Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Elane

Beta-reader(s): A. Dust

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 14 chapitres

Publiée: 14-08-20

Mise à jour: 14-11-20

 

Commentaires: 24 reviews

» Ecrire une review

 

General

 

Résumé: Une âme égarée. Une âme brisée. Deux âmes séparées, inexorablement attirées... Certains passages peuvent être violents et heurter certaines sensibilités.

 

Disclaimer: Les personnages de "Promesse tenue" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Qu'est-ce que les ratings veulent dire?

 

La classification des fanfictions repose sur le système américain utilisé pour le cinéma et par simplicité ce système est repris pour le classement des fanfictions. Les classifications les plus courantes sont: - G : pas de violence, pas de situation ou de référence à caractère sexuel (pas de nud ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: Promesse tenue

 

Chapitre 14 :: Chapitre 14

Publiée: 14-11-20 - Mise à jour: 14-11-20

Commentaires: Bonjour, voici le dernier chapitre de cette histoire si particulière pour moi. Merci de m'avoir accompagnée dans mes pensées et merci de m'avoir soutenues avec vos reviews. J’espère que cette fin vous plaira. Merci encore à Angel dust pour son soutien et son aide. Tu sais déjà tout ce que je pense de toi <3 Bonne lecture et à bientôt

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14


 

- NOOOOOONNNNN !!!! Nononon, Ryo, RYOOOOOO !!!! fit-elle en rampant vers lui.  

 

Elle arriva près de lui au moment où son corps s’affaissait. Elle le soutint tant bien que mal en se débattant avec ses propres liens, s’arrachant la peau. Saeko arriva et sectionna les cordes, libérant ses poignets en sang. Elle put enfin prendre Ryo dans ses bras, en soulevant délicatement sa tête sur ses genoux.  

 

- Ka… o…. ri, souffla-t-il en levant une main pour caresser son visage.  

 

La jeune femme ferma les yeux à ce contact tant espéré. Ryo en eut le souffle coupé, sa peau était si douce.  

 

- Kaori…. Répéta-t-il  

- Kaori… c’est mon nom ? demanda-t-elle dans un murmure.  

- Le plus beau nom du monde, confirma-t-il avant de perdre connaissance.  

 

Elle perdit la notion de tout ce qu’il se passa ensuite. Elle avait l’impression d’être un robot, de ne plus avoir sa volonté propre. Elle ne faisait qu’obéir et subir ce qu’il se passait lorsque des mains gigantesques soulevèrent Ryo alors qu’elle restait immobile, prisonnière du cauchemar qui se réalisait devant elle. Surprise, elle leva les yeux et eut un moment de frayeur devant la montagne de muscles qui se trouvait devant elle.  

 

- Allez petite demoiselle. Faut l’emmener chez Doc. En route., fit l’inconnu.  

 

Kaori acquiesça, mais mit un moment avant de pouvoir à nouveau se relever et elle dut courir pour le rattraper. A la sortie du hangar, elle tomba nez à nez avec Saeko qui ne put résister à la prendre dans ses bras. Kaori lui rendit son étreinte.  

 

- Je suis tellement heureuse de te revoir, feu follet, lui souffla l’inspectrice à l’oreille.  

 

La jolie rouquine frissonna en entendant à nouveau le surnom qu’elle lui avait toujours donné. Elle resserra son étreinte et lui répondit.  

 

- Moi aussi, grande sœur.  

 

L’inspectrice sentit son cœur rater un battement. Ainsi elle n’avait pas oublié les surnoms qu’elles se donnaient affectueusement. Elle sourit en reniflant avant de s’écarter d’elle, les yeux humides :  

 

- File, Miki et Falcon t’attendent. Je préviens Doc à la clinique, je nettoie ici et je vous rejoins. Accroche-toi, Miki pourrait concourir sans rougir aux grands prix automobiles et c’est elle qui va conduire., fit-elle en souriant.  

 

Kaori acquiesça avant d’aller s’engouffrer dans la voiture, à l’arrière où Falcon installa Ryo à côté d’elle, avant d'aller s'assoir à l’avant du véhicule. Ils se mirent en route vers la clinique du Doc, pied au plancher.  

 

Kaori baissa les yeux vers Ryo dont la tête était posée sur ses genoux. Il était à peine conscient, il perdait beaucoup de sang. Il était blessé à l’épaule et la jeune femme s’efforça de maintenir un point de compression alors qu’il se tournait vers elle et enserrait sa taille de son bras valide pour la serrer aussi fort qu’il le pouvait.  

