Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Auteur: thalia

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 2 chapitres

Publiée: 13-11-20

Mise à jour: 13-11-20

 

Commentaires: 2 reviews

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Romance

 

Résumé: Un cœur brisé, une décision, un abandon...

 

Disclaimer: Les personnages de "Seule avec lui" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment corriger une erreur de placement de chapitres?

 

Quand vous rajoutez des chapitres à une histoire et que vous avez plusieurs histoires en cours, il peut arriver que vous rajoutiez un chapitre d'une histoire à une autre histoire. Dans ce cas, ne rajoutez pas ces chapitres mal placés. Contactez-moi en m'indiquant les chapitres mal placés et l'histoire à laquelle ils devraient être associés. Je ferai les changements moi-même. C'est une question de gestion.

 

 

   Fanfiction :: Seule avec lui

 

Chapitre 1 :: chap 1

Publiée: 13-11-20 - Mise à jour: 13-11-20

Commentaires: Attention !!!! rating R n'est pas le bon on est sur du lemon (enfin on essai !) 1ere pour moi soyez indulgents !!! bonne lecture

 


Chapitre: 1 2


 

 

La pièce n’était pas très grande et peu de choses l’encombraient. En regardant de plus près, le lieu paraissait inhabité. Une table en bois avec deux chaises dont une avec un pied cassé, un tableau représentant un paysage accroché au mur pendant d’un côté, surement seulement tenu par une vise et trois carton entassés dans un coin. La caractéristique principale était qu’il y avait une immense cheminée sur le mur de gauche, donnant un côté étouffant. Non, ce qui donnait vraiment l’impression d’étouffer ici, c’était surtout qu’il n’y avait aucune fenêtre. Seule une porte permettait d’y accéder et celle-ci était fermée à double tour.  

 

Le sol, en parquet, était froid et rempli de poussière. A voir l’état, personne n’avait dû pénétrer ici depuis longtemps. L’air sentait le renfermé et l’humidité avait commencé à faire moisir l’affreuse tapisserie qui recouvrait le pan de mur où il y avait la cheminée. Celle-ci était d’ailleurs très sale, pleine de veilles cendres avec en son centre encore un bout de bois à moitié consumé. Une grille rouillée était posée en équilibre sur le bord du foyer, donnant encore plus l’impression d’abandon.  

 

Alors que mes yeux finissent d’analyser ce lieu qui me retient prisonnière, cherchant ma porte de sortie, ta voix me fait sortir de mes réflexions.  

 

-Tu as froid ?  

 

Je ne m’étais même pas rendu compte que je tremblais. Mes pieds nus étaient gelés ainsi que mes mains et le bas de mon jean était mouillé.  

 

-Un peu.  

 

Je tourne la tête vers la porte, entendant un bruit venant de derrière. A l’affut, j’essaie de comprendre les sons. Sans succès. Je lâche un soupire de frustration quand je sens ta veste se poser sur mes épaules. Je me tourne à nouveau vers toi et vois ton sourire.  

 

-Si tu tombes malade, je vais m’en vouloir.  

-Pourtant, tu devrais m’en vouloir à moi, de te trouver dans cette situation…  

 

Ma voix est tendue et plus faible mais je te rends ton sourire pour te remercier de ton geste.  

Je vois tes yeux se lever au ciel et cela me fait agrandir mon sourire, même dans cette situation tu ne peux pas t’empêcher de faire l’idiot. Pourtant, tu devrais vraiment m’en vouloir car si tu es prisonnier avec moi ici, c’est bien à cause de moi.  

 

Comme si tu lisais dans mes pensées, je te vois te rapprocher de moi et m’attirer à toi. Je me retrouve dans tes bras, sentant ton souffle contre ma tempe.  

 

-Arrête de te prendre la tête !  

 

Une douce chaleur s’installe entre nous et je ferme les yeux. Mon corps se réchauffe plus vite contre le tien. Je me laisse aller quelques minutes en fermant les yeux.  

 

-Je te préfère comme ça… me dis tu tendrement.  

-Hum, pourquoi es-tu si gentil ?  

 

Méfiante, je me décolle de toi et te regarde sévèrement.  

