Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Elane

Beta-reader(s): A. Dust

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 14 chapitres

Publiée: 14-08-20

Mise à jour: 14-11-20

 

Commentaires: 24 reviews

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General

 

Résumé: Une âme égarée. Une âme brisée. Deux âmes séparées, inexorablement attirées... Certains passages peuvent être violents et heurter certaines sensibilités.

 

Disclaimer: Les personnages de "Promesse tenue" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Quelques conseils pour écrire une bonne fanfiction

 

Quelques conseils de base à suivre pour les fanfictions: - Vérifier l'orthographe avant de poster vos histoires. C'est essentiel. Plus il y a de fautes d'orthographe, plus les lecteurs auront dû mal à apprécier pleinement la fanfic. Donc, relisez-vous. Cela vous donnera aussi l'occasion de rectifier les ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: Promesse tenue

 

Chapitre 5 :: Chapitre 5

Publiée: 13-09-20 - Mise à jour: 13-09-20

Commentaires: Bonjour, Merci beaucoup pour vos reviews, ça fait chaud au coeur. voici la suite de l'histoire, 'jespère qu'elle vous plaira. bonne lecture

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14


 

Dans son bureau, Saeko se releva d’un coup en criant de joie, renversant presque son bureau et faisant se retourner ses collègues, une énergie nouvelle l’habitait, l’énergie de l’espoir. Elle imprima l’avis de recherche, se saisit de son téléphone et commença à composer le numéro de son ami mais ne termina pas son geste. Elle raccrocha.  

 

Elle ne pouvait pas lui donner trop de faux espoirs. Elle n’avait aucune preuve, ce n’était peut-être qu’une coïncidence après tout. Elle devait d’abord s’assurer de son intuition. Elle réfléchit un moment puis se saisit à nouveau de son téléphone et appela l’aéroport pour réserver une place dans le premier avion en partance pour Takamatsu. Elle partait dans deux heures.  

 

Elle prit son arme et de son insigne, puis se dirigea vers l’ascenseur. Elle monta au dernier étage du bâtiment et entra dans le bureau du préfet, sourde aux protestations de sa secrétaire. Elle surprit son père, perdu dans ses pensées, devant la grande baie vitrée.  

 

- Saeko !!! Je t’ai déjà dit de ne pas rentrer dans mon bureau comme ça !! Je ne suis pas ton père ici, protesta-t-il en sursautant.  

- Je prends quelques jours de vacances ! A bientôt, papa !, fit-elle d’un ton enjoué, la main toujours sur la poignée de la porte, lui envoyant un baiser de l’autre.  

- Je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler…. Tu quoi ???, répondit son père, abasourdit.  

 

Mais la porte se refermait déjà. Il se dirigea vers son bureau et se laissa tomber dans son fauteuil… Sa fille, prendre des vacances, c’était bien une première, ça, se dit-il en passant une main derrière sa tête en riant, satisfait.  

 

Ce n’était pourtant pas faute de l’y avoir poussée.  

 

Depuis trois ans, il avait bien vu qu’une affaire particulière l’avait marquée au plus profond d’elle-même. Elle avait été sauvée de justesse de l’explosion d’un entrepôt appartenant à une grande famille de Yakusa qui avait été repoussée de Tokyo grâce à elle. Ça lui avait valu une belle promotion, mais il avait bien vu que sa fille ainée avait été ébranlée, allant même jusqu’à tenter de refuser la promotion en question.  

 

Au début, il avait pensé que c’était de la modestie, puis il avait commencé à se demander s’il ne s’agissait pas d’autre chose. Elle n’avait jamais parlé de ce qu’il s’était passé à l’intérieur du bâtiment, mais on lui avait rapporté que sa fille et l’ami qui l’accompagnait avaient été trouvés en état de choc, incapables de bouger. Il y avait eu une victime civile dans l’explosion. Saeko n’avait jamais prononcé un mot sur le sujet, même quand il l’avait harcelée de question à ce propos. Il n’avait eu de cesse depuis de lui demander de prendre des vacances.  

 

Il avait bien été tenté de lui forcer la main et lui avait imposé deux semaines de repos après ces événements. Mais elle était quand même revenue travailler. Il avait été obligé de verrouiller ses accès au bâtiment. Mais même là, elle s’était arrangée pour rentrer en même temps que d’autres collègues. Elle s’était noyée dans le travail, ne cédant jamais sous la fatigue, comme si elle avait décidé de s’attaquer à tous les réseaux de crimes organisé à elle toute seule. Comme une vengeance personnelle. Et il avait toujours eu l’impression que c’est ce qui l’avait empêchée de sombrer. Il avait donc renoncé à lui imposer ses congés.  

