spécifier que Ryô leur avait rappelé ce que pouvait être l'Ange de la Mort, et que ce qu'ils connaîtraient serait bien au-delà et bien pire que ce qu'ils avaient connu durant les heures les plus sombres qu'avaient été celles de City Hunter.  

Sur ce, il les avait quittés en leur souhaitant une bonne fin de journée.  

 

***************************  

 

Comme tous les matins, Kaori se dirigeait le sourire aux lèvres vers la gare pour voir s'ils n'avaient pas une cliente ou un client potentiel. Elle ne put empêcher un léger rire en se remémorant le choc qu'elle avait eu quand Ryô lui avait annoncé cela. Dorénavant, il accepterait aussi des hommes comme clients.  

 

A ses paroles, elle en était carrément tombée par terre. Puis après s'être relevée, elle avait vérifié si Ryô n'était pas malade ou autre ; mais il était plus qu'en pleine forme et ses lèvres arboraient un petit sourire mutin. Dans ses prunelles y dansaient une petite lumière d'amusement et c'est sur un ton tout aussi coquin, qu'il lui avait demandé pourquoi elle avait une telle réaction. Ce n'était pas si étonnant après tout.  

 

La nettoyeuse avait ouvert la bouche pour parler mais aucun son n'arrivait à en sortir. Elle se demandait si en fait son amant ne lui faisait pas une farce. Ryô avait assuré à Kaori que non et sur un ton plus que sérieux, il lui avait dit que maintenant City Hunter pouvait tout à fait accepter les demandes d'hommes. La raison principale en était simple, ils étaient un vrai couple et désormais il n'aurait plus à se demander s'il devait tuer son client - ce qui aurait été quand même d'un mauvais effet sur la réputation de City Hunter - si ce dernier faisait des avances à Kaori et surtout, Ryô ne craignait plus qu'elle puisse par dépit ou défiance les accepter.  

 

Kaori l'avait regardé avec étonnement et avant qu'elle n'ait pu dire quoique ce soit, Ryô avait pris le visage de la jeune femme entre ses mains, lui disant qu'elle ne se rendait pas compte à quel point elle était désirable et qu'il savait que tous les hommes qu'elle pouvait rencontrer tombaient irrémédiablement sous son charme.  

 

A ses mots, Kaori s'était mise à rougir comme jamais. Ryô la regardait avec une telle ardeur dans les yeux et aussi la tendresse dans ses paroles et actes la faisait littéralement fondre. Comme toujours.  

 

Ryô sourit fièrement à sa réaction, certaine chose ne changeait pas et c'était très bien ainsi !  

 

C'était donc avec bonne humeur que Kaori marchait d'un pas léger en direction de la gare quand son attention fut attirée par un hurlement venant de l'autre côté de la rue.  

 

Là, Kaori y vit une jeune femme aux prises avec au moins quatre hommes qui tentaient tant bien que mal à la faire monter dans une voiture.  

 

Immédiatement, elle se mit à courir en direction de la scène qui se jouait devant elle,  

 

- Vous allez la laisser tranquille bande de pervers ! Hurla la nettoyeuse tout en brandissant la seule arme qu'elle maîtrisait parfaitement, une massue.  

 

Les kidnappeurs eurent les yeux grands ouverts de surprise en la voyant littéralement débouler sur eux, à tel point qu'ils en oublièrent presque leur victime, qui se rappela à eux en continuant de leur asséner des coups, dont un bien placé qui fit tordre de douleur un des méchants. Elle leur écrasa aussi les pieds, leur donna des coups dans les chevilles et rotules.  

 

Entre massue et coups, les quatre hommes montèrent aussi vite qu'ils le purent en voiture sans attendre en hurlant,  

 

- Mais ce sont de vraies furies, fuyons !!  

 

Les deux furies en question soufflèrent quand elles virent la voiture s'éloigner d'elles à grande vitesse. Du coin de l'œil, elles se regardèrent avant d'éclater de rire. Au bout d'un bon moment, leur fou rire se tassa.  

 

- Je vous remercie beaucoup, dit l'inconnue d'une voix reconnaissante avec un large sourire.  

 

- Je vous en prie, répondit Kaori tout sourire elle aussi.  

