Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Elane

Beta-reader(s): A. Dust

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 14 chapitres

Publiée: 14-08-20

Mise à jour: 14-11-20

 

Commentaires: 24 reviews

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General

 

Résumé: Une âme égarée. Une âme brisée. Deux âmes séparées, inexorablement attirées... Certains passages peuvent être violents et heurter certaines sensibilités.

 

Disclaimer: Les personnages de "Promesse tenue" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment corriger une erreur de placement de chapitres?

 

Quand vous rajoutez des chapitres à une histoire et que vous avez plusieurs histoires en cours, il peut arriver que vous rajoutiez un chapitre d'une histoire à une autre histoire. Dans ce cas, ne rajoutez pas ces chapitres mal placés. Contactez-moi en m'indiquant les chapitres mal placés et l'histoire à laq ...

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   Fanfiction :: Promesse tenue

 

Chapitre 3 :: Chapitre 3

Publiée: 29-08-20 - Mise à jour: 29-08-20

Commentaires: Bonjour, Merci pour les reviews, c'est un plaisir à lire à chaque fois. Voici la suite de l'histoire. J'ai pris quelques libertés avec le déroulé de l'histoire telle qu'on la connais dans le manga ou l'animé, j'espère qu'elle vous plaira quand même. Bonne lecture

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14


 

20 mai. Tokyo  

 

- BAAAONG !!  

 

Deux détonations, quasi simultanées, deux balles qui volent puis qui se heurtent avant de tomber au sol. 5 secondes de silence. La scène qui se répète : encore deux détonations, les balles qui fusent, puis qui tombent au sol. Les même 5 secondes de répit. Puis la même scène encore. Une fois, deux fois… La tension dans son bras. Le poids de son revolver toujours plus lourd. Son bras qui tremble. Les même 5 secondes qui paraissaient de plus en plus longues. La sueur qui coule devant ses yeux… Sa mâchoire qui lui faisait mal à force de la serrer. Il croisa le regard si doux de la jeune femme qu’il voulait sauver à tout prix. Ce regard noisette qu’il aimait tant… Elle lui souriait sereine, comme si elle connaissait déjà l’issue et qu’elle lui pardonnait sa faiblesse, refermant un étau de culpabilité autour son cœur.  

 

Deux détonations, les balles qui fusent : une qui heurte le mur, l’autre qui se fige dans une tête… Sa tête… Son cri… La douleur…  

 

La douleur immense de la perte.  

 

Et cette même phrase qui résonnait :  

 

- Souviens-toi de ta promesse….  

 

Le jeune homme ouvrit un œil, sa paupière encore lourde de sommeil libérant le chemin pour une larme qui coula sur son visage, allant mourir sur l’oreiller. Il avait mal dormi, cela faisait trois ans qu’il dormait mal et qu’il était hanté par ce rêve. Toujours ce même cauchemar à cette même date. Comme si tout son être attendait cette date pour se relâcher et vivre son deuil pleinement, ce souvenir libérant la douleur qu’il s’évertuait de cacher le reste du temps. Cette douleur qui ne le quittait pas et qui explosait alors dans sa tête, dans son corps et dans son cœur. Son cœur qui se fêlait un peu plus encore, il pouvait en entendre le son, comme du verre qui se fissurait, lacérant sa poitrine de l’intérieur. Il ressentait encore la sensation de son arme au bout de son bras, son bras qui flanchait et qui tremblait, faisant dévier imperceptiblement la balle qui aurait pu La sauver. Une autre larme coula le long de son visage, chargée de culpabilité.  

 

Il était allongé dans un lit qui n’était pas le sien. Son corps était lourd des excès de la veille. Allongé sur le ventre, son bras droit sous l’oreille, légèrement engourdit, et le bras gauche pendant sur le côté du lit, une bouteille de whisky presque vide dans la main. Pitoyable.  

 

Au fur et à mesure que ses sens se réveillaient, s’extirpant des brumes que l’alcool avait laissées, il sentait un poids dans son dos. Le contact d’une peau qu’il analysait beaucoup moins douce que celle qu’il rêvait de toucher à nouveau. Il gémit : la douleur mentale était si forte qu’elle en devenait physique. Il repoussa le bras qui l’entourait et les draps qui le recouvraient. Il était nu, peu de doutes subsistaient concernant ses activités de la nuit passée. Il rassembla les souvenirs en embrassant la pièce du regard, ravivant son mal de crâne. Apparemment il avait fait ce qu’il savait faire de mieux pour oublier : se noyer dans l’alcool et le sexe avec une fille ramassée dans un bar. Encore plus à l’approche de ce fameux jour. Sordide.  