 

Des vacances, elle prenait des vacances….  

 

Il sourit.  

 

****  

 

Saeko roulait à vive allure dans les rues de Tokyo, elle était repassée à son appartement, avait pris quelques affaires, son passeport et essayait de rejoindre l’aéroport. Il ne lui restait que trente minutes avant la fin de l’embarquement. Elle slalomait entre les voitures, l’esprit entièrement tourné vers son but. Elle adressait une prière muette à qui voulait l’entendre, espérant que son intuition était la bonne mais en même temps, elle ne pouvait s’empêcher de se demander : comment était-ce possible ? L’entrepôt avait explosé !!! Certes, aucun corps n’avait été retrouvé, mais vu la violence de l’incendie qui avait suivi, ce n’était pas illogique.  

 

Ces pensées l’avaient habitée jusqu’à son arrivée à Takamatsu, elle avait passé les contrôles de l’aéroport toujours perdue dans ses pensées, les yeux dans le vague. Elle s’était installée dans son fauteuil, n’avait pas répondu aux sollicitations des hôtesses, n’avait même pas écouté les recommandations de sécurité et ne s’était pas non plus aperçu quand l’avion avait amorcé sa descente.  

 

Elle loua une voiture à sa sortie de l’aéroport et pris de suite la direction de l’hôpital d’où avait été émis l’avis de recherche.  

 

Elle arriva à l’accueil des urgences et demanda à être reçue par le chef de service. Pour une affaire prioritaire de la Brigade de Répression du Grand Banditisme de Tokyo. Elle attendra le temps qu’il faudra pour cela.  

 

Et effectivement, elle dut attendre plusieurs heures et but plusieurs cafés avant de voir arriver un homme d’une quarantaine d’année. Quand il la vit décroiser les jambes, il réajusta sa blouse et passa une main dans ses cheveux pour les ébouriffer. Saeko l’observa en coin, il aurait pu être plutôt charmant s’il n’avait eu cet air suffisant et imbu de lui-même.  

 

- Bonjour Mademoiselle, lui fit-il charmeur. Vous souhaitiez m’entretenir d’une affaire urgente ?  

- Oui en effet, minauda-t-elle en replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille. Nous pourrions peut-être aller dans votre bureau non ?  

- Bien sûr, suivez-moi, répondit-il en souriant, lui lançant un regard appréciateur et légèrement carnassier alors qu’elle entrait dans la pièce.  

 

Une fois arrivés dans le bureau, il s’installa dans le fauteuil derrière la table et pris une position qu’il voulait assurée avant de s’enquérir de la raison de la visite de la jeune femme :  

 

- Alors, de quoi s’agit-il ?  

- Bien, il semblerait que votre service ait émis un avis de recherche concernant une jeune femme qui se serait enfuit de l’hôpital la nuit dernière, lui répondit-elle d’une voix autoritaire en lui montrant son insigne de lieutenant ainsi que la feuille qu’elle avait imprimée. J’aurais voulu en savoir plus.  

 

Elle vit le médecin se redresser imperceptiblement, déglutir aussi discrètement que possible avant de se saisir de sa tasse de café, qui devait être froid, afin d’essayer de reprendre contenance.  

 

- Oui, je vois. Il s’agit d’une erreur en fait, c'est une infirmière qui a voulu faire du zèle. Haha… voyez-vous, sa famille était venue la chercher. Apparemment l’information n’était pas parvenue aux oreilles de l’infirmière qui s’en occupait… Haha !  

- Il s’agissait d’une Jane Doe, donc je ne vois pas comment la famille a pu être au courant de sa présence à l’hôpital.  

 

Elle détailla son interlocuteur, il transpirait et ses mains, autour de sa tasse de café, étaient agitées d’un léger tremblement qu’il s’efforçait de contrôler et de cacher. Il bégayait et sa respiration augmentait. Il était nerveux, il avait peur… Il puait la peur.  