 

- Au tout cas, on peut dire qu'on leur a mis une sacrée raclée.  

 

Les deux jeunes femmes affichèrent un très fier sourire.  

- C'est certain. Je m'appelle Kaori, la jeune nettoyeuse lui tendit la main amicalement.  

 

La jeune inconnue lui serra la main chaleureusement et commença à lui répondre,  

 

- Enchantée, et moi -- Quant un hurlement se fit entendre. A cela elle fit une grimace.  

 

- MAKINO !  

 

Kaori vit un jeune homme d'une vingtaine d'années environ courir dans leur direction. Elle se tenait prête au cas où mais la jeune inconnue secoua la tête,  

 

- Pas de souci, enfin pour vous.  

 

- Makino, le jeune homme répéta. Mais où étais-tu ? Cela fait près de dix minutes que je t'attends ! Son ton était assez sec et autoritaire.  

 

- Oh ! Dômyôji ! Désolée mais j'ai eu un petit souci.  

 

Dômyôji croisa les bras en signe d'attente de son explication. Le voyant ainsi Makino leva les yeux au ciel, soupira puis commença son récit.  

 

Quand Makino eut fini, Dômyôji décroisa les bras, s'avança vers elle, posa la main sur le bras de Makino et avec une certaine émotion qu'il ne pouvait pas cacher, lui demanda,  

 

- Tu es sûre que cela va ?  

 

- Oui, je t'assure. Mais heureusement que Kaori était là.  

 

Le jeune homme se tourna alors vers la jeune nettoyeuse, avec respect il baissa la tête et la remercia.  

 

- C'est normal, répondit Kaori un peu troublée par l'attitude de Dômyôji. Vous savez Makino leur donnait déjà du fil à retordre avant mon intervention.  

 

- Je n'en doute pas, connaissant ma femme. Croyez-moi, j'en suis le premier au courant. Il finit sa phrase dans un rire.  

 

- Dômyôji ! Makino s'exclama avant de bouder légèrement.  

 

Puis le rire gagna les trois jeunes gens pour finir par un autre fou rire quand Kaori et Makino expliquèrent à Dômyôji ce qui s'était passé entre massue et coups. Le jeune homme regarda avec attention Kaori. D'une certaine manière, elle et sa femme avaient de nombreux points communs.  

 

Après un certain moment, le jeune couple et Kaori se séparèrent, sans avoir au préalable échanger leurs coordonnées.  

 

- Nous serions très heureux de vous revoir ainsi que votre compagnon, le jeune homme dit à Kaori.  

 

Pour toute personne témoin de la scène, il ne faisait aucun doute qu'une nouvelle amitié était née. Kaori était convaincue que Ryô, lui aussi, les apprécierait. Même toute la bande, qui sait.  

 

Après avoir dit leur au revoir, chacun repartit de son côté sans se douter que dans une voiture garée non loin de là, quatre hommes à l'intérieur dont parmi eux deux de ceux qui avaient tenté d'enlever Makino, avaient assisté à la scène et que l'échec cuisant qu'ils venaient de subir avait entraîné les foudres de leur chef.  

 

- Donc, si je comprends bien, c'est à cause de cette fille qu'on n'a pas pu enlever l'autre.  

 

- Oui, patron. Sérieux, on pouvait rien faire.  

 

- Vous ne pouviez rien faire mais enfin vous vous fichez de moi ! Ce sont des femmelettes de rien. Bande de minables.  

 

- Femmelettes… femmelettes, c'est vite dit, vous les avez pas vues à l'œuvre. Y'en a une qui a même mordu !  

 

Le chef leva les yeux au ciel et demanda ce qu'il avait bien pu faire pour avoir une telle bande d'idiots et d'incompétents qui n'avaient même pas été capables de mener à bien leur mission.  

 

- Et maintenant, que vais-je bien pouvoir dire à mon oncle, leur chef rétorqua en colère, "Désolé cher oncle mais nous n'avons pas pu ramener la fille parce qu'elle mordait !" Vous savez que c'était notre seule chance pour l'avoir ! Maintenant, c'est foutu et il va falloir que je l'annonce à mon oncle. Grâce à vous, on a aucun moyen de pression contre Tsukasa pour qu'il signe le contrat !  