 

Il soupira : cela faisait aujourd’hui trois ans qu’il n’avait pas réussi à la sauver, qu’il l’avait abandonnée. Il s’assit sur le lit et leva sa tête lourde de culpabilité, de douleur et du manque. Il fit face au miroir qui lui renvoya une image qu’il n’avait plus vu depuis bien longtemps. Chaque année c’était de pire en pire, il sombrait de plus en plus. Pas plus mal au final, se dit-il, cela voulait dire que le jour des retrouvailles approchait. Il détailla son reflet : un visage négligé, encore froissé de la nuit peu réparatrice qu’il venait de passer et où pointait une barbe de quelques jours. Ses yeux, d’un bleu profond enfoncés dans leurs orbites au point de les rendre plus sombres encore, étaient rougis du manque de sommeil et semblaient complétement éteints. Chaque jour qui passait sans elle étouffait l’étincelle de vie qui y brillait avant. Cette petite étincelle qu’elle aimait tant, celle qu’elle avait rallumée après l’enfance et l’adolescence triste à pleurer qu’il avait eu. Quand il vit son reflet lui renvoyer une troisième larme poindre à ses yeux, il passa une main sur son visage, revêtant son masque habituel, effaçant cette marque de faiblesse. Pathétique.  

 

Il se leva, étirant son corps parfaitement proportionné, sculpté par les heures de musculation qu’il s’infligeait depuis ce triste jour. Sa punition pour ne plus voir son bras flancher ni trembler. Il jeta un regard sur le lit alors qu’il se rhabillait. La fille était plutôt jolie, il sourit ironiquement en la détaillant, reconnaissant ce qu’il avait voulu chercher la veille au soir. Plutôt grande et élancée, de jolies courbes, les cheveux courts tirant sur le roux : il avait voulu combler le manque et les vapeurs dans lesquelles l’alcool l’avait plongé l’y avait aidé. Elle Lui ressemblait un peu quand on la regardait dans la pénombre et le regard embrumé par l’ivresse et la tristesse. A la lumière de l’aube et avec une lucidité retrouvée, elle était loin d’avoir son charme et sa grâce. Lamentable.  

 

Elle s’appelait comment déjà ? Ah oui, Taki. Il la couvrit nonchalamment du drap froissé en faisant attention à ne pas la réveiller et ramassa rapidement les résidus de la veille. Il ramassa les préservatifs usagés pour les balancer dans les toilettes puis fit une halte devant le miroir de la salle de bain. Il se regarda avec mépris avant de se passer de l’eau sur le visage pour se réveiller un peu. La fille se réveillerait seule, mais c’était le contrat qu’elle avait accepté sans qu’il ne soit formulé. Elle l’avait compris quand il avait murmuré le nom d’une autre au moment crucial. Depuis trois ans qu’il errait à nouveau dans les cabarets de Shinjuku, elles l’avaient toutes compris et s’étaient passé le mot, toutes savaient comment il fonctionnait. Toutes savaient qu’il avait refermé son cœur derrière une prison de marbre et qu’aucune autre femme n’y entrerait. Toutes savaient qu’il ne pouvait leur offrir rien d’autre qu’une nuit de plaisir et qu’il s’y appliquait… Pour oublier… Pour essayer de retrouver des sensations perdues, comme un espoir. Ou pour se faire souffrir d’avantage, sachant pertinemment qu’il ne retrouverait jamais ce qu’il avait partagé avec elle. Il leva la tête pour se jeter un dernier regard. Connard.  

 

Il referma la porte derrière lui et redescendit. Il salua le patron du love hôtel d’un signe de tête et paya la nuit, sans échanger un seul mot. Il sortit à la lumière du jour et revêtit ses lunettes de soleil, avant d’avancer les mains dans les poches. Une journée de plus qui commençait. La pire journée de l’année, celle où l’envie de manquer à sa promesse était la plus forte.  