 

Elle lui caressait les cheveux, l’entourant d’une aura de douceur salvatrice. Il ferma les yeux et respira l’odeur de celle qui lui avait tant manqué. Il s’y noya, tout contre son ventre et un petit rire nerveux monta inexorablement. Il sentait l’hémorragie le priver petit à petit des quelques forces qu’il lui restait alors qu’il luttait pour rester avec elle.  

 

Toute cette scène la ramenait au souvenir de sa rencontre avec cet homme qu’elle aimait tant. Le chemin était familier, l’urgence était familière, l’angoisse également. Quand ils arrivèrent en dérapant sur le parvis de la clinique, Doc était là dehors, il les attendait. Quand leurs regards se croisèrent, elle sentit son cœur se serrer d’affection pour ce vieux petit bonhomme. Mais les effusions devraient attendre, Falcon posait Ryo sur un brancard, et Kaori commença son rapport.  

 

- Plaie par balle au thorax et plaie à l’arme blanche sur le flanc droit, il a perdu beaucoup de sang. Il faut le sauver ... Doc, je vous en prie. Ça ne peut pas… finir comme ça…, supplia-t-elle.  

 

Et les sanglots la reprirent, incontrôlables. Non, ça ne pouvait pas finir comme ça. Mais en même temps, alors que Doc et sa très belle assistante, dénommée Kazue, l’emmenaient, alors qu’elle baissait les yeux sur ses mains, elle ne pouvait que constater qu’elle était couverte de sang. Le sang de Ryo. Et en quantité …  

 

Elle les suivit machinalement, comme un zombie, jusqu’à la porte du bloc qui s’était refermée devant elle. Elle leva les yeux vers la lumière rouge au-dessus de la porte qui indiquait qu’une intervention était en court. Elle voulut pousser la porte, toujours dans un état second, pour le rejoindre. Elle ne voulait pas être à nouveau séparée de lui. Mais la porte restait désespérément fermée.  

 

Elle avait été séparée de lui si longtemps, qu’elle avait l’impression de ne plus réussir à respirer alors qu’il était à nouveau loin d’elle. L’air lui manquait. Elle regarda à nouveau ses mains. Le sang commençait à sécher. Elle s’approcha d’un point d’eau dans le couloir et commença à frotter. Frotter. Frotter. L’eau se teintait de rouge, alors que sa respiration se faisait de plus en plus erratique. Elle devenait sourde à tout ce qui l’entourait, aveugle à autre chose que ses mains et cette eau teintée de rouge. Ses vêtements étaient poisseux de sang également et d’un coup, elle ne put plus les supporter. Paniquée, elle les enleva un à un pour les jeter par terre dans le couloir.  

 

Miki et Falcon arrivèrent et virent Kaori en pleine crise d’angoisse, à moitié nue dans le couloir, couverte de sang. La mercenaire se saisit d’un drap et s’approcha d’elle pour préserver sa pudeur. Elle l’enveloppa du drap comme un cocon. Falcon était dos à la scène, rouge tomate. Kaori se laissa tomber au sol, s’accrochant désespérément à la jeune femme.  

 

Miki commença à la bercer doucement pendant de longues minutes, puis lui murmura des mots rassurants dans l’oreille, d’une voix calme et posée. « Il va aller bien »… « Il ne va pas t’abandonner maintenant qu’il t’a retrouvée », « Il va vivre, Kaori », « Il faut que tu y croies »…  

 

Petit à petit, Kaori se calma, ses larmes se tarirent, mais elle ne lâchait pas Miki qui continuait à la bercer doucement, au milieu du couloir devant le bloc où Ryo se battait pour sa vie. Elle avait posé sa tête sur son épaule. Ses paupières battaient lentement, elle luttait contre le sommeil qui réclamait son dû, épuisée par ses angoisses et la crise qu’elle venait de passer.  

 

Kazue revient pour s’enquérir de la situation et ramena une blouse et un pantalon pour que Kaori puisse s’habiller. Miki la remercia d’un signe de tête. Elle aida ensuite la jeune femme à s’habiller alors que celle-ci avait toujours les yeux perdus dans le vide.  

 

Elle imaginait parfaitement ce qu’elle était en train de vivre, la terreur et le cauchemar éveillé qui la tenait prisonnière. C’était la première fois qu’elle la voyait et pourtant elle avait le sentiment de la connaitre depuis longtemps. Saeko le lui avait dit et elle avait raison. Elle était touchée par sa sincérité.  