 

- On sait bien patron mais vraiment, c'est pas notre faute, répondit un des voyous, la larme à l'œil.  

 

- Oui, oui ça va. Le chef coupa court, son regard rivé sur Kaori. Cette fille, c'est donc à cause d'elle et de son intervention.  

 

- Oui patron, c'est la furie numéro deux.  

 

- Très bien, dans ce cas, on va lui apprendre qu'il faut pas se mêler de nos affaires. Ma belle, on va bientôt se revoir. Informez les deux autres qu'on va s'occuper d'elle.  

 

Aux mots de leur chef, les deux rescapés déglutirent,  

- Patron, vraiment ?  

 

- Oui, vraiment ! Et arrêtez de pleurnicher !  

 

- Je sais pas pour toi, murmura l'un des méchants à l'autre, mais je le sens mal. Mais alors, vraiment mal !  

 

Le deuxième homme ne put qu'acquiescer farouchement de la tête.  

 

***************************  

 

Pendant quelques jours, les "méchants" suivirent discrètement Kaori et avaient informé leur chef qu'elle empruntait tous les jours le même chemin pour se rendre, pour une raison qui leur était inconnue, à la gare de Shinjuku. Leur chef, qui n'avait toujours pas eu le courage d'informer son oncle de son échec, espérait qu'en amenant celle qui en était responsable, cela allégerait le courroux de celui-ci.  

 

Kaori marchait tranquillement dans la rue quand un homme d'une mine patibulaire se mit sur son chemin.  

 

La jeune femme n'eut pas le temps de réagir, que l'homme l'avait agrippée et balancée dans la voiture.  

 

- Mais qu'est-ce-  

 

- Silence ! Notre chef a deux mots te dire. Un petit conseil ma belle, tiens-toi à carreaux ! Ce serait dommage d'abîmer un si joli minois.  

 

- Mpff, Kaori croisa les bras, nullement intimidée par le grand malabar.  

 

Un quart d'heure plus tard, la voiture s'arrêta devant une grande demeure et sans aucune précaution, le malabar agrippa Kaori pour l'emmener dans une pièce et l'attacha à un fauteuil.  

 

Deux minutes s'étaient écoulées quand elle entendit des voix d'hommes se rapprocher.  

 

- Ainsi, tu as échoué ! Elle était notre seul moyen de pression sur Tsukasa pour qu'il signe ce contrat !  

 

La porte s'ouvrit sur un vieil homme qui marchait avec l'aide d'une canne, suivi de près par un homme beaucoup plus jeune.  

 

- C'est donc elle qui a fait échouer nos plans, le vieil homme pointa sa canne vers Kaori.  

 

- Oui, mon oncle, c'est elle.  

 

- Et j'en suis fière, la jeune femme répondit avec défiance  

 

- A votre place, je ne le serais pas ; car voyez-vous, je n'apprécie guère que l'on vienne mettre son nez dans mes affaires.  

 

Le neveu regarda avec arrogance Kaori. Nul doute que son oncle allait faire passer ce petit sourire narquois à cette insolente.  

 

Personne n'intervient dans les affaires de la famille Masasami sans en ressortir indemne.  

 

Son oncle, Gikan Masasami était l'un des chefs Yakuza les plus puissants et craints du milieu. Quiconque avait l'idée absurde de le défier, le regrettait amèrement.  

 

Cette jeune idiote allait bientôt le comprendre.  

 

Gikan Masasami alla se servir un verre de scotch, puis s'approcha de Kaori. Il la regarda attentivement.  

 

- Votre visage me dit quelque chose. Nous sommes nous déjà rencontrés ?  

 

- Non, je vous ai jamais vu, lui répondit Kaori.  

 

Gikan était perplexe,  

- En êtes-vous sûre car je suis certain du contraire. Peut-être était-ce à Milan ?  

 

- Non.  

 

- Paris ?  

 

- Non.  

 

- Londres ?… New York ? Los Angeles ?  

 

Mais à chaque fois Kaori donnait la même réponse "Non".  

