Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Elane

Beta-reader(s): A. Dust

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 14 chapitres

Publiée: 14-08-20

Mise à jour: 14-11-20

 

Commentaires: 24 reviews

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General

 

Résumé: Une âme égarée. Une âme brisée. Deux âmes séparées, inexorablement attirées... Certains passages peuvent être violents et heurter certaines sensibilités.

 

Disclaimer: Les personnages de "Promesse tenue" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Promesse tenue

 

Chapitre 13 :: chapitre 13

Publiée: 08-11-20 - Mise à jour: 08-11-20

Commentaires: Coucou Pardon pardon pardon, j'ai été prise par le boulot et la fatigue aidant, j'ai complètement oublié qu'on était samedi hier, du coup, avec du retard, voici le chapitre tant attendu. J'espère qu'il vous plaira. Merci mille fois pour vos reviews qui sont toujours un plaisir à lire ): bonne lecture et à bientot :)

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14


 

La mini rouge déboula sur les docks à la tombée de la nuit. Ryo se gara devant l’entrepôt que Saeko avait pu voir sur les transactions immobilières et où les ravisseurs de Kaori les attendaient. Ryo coupa le contact et resserra ses mains sur le volant, le regard fixé sur les portes encore closes sous lesquelles filtrait de la lumière. Saeko à ses côtés, avait la même détermination dans le regard.  

 

Ce soir, ils allaient mettre un point final à cette enquête débutée il y a trois ans. Mais la rage qu’il ressentait était cent fois supérieure. Ils l’avaient privé de sa lumière et tout son être réclamait sa vengeance. Il serra encore plus le volant, ses ongles marquant le cuir.  

 

- Ils vont payer pour ce qu’ils nous ont fait Saeko, fit-il d’une voix sombre chargée de haine. Ils vont payer, je te le jure….  

- Ryo…  

- Elle est là. Je la sens., lui dit le nettoyeur avant de s’extirper de la voiture.  

 

Saeko sortit à son tour. Elle avait les épaules crispées, son corps tremblait légèrement. Elle regarda son ami avant de soupirer.  

 

- Ils veulent refaire le tableau d’il y a trois ans, j’espère que tu en es conscient, Ryo.  

- Je me doute bien, inspectrice de mon cœur…. Mais je ne flancherai pas cette fois, répondit-il en fixant à nouveau son regard sur les portes du hangar.  

 

Saeko ne répondit pas mais le regarda. Il était sûr de lui, du moins, c’était l’impression qu’il donnait. Il avait un air déterminé.  

 

Elle l’admirait. Ces salopards avaient détruit sa vie, ils lui avaient tout pris. Et lui, il avait survécu à l’enfer d’avoir perdu la femme qu’il aimait et l’enfant qu’ils auraient dû avoir ensemble. Et même s’il s’était évertué à le lui cacher, elle se doutait bien de la souffrance qu’il avait endurée.  

 

Ryo, qui avait senti le regard et l’aura de tension de son amie, se retourna vers elle en pointant son visage de ses deux index et ajouta avec un air pervers sur le visage :  

 

- Je ne flancherai pas…. Ça fait beaucoup trop longtemps que j’ai pas fait mokkori avec Kaori !!!  

 

Saeko en tomba à la renverse, en riant nerveusement… Il ne changera jamais ! Mais il fallait bien avouer une chose, il avait le mérite de l’avoir détendue et c’était probablement le but recherché par cet abruti. Elle reprit contenance, se leva et lui sourit. Ryo ayant repris son air sérieux, lui répondit par un clin d’œil :  

 

- Ca va aller Saeko, quelle que soit l’issue de cette rencontre, il y aura un point final à toute cette histoire ce soir.  

 

L’inspectrice frissonna en l’entendant prononcer ces paroles. Que voulait-il dire ? Allait-il tous les tuer ? Ou envisageait-il vraiment de ne pas réussir à la sauver ? Ou bien d’en finir si jamais par malheur c’était le cas ? Elle secoua la tête, non il était hors de question d’en arriver là ! Que ça finisse comme ça.  

 

Ils avancèrent de front vers l’entrepôt et à leur approche, les portes s’ouvrirent en grinçant, les spots du hangar les éblouissant légèrement. Ryo se tendait au fur et à mesure qu’il avançait. Il savait parfaitement quelle scène l’attendait et il s’y préparait mentalement. Il serrait et desserrait son poing droit pour empêcher sa main de trembler. Mais malgré tout, quand il arriva à l’entrée du bâtiment, son cœur rata un battement et se serra. Elle était là, comme il s’y attendait. Et il ne put empêcher une goutte de sueur froide couler le long de sa colonne vertébrale.  

