Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Elane

Beta-reader(s): A. Dust

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 14 chapitres

Publiée: 14-08-20

Mise à jour: 14-11-20

 

Commentaires: 24 reviews

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General

 

Résumé: Une âme égarée. Une âme brisée. Deux âmes séparées, inexorablement attirées... Certains passages peuvent être violents et heurter certaines sensibilités.

 

Disclaimer: Les personnages de "Promesse tenue" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Promesse tenue

 

Chapitre 11 :: Chapitre 11

Publiée: 24-10-20 - Mise à jour: 24-10-20

Commentaires: bonjour :) Merci pour vos retour, ça me touche et c'est un plaisir à lire. Ravi que cette hisoitre vous plaise. voici la suite, j'espère qu'elle vous plaira aussi. bonne journée et bon week-end à vous :)

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14


 

21 mai. Kyoto  

 

Ryo était assis par terre dans leur chambre, entouré de vêtements de sa compagne. ll avait vidé l’armoire de tout ce qu’elle contenait. Il était en colère contre lui-même et avait décidé de poser un émetteur dans un bouton d’une des chemises de Kaori, puis dans une couture de veste et il s’apprêtait maintenant à équiper ses sous-vêtements. Elle avait l’impression que toute sa garde-robe allait y passer. Elle voulut l’assommer avec une massue pour lui refaire prendre pied avec la réalité.  

 

- STOP !! ça suffit !, lui ordonna-t-elle en abaissant la massue.  

- Nan, ça suffira quand j’aurais dit que ça suffit., lui opposa-t-il en continuant son travail de couture, après avoir esquiver sans problème l’objet contendant.  

- Mais Ryo, il y en a pour une fortune en micropuces, là !!! tu as encore vidé notre compte en banque !!!!  

- Mais c’est pour protéger le plus cher de tous mes trésors, fit-il en lui adressant un clin d’œil.  

 

Elle s’assit par terre devant lui, lui prenant ses affaires et finissant par garder ses mains dans les siennes pour qu’il l’écoute.  

 

- L’intention est adorable, mais stop, tu en fait trop, répondit-elle rougissante de plaisir malgré tout. Tu arrives toujours à me retrouver. Tu l’as bien fait cette fois-ci non ? Alors que je n’avais rien de tout ça sur moi !!!  

- Ouais, mais j'ai perdu beaucoup de temps. Et j’ai dû réveiller le professeur. Tu sais qu’il dort encore tout nu à son âge !! répondit-il avec une grimace de dégout.  

 

Elle pouffa devant l’attitude désinvolte de son amant qui avait libéré ses mains et repris son travail de couture minutieuse sur une petite culotte. Elle était touchée malgré tout par son inquiétude. Mais parfois, il frôlait la folie, encore plus depuis qu’il savait qu’elle était enceinte.  

 

- Comment tu as fait ? demanda-t-elle.  

- Je lui ai demandé de pirater les caméras de surveillance de la ville avec un logiciel de reconnaissance faciale que Saeko lui envie et dans lequel je lui avais fait importer ta photo. Ça a réduit le champ de recherche. Ensuite, j’ai fait du porte-à-porte et de l’enquête de voisinage, répondit-il en haussant les épaules, comme si ce qu’il avait fait était d’une banalité affligeante.  

- Ryo…, souffla-t-elle.  

 

Il posa la petite culotte et se tourna vers elle, prenant son visage en coupe. Il la regarda avec une tendresse qui fit fondre son cœur.  

 

- Je te retrouverais toujours Sugar. Même si je dois retourner la terre entière, je te chercherai jusqu’au bout du monde, lui dit-il en un souffle avant de l’embrasser. Et s’il faut pour ça pirater toutes les caméras de l’univers, tous les systèmes de sécurité existants, je le ferais encore et encore, sans hésiter.  

 

Il se pencha sur elle en l’embrassant, la forçant à s’allonger sur le tapis de vêtements qui leur servit de lit ce matin-là. Elle perdit la tête sous ses baisers et ses caresses alors que les habits qu’ils portaient rejoignirent les autres sur le sol alors qu'ils s'unirent entre douceur et passion.  