 

Le neveu observait la scène en se demandant ce que cela pouvait bien faire si son oncle la connaissait. Après tout, cela n'allait pas changer le sort qui lui était réservé !  

 

Pourtant Gikan était très intrigué et affirmatif sur le fait qu'il la connaissait.  

 

- Voyez-vous je suis physionomiste et n'oublie jamais un visage, c'est pour cela que je suis persuadé que nous nous sommes déjà rencontrés. Puis se tournant vers son neveu, Comment as-tu dit qu'elle s'appelait ?  

 

Celui-ci haussa les épaules,  

- En fait, j'en sais rien.  

 

L'attention de Gikan retourna sur la jeune femme qui commençait à en avoir assez de tout cela. Elle ne le connaissait pas, ne l'avait jamais vu de sa vie.  

 

- Quel est votre nom ?  

 

- Kaori, Kaori Ma- Mais fut coupé par Gikan, qui était devenu blanc comme un linge quand elle avait prononcé son prénom,  

 

- Non… Non… Non… Non… Non… Ne-Ne me dîtes pas que vous êtes cette Kaori. LA Kaori. Non, dîtes-moi que non ! Tout mais pas ça !  

 

Jamais son neveu n'avait vu son oncle ainsi, il tremblait, était si blanc qu'on aurait dit un fantôme.  

 

- Mon oncle, vous allez bien ? Hisanori demanda avec étonnement.  

 

A sa question, Gikan eut un rire furieux et dément,  

- Il me demande si je vais bien ?!? Cet idiot me demande si je vais bien ! Je le savais ! Je le savais, c'est pour cela n'est-ce pas que mon frère t'a envoyé ici ! Pour me détruire, avoue !  

 

Dire qu'Hisanori était complètement perdu par l'attitude et les propos de son oncle était en dessous de la vérité,  

- Mais enfin mon oncle, de quoi parlez-vous ?  

 

Gikan prit une profonde respiration pour tenter de se calmer,  

- Hisanori, as-tu la moindre idée de qui tu as amenée ?  

 

- Celle qui a contrecarré nos plans, Hisanori répondit telle une évidence en haussant les épaules.  

 

- Dit-il simplement, son oncle secoua la tête. Sache que tu viens d'enlever la partenaire, que dis-je, la femme de Ryô Saeba. City Hunter, tu connais ?!?  

 

- Yek ! Hisanori regarda Kaori avec une terreur visible dans les yeux. Puis regardant de nouveau son oncle, il tenta en vain de parler,  

-Vous… Je… Je savais pas, pardon. Il finit sa phrase en pleurs.  

 

Pour rappeler sa présence Kaori se racla un peu la gorge. C'était à se demander si au fond, ils ne l'avaient pas un peu oubliée. C'était pas tout cela mais elle avait certaines courses à faire pour le déjeuner. Et en plus, le spectacle auquel elle assistait devenait un peu gênant. Hisanori était à genoux, agrippé à la jambe de son oncle et pleurait à chaudes larmes tout en hurlant qu'il était désolé entre deux sanglots. Non vraiment cela était très embarrassant.  

 

Cela eut l'effet escompté, le regard de Gikan se porta sur Kaori avant de se précipiter vers elle ce qui fit tomber face contre terre Hisanori.  

 

Gikan se posta devant Kaori horrifié et terrifié, il venait de se souvenir que son imbécile de neveu l'avait… attachée à la chaise.  

 

*Faite qu'il n'y ait pas de marque, par pitié,* il pria intérieurement.  

 

Avec délicatesse, il détacha la jeune femme qui le remercia. Il l'examina, et pour son plus grand malheur vu que la corde utilisée avait laissé une marque rouge autour de ses poignets. Il crut défaillir.  

 

- Si vous le souhaitez, je peux appeler ma masseuse, elle fait des massages divins. Il lui massa les poignets tout en lui parlant.  

 

Kaori secoua la tête,  

- Non, cela va aller. Ce n'est rien.  

 

- Désirez-vous manger ou boire quelque chose ?  

 

A ses paroles, une table roulante apparue remplie de nourriture et de boissons.  

 

- Non, merci.  

 

- Ou peut-être aller nager ou utiliser le sauna ou le jacuzzi, à votre guise.  