 

Sa promesse…  

 

Cette putain de promesse qu’il s’évertuait envers et contre tout à respecter : celle de continuer à vivre et à aimer, continuer à rire et à rêver. Comment ? Comment faire pour réussir à tenir cette fichue promesse alors que la seule envie qui le poussait pour continuer, c’était de savoir que fatalement un jour tout cela s’arrêterait. Lâche.  

 

Pourtant cette nuit-là avait été si belle, si douce, comme toutes les autres qu’il avait partagées avec Elle. Sa femme était parfaite et s’était entichée d’un être brisé comme lui. Petit à petit, morceau par morceau, avec la patience d’un ange, elle avait fini par recoller toutes les pièces à la force de son amour. Il s’était senti entier, vivant, et sous son regard, il avait eu l’impression d’être un homme bien. Cette promesse, il l’avait accepté en souriant, persuadé que ce serait lui qui partirait en premier. Parce que quoi qu’il fasse, il n’imaginait pas un monde sans elle et parce que vu le monde qu’il côtoyait, c’était ce qui paraissait le plus logique et aussi parce que pour tenir cette promesse, il la savait plus forte de lui, elle l’avait toujours été. Mais le destin en avait décidé autrement. Ironique.  

 

Il traina son corps dans les rues de son quartier, celui sur lequel il veillait depuis tant d’années. Il en connaissait les ruelles et les secrets par cœur, aussi se laissa-t-il porter par ses sombres pensées, faisant s’écarter les passants devant lui. Ils le regardaient dans un mélange de pitié et de désarroi, ressentant sa peine et sa tristesse, et pour cause, il laissait libre cours à son aura, il n’avait pas la force de la contenir, pas aujourd’hui. Certaines personnes un peu plus empathiques que les autres en avaient le souffle coupé et les larmes qui coulaient.  

 

Ses pas le guidèrent vers le cimetière. Quand il s’en rendit compte, il eut un rire ironique et bref. Il n’avait jamais pu récupérer son corps, légalement elle était présumée morte.  

 

Présumée morte, il n’y avait rien de plus douloureux : pas de corps, pas de sépulture, rien, aucun lieu pour la pleurer, alors il la pleurait partout, silencieusement, tout le temps.  

 

Il s’arrêta au kiosque du fleuriste et continua son chemin à travers les pierres en direction de la tombe d’un de ses amis, disparu trop tôt. Il s’assit sur l’herbe face à la pierre, déposa les fleurs devant lui et il laissa libre cours à son chagrin, la tête entre les mains. Puis quand ses larmes furent taries, il murmura :  

 

- Pardonne-moi, Maki. Encore un an de passé, pour l’instant je m’en tiens à la promesse que je lui ai faite. Au moins en partie : je continue de vivre sans elle. Si tu savais comme c’est dur, comme je déteste mon bras d’avoir flanché… Comme je me déteste moi de continuer à respirer alors qu’elle…  

 

Il déglutit, essayant de faire refluer la boule qui obstruait sa gorge.  

 

- Alors je vis. De là à aimer, à rire… Faut pas trop m’en demander, vivre c’est déjà pas mal. Rêver aussi un peu parfois. C’est les seuls moments où je peux la retrouver et après tout, elle n’a jamais précisé qu’il ne fallait pas rêver d’elle, dit-il en haussant tristement les épaules.  

 

Il sourit à la stèle commémorative de son ami.  

 

- Ouais je sais, si elle avait été là, je me serais déjà pris une énorme massue à tenir un discours pareil. Mais tu sais bien qu’aujourd’hui c’est la seule journée de l’année où je m’autorise ce genre de pensées…  

 

Il leva la tête vers le ciel, essuyant ses larmes. Il gémit.  

 

- Si tu savais comme elle me manque, la douleur que c’est… J’ai l’impression de mourir un peu plus à chaque fois, malgré tous les efforts que je fais pour continuer sans elle, ça me tue à petit feu… Chaque jour quelque chose me rappelle son absence, sans cesse… Le tableau des messages qu’elle allait voir tous les jours, les repas que je cuisine pour me rappeler ceux qu’elle me préparait. Même le café n’a plus le même gout, le whisky encore moins.  

- Et les clientes ont perdu tous leurs charmes, à quoi bon draguer si je ne peux pas la rendre jalouse, fit-il avec un sourire d’excuse en direction de la pierre.  

 

Il rit un peu aux souvenirs qui l’assaillaient, revivant devant ses yeux la scène de sa tendre furie qui lui balançait une massue sur le crâne.  