 

- Ben, je veux dire… Enfin, il semblerait que sa famille la cherchait. Elle avait disparue de chez elle et ils faisaient le tour des différentes structures afin de la retrouver. Héhé ! Je veux dire : je ne vois pas d’autre explication. Une simple histoire de fugue d’une jeune femme de bonne famille en recherche de frissons !  

- En effet, c’est une possibilité. Mais voyez-vous, la description de la jeune fille correspond à quelqu’un que je recherche depuis pas mal de temps. J’aurais juste souhaité avoir de plus amples informations la concernant. Pouvez-vous me donner le nom de sa famille ?  

 

Le médecin se redressa sur son siège, reposa sa tasse de café et croisa les mains sous son menton. Il reprenait confiance en lui, elle avait pris conscience de son erreur au moment où la question avait franchi ses lèvres.  

 

- Je suis désolé, mais cela relève du secret médical. L’avis de recherche était une erreur administrative. Il n’aurait jamais dû exister. Je suis désolé si cela vous a donné de faux espoirs et fait perdre votre temps. Quoiqu’il en soit, je ne peux pas accéder à votre demande, répondit-il plus sèchement, reprenant de l’assurance.  

- Si vous voulez bien m’excuser, j’ai beaucoup de travail en attente, ajouta-t-il en désignant la porte.  

 

Ce fichu secret médical…. Saeko devina qu’il était inutile d’insister davantage et se leva. Malgré son coup manqué, l’attitude du médecin lui avait quand même appris pas mal de choses. Cet homme avait peur, tout l’indiquait : la tension de son corps, la dureté de sa voix et la légère transpiration qui l’avait pris à partir du moment où elle avait commencé à poser des questions. Ce pourrait-il qu’elle soit sur la bonne voie ?  

 

Une fois sortie de la pièce, elle fit mine de fermer la porte mais la laissa entrouverte. Et à peine mima-t-elle des bruits de pas qui s’éloignaient, qu’elle l’entendit se saisir du téléphone, et quelques secondes plus tard :  

 

- L’avis de recherche a été annulé trop tard, quelqu’un est venu poser des questions sur la fille.  

- …  

- Une femme ... de la police de Tokyo apparemment, j’ai fait ce que j’ai pu en me cachant derrière le secret médical. Mais je voulais juste vous prévenir.  

- ….  

- Bien. Merci Monsieur. Au plaisir Monsieur. Et il raccrocha.  

 

Saeko l’entendit soupirer en s’enfonçant dans son siège dont le cuir grinça.  

Elle s’éloigna en faisant le moins de bruit possible et se rendit au poste de sécurité. Elle fit du charme au gardien, assise sur son bureau, sa jupe dévoilant savamment ses jambes. Elle passa un doigt sur le visage rondouillard de l’agent de sécurité, lui fit un clin d’œil et obtint sans problème une copie de la vidéo de surveillance de la veille, ainsi que le nom de l’infirmière qu’elle avait vu entrer dans la chambre de la jeune femme. Elle s’appelait Megumi et travaillait ce soir, elle allait bientôt terminer son service et elle allait rentrer chez elle. Oui, bien sûr, il pouvait lui donnait son adresse. Il ferait tout ce qui lui ferait plaisir. Elle déposa un baiser sur le front du gardien et sortit, le laissant complètement rêveur, le teint légèrement rougi. C’était tellement facile parfois, se dit-elle, en repoussant fièrement ses cheveux derrière son épaule.  

 

Elle se rendit à l’adresse de la jeune femme et l’attendait en bas de chez elle en se remémorant à quoi ressemblait sa cible. Elle n’eut pas à patienter longtemps avant de la voir sortir de sa voiture et s’approcher de l’entrée. Elle l’aborda.  

 

- Megumi ?  

- Oui ? fit la jeune femme en se retournant, méfiante.  

- Je suis le lieutenant Nogami Saeko, de la police de Tokyo. J’aurais quelques questions à vous poser.  

 

La jeune infirmière paniqua, en regardant tout autour d’elle. Saeko essaya de la rassurer.  

 

- Ne vous inquiétez pas, je ne vous veux aucun mal. J’aurais juste aimé avoir quelques informations concernant la jeune femme non identifiée dont vous vous êtes occupée il y a quelques jours. Si vous voulez bien.  

- Pas ici, accompagnez-moi en haut, lui intima-t-elle en essayant de lui faire comprendre de parler moins fort.  