 

- En fait, cela est bien tentant. Kaori prit une seconde pour réfléchir à tout ce que venait de lui proposer son "hôte" ; mais elle secoua la tête, Non, vraiment. Je n'ai pas le temps.  

 

Gikan eut un large sourire, il était dans les bonnes grâces de Kaori, tout espoir n'était donc pas perdu.  

 

- Je comprends. Mais si vous changez d'avis, surtout n'hésitez pas.  

 

- Bon, il faut vraiment que j'y aille, surtout avant que Ryô ne réalise-  

Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'un grand boum résonna dans toute la maison.  

 

- Oups, trop tard je crois, Kaori haussa les épaules.  

 

Gikan écarquilla les yeux, *Oh non !*  

 

Hisanori se précipita, où plutôt rampa vers son oncle, en hurlant,  

- Tonton, j'ai peurrrrrrrrrrrrrr. Il va nous tuer !! Il s'agrippa aux chevilles de son oncle.  

 

- Si seulement, Gikan murmura, mais on n'aura pas cette chance.  

 

Des coups de feu retentirent et au bout d'une minute, un homme, arme au poing, entra dans la pièce complètement affolé,  

- Patron, c'est… c'est City Hunter et il a l'air furax !! On fait quoi ?  

 

Gikan se débarrassa de son neveu en secouant la jambe. Il prit un air serein, sûr de lui et avec une confiance et une assurance palpable,  

- On va faire la seule chose que nous puissions faire.  

 

L'homme le regarda intrigué et un peu inquiet,  

- Quoi faire, chef ? Continuer de se battre ?!?  

 

Gikan leva les yeux au ciel, décidément qu'avait-il bien pu faire pour être entouré de tels crétins !  

 

- Bien sûr que non, idiot ! Tu veux le mettre plus en colère qu'il ne l'est !!! Puis avec calme, il continua, On va le supplier, voilà ce qu'on va faire. Drapeau blanc. Il tendit la main et son homme de main lui en donna un.  

 

- Hisanori, Gikan se tourna vers lui, suis-moi.  

 

- Non, Hisanori secoua vigoureusement la tête de droite à gauche, Non, je veux pas y aller !!! Non, je veux pas !!!!  

 

Gikan leva une nouvelle fois les yeux au ciel et fit une note mentale, *Si par miracle on s'en sort, me souvenir d'étrangler mon frère et son idiot de fils !*  

 

- Chargez-vous en, Gikan dit à son homme de main qui acquiesça.  

 

Celui-ci se dirigea vers Hisanori et sans aucun ménagement l'agrippa par le col de sa chemise et suivit Gikan.  

 

Kaori, qui se trouvait toujours la pièce, avait regardé avec un amusement certain dans les yeux le drame qui s'était produit devant elle. Elle secoua doucement la tête et ne put empêcher un doux sourire. Dire que ces hommes étaient supposés être des terribles Yakuza.  

 

Gikan entra dans la grande salle qui servait d'entrée et où les combats faisaient rage, enfin, où ses hommes se faisaient massacrer plutôt. Il crut même en voir quelques-uns qui tentaient de se cacher derrière des armoires. Il soupira de dépit. Puis avec courage, il en fallait !, il secoua le drapeau blanc qu'il tenait entre les mains tout en ordonnant à ses hommes de "Cessez-le-feu !"  

 

L'homme qui se trouvait au milieu de la pièce se retourna vers lui. A sa vue, Gikan déglutit. Après une seconde d'hésitation, Gikan se mit à genoux, les mains sur le sol, tête baissée.  

Voyant leur chef ainsi, ses hommes l'imitèrent. Son neveu, qui se trouvait à côté de Gikan, fit de même en un éclair.  

 

- City Hunter, Gikan prit la parole, je suis désolé.  

 

Ryô fit quelques pas vers le chef des Yakuza,  

- Je vous avais pourtant prévenu ! Où est-elle ?  

 

Gikan prit le risque de relever la tête et de regarder City Hunter droit dans les yeux,  

- Je sais et je suis sincèrement désolé de cette regrettable erreur. Il s'agit d'un malencontreux malentendu, je vous assure.  