 

-Tu es trop sérieux depuis qu’on est là…  

 

Tu te grattes la tête en prenant un air niais et je soupire. Tu ne changeras donc jamais. Mais je te trouve attachant et je pose ma main sur ta joue. Tu redeviens sérieux et ton regard me transperce. Je me sens rougir sous ta vue et quand tes lèvres embrassent ma main, je la retire comme si tu m’avais brulé. Ton air se fait moqueur mais tu ne me dis rien.  

Mes yeux repartent dans la pièce. Je les pose sur les cartons et je me lève pour voir ce qu’ils contiennent.  

Malheureusement pour moi, il n’y a rien d’utile dans ces cartons. Du vieux linge et quelques magasines.  

Je te sens derrière moi et ma respiration s’accélère. Je sens tes bras se refermer sur moi et je me fige.  

 

-Alors ?  

-Hum, rien d’important, malheureusement.  

-Oui, ils n’allaient pas nous enfermer ici avec de quoi nous échapper ! ris-tu en resserrant ton étreinte.  

 

Je sens tes mains attraper les miennes et nos doigts s’enlacent.  

 

-Kaori… tu me rends fou…  

 

Je me tourne vers toi et je te regarde dans les yeux. Je sais que tu es sérieux et ça me fait peur. Depuis que tu t’es déclaré, tu n’as plus de barrières. Je suis la seule à lutter.  

Bien que mon corps s’éloigne du tien, mes mains restent emmêlées aux tiennes.  

 

-Arrêtes s’il te plait. Ce n’est pas le moment.  

-Pfff ça ne l’ai jamais. Au moins ici, tu ne peux pas te défiler !  

Je m’éloigne de toi, vexée. Même si je sais que tu as raison, je ne veux pas l’entendre.  

-Si on sortait d’ici plutôt !  

-Non, si on en profitait pour avoir cette discussion ?  

 

Je te fixe et vois le sérieux sur ton visage. Tu la veux vraiment cette discussion. Il faut dire que je l’esquive depuis 10 jours. 10 jours… je replonge dans mes souvenirs et j’en frémis.  

 

 

 

La porte a claqué fort cette fois. Je ne supporte plus la situation, je suis à fleur de peau. Mes mains tremblent et mon corps est tendu à l’extrême. Je marche dans la rue sans but, je ne veux pas aller au Cat’s ni au cimetière. Je veux juste marcher. Pendant une heure, je déambule sans but dans les rues pour finalement atterrir au parc.  

On est au mois de septembre et il fait encore bien chaud, l’été indien comme disent les américains et je ne suis partie avec rien, les mains dans les poches. Comme le soleil a commencé à décliner, un frisson me traverse alors que je m’installe sur un banc.  

Je regarde les passants en imaginant ce qu’ils vivent, qui ils sont, où ils vont. Puis, je sens que tu t’assois à côté de moi.  

 

-Lui, à mon avis, il est banquier !  

-Hum, non il a une tête à être patron d’une petite entreprise, continuai-je sans te regarder.  

 

Tu me connais si bien que ça en est flippant.  

 

-Elle ?  

-Laquelle ? me demandes-tu.  

-La brune à lunettes avec le petit garçon…  

-Fleuriste ! Elle a dû venir chercher son fils car la nounou est malade !  

 

Je ris car j’avais aussi pensé à ça. Je me tourne vers toi et tu m’offres un sourire éblouissant. Puis, tes bras s’ouvrent, m’offrant le réconfort. Je me love contre toi et tu embrasses le haut de ma tête.  

 

-Que se passe-t-il ?  

 

Tu sais que je ne vais pas bien, rien de nouveau sous le soleil, finalement, mais avec toi pas besoin de mots. Tu le sais, c’est tout.  

 

-Oh, tu sais… ça va…  

-A d’autres ! lances-tu en me regardant faussement sévèrement.  

-Hum… on s’est encore disputé, voilà tout.  

-Kaori…  

 

Ta voix est douce et chaude. Je sens tes doigts soulever mon menton et nos yeux se connectent. Je vois de l’inquiétude dans ton regard et une barre de contrariété s’affiche sur ton front.  

 

-Ça va, je te jure…  

-Non, ça ne va pas ! J’en ai marre de te ramasser à la petite cuillère de plus en plus souvent. Tu mérites mieux ! Et tu le sais ! Passes à autre chose, darling.  