 

- Qui aurait cru que cela me manquerait ?  

 

Il resta silencieux un moment, un sourire nostalgique et triste figé sur son visage, les yeux dans le vague.  

 

- Ta sœur était mon phare, mon ami. Sans elle, j’ai l’impression d’avancer à tâtons dans le noir…  

 

Oui c’était exactement ça, elle avait été la lumière de sa vie, son phare dans la noirceur qui l’entourait. Elle lui avait appris tant de chose, elle l’avait empêché de sombrer davantage. Elle lui avait appris à aimer et il l’avait aimée de tout son être. Elle était la seule à s’être immiscée dans son cœur, la seule à être allée aussi loin, à force de patience et de persévérance. Il avait résisté au début, pour la forme, mais il avait su dès l’instant où il avait posé les yeux sur elle qu’elle était unique et qu’elle serait la seule. Tout était fade depuis qu’elle n’était plus là.  

 

Il se leva et quitta le cimetière après avoir dit au revoir à son ami. Il reprit son errance dans les rues de Shinjuku, dans la même position, la tête perdue dans ses pensées, rêvant à celle qui lui manquait, l’imaginant marchant à ses côtés enserrant son bras, le sourire aux lèvres. Elle aurait adoré ceux qu’il allait voir maintenant. Elle aurait même insisté pour l’aider à les réunir et faire accepter à l’homme l’amour qu’il portait à sa femme, ce colosse n’aurait pas pu résister et il aurait adoré sa Kaori, tout le monde l’adorait de toute façon. Elle avait cette faculté d’illuminer la journée de toutes les personnes qu’elle croisait, un simple sourire et c’était plié. Féérique.  

 

C’est ce qu’il s’était passé pour lui, un 26 mars. Elle lui avait souri et il s’était senti renaître, comme ça d’un coup, c’est comme si toute sa vie avait désormais un sens. Celui de faire en sorte que le monde soit meilleur, un monde à son image. Elle s’était moquée de lui quand il le lui avait dit, arguant qu’il se battait contre le vent. Peut-être mais si à chaque coup il pouvait faire s’évaporer un nuage et rendre le ciel plus bleu, pour elle, il aurait accompli sa mission. Elle avait rougi, touchée par ses mots et s’était mise sur la pointe des pieds pour l’embrasser. Magique.  

 

Il traina son corps jusqu’à la porte d’un café où il avait ses habitudes, toujours perdu dans ses pensées, son aura l’entourant et le maintenant dans sa bulle de souvenirs heureux et douloureux à la fois. Il ouvrit la porte, faisant tinter la cloche de bienvenue, et s’avança sans un mot et sans un regard pour la magnifique barmaid qui se trouvait en face de lui et qui avait préparé un plateau en argent pour contrer la démonstration d’affection qu’avait habituellement son client. Elle le reposa presque déçue mais surtout avec un regard inquiet quand elle ressentit l’aura qui émanait de lui.  

 

Elle jeta un œil à son homme qui essayait une assiette à côté d’elle. Il avait figé son geste et elle aurait juré qu’au travers de ses lunettes de soleil qu’il ne quittait jamais, ses yeux étaient braqués sur l’homme qui venait de s’assoir en face d’eux sans même les saluer. Ils n’étaient pas habitués à cette aura de noirceur qui l’entourait comme un cocon, presque protectrice. Non, d’habitude il était la bonne humeur personnifiée, toujours le premier à faire le pitre sous des airs d’obsédé sexuel, et même s’il l’était vraiment, il caricaturait le trait pour faire en sorte que ses clientes soient trop occupées à repousser ses avances pour s’inquiéter de la menace qui pesait sur elles. C’était sa manière de fonctionner, et Ryô Saeba était connu dans le milieu pour cela. C’était le meilleur dans son domaine.  