 

Elles restèrent ainsi pendant les deux heures que durèrent l’opération de Ryo et c’est ainsi que le professeur les trouva. Les deux femmes enlacées dans le couloir, sur un canapé que Falcon avait ramené du salon des familles, le géant debout un peu plus loin, adossé au mur, veillant sur elles, prêt à bondir si besoin et Saeko, qui était arrivée entre temps, assise sur une chaise, la tête dans les mains, à côté du colosse.  

 

Doc leur fit un signe de tête pour les rassurer et s’accroupit près de Kaori.  

 

Elle leva ses yeux rougis vers le vieil homme et son cœur se serra. Il ouvrit les bras et elle vint s’y blottir sans hésiter. Il lui caressa les cheveux alors qu’il lui murmura d’une voix rassurante :  

 

- Il va vivre, Kaori. Celui qui l’éloignera de toi n’est pas encore né.  

 

La jeune femme hocha la tête pour faire comprendre qu’elle avait entendu. Elle était incapable de parler et de lui témoigner sa reconnaissance, mais il n’en avait pas besoin, il avait compris à la manière qu’elle eut de resserrer son étreinte. Il sourit.  

 

- Je t’ai préparé ton vieux futon. Dans sa chambre, comme à l’époque…  

 

Elle leva les yeux vers lui et murmura :  

 

- Merci  

 

Plus tard dans la soirée, Saeko lui expliqua que c’était Mr Fukuhara qui avait tiré, du haut de la mezzanine, mais qu’au même moment, Falcon lui avait sauté dessus depuis le toit. C’est ce qui avait dévié le tir, touchant l'épaule et non le coeur.  

 

L’obayun avait pu être emmené par les forces de l’ordre et il serait emprisonné pour le restant de sa vie, grâce aux preuves qu’ils avaient pu réunir. Taisho Saza avait, lui, réussi à s’enfuir, mais il était maintenant recherché par toutes les polices du pays, il ne pourrait pas se terrer très longtemps.  

Kaori ne put qu’acquiescer, incapable de prononcer un mot supplémentaire. Elle finit par s’endormir dans la chambre de Ryo, au son des battements de son cœur sur le scope, vaincue par l’épuisement.  

 

***  

 

8 juin. Tokyo. Immeuble aux briques rouges  

 

Kaori se réveilla de leur appartement, dans leur lit. Celui qu’elle avait partagé tant d’années avec l’homme qu’elle aimait. Celui qui avait vu grandir leur amour. Celui où elle allait enfin pouvoir se reconstruire.  

Elle se retourna et leva les yeux. Elle avait enfin le loisir de l’observer autant qu’elle le souhaitait, son visage était là, bien réel devant elle et elle s’appliquait à en dessiner mentalement tous les contours, pour ne plus jamais l’oublier.  

 

Il était resté à la clinique, dans un état critique pendant une semaine. Puis il avait repris connaissance et se rendit compte que Kaori n’avait jamais quitté son chevet. Comme à leur rencontre, quand il avait ouvert les yeux à nouveau, ils avaient passés des heures à parler. Elle lui avait raconté les souvenirs qui lui étaient revenus et lui, lui avait conté ceux qui lui manquait encore. Elle s'était rappelé de tout petit à petit. Ils s‘étaient apprivoisés à nouveau, se tenant la main, échangeant de douces caresses et en se perdant dans les bras l’un de l’autre.  

 

Des prunelles d’un bleu sombre envoûtant la sortit de ses rêveries et la regardant avec une intensité qui la fit rougir.  

 

- Bonjour, murmura-t-elle  

- Bonjour, lui répondit-il en souriant, levant la main pour caresser son visage.  

 

Il la regardait, émerveillé, peinant toujours à croire qu’elle était bien, là, bien vivante dans leur lit. Elle ferma les yeux sous la caresse, émue, et les rouvrit quand le contact cessa.  

 

- Tu es si beau, lui avoua-t-elle. J’ai du mal à penser que tu n’aies pas réussi à trouver une autre femme ?  

- Je n’aurais jamais pu Sugar… Jamais. Tu es la seule, tu as toujours été la seule.  

 

Il soupira, détourna les yeux, un peu honteux de ce qu’il s’apprêtait à lui dire  

 

- J’ai bien tenté de me noyer dans les bras d’autres femmes, je ne vais pas te mentir, mais c’était sans saveur. Et je te demande pardon pour ça.  

- Tu me croyais morte. Tu n’as rien à te faire pardonner. Tu as survécu à ma perte, c’est tout ce qui compte.  