 

Tes yeux bleus sont plus foncés qu’à leur habitude, ils sont durs et je sais à qui est destiné cette dureté.  

Depuis que Kazue est partie, je ne vois ce regard glacial que quand ça concerne Ryô et moi.  

 

En un an, nos vies ont été fortement chamboulées.  

Après le mariage de Miki et Falcon, alors que je pensais que ma vie allait enfin changer après la déclaration de Ryô, je ne m’imaginais pas à quel point, en effet, elle allait changer. D’abord, parce que mon partenaire m’a aussi dit que malgré ses sentiments pour moi, il ne se passerait jamais rien entre nous. Que si je voulais rester sa partenaire de travail, je ne deviendrai jamais sa partenaire de vie et si je voulais devenir sa partenaire de vie, je ne serai qu’une parmi tant d’autre mais on ne travaillerait plus ensemble.  

Ces révélations avaient été si dures à encaisser que j’étais partie rejoindre Sayuri quelque temps pour réfléchir à tout ça.  

Quelle n’avait pas été ma surprise, de te voir toi, Mick Angel, un jour frapper à la porte de chez ma sœur pour venir me chercher. Prétextant d’abord que Tôkyô était devenu trop pale sans moi puis finalement en m’avouant que Kazue était partie pour une mission humanitaire et que tu avais refusé de la suivre.  

Deux cœurs brisés, deux regards sombres sur les événements de nos vies, c’est ainsi qu’on était retournés au Japon ensemble.  

Puis, j’avais repris ma place auprès de mon partenaire comme assistante du grand City Hunter. Sans autres rêves nous concernant. Et toi, tu es devenu le meilleur ami si proche et si présent que nos amis n’ont pas arrêté de nous demander s’il n’y avait pas plus…enfin pas tous.  

 

Quand je te regarde maintenant, je vois encore ce meilleur ami qui me comprend si bien mais aussi l’homme. Car depuis quelques semaines maintenant, je sens que les sentiments que tu as à mon égard sont plus que de l’amitié. Mais je ne veux pas y céder. Pas parce que je crois encore que mon cœur appartient à Ryô, non je me suis fait une raison mais parce que je ne veux pas te faire du mal.  

 

-Mick…  

-Kaori… pourquoi es-tu revenu avec moi au Japon ?  

 

Ta question me déstabilise.  

 

-Ben, tu le sais non ?  

-Répond moi !  

-…pour Ryô…  

-Et ?  

-Et rien n’a changé… il n’a pas changé…  

-Si tout a changé, darling. Tout… tu te flétris. Tu as perdu ton sourire, tu as perdu du poids et tu as même perdu tes massues ! Où es ma Kaori ? Celle qui voit le bien partout et qui sourit à la vie même quand le pire arrive ? Où est la déesse de ma vie ?  

-Mick…murmurais-je en t’entendant me dire ça.  

-Non, j’en ai marre de me taire alors que tu pleures sur mon épaule à chaque fois ! J’en ai marre de taire ces sentiments qui me brulent ! Je sais pourquoi je me suis effacé avant mais il a été clair avec toi comme avec moi ! Il t’aime mais ne veut pas de toi dans sa vie autrement que professionnellement ! Et même si personne n’est dupe, il te fait du mal et votre relation en pâtit. Et moi je ne supporte plus ça ! Je t’aime Kaori et c’est surement à cause de ça que je l’ai laissé partir… alors fais en de même…  

 

Ton discours est passionné comme ton regard posé sur moi. Comme au ralenti, je vois tes lèvres se rapprocher des miennes et se poser délicatement dessus. Tu fais une légère pression mais me laisse le temps de comprendre ce qu’il se passe.  

Je suis pétrifiée mais à la fois mon cœur s’emballe et finalement je réponds à ton baiser avec fougue. Mes mains passent derrière ta nuque et nos langues se battent en duel. Le manque d’oxygène nous fait nous séparer et nos yeux sont transis de désir. Pourtant, je réalise ce qui vient de se passer et je bondis sur mes pieds et bredouille un pardon avant de m’enfuir le plus rapidement possible.  

 

A partir de là, j’ai fuis toute conversation concernant ce moment intime entre nous. J’ai même essayé le plus possible de ne pas me retrouver seule avec toi…jusqu’à aujourd’hui. Aujourd’hui où tu as eu la bonne idée de me coller aux basques alors qu’on essayait de me kidnapper et finalement on s’est fait embarquer tous les deux…  

 

 

 

Je reviens avec toi en entendant le raclement de ta gorge.  