 

Puis soudain il la sentit monter à nouveau en lui. La peur. Viscérale.  

 

- Kaori… murmura Saeko, le faisant tressaillir.  

 

Elle allait avancer mais Ryo la retint en tendant son bras devant elle. Il secoua la tête quand il sentit son regard se porter sur lui. Lui, ne quittait pas la scène des yeux. Son regard était froid, sombre, pour masquer la tempête d’émotions qui tourbillonnait en lui. Son cœur battait la chamade et il tentait de le réguler en gardant une respiration calme.  

 

Kaori.  

 

Elle était là, le regardant comme si elle le découvrait pour la première fois, un air d’émerveillement sur le visage qui la rendait plus belle encore. Il sentit son cœur fondre.  

 

Elle avait les mains ligotées devant elle. Puis soudain, un des quatre hommes qui l’entouraient et qui la tenaient en joue se saisit de la chaine suspendue au-dessus d’elle, l’accrocha à la corde autour de ses poignets et actionna le mécanisme pour la relever, soulevant les bras de la jeune femme, alors qu’elle poussait un cri de surprise en se tortillant quand ses pieds quittèrent le sol. Un rire cruel résonna dans l’entrepôt, alors qu’elle se balançait, attachée par les bras à une esse de boucher, à un mètre du sol.  

 

Ryo et Saeko firent un pas reflexe en avant dans un mouvement pour aller la secourir. Ils s’arrêtèrent dans leur élan quand ils virent les quatre hommes se positionner autour de Kaori, aux différents points cardinaux, mettant toujours la jeune femme en joue, prêts à tirer. Comme il y a trois ans, impossible d’en éliminer un sans que les autres n’abattent la femme qu’il aimait.  

 

C’était la même scène, exactement la même que celle qui hantait ses cauchemars, les mêmes protagonistes, les mêmes positions.  

 

Puis, sous le rire de Fukuhara qui les observait d’en haut, un cinquième homme rejoignit les quatre tireurs déjà positionnés. Ryo se figea, sentant petit à petit sa peur remonter encore plus forte de ses entrailles. Cinq tireurs, six balles chacun. Trop sûr de lui, il n’avait prévu que cinq chargeurs : quatre pour les hommes autour de Kaori et un pour le clan Fukuhara. Il ne pourrait pas aller jusqu’au bout de sa vengeance. Pourtant, il ne lui aurait fallu qu'une seule balle pour faire payer de rat de Fukuhara. Une seule putain de balle...  

 

Il leva les yeux remplis de haine vers la voix qui l’interpellait d’en haut :  

 

- J’ai trouvé l’exercice trop simple la dernière fois, j’ai donc corsé un peu la chose. Tu n’y verras pas d’inconvénient, n’est-ce pas ?  

 

Ryo serra le poing sans répondre. Sa main tremblait déjà. Non, il ne pouvait pas se laisser envahir par ses émotions, la scène ne pouvait pas se terminer de la même façon qu’il y a trois ans. Il ne devait pas laisser la peur le paralyser, ni la haine l'aveugler. Il devait rester maître de lui-même.  

 

Il jeta un coup d’œil à la femme qu’il aimait. Elle le regardait de son regard doux, serein. Elle ne criait pas, elle ne pleurait pas, elle le regardait juste et ses yeux lui transmettait le maelstrom d’émotions qui lui passait par le cœur et l’esprit. Son aura pleine d’amour pour lui le calma instantanément. Il se concentra sur la seule issue possible : la sauver, la retrouver et la serrer contre lui de toutes ses forces.  

 

Elle semblait heureuse de le revoir et pleine de confiance en lui. Il resserra le poing, il devait se nourrir de la confiance qu’elle lui témoignait. Il prit une inspiration et lui sourit, rassénéré.  

 

- On y est, murmura Ryo, l’angoisse lui serrant la gorge.  

 

Puis, comme pour confirmer, le rire cruel reprit et une voix froide s’éleva du bureau sur la mezzanine qui surplombait l’entrepôt.  

 

- Saeba Ryo, je crois que tu connais les règles de mon petit jeu ? Hahahaha !  

- En effet… murmura Ryo, la voix sombre, le regard noir, sans quitter Kaori des yeux.  