 

Le regard de Ryô était si glacial que Gikan crut pendant un instant qu'il allait se faire congeler sur place.  

 

Ryô leva un sourcil,  

- Un malentendu ?  

 

- Voyez-vous, c'est mon neveu-  

 

Il ne put continuer son explication qu'un "Yek" apeuré se fit entendre pour finir par,  

- Mais tonton !!! Hisanori était en pleurs, son oncle allait le donner en pâture !!!  

 

- Tais-toi, idiot ! Tu en as assez fait ! Gikan lui ordonna avant de poursuivre, Comme je le disais, ceci est un terrible, horrible malentendu. Mon neveu, ici présent et ses hommes sont ici depuis quelques semaines. Ils viennent des USA et ils ignoraient que Kaori Makimura était… intouchable.  

 

- Tu ne les as donc pas prévenus ? La voix de Ryô résonna tel le glas.  

 

- J'ai… Non. En règle générale, mon neveu ne fait rien sans m'en avertir auparavant. Je lui ai pourtant interdit de prendre des initiatives quelles qu'elles soient. S'il m'avait dit ce qu'il avait prévu de faire, il est évident que tout cela aurait été évité.  

 

- Bien sûr, tout va être de ma faute, Hisanori pleurnicha.  

 

A sa remarque, tous les hommes présents chuchotèrent un "Et pas qu'un peu."  

 

- Où est-elle ? Ryô demanda une nouvelle fois.  

 

A peine eut-il fini de poser sa question que Kaori apparut.  

 

- Ryô ! S'exclama-t-elle avant de se précipiter dans ses bras.  

 

- Tu étais inquiet, n'est-ce pas ? Kaori dit avec joie. Il était rassurant que certaines choses ne changent pas.  

 

- Non, pas du tout, marmonna-t-il, son regard plus doux. Il mit un bras autour de la taille de son ange, rassuré de voir qu'elle allait bien. D'un coup d'œil rapide, expert et discret il l'examina.  

 

Elle le vit froncer des sourcils et son regard se durcit à nouveau. Les poignets de son ange avaient une marque rouge.  

 

- Kaori, va rejoindre Falcon.  

 

- Ryô, je vais bien. Crois-moi, ils m'ont traitée telle une reine, je t'assure.  

 

Le regard de Ryô était fixé sur Gikan qui ne cessait de déglutir, le nettoyeur faisait tout son possible pour ne pas regarder sa femme, car il savait que s'il le faisait, il ne pourrait rien lui refuser comme toujours. Pour une raison inconnue, Kaori semblait avoir pris la défense de ce clan. Mais Ryô devait être ferme, un exemple devait être fait !  

 

Malheureusement le nettoyeur ne put s'empêcher de jeter un coup d'œil vers sa compagne, ce qui le perdit.  

 

- S'il te plaît, Ryô.  

 

Il soupira, il ne pouvait rien lui refuser et elle le savait. Cependant il devait tout de même "marquer le coup".  

 

- Kaori, soupira-t-il, soit. Néanmoins, il s'arrêta puis son attention se retourna vers Gikan et son neveu. Gikan et Hisanori déglutirent en voyant le regard noir du nettoyeur sur eux.  

 

- Masasami, Ryô parla d'un ton sévère, je te conseille vivement pour ton bien et celui de ta famille, que cela ne se reproduise pas. Si à l'avenir d'autres membres viennent, assure-toi de les prévenir. La prochaine fois, je ne me montrerai pas aussi conciliant et magnanime.  

 

Gikan acquiesça de la tête et assura Ryô qu'une telle malencontreuse erreur ne se produira pas deux fois.  

 

- Je l'espère pour toi, furent les derniers mots du nettoyeur à son égard. Puis, Kaori et lui prirent la direction de la sortie.  

 

- Pff, on l'a vraiment échappé belle, Gikan murmura de soulagement.  

 

Personne n'osait bouger tant que le couple se trouvait encore là.  

 

Le bras de Ryô était autour de la taille de sa belle, puis avec un sourire charmeur il lui dit d'un ton sérieux,  

 

- Kaori, vu que je t'ai sauvée et tout,  

 

Kaori le regarda et secoua la tête, comme si elle avait eu besoin de son aide mais bon… Elle inclina légèrement la tête, attendant patiemment qu'il finisse sa phrase, bien qu'elle ait une petite idée.  