 

-Alors ? On en parle ?  

-Tu y tiens vraiment ? Ici ?  

-Oui, le moment est idéal, non ? On est seuls et personne ne viendra nous interrompre… et toi tu ne peux pas fuir ! ricanes-tu en me faisant face une nouvelle fois.  

 

Je te regarde avec sérieux et soupire à nouveau. Oui, il est grand temps de parler de ce baiser.  

 

-Ok…  

-Ok ?  

-Que veux-tu que je te dise ? On s’est embrassé d’accord mais c’était une erreur ! Ça n’aurait jamais dû arriver ! lançais-je avec vigueur.  

 

Tu me fixes toujours et ça me déstabilise car je sais que tu ne me crois pas et pourtant il le faut. Je dois arrêter ce qui est en train de se passer pour notre bien à tous les deux.  

 

-Une erreur ?  

 

Je te vois avancer vers moi lentement et tu te retrouves à moins de deux centimètres de mon visage.  

 

-Pourtant quand je vois l’effet que je te fais, je ne pense pas que ce soit une erreur… si ?  

 

Tu joues avec mes nerfs. J’essaie de m’éloigner mais tu m’attrapes pour m’attirer à toi. Je me retrouve encore dans tes bras et je n’ai pas la volonté de m’en éloigner. Je sais que c’est une erreur et que ça va compliquer nos vies mais je me sens si bien à cet instant que je ne veux pas faire disparaitre cette sensation.  

Ton pouce caresse doucement le haut de mon bras sous la veste et la chair de poule m’envahit. Les battements de mon cœur deviennent anarchiques et ma respiration s’accélère. Mes mains deviennent moites, il n’y a pas de doute, je reconnais toutes ses sensations. Je ne les ai pas souvent expérimentées mais je les reconnais sans problème.  

Je sais qu’il ne faut pas que je te regarde car le peu de défense qu’il me reste, risque de s’effondrer. Alors je garde les yeux vers le bas et j’espère que tu vas me laisser ainsi.  

 

-Pourquoi luttes-tu ?  

 

Mes doigts se crispent en accrochant ta chemise. Je laisse échapper un sanglot et je me mords les lèvres pour tout arrêter. Je ne dois pas pleurer, pas ici, pas comme ça.  

 

-Kaori…  

 

Je sens ta main s’approcher de mon visage mais je préfère tourner la tête. Je ne veux pas te regarder.  

 

-Daling, s’il te plait…  

 

Tu acceptes que je garde la tête baissée mais tu resserres ton étreinte autour de tes bras.  

 

-Je refuse que tu pleures à cause de moi. Je ne veux pas être celui-ci qui fait tomber ces larmes. Je…  

-Je sais ! Je sais Mick, ne le dis pas s’il te plait.  

-Pourquoi ? Pourquoi je n’aurai pas le droit de te le dire ? Je t’aime Kaori, tu ne m’empêcheras pas de te le dire ! Je ne suis pas lui, Kaori ! Je ne le serai jamais !  

 

Mes mains se mettent à trembler mais les tiennes viennent les recouvrir pour arrêter les tremblements. Je regarde tes mains qui recouvrent les miennes et je les trouve si grandes. Je m’attache à regarder les légères bosses qui apparaissent sous tes gants. Après tout ce temps, je ne fais même plus attention que tu les portes tout le temps et qu’ils sont devenus pour toi une seconde peau. Je n’ai vu que très rarement sans, je sais que malgré tous les progrès que tu as fait, tes mains restent un complexe énorme pour toi.  

 

-Suis-je si repoussant ?  

 

Je lève ma tête vers toi en un quart de seconde, les sourcils froncés et les yeux humides.  

 

-Ça ne va pas non ? Qu’est-ce que tu racontes ?  

 

Je te vois sourire et je m’en veux, tu as réussi à ce que je me perde dans tes yeux. Je suis perdue.  

Une de tes mains se pose sur ma joue et je frisonne. Je sens ta peau et je regarde étonnée tes doigts libres de ton gant. Je n’ai même pas vu que tu l’avais enlevé. Le contact de ta peau contre la mienne est électrisant. Puis, tes yeux azurs sont si sérieux et si tendres, que je ne peux plus rien faire. Mes résolutions fondent comme neige au soleil.  