 

Kaori était toujours debout, la main sur le ventre, sur le quai de la gare de Kyoto, fixant l’œil rouge de la caméra. Les yeux dans le vague, elle avait revécu un autre moment partagé avec Ryo. Prise de vertige, elle s’appuya de sa main sur le mur à côté d’elle. Elle avait besoin de manger ou de boire quelque chose. Pour faire passer le gout de la bile qui lui brûlait encore la gorge.  

 

Elle avança d’un pas mal assuré vers le hall de la gare. Elle repéra un distributeur automatique de boissons et de nourriture. Elle se commanda un thé et une barre chocolatée qu’elle fourra dans sa poche. Alors que le thé coulait, apportant une légère odeur de jasmin qui venait taquiner ses narines, ses yeux se perdirent autour d’elle. L’horloge du hall indiquait 17h. Le flot des travailleurs était incessant en cette fin d’après-midi, certains la frôlaient tant la foule était dense.  

 

Elle se sentait traquée et cette sensation s’accentuait au fur et à mesure que la distance qui la séparait encore de son but se réduisait. Elle regardait autour d’elle, à l’affut, quand son regard tomba sur le tableau des messages à côté de la machine. Une sensation de déjà vu, de familiarité et de nostalgie la frappa.  

 

Elle s’en approcha, oubliant totalement son thé qui avait fini de couler. Elle était hypnotisée, émue, par ce tableau noir. Elle s’immobilisa un moment puis en effleura la surface du bout de ses doigts. Mue par un automatisme dont elle ignorait l’origine, elle se saisit d’une craie et traça un message, qu’elle effaça ensuite à moitié de sa main en soupirant. Elle se retourna, puis sortit de la gare, jetant toujours des regards par-dessus son épaule, une sensation oppressante de danger enserrant toujours son cœur.  

 

Elle héla un taxi et s’engouffra sur la banquette arrière dès qu’un véhicule s’immobilisa devant elle. Elle demanda au chauffeur de la conduire vers un des hôtels middle-class de la ville. Elle sortit la barre chocolatée de sa poche et la dévora pour calmer sa faim autant que ses angoisses. Mais sa nervosité ne se baissait pas. Elle jetait sans arrêt des regards derrière elle. Puis alors qu’elle rasseyait normalement, elle croisa le regard du chauffeur de taxi dans le rétroviseur, qui la dévisageait, intrigué. Un poids lui tomba dans l’estomac. Elle devenait folle. Elle n’arrivait plus à se fier à quiconque, voyant des ennemis partout, sa fatigue et ses migraines ne l’aidant pas à se calmer. Elle enfonça encore plus sa casquette sur sa tête. Elle avait vraiment hâte de sortir de cette voiture…  

 

Quand le taxi s’arrêta devant un hôtel, elle sortit précipitamment après avoir jeté un billet à son chauffeur, lui demandant de garder la monnaie pour se soustraire à son regard le plus rapidement possible. Elle leva les yeux vers l’enseigne dont les néons clignotaient, sans qu’elle puisse déterminer s’il s’agissait d’une panne ou d’une réelle volonté d’agresser l’œil des clients. Elle hésita longtemps à pousser les portes pour entrer dans le hall puis elle soupira, vaincue par son épuisement, et entra.  

 

Elle s’avança vers la réception, actionna la sonnette pour notifier de sa présence et laissa ses yeux divaguer en attendant qu’un employé vienne s’occuper d’elle. Et là encore, ses yeux captèrent l’œil rouge d’une caméra, et soudain, elle sut ce qu’elle devait faire. Elle devait Le prévenir de ce qu’il se tramait. Une explosion menaçait Shinjuku, son quartier, et elle était la seule à être au courant, et elle venait de trouver un moyen de l’en avertir. C’était un coup de poker, elle en était bien consciente. Elle savait que cela faisait longtemps qu’elle avait disparu. Mais elle espérait. Elle avait toujours espéré. Sans espoir, la vie n'était rien.  

 

Et puis, elle se rappelait de Lui, de leur vie à deux, de leur complicité et de leur amour. Elle avait mis un pied dans l’engrenage et plus elle avançait, plus ses souvenirs lui revenaient.  