- Cinq tireurs, six balles chacun. Tu ne peux tirer sur aucun d’entre eux sans qu’un autre ne l’abatte d’une balle en plein cœur. Il serait alors difficile de la ressusciter à nouveau, tu ne crois pas ? hahahaha ! Voyons voir si tu arrives cette fois-ci à empêcher chaque balle de la toucher. Cinq secondes entre chaque tir. Mets-toi en place.  

 

Ryo ne dit rien. Il calculait. Il regardait l’arme de ses adversaires. Ils avaient tous la même, des Berettas. Il calcula la vitesse d’extraction des balles. La compara à la vitesse d’extraction des balles de son Python et se positionna en conséquence, en tenant compte de son temps de réaction. Il tendit le bras et fut surpris de la légèreté de son arme. Il était tellement perdu dans son cauchemar qu’il s’était imaginé dans sa salle d’entrainement, avec le poignet lesté. Il sourit, retrouvant confiance. Peut-être que finalement….  

 

Il fit un signe de tête, concentré. Il était prêt.  

 

- BAANG !!  

 

Deux détonations, quasi simultanées, deux balles qui volent, puis qui se heurtent avant de tomber au sol.  

 

Cinq secondes de silence. Puis la scène qui se répète. Encore deux détonations, les balles qui fusent, puis qui tombent au sol.  

 

Les mêmes cinq secondes de répit. Puis la même scène encore. Une fois, deux fois… dix fois. Son bras ne tremblait pas. Il ne tremblerait plus. Il rechargeait son arme à une vitesse déconcertante, déstabilisant parfois ses adversaires.  

 

- BAANG !!  

 

Deux détonations, deux balles qui volent, puis qui se heurtent avant de tomber au sol.  

 

Cinq secondes de silence. Encore deux détonations, les balles qui fusent, puis qui tombent au sol.  

 

Il avait réussi à lui épargner vingt-quatre balles. Il rechargeait pour la dernière fois. Et malgré son entrainement, son arme commençait à devenir lourde au bout de son bras tendu. Il était ankylosé, tétanisé par la concentration. Il avait du mal à plier le bras et dut remplacer le chargeur bras tendu. Il se remis en position, il ne lui restait que deux secondes.  

 

Deux détonations, les balles fusèrent, se heurtèrent puis tombèrent au sol. Son bras commençait à trembler légèrement. Il retint sa respiration pour se concentrer davantage encore, il ne lui restait que vingt secondes à tenir. Deux détonations encore, encore et encore.  

 

Cinq secondes de répit. Puis la même scène à nouveau… Une dernière fois.  

 

Le silence qui suivit dans l’entrepôt fut assourdissant après les détonations qui y avaient résonné. Ce fut Saeko qui le brisa en hurlant sa joie.  

 

Ryo avait réussi. Son bras droit retomba le long de son corps, sans force, congestionné, tétanisé. Ses adversaires n’avaient plus de munitions. Lui non plus. Il prit son magnum de la main gauche et le rangea dans son holster.  

 

En face de lui, ses adversaires n’en menaient pas large, paralysés devant l’exploit qu’il venait d’accomplir. Ils le regardaient les yeux écarquillés, terrorisés. Ils connaissaient tous sa réputation, mais leur employeur leur avait garanti qu’il ne réussirait pas le défi qu’il lui lançait, qu’il avait déjà échoué.  

 

Mais là, en face d’eux, Ryo Saeba, le nettoyeur numéro un du Japon n’avait pas volé sa réputation, il était impressionnant et tous regrettaient d’être là. Ils évaluaient leur chance et les différentes portes de sorties qui s’offraient à eux. Il n’y en avait qu’une et Saeba était devant, avec cette policière qui les menaçait de ses couteaux. Ils n’étaient pas sûrs de vouloir poursuivre le combat.  

 

- Qu’est-ce que vous attendez ??? Tuez-les !!! leur ordonna leur patron du haut de la mezzanine.  

 

Les cinq hommes de mains hésitèrent un instant, mais devant l’insistance de leur employeur, ils n’eurent plus d’autre choix que d’avancer. Ils foncèrent tous ensemble vers Ryo, faisant fi de la policière.  

 

Celle-ci, ne l’entendant pas de cette oreille, lança vers eux autant de poignards qui se figèrent dans la jambe d’un assaillant qui s’écroula au sol. Elle accueillit un autre de ses adversaires avec un gigantesque coup de pied circulaire qui surprit son opposant par sa puissance, le faisant reculer de quelques mètres.  