 

- J'espère, n'y pouvant plus, il arbora sa tête de pervers et s'exclama le poing en l'air, que tu vas bien remercier mon mokkori !!  

 

Kaori stoppa net, une veine s'était dessinée sur sa tempe. Ryô qui était juste deux pas devant elle, se mit à déglutir quand il sentit l'aura meurtrière de son ange.  

 

- Bah quoi ? Demanda-t-il.  

 

Il n'y avait aucun bruit dans la maison, Gikan et ses hommes étaient toujours par terre.  

 

- J'arrive pas à croire que t'aies dit cela tout haut ! A peine eut-elle fini sa phrase, qu'il reçut une massue de 10 000 tonnes en pleine tête martelée d'un "Le voilà ton remerciement !"  

 

Tout le clan avait assisté, médusé, à la scène. La plupart se mordait l'intérieur des joues pour ne pas éclater de rire.  

 

- Mais elle vient juste de… Hisanori n'en croyait pas ses yeux. Le grand Ryô Saeba, le nettoyeur numéro un du Japon, l'homme le plus redouté du pays, venait de se faire écraser tel une crêpe par sa partenaire. Comment était-ce possible ?!?  

 

- Oui, n'est-elle pas merveilleuse, son oncle lui répondit, les maintes jointes sur la poitrine, des étoiles dans les yeux.  

 

Hisanori regarda son oncle avec surprise, jamais il n'avait vu Gikan ainsi. Il se demanda de nouveau, *Mais comment est-ce possible ?!?*  

 

- Vois-tu mon neveu, Gikan poursuivit, Kaori Makimura est notre protectrice, notre reine, que dis-je… Notre déesse. Elle veille sur nous et nous protège et ce par sa simple présence. C'est pour cette raison que nous devons tout faire pour qu'il ne lui arrive rien et qu'elle soit heureuse. Comme tu viens juste de le voir, elle est la seule à avoir un pouvoir sur Ryô Saeba. De son bien-être et bonheur, dépend donc notre survie !  

 

- Oui, mon oncle. Je crois que je comprends maintenant. Le regard d'Hisanori se portait sur Kaori. Il la voyait en train de martyriser son pauvre partenaire, *Une minute, son pauvre partenaire ?!?* pensa-t-il, *Ryô Saeba ?!? Depuis quand… Quoiqu'en y regardant de plus près et à quel point elle est en train de – Ouille, ça doit faire mal ça !!!* Hisanori était donc en train de regarder la scène – douloureuse - qui se jouait devant eux et avait maintenant pleinement compris ce que son oncle venait tout juste de lui expliquer.  

 

- Une déesse… Notre déesse, répéta-t-il dans un souffle à peine audible avec douceur dans sa voix. Un sourire se dessina sur ses lèvres.  

 

Six mois plus tard…  

La partie salon de thé de la pâtisserie était comme chaque jour bien remplie. Les clients se pressaient de toute part pour déguster les délicieuses pâtisseries de ce charmant petit endroit qui était devenu La Pâtisserie – Salon de thé pour tous les gourmands.  

 

- S'il vous plaît, vous pouvez me garder cette délicieuse religieuse ? Je reviens tout de suite.  

 

- Bien sûr, le propriétaire répondit à la jeune femme avec un large sourire.  

 

Une minute plus tard, quatre hommes à la mine patibulaire entrèrent dans le salon de thé. Leur chef, Hisanori Masasami se dirigea vers les vitrines à moitié vides. Son regard se porta sur la seule religieuse au chocolat qui s'y trouvait.  

 

- Je prends la religieuse, dit le chef des Yakuza sur un ton qui n'appelait aucune réponse et surtout pas celle du propriétaire,  

 

- Navré mais elle est déjà réservée.  

 

- Ah oui ? Hisanori s'approcha de l'homme, puis arborant un sourire narquois allié à un regard noir, T'es suicidaire ou quoi ? Tu sais qui je suis ?  

 

Le propriétaire acquiesça de la tête.  