 

Le barman, du haut de sa stature imposante et derrière son apparence d’aveugle, avait bien remarqué que son client surjouait sa bonne humeur depuis qu’il avait recroisé sa route, depuis qu’ils étaient devenus amis. Mais il savait aussi que c’était une carapace, un masque qu’il s’était forgé, pour masquer à tous l’état réel de son âme. C’était cela qu’ils voyaient : aujourd’hui, il ne se cachait pas, il ne mentait pas, ne jouait pas. Il était lui-même et sa souffrance les frappait de plein fouet. Il le connaissait depuis longtemps, il connaissait les horreurs qui hantaient son passé, il en avait subi quelques-unes. Son ami avait toujours eu une aura sombre, détachée, et cela ne l’avait jamais vraiment étonné aux vues de son passé. Mais malgré tout, l’aura qui se dégageait du nettoyeur aujourd’hui était inédite dans son intensité et dans la douleur qu’elle infligeait. C’était comme si cette aura lui serrait le cœur dans un étau, l’empêchant de respirer, et il n’osait imaginer ce que devait ressentir son ami qui en était l’épicentre.  

C’est vrai que depuis qu’il était de retour en ville, il avait senti un changement chez celui qui était devenu un de ses plus proches amis. Il n’était plus aussi détaché, il était devenu plus humain, plus sentimental même parfois. C’est même grâce à lui qu’il avait fini par faire fi de ses réticences à laisser Miki occuper la place qu’elle tenait aujourd’hui, sa partenaire à part entière et plus encore. Il lui jeta un coup d’œil, elle fixait son client d’un regard incroyablement triste et des larmes perlaient à ses yeux. Elle aussi ressentait la douleur de cette aura, qui oppressait son cœur à en juger par sa main, crispée sur sa poitrine.  

 

Il reporta son attention sur son ami. Ils n’étaient pas du genre à parler, pas de choses aussi personnelles mais cette aura qu’il laissait transparaitre aujourd’hui était sans doute une façon de montrer à quel point il allait mal, à quel point il avait besoin d’aide. Cette aura était plus loquace que tous les mots qu’ils auraient pu échanger. A moins qu’il n’ait absolument pas conscience de l’endroit où il se trouvait et de l’effet qu’il produisait. Quand son client releva la tête et les regarda d’un air étonné avant d’instantanément rappeler son aura à lui, il opta pour la deuxième option. Quand il reprit son attitude désinvolte, il comprit que la discussion était close avant même d’avoir été entamée.  

 

- Bon alors il vient ce café, Umi ??? Râla leur client, se rappelant d’un coup où il était et rappelant son aura à lui dans la seconde où il réalisa sa faiblesse.  

- Hmmm….. grogna le colosse en se retournant.  

- Miki ma chérie !!! c’est quoi ces larmes sur ton visage ??? C’est encore cette tête de poulpe de malheur !!! Je ne cesse pourtant de te dire que tu serais tellement mieux avec moi !!! fit-il en lui saisissant les mains, faisant le joli cœur.  

- Ben voyons, se défendit la jolie Barmaid en lui enfonçant le plateau sur la tête…  

 

La cloche de l’entrée tinta à nouveau et Ryô se retourna pour observer la nouvelle arrivante, une jeune femme d’une beauté insolente, la taille fine, les jambes interminables, des cheveux ébènes qui encadraient un visage parfait. Kaori avait été si souvent jalouse d’elle, si seulement elle savait : si Saeko était la beauté froide, Kaori était sa rivale directe : tout aussi belle mais beaucoup plus chaleureuse. La nouvelle arrivée balaya la salle du regard et lâcha un soupir de soulagement quand elle posa son regard électrique sur lui. Mais elle se reprit bien vite en le voyant arriver sur elle, traversant les airs, à moitié dénudé. Elle n’était pas dupe mais entra dans son jeu.  

 

- Saekoo-chaaaaahummpffff !!!! s’étouffa le jeune homme en recevant le talon de la jeune femme en pleine bouche…  

- Moi qui m’inquiétais et te cherchais, vu l’odeur que tu te trimballes, j’aurais dû me douter de ce que tu allais faire hier… Tu empestes l’alcool et le parfum bon marché, entre autres… lui asséna-t-elle en faisant mine de se pincer le nez.  

- Je vais bien, répondit-il sombrement, avant de quitter le café.  

- …  

- Laisse le seul, Saeko, la retint Umibozu avant qu’elle ne passe la porte à sa suite. Il a besoin d’être seul. Je n’ai jamais vu une telle aura autour de lui. J’avais bien senti qu’il avait changé mais cette tristesse, cette douleur…. Je n’avais jamais ressenti ça.  

- Ryô…, soupira la jeune femme en regardant la silhouette de son ami s’éloigner, inquiète et désolée pour lui…  

 

Il fuyait, encore, l’aide qu’elle aurait pu lui apportait.  

 

 


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