 

Les deux autres arrivèrent sur Ryo qui rassembla ses forces restantes pour envoyer un formidable direct du gauche dans la mâchoire du troisième, le faisant reculer, ce qui lui donna le temps d’enchainer avec un coup de pied retourné sur le quatrième, le mettant KO d’un seul coup.  

 

Son bras droit était toujours inerte le long de son corps. Des gouttes de sueur perlaient sur son front, tout son corps se tétanisait suite à l’effort de concentration extrême qu’il avait dû fournir. Epuisé, il se retourna pour continuer de se battre avec l’homme qui restait et qui revenait à la charge.  

 

Puis soudain un cri, d’une voix qu’il rêvait d’entendre depuis tellement longtemps, qui lui fit tourner la tête instinctivement vers elle :  

 

- RYOOOO !!! Derrière toi !!  

 

Le nettoyeur se retourna, mais trop tard, il reçut un crochet du droit qui lui éclata la lèvre et lui arracha un grognement de douleur, il ne vit pas son adversaire sortir un couteau de l’arrière de son pantalon. La lame sortit en une fraction de seconde lors d’un mouvement de poignet. Ryo eut juste le temps de dévier la deuxième attaque et son assaillant le toucha au flanc.  

 

Kaori se débattait avec son sentiment d’impuissance. Elle culpabilisait : Ryo venait de se prendre un coup au visage par sa faute, mais en même temps, elle le sentait diminué et son cœur se serrait de peur en le voyant ainsi. Il avait réussi à la sauver, il avait réussi à détourner toutes les balles, aucune ne l’avait touchée, mais à quel prix ?  

 

Elle se tortillait, elle gigotait pour tenter de se libérer. Puis soudain ses doigts rencontrèrent la surface froide du crochet qui la maintenait en l’air. Elle s’en saisit à pleine main. Elle commença à faire un mouvement de balancier de son corps, puis elle réussit enfin à imprimer un léger sursaut à son corps, qui suffit pour la dégager de l’esse. Elle se réceptionna tant bien que mal, puis se mis à courir vers la bagarre, ses poignets toujours ligotés la gênant dans ses mouvements, l’empêchant de prendre toute la vitesse qu’elle aurait souhaité. La distance qui les séparait était heureusement courte et elle se jeta sur le dos d’un des hommes qui s’apprêtait à frapper Ryo.  

 

Elle encercla son cou de ses bras et tira en arrière de toute ses forces. Elle réussit à le déséquilibrer et elle tomba au sol avec son adversaire. Elle se dégagea du poids de cet homme et se mit à califourchon sur lui avant de commencer à frapper, ses deux poings toujours liés. Elle frappait, frappait de toute ses forces pour sortir toutes les émotions négatives qui l’assaillaient. Elle frappait pour elle, pour Ryo, pour leur enfant. Elle frappait pour sortir toute sa haine, toute sa colère, toute sa douleur. Elle ne visait même plus, elle ne se rendait même plus compte de ce qu’il se passait autour d’elle. Ses yeux se brouillaient de larmes. Elle gémissait à chaque coup porté.  

 

Puis épuisée, elle se laissa tomber sur le côté, et s’assit en tailleur, lâchant tous les sanglots qui lui nouaient la gorge. Elle balaya la scène du regard. Son adversaire était au sol, toujours conscient mais sonné, le visage en sang, la pommette et le nez probablement fracturés. Elle n’en ressentit aucune culpabilité.  

 

Saeko s’était débarrassée de ses adversaires et Ryo de celui qui restait.  

 

Kaori était toujours au sol à côté de son adversaire, incapable de se relever alors que Ryo s’approchait d’elle, comme hypnotisé, sa main droite toujours pendante sur le côté, la gauche sur sa blessure au flanc pour tenter de contrôler l’hémorragie. Ils étaient aveugles à tout ce qui se passait autour d’eux. Il allait enfin pouvoir la toucher, la serrer dans ses bras à nouveau. Elle était là, vivante, en face de lui et il ne voyait qu’elle. Il s’avançait de plus en plus vite et les sanglots de Kaori se calmaient à chaque pas qu’il faisait.  

 

Puis soudain, une détonation et Ryo s’effondra à genoux sous les hurlements désespérés de Kaori.  

 

- NOOOOOONNNNN !!!! Nononon, Ryo, RYOOOOOO !!!! fit-elle en rampant vers lui.  

 


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