- Oui…. Promesse tenue…  

 

Il l’embrassa et ce fut comme s’il renaissait. Quand il se sépara d’elle, il posa une main sur son ventre. Si tout s’était passé comme ça aurait dû ils auraient été trois, ils auraient formé une famille et leur premier enfant aurait eu bientôt trois ans. Ses yeux se perdirent dans le vague et elle sentit sa gorge se nouer.  

 

Ils étaient rentrés à l’appartement pour le retrouver dans l’état où il avait quitté, une dizaine de jours plus tôt. Kaori était entrée, tentant de superposer ce qu’elle voyait à ses souvenirs, pour se réapproprier le lieu.  

 

Elle s'était approchée de la table basse et avait buté contre la bouteille de whisky vide. Une petite bouffée de honte avait assailli Ryo quand elle l’avait ramassée pour la poser sur la table basse. Elle s’était saisie de l’échographie, toujours posée là, bien au centre, dans son cadre. Elle avait caressé la tête de son enfant tendrement, un sourire triste sur le visage, les yeux brouillés de larmes. Il avait voulu s’approcher, mais il se retint, ne sachant quoi faire pour apaiser sa douleur.  

 

Elle s’était dirigée à l’étage, la main tenant toujours le cadre posé sur sa poitrine, jusqu’à la porte de la chambre. Elle avait hésité avant d’ouvrir la porte de sa main libre. Elle avait mis plusieurs minutes à se décider, et il avait attendu, sans dire un mot, derrière elle, prêt à la soutenir dès qu’elle en sentirait le besoin, lui faire savoir qu’il était là pour elle, qu’ils étaient deux à supporter la perte.  

 

Elle était entrée lentement dans la pièce, s’était approchée du lit et avait effleuré de la main la gigoteuse toujours posée là. Puis elle s’était effondrée, le corps secoué de sanglots, contre les barreaux. Ryo s’était précipité pour s’agenouiller auprès d’elle, l’entourer de ses bras et la bercer. Ses sanglots faisant écho aux siens, il n'avait osé s’imaginer la peine et la douleur qu’elle avait pu ressentir.  

 

Ça lui avait déchiré le cœur.  

 

Une main délicatement posée sur sa joue le ramena au moment présent, alors qu’une unique larme s’échappait de ses yeux.  

 

- Je suis tellement désolé, Kaori. Tellement désolé., souffla-t-il en regardant sa main toujours posée sur le ventre de sa compagne.  

- Ryo….  

- Je n’ai pas su vous protéger.  

- Tu n’as pas à t’en vouloir. Tu as fait de ton mieux. Qui aurait pu prévoir une chose pareille ? Ça prendra le temps que ça prendra, mais on s’en sortira. On est ensemble à nouveau et on est là pour se soutenir. Le deuil sera difficile, et j'ai trois ans de retard, mais peut-être qu'il sera plus supportable, parce qu’on est tous les deux.  

 

Ryo regardait toujours sa main sur le ventre de Kaori. Elle avait raison, comme toujours, le deuil allait être difficile à faire, mais c’était une étape importante, étape qu’il s’était interdit de franchir depuis trois ans.  

 

Maintenant qu’elle était là, ils allaient recommencer à vivre. Elle lui avait toujours amené l’espoir, et c'était un espoir insensé qui commençait à naître dans ses tripes. Mais il n’arrivait pas à l’exprimer. Elle n’avait pas eu autant de temps que lui, ils n’étaient peut-être pas à la même étape de leur deuil après tout, alors il n’avait pas le droit d’exprimer la pensée qu’il osait déjà avoir. Mais malgré la durée de leur séparation, l’instinct et la connaissance qu’ils avaient l’un de l’autre ne s’étaient pas émoussés, et Kaori répondit à la question qui refusait de franchir ses lèvres.  

 

- Je ne suis pas encore prête à reprendre le risque mais… un jour peut-être qu’on pourrait essayer à nouveau ?  

- Pareil, un jour… peut-être…  

 

Elle lui tendit son auriculaire, l’invitant à joindre le sien, ce qu'il fit en riant  

 

- On s’en fait la promesse ? fit-elle, en souriant.  

 

En réponse, il l’embrassa à nouveau à en perdre le souffle. Il se souleva sur elle quand elle répondit à son baiser, elle l’entoura de ses bras, et il se perdit en elle. Corps et âme. L’homme de l’ombre qu’il était aimait l’ange qu’elle était et le cri d’extase qu’elle poussa ralluma sa lumière. 

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de