 

Saeko suivit la jeune femme et entra dans son appartement. Après s’être déchaussée, elle s’installa à la table, à la place que lui indiquait Megumi et attendit que la jeune femme la rejoigne après lui avoir servi une tasse de thé.  

 

- Je me doutais que quelqu’un allait venir me poser des questions. Cette histoire n’est pas nette.  

- Racontez-moi.  

 

Megumi soupira et commença son récit.  

 

- Cette femme est arrivée à l’hôpital il y a quelques jours. Elle avait perdu connaissance dans la rue : les passants ont paniqué et ont appelé les secours. Apparemment, elle n’avait pas mangé, pas bu depuis un bon moment. Du coup, à cause de la chaleur, elle a perdu connaissance. C’est ce que j’ai compris quand elle est revenue à elle. Mais elle avait peur et elle n’avait aucun papier sur elle, à part une belle somme d’argent en liquide.  

 

La jeune infirmière but une gorgée de thé, elle ne savait pas encore si elle pouvait faire confiance à son interlocutrice alors elle prenait son temps pour bien choisir les mots.  

 

- Quand je lui ai demandé son nom, elle a hésité avant de répondre qu’elle n’était personne et qu’elle ne se rappelait pas. Elle est restée deux jours dans un pseudo coma, je me suis occupée d’elle tout le temps, et quand elle s’est réveillée, j’ai bien vu qu’elle était terrorisée, mais en même temps, elle contrôlait parfaitement ces émotions. Vous voyez ce que je veux dire ? Elle m’a impressionnée.  

 

L’inspectrice la laissait parler Megumi qui se détendit petit à petit. Après tout, elle avait besoin de raconter cette histoire et elle s’inquiétait pour la jeune disparue.  

 

- Vous allez me prendre pour une folle, mais son regard… elle avait un regard tellement doux, et en même temps, quand elle vous regardait, c’est comme si elle lisait en vous et sondait votre âme. A peine réveillée, en quelques seconde, elle a jugé pouvoir me faire confiance au point de me raconter ce qu’elle savait de son histoire, je me suis sentie tellement émue et tellement fière. Comme si je la connaissais depuis longtemps. Vous devez me trouver ridicule, s’excusa-t-elle en regardant Saeko, souriant, gênée.  

-Pas du tout, je comprends, répondit la policière en sentant l’espoir la gagner de plus en plus en écoutant le récit de la jeune femme. Continuez, je vous en prie.  

 

Saeko était de plus en plus tendue et griffonnait frénétiquement sur son calepin, plus l’infirmière parlait, plus son espoir se transformait en quasi-certitude. Son cœur battait la chamade et elle avait de plus en plus de mal à tenir sur sa chaise. Elle croisait et recroisait les jambes tant elle était nerveuse. Tout son être lui criait que c’était Elle. Elle avait tellement besoin que ce soit Elle. Pour Ryo. Pour le faire renaître à nouveau.  

 

- Comme je vous l’ai dit, qu’elle a commencé à se confier. Elle avait l’impression d’être en danger. Elle se sentait suivie. Elle disait qu’on essayait de lui voler sa vie. Elle disait qu’on lui avait raconté qu’elle avait eu un accident de voiture, il y a trois ans, qui l’avait plongé dans le coma et qu’elle s’était réveillée amnésique. Mais que depuis quelques temps, des souvenirs lui revenaient en rêve. Ils étaient revenus à partir du moment où elle avait arrêté de prendre ses médicaments.  

- Quels médicaments ?  

- Je ne sais pas, c’est des gélules que lui donnaient ceux qui se disaient être ses parents, elle a fini par m’en donner une, je voulais la faire analyser, mais je n’en ai pas eu le temps. Vous pouvez la prendre si vous voulez, fit-elle en lui tendant la boite qu’elle avait retrouvé dans les affaires de sa patiente.  

 

Saeko la remercia et s’en saisit pour la fourrer dans son sac, notant de les faire analyser le plus vite possible, dès son retour à Tokyo.  

 

- Elle m’a dit qu’un jour, elle avait oublié de les avaler et un souvenir lui était apparu, en rêve. Elle se rappelait d’un homme, d’une odeur et d’un sentiment intense. Quand elle en parlait, elle pleurait et sa détresse vous aurait touchée en plein cœur. Elle parlait de l’homme qu’elle aimait. Et ce sentiment, croyez-moi, j’en ai rarement croisé d’aussi fort….  