 

C’était beaucoup miser sur la force des sentiments qui les avaient un jour unis, mais elle avait envie d'y croire. Ses sentiments à elle étaient intacts. Elle espérait qu’il en était de même pour lui. Qu’il ne l’avait pas oubliée. Qu’il la cherchait.  

 

La réceptionniste n’était toujours pas arrivée, alors en regardant autour d’elle et s’assurant que personne ne pouvait la voir, elle prit appui sur le comptoir pour se pencher au-dessus et se saisit rapidement d’un morceau de papier et d’un marqueur qui trainaient là. Elle gribouilla rapidement quelque chose sur la feuille et se retourna vers la caméra pour brandir son message. Le regard plein de fierté et de défi.  

 

Puis d’un mouvement brusque, elle rangea les affaires qu’elle avait subtilisées dans sa poche, froissant la feuille alors qu’elle entendait une voix chantante derrière elle :  

 

- Bonjour mademoiselle, bienvenue au Pocket Hotel. Désolée pour l’attente, que puis-je faire pour vous ?  

 

Elle se retourna, rougissante comme une petite fille prise en faute, et bafouilla :  

 

- Oui… Heu… Hummmm…. Je souhaiterais louer une chambre s’il vous plait.  

 

La réceptionniste la regarda un instant sans rien dire pendant une poignée de seconde, puis se fendit d’un immense sourire, bien trop calculé pour être sincère, avant de lui répondre.  

 

- Oui bien sûr. Votre nom s’il vous plait ?  

- Mon nom ? heu… Ne pourrait-on pas se passer de mon nom pour le moment, répondit Kaori avec un grand sourire en lui glissant un billet pris dans la poche intérieure de sa veste.  

 

La réceptionniste sourit d’un air entendu avant de baisser la tête pour tapoter sur son ordinateur. Elle se retourna pour saisir une clé derrière elle qu’elle tendit à la jeune femme, sans jamais se départir de son sourire XXL. Elle va finir par avoir une crampe si elle continue comme ça, pensa la jeune rouquine.  

 

- Voilà, mademoiselle. Chambre 753, 7e étage sur votre droite en sortant de l’ascenseur.  

 

Kaori la remercia, se saisit de la clé et se dirigea vers l’ascenseur en sentant toujours le regard de la réceptionniste sur sa nuque. Un frisson lui hérissa les cheveux, elle se força à ne pas se retourner.  

 

Quand elle refit face au hall après être entrée dans la cabine, elle intercepta un regard en coin de la réceptionniste alors qu’elle parlait au téléphone.  

 

- Tu deviens parano, ma fille, s’invectiva-t-elle.  

 

Elle se força à reprendre le contrôle de ses émotions et de sa respiration alors que son cœur battait trop vite et trop fort dans sa poitrine. Elle fourra les mains dans ses poches et en ressortit la feuille froissée. Elle relut le message qu’elle avait griffonné à la va vite et secoua la tête. C’était une pure folie. Les chances que Ryo ait piraté les caméras de surveillance était minimes. Il fallait pour ça qu’il ait appris qu’elle était vivante ? Quelle chance y avait-il ?  

 

Elle entra dans sa chambre et s’assit sur le lit, soudainement découragée en réalisant le risque qu’elle avait pris. Et si quelqu’un d’autre regardait ? Et si on la retrouvait à cause de ça ? Elle se jeta en arrière sur le lit en soupirant.  

 

Dans quel guêpier s’était-elle fourrée ? N’avait-elle pas toute seule appelé le loup à la rejoindre ? Ou alors personne n’avait rien vu et il ne se passerait rien du tout….  

Elle se releva pour aller verrouiller la porte de sa chambre, pour lui procurer un semblant de de sécurité. Mais ce fut illusoire. Elle se rongea les ongles, tout en faisant les cent pas dans la chambre.  

Une porte qui claque, une douche qui coule, la télé de la chambre voisine ou une dispute d’un couple dans le couloir : le moindre bruit qu’elle entendait à cet étage la faisait sursauter. Elle était aux aguets. Était-ce l’angoisse ou son instinct qui se réveillait, voulant la prévenir du danger qui arrivait ?  

