Chapitre 5 :: Bon sang.... Mais elle est où Kaoriiiii?

Publiée: 20-04-04 - Mise à jour: 20-04-04

Commentaires: Ca vous énerve de pas savoir où elle est partie hein??? eh eh ... Le pire c'est que vous n'êtes pas prêtes de le savoir... (calamity sadique...)

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03 Décembre – 07h du matin – Chambre de Ryô Saeba  

« Driiiiiiiiiing… »  

- Mmpf… Oui…J’arrive…  

Ryô s’extirpa avec beaucoup de mal de son lit.  

Cette nuit encore, il était sorti et s’était saoûlé en compagnie de Mick…  

Il enfila un caleçon et descendit l’escalier…le téléphone devait en être à sa huitième sonnerie…  

- Allôôôô ? demanda-t-il d’une voix ensommeillée.  

- QU’EST-CE QUE TU AS ENCORE FAIT A MA SŒUR TOI ???!!!!!  

- Sayuri ?  

- Réponds-moi Ryô !! Sinon je te jure que je prends le prochain avion pour Tokyo et que je viens te tuer de mes mains ! Peu importe que tu sois le meilleur tueur du Japon, je m’en fiche !  

- Sayuri ?  

- Quoi Sayuri ? Elle veut savoir ce qui se passe Sayuri !! Qu’est-ce que t’as encore pu inventer pour qu’elle soit dans cet état ??  

- Quoiii ? Tu as eu des nouvelles de Kaori ?  

- Bien sûr, je viens à peine de la quitter au téléphone…  

- Où est-elle ? s’empressa de demander Ryô.  

- Mais j’en sais rien, moi, où elle est !!  

- Elle va bien ? Comment était-elle ? Est-ce que tu…  

- ehhhhh ! doucement !! Une question à la fois, tu veux bien !!  

- Est-ce qu’elle va bien ?  

- Disons que, même si elle a voulu me le cacher, j’ai bien vu que ça n’allait pas fort…  

- Elle ne t’a pas dit d’où elle appelait ?  

- Non… Elle m’a juste dit : « Je vais bien, ne te fais pas de souci… »  

- Et c’est tout ?  

- Ben oui, c’est tout ! Ca n’a même pas duré dix secondes…  

- Elle est vivante… Merci Seigneur… se dit Ryô pour lui-même.  

- Heureusement qu’elle est vivante ! Sinon j’en connais un qui serait déjà mort à l’heure qu’il est !!  

- Ecoute Sayuri… Si Kaori te rappelle, essaye de savoir où elle se trouve…  

- Dis-moi au moins ce qui s’est passé….Vous vous êtes disputés plus fort que d’habitude, c’est ça ?  

- Non… J’ai encore fait le crétin… Tu me connais…  

- Une autre femme ?  

- Non… Des paroles blessantes… comme d’habitude…  

- Ryô…  

- Non Sayuri… Je sais ce que tu vas me dire… Je sais que je ne la mérite pas ta sœur…ni comme partenaire ni comme femme…  

- Je veux juste qu’elle soit heureuse, tu le sais bien… Mais avec toi, j’ai souvent l’impression que tu fais tout pour qu’elle ne le soit pas…  

- Laisse-moi encore un peu de temps…  

- Sept ans, ça ne t’a pas suffit peut-être? Je te préviens Ryô… Si elle m’appelle encore une fois en pleurs à cause de toi, je l’emmène avec moi vivre à New York…  

- Si elle t’appelle, essaye d’abord de savoir où elle est…  

- Je sais, ça fait la deuxième fois que tu me le dis… Bon je vais te laisser… Si tu as du nouveau, appelle-moi immédiatement d’accord ?  

- Même chose pour toi…  

Ryô raccrocha le combiné et ne put s’empêcher de bailler…  

Il carburait à deux heures de sommeil par nuit… autant dire qu’il n’était pas au meilleur de sa forme…  

Il s’allongea dans le canapé et regarda le soleil se lever au dehors.  

« Elle est vivante… Elle va bien… »  

Il n’en pouvait plus de ce calme dans l’appartement, il avait tellement besoin de sentir sa présence si réconfortante…  

Inconsciemment, il se leva et se dirigea à l’étage.  

Arrivé sur le pallier, il regarda la porte de la chambre de sa partenaire.  

Il n’y était pas retourné depuis cette fameuse matinée où il avait compris qu’elle ne reviendrait pas de sitôt.  

Mais là… il avait un besoin viscéral de la voir, de sentir son odeur…  

Un pas.  

Puis un deuxième.  

Une main qui tourne lentement la poignée.  

Une porte qui s’ouvre.  

Et enfin cette odeur familière.  

La chambre de Kaori était encore baignée de son si doux parfum.  

Cette odeur lui faisait tellement de bien qu’il en ferma les yeux. Des images de Kaori, souriante, lui vinrent à l’esprit…  

Des frissons lui parcoururent le corps…  

Ryô s’avança dans la pièce et s’assit sur le lit.  

Il regarda les murs, le sol, analysa chaque recoin…  

C’était elle qu’il respirait à chaque bouffée d’oxygène.  

Il se décida à s’allonger sur le lit.  

Oui, il serait beaucoup mieux à dormir ici que dans sa chambre lugubre à lui.  

Il allait dormir dans ses draps…  

…A défaut de ses bras…  

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