- Je vous crois, murmura Saeko, les yeux perdus dans sa tasse de thé.  

 

Elle serrait la tasse plus que de raison, pour empêcher ses mains de trembler. Pour retenir les larmes qui menaçaient de couler. Kaori ne se rappelait de rien de sa vie mais elle se rappelait de celui qui dépérissait d’être séparée d’elle. Ils étaient restés les mêmes, deux âmes qui s’attiraient mutuellement et qui avaient besoin de l’autre pour être bien, sereines.  

 

- Elle m’a touchée. Elle avait l’air complètement triste et perdue., ajouta Megumi.  

 

Elle fit une pause le temps de mettre de l’ordre dans ses idées. L’inspectrice la regarda, elle comprenait et en même temps elle avait envie qu’elle poursuive son récit, elle avait besoin de savoir. Sa jambe commença à tressauter, trouvant l’attente trop longue. Elle retint son souffle quand l’infirmière reprit la parole.  

 

- Le lendemain, quand je suis arrivée on m’a dit qu’elle s’était enfuit pendant la nuit. J’ai tout de suite fait un signalement. J’avais l’impression qu’elle était réellement en danger. Je n’avais pas envie qu’il lui arrive quelque chose. Si je n’avais rien fait, je m’en serais voulu toute ma vie.  

Saeko se redressa, reprenant un air plus professionnel, repoussant les émotions qui l’avaient hantée toute la journée dans un coin de son cœur. Elle posa enfin la question qui la taraudait depuis le matin même :  

- Comment se fait-il que l’avis de recherche ait été abandonné ?  

- Je ne sais pas, le chef de service est arrivé, paniqué, vers midi en hurlant et en demandant qui avait fait ce signalement. Il disait que la famille était venue récupérer la jeune femme, qu’il ne fallait pas s’inquiéter et que tout était rentré dans l’ordre. Mais je voyais bien qu’il mentait. Il transpirait, il tremblait. Je ne saurais pas expliquer, mais quelqu’un a fait pression sur lui, c’est sûr. J’en ai eu confirmation le soir, quand je suis sortie des vestiaires, je suis passée devant son bureau et je l’ai entendu au téléphone. Il disait à quelqu'un que tout été réglé, que l’avis de recherche avait été annulé et que cela ne devrait pas avoir de conséquences.  

- Vous savez à qui il parlait ?  

- Oui….  

 

Megumi eut un frisson. Saeko retint son souffle à nouveau. Elle touchait au but.  

 

- Il parlait à Monsieur Fukuhara …. C’est l’obayun d’une famille de Yakuza, basée à Kobe. Ils ont une très forte influence par ici, répondit-elle en levant un regard voilé par la peur vers Saeko.  

 

La famille Fukuhara. Les propriétaires de l’entrepôt qui avait explosé il y a trois ans. Un des clans les plus puissants du pays qu’elle avait réussi à repousser avec Ryô, en payant le prix fort. Saeko serra le point de rage, menaçant de briser la tasse qu’elle tenait encore. Ainsi il était vivant, ce salopard n’avait pas péri dans l’explosion. Elle brulait de haine et de rage contenue. L’Obayun de la famille Fukuhara, celui qui leur avait pris Kaori et l’enfant qu’elle portait, ce monstre sans cœur... était ... vivant. Mais si lui avait survécu, se pourrait-il ??? Elle devait savoir.  

 

Elle sorti une vieille photo de son sac et la montra à Megumi.  

 

- Pouvez-vous me dire s’il s’agissait de cette jeune femme ?, demanda-t-elle le cœur battant et les mains tremblantes.  

 

Megumi se saisit de la photo et l’étudia quelques minutes avant de la rendre à Saeko.  

 

- Oui, c’est elle. Les cheveux sont plus longs, mais le regard est le même. Le sourire est le même. C’est elle, j’en suis sûre.  

 

Le cœur de Saeko explosa d’une joie aussi forte que la douleur qu’elle ressentait depuis trois ans. Elle se leva d’un bond pour saisir l’infirmière par les épaules :  

 

- Merci Megumi. Merci de tout cœur !!! Mais je suis désolée, vous allez devoir venir avec moi à Tokyo, vous êtes en danger ici.  

 

A peine eut-elle le temps de terminer sa phrase que les vitres de l’appartement se brisaient sous l’assaut de balles d’un fusil automatique. 

 


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