 

Elle alla s’asseoir au bureau puis se saisit du coffret de correspondance qui se trouvait sur la table. Elle se mit à écrire frénétiquement. Sortir ce qu’elle avait dans la tête lui donnait l’impression de reprendre un peu contrôle des évènements. Une fois sa lettre finie, elle la relut, la plia en quatre avant de la glisser dans une enveloppe mise à sa disposition. Elle indiqua la destination puis sourit en la fourrant dans la poche arrière de son jean, satisfaite.  

 

Et enfin, pour aller au bout de l’idée qui l‘avait prise dans le hall, elle se déshabilla, saisit le marqueur qu’elle avait gardé dans la poche arrière de son jean et griffonna sur son t-shirt. Quelques minutes plus tard, elle stoppa son geste quand elle entendit du bruit dans le couloir et se rhabilla en vitesse. Son cœur battait la chamade, elle se saisit de la lampe qui trônait sur le bureau et partit se positionner derrière la porte de la chambre qu’un groupe d’hommes armés défonça, en un fracas énorme, quelques minutes plus tard.  

 

En face d’elle, ils étaient trois. Menaçants. Chacun la dominait facilement d’une tête et ils étaient tous armés d’un revolver. Ils lui tournaient encore le dos. Elle leva la lampe qu’elle tenait des deux mains et l’abattit pour la fracasser sur la tête d’un de ses adversaires qui tomba au sol, sans connaissance. Elle lâcha son arme de fortune et n’attendit pas son reste avant de tenter de s’enfuir dans le couloir. Alors qu’elle se retournait, elle se retrouva nez-à-nez avec un autre homme de main, qui tenta de s’emparer d’elle en lui faisant une clé de bras. Elle garda son sang-froid et utilisa son poids, bien supérieur au sien, pour le déstabiliser et l’envoyer au tapis, juste devant les deux autres à l’intérieur de la chambre. Elle avait dû se délester de sa veste dans la bataille, tant pis. Elle ne prit pas le temps de réfléchir davantage et s’enfuit.  

 

Un des deux hommes encore debout la poursuivit dans le couloir et la mit en joue, arma son quand son collègue arrêta son geste :  

 

- NON !! Le patron la veut vivante !!  

 

Le premier hésita, baissant légèrement son arme, Kaori en profita pour prendre de l’avance et s’élancer vers les escaliers de service.  

 

Elle avait mis deux hommes à terre, le troisième voyait sa progression ralentie par le capharnaüm que le court combat avait laissé derrière lui et le quatrième qui avait voulu lui tirer dessus rangeait déjà son arme pour s’élancer à sa poursuite. Elle poussa la porte de l’escalier de secours de l’épaule et descendit les marches deux par deux.  

 

Elle courut aussi vite qu’elle le put, bien consciente d’être poursuivie par les deux gorilles. Elle ne savait absolument pas où aller alors qu’elle sortait en trombe de la cage d’escalier pour débouler dans le hall d’accueil de l’hôtel qui s'était soudain rempli d'une dizaine de touristes européens. Elle bouscula les grooms, faisant tomber un tas de valises derrière elle, afin de ralentir ses poursuivants. Elle déboula dans la rue, avisa à gauche et poursuivit sa course vers la droite. Elle ne connaissait pas la ville, elle n’avait aucune idée d’où elle allait, mais elle devait fuir.  

 

Elle pesta d’avoir laissé sa veste ainsi que toute la monnaie qui lui restait dans sa chambre à l’étage. Elle risqua un coup d’œil au-dessus de son épaule. Elle était toujours poursuivie par un des hommes de mains, alors que le deuxième montait dans la voiture qu’ils avaient laissé devant l’hôtel. Elle bifurqua dans une petite ruelle sur sa gauche. Puis à droite. Elle courait. Ses poumons commençaient à la faire souffrir. Mais l’adrénaline la poussait encore. Tant que ses jambes la porteraient, elle continuerait, et même au-delà, sa liberté en dépendait.  

