Chapitre 6 :: Le Gardien de ses secrets...

Publiée: 26-04-04 - Mise à jour: 26-04-04

Commentaires: ah la la... quand j'écris pour une fic,je délaisse l'autre !! Mais hier soir, j'ai réussi le grand exploit d'avoir écrit un chap pour "pardonne-moi" et un chap pour "la valse".... (couchée 2h30... arf c'est dur dur d'écrire des fics... ^^) Bisoux à toutes....et à toi tout particulièrement ma beta....

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Ca faisait bien longtemps qu’il ne s’était pas senti aussi bien…  

Il avait dormi d’un sommeil sans rêve…  

Libérateur…  

Mais s’il avait su ce qui allait l’attendre durant cette fin de journée, il n’aurait peut-être pas employé ce mot…  

Libérateur…  

Derniers instants de quiétude avant cette terrible découverte…  

Une découverte qui allait lui chambouler sa vie, ses convictions…et lui briser l’âme en milliers de morceaux…  

Une découverte qui allait lui faire bien plus mal que le départ de Kaori.  

Il allait enfin savoir exactement pourquoi elle était partie.  

Inconsciemment, il était persuadé que sa remarque acerbe n’était pas la cause de son départ…  

Et son instinct ne l’avait encore jamais trompé…  

Hélas pour lui…  

Hélas pour eux…  

Il se tourna et se retourna dans ce lit si douillet… Il prenait de grandes bouffées de son odeur à chaque respiration.  

Oui.  

Il était bien.  

Il se mit sur le ventre et glissa ses mains sous l’oreiller.  

Geste anodin.  

Mais parfois ce sont souvent les petites choses qui provoquent les grands effets…  

Sa main droite toucha quelque chose froid.  

Il le prit et le sortit de sous l’oreiller.  

Il ouvrit un œil.  

Un livre.  

Sûrement le livre de chevet de sa partenaire. Elle aimait ça lire… Elle y passait souvent ses soirées…  

Mais il paraissait bizarre ce bouquin… surtout le tintement qu’il faisait quand on le bougeait un peu.  

Il le rapprocha de ses yeux.  

Un journal intime.  

Le journal intime de Kaori.  

Sans savoir pourquoi, il le lâcha… Comme si cet objet avait été atteint par la peste ou par un autre virus de ce genre.  

Kaori…écrire un journal intime ?  

« C’est bien un truc de filles ça… »  

Il le fixa du regard comme s’il s’attendait à ce qu’il soit vivant et qu’il bouge d’une seconde à l’autre…  

Cet objet l’intriguait au plus haut point…  

« Qu’est-ce que tu as bien pu noter là dedans Kaori ? Tes aventures dans le monde de l’ombre en compagnie d’un héros raté, alcoolique et pervers ? …. Sûrement… Toutes tes pensées, tes craintes par rapport à la mort mais aussi à la vie… Hideyuki… Miki… peut-être moi… »  

Et soudain, le flash.  

Et si… ?  

Est-ce que c’était possible ?  

Techniquement oui mais ça aurait été trop beau…  

« Mon Dieu…Qu’est-ce que je dois faire ? ….Non… Je ne peux pas y toucher… Ce serait violer son intimité… Elle me tuerait si elle savait… Merde Ryô… C’est un journal intime… in-ti-me… c’est pas pour rien qu’on l’appelle comme ça… Ce n’est pas pour que tout le monde le lise… »  

Quel terrible dilemme qui s’imposait à lui…  

Il avait peut-être dans les mains la réponse à toutes ses questions…  

Conflit entre le cœur et la raison…  

- N’y touche pas, ce sont les pensées les plus profondes de ta partenaire qui y sont écrites… Si elle préfère l’écrire dans ce journal et qu’elle ne t’en a pas parlé, c’est qu’elle a une bonne raison… Tu ne dois pas faire ça… Tu ne dois pas trahir sa confiance…  

-Mais tu plaisantes ! Dépêche-toi de l’ouvrir ce satané journal ! De toute façon, tu les connais déjà ses pensées ! Sans vous parler, vos silences, vos regards communiquent ! Tout ce que tu veux savoir toi, c’est pourquoi elle est vraiment partie et surtout où…. Et la réponse est sûrement là dedans alors qu’est-ce que tu attends ?  

Son cœur avait raison… Et il fallait la retrouver avant qu’il ne lui arrive un quelconque malheur.  

La savoir on ne sait où, seule, l’inquiétait au plus haut point…  

Il se décida à ouvrir son journal et tant pis pour cette importante règle morale qu’il était en train de bafouer.  

Il devait savoir.  

Il décrocha le cadenas à la force des mains (pas besoin de clé quand on s’appelle Ryô ^^)  

Il prit un oreiller et le posa bien comme il faut contre la tête du lit.  

Il s’assit au dessus des couvertures et ouvrit le journal avec ce sentiment culpabilisant mais enivrant de braver l’interdit…  

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