 

- Donc, quand je dis file-moi la religieuse, tu me la donnes. Je m'en fiche qu'elle soit ou non réservée. Si tu veux pas que ton joli petit endroit devienne moins joli, je te conseille de me servir ce que je te demande. Compris ?  

 

- Oui, le propriétaire hocha de la tête. Puis, il lui donna la religieuse.  

 

- Au moins, tu comprends vite. Hisanori alla rejoindre ses hommes qui étaient déjà installés à une table. Dos au propriétaire, il prit son temps pour déguster cette religieuse non sans dire à ses hommes le culot du patron à son égard.  

 

Ce qu'il ne vit pas, fut le petit sourire que le propriétaire du salon avait.  

 

La jeune femme revint juste après qu'Hisanori se soit installé à sa table. Toute contente et salivant d'anticipation, elle demanda "sa" religieuse. Au fur et à mesure que le propriétaire lui expliqua ce qui venait de se passer, son expression changea de joie en colère incontrôlée.  

 

Elle se dirigea vers la table où se trouvait celui qui lui avait volé sa religieuse. Son aura meurtrière pouvait être ressentie dans tout le salon de thé.  

 

Les trois hommes la sentirent et leur regard se porta sur elle. Leur expression se transforma en véritable terreur et unanimement pensèrent, *Oh non ! Tout mais pas ça !!!*  

 

Hisanori, qui venait d'entamer sa deuxième bouchée de sa délicieuse pâtisserie, regarda avec surprise l'expression que ses hommes avaient subitement.  

 

- Qu'est-ce qu'y vous arrive d'un seul coup ?  

 

- Chef, je crois que.. que- Il ne put finir sa phrase mais pointa du doigt la jeune femme qui se trouvait maintenant derrière Hisanori.  

 

- Mais quoi ? Hisanori se retourna et ce qu'il vit lui glaça le sang.  

 

Là, juste là, se trouvait son pire cauchemar.  

 

Kaori Makimura… Non, c'était encore pire que cela, car il s'agissait d'une Kaori Makimura visiblement très enceinte !  

 

Horreur ! Non seulement elle semblait en colère mais quelques larmes commençaient à se former dans ses yeux.  

 

Hisanori était mal, très mal !  

 

- Je… Non… ne me dîtes pas que- Il arrivait à peine à articuler.  

 

- J'avais réservé cette religieuse. Depuis ce matin, j'en rêve ! Vous savez ce que c'est ! Je l'avais réservée ! Vous savez ce que cela signifie ! Kaori l'attrapa par le col.  

 

Elle possédait une force herculéenne !  

 

- Mais.. Pourquoi vous l'avez pas prise ? Hisanori réussit à lui demander.  

C'est vrai, si elle l'a voulait autant, pourquoi l'avoir laissée à la vue de tous.  

 

- Parce que, si vous voulez tout savoir, je devais absolument aller aux toilettes. Je suis enceinte ! Et ma vessie ne tient pas le choc ! Ca vous va comme explication !  

Puis Kaori le relâcha et se mit à pleurer telle une fontaine.  

 

Hisanori écarquilla les yeux, du coin de l'œil, il vit le propriétaire qui ne pouvait s'empêcher de rire.  

 

- Pourquoi vous ne me l'avez pas dit ? Hurla Hisanori.  

 

Pour seule réponse, le propriétaire lui répondit en haussant les épaules,  

- Vous ne me l'avez pas demandé.  

 

Le visage d'Hisanori se décomposa avant de s'évanouir. Ses trois hommes le ramassèrent, firent un signe de tête envers Kaori qui regardait avec envie la religieuse à moitié mangée sur la table.  

 

Le propriétaire s'approcha d'elle puis lui murmura qu'il en gardait toujours deux ou trois pour lui, au cas où. Les yeux de Kaori se mirent alors à briller et Hisanori qui venait juste de reprendre conscience et avait entendu, prit son sauveur dans les bras.  

 

Puis sans demander son reste, lui et ses hommes prirent la poudre d'escampette priant pour que ni son oncle ni Ryô Saeba n'apprennent un jour cette histoire !  

 

Fin  

Le 28 août 2012  

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Chapitre: 1


 

 

 

 

 

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