 

Elle avait malgré tout ralenti car la fatigue commençait à la rattraper, au même titre que son dernier poursuivant qui commençait à tirer en l'air pour la sommer à arrêter. Kaori se retourna quelques secondes pour aviser son adversaire. Celui-ci s’était arrêté et campait sur ses deux pieds pour stabiliser son tir. Cela confirmait ce qu’elle pensait, il ne cherchait pas à la tuer, mais il voulait la ralentir, la perturber dans sa progression. Forte de cette conclusion, elle tourna les talons et repartit de plus belle, puisant dans ses dernières ressources pour accélérer encore.  

 

Elle zigzaguait dans les différentes ruelles, criant aux rares passants qu’elle pouvait croiser de se mettre à l’abri. Elle entendait vaguement derrière elle le rythme de la course de son poursuivant. Elle avait l’impression de gagner du terrain, mais elle l’entendait aussi rendre compte de ses déplacements à son coéquipier resté dans la voiture et qu’elle avait semé depuis bien longtemps. Il devait avoir une oreillette qu’elle n’avait pas repérée avant.  

 

Elle jeta un œil derrière elle pour voir où était son poursuivant quand elle déboula sur une avenue. A peine regardait-elle devant elle à nouveau, qu’elle fut heurtée de plein fouet par la voiture de ses poursuivants qui s'arrêta dans un crissement de pneus, sous les hurlements des passants. Elle fut projetée à plusieurs mètres de là et glissa sur le macadam, arrachant quelques lambeaux de peau.  

 

Kaori était complètement sonnée et elle avait horriblement mal au genou, là où la voiture l’avait touchée et à l’épaule sur laquelle elle était tombée. Le sang maculait déjà son t-shirt. Le conducteur avait beau avoir ralenti, la cinétique du choc était restée énorme et elle en payait le prix. Elle avait mal partout et peinait à garder conscience, elle voyait flou, mais elle devait fuir. Son cerveau lui hurlait de fuir. Fuir…  

 

Elle essaya de se relever tant bien que mal, repoussant les badauds qui s’étaient approchés et qui essayaient de l’aider. Certains avaient même déjà leur téléphone à l’oreille pour prévenir les secours, d’autres filmaient.  

 

Son poursuivant arrivait, essoufflé, alors que son complice sortait de la voiture, la menaçant de son arme.  

 

- Bande d’abrutis, souffla-t-elle : elle n’était plus en état de faire quoi que ce soit.  

 

Elle avait envie de pleurer de rage, mais elle ne leur ferait pas ce plaisir. Elle les fusillait du regard, se tenant l’épaule.  

Ce sont ses adversaires qui la soulevèrent par les bras, sans ménagement, lui arrachant un cri de douleur qui les fit sourire en échangeant un regard de connivence.  

 

- Fini de courir ma jolie ! Tu es attendue., lui dit l’un des deux hommes.  

 

Kaori ne répondit pas, mais le dévisagea avec colère et frustration. Les deux hommes l’attachèrent les bras dans le dos, la faisant grimacer sous la douleur. Ils lui arrachèrent un autre cri quand ils la balancèrent sur la banquette arrière, sans aucune considération pour son épaule blessée.  

 

Alors que ses ravisseurs allaient refermer la porte, elle mit son pied en travers pour la retenir encore un peu, en y jetant toute la force de son désespoir. A cet instant, elle remarqua un homme en costard cravate qui ramassait une lettre à l’endroit même où elle était tombée quand elle a été percutée par la voiture. Elle reconnut sa lettre, celle qu'elle avait écrite dans sa chambre quelques heures auparavant.  

 

Elle hurla à l'attention de l'homme, alors que la foule l’entourait, certains même filmant encore la scène :  

 

- Saeko Nogami, police de Tokyo. Prévenez-la !! Saeko Nogami !! Police de Tokyo!!!  

 

Un des hommes de main mis violemment un coup de pied dans la porte pour faire céder les dernières résistances de Kaori :  

 

- Tu vas la fermer, petite conne !!!  

 

Puis il remonta en voiture avant de démarrer en trombe, dans un crissement de pneus, menaçant de renverser bon nombre de badauds qui trainaient encore là.  

 

 


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