Cette fois, c’est moi qui comble la distance entre nous. Mes lèvres se posent sur les tiennes et tu réponds avec tendresse au baiser. Puis, la tendresse se transforme en passion. Le baiser s’enflamme aussi vite que la première fois et je me retrouve aussitôt allongée sur le sol poussiéreux avec la pression de ton corps sur le mien. Je gémis sous tes assauts et je sens mes seins pointer vers toi, devenant sensibles à chaque mouvement de mon t-shirt.  

Mes mains se perdent dans tes cheveux et je sens les tiennes passer le tissu de mon haut pour toucher ma peau frissonnante. Elles restent sagement sur mon ventre comme si tu attendais une permission de ma part.  

J’interromps notre baiser et je te souris. Puis, j’embrasse tes joues, tes paupières et ton menton. Tu comprends le message et tes lèvres partent à la découverte de mon cou et mon oreille.  

Ça me chatouille et je me mets à rire.  

Tes yeux reviennes se connecter aux miens et je sens te mains monter vers ma poitrine. Je retiens mon souffle et tes doigts me frôlent.  

J’arrête de rire et je respire plus vite.  

 

-Arrête-moi avant que je ne le puisse plus… souffles –tu.  

 

Je sens ton désir pour moi et j’avoue que ça me fais peur mais pas parce que je ne veux pas mais car je réalise où l’on se trouve.  

 

-Mick… on devait parler non ? et puis regarde autour de toi…  

 

Tu te soulèves légèrement et tu te mets à rire.  

 

-Yes sure, y a plus romantique, en effet !  

 

Tu te redresses et me tends la main pour que je me relève aussi. Tes yeux sont attirés par mon t-shirt relevé et je vois le début d’un rictus se former. Par réflexe, une massue apparait mais tu me bloques le bras avant de la recevoir.  

 

-Désolé, mais tu me fais trop d’effet !  

 

Alors que j’allais te répondre, des bruits nous parviennent et la porte s’ouvre sur trois hommes au look de yakuzas.  

 

-C’est qui le mec ? lance l’un d’eux.  

-Il était avec elle et a essayé de la protéger alors on l’a embarqué avec nous !  

-Bon, on se débarrasse de lui et on attend City Hunter !  

 

Je te regarde et je vois ton sourire en coin. Je sais que tu n’es pas vexé car tu as fait le deuil de cette vie-là mais je vois que tu es comme moi et que tu n’as pas envie de le voir débarquer pour nous sauver.  

 

-Eh ! Elle est pas mal la petite, si on s’amusait un peu avant ? enchaine un des trois abrutis.  

 

Je soupire et je sors ma massue. Hors de question que tu me protège encore une fois.  

Les trois yakuzas me regardent sans comprendre et je leur lance dessus sans attendre. J’en ai deux mais le troisième arrive à l’éviter et il sort son arme.  

 

-Ça suffit, range moi ça ! Allé vous autres ! On sort de là.  

 

La porte se referme encore sur nous et je n’arrive pas à l’atteindre avant qu’ils la verrouillent.  

 

-Et merde !  

-Elle est blindée, laisse tomber !  

 

Je toque dessus et je constate aussi cette caractéristique. Bizarre, vu l’état de la pièce, ils ont dû changer la porte pour en faire un piège parfait.  

 

-Et si on reprenait où on en était ? me murmures-tu contre mon oreille.  

 

J’en frisonne et je regarde autour de nous.  

 

- Aide-moi !  

 

J’attrape une chaise et te fait signe de prendre l’autre. Je bricole deux minutes et je bloque la poignée de la porte avec les moyens du bord.  

 

-Malin ! On peut reprendre notre activité maintenant sans être interrompu.  

-Oui, on peut parler…  

 

Je te dis ça en souriant et je vois que tu ne voulais pas parler mais je mets de la distance entre nous.  

 

-Tu voulais parler, parlons !  

-Kaori, grognes-tu.  

-Oui…  

-Ok, parlons. Que veux-tu ?  

-Mick…ce que je veux, c’est que personne ne souffre…  

 

Tu me regardes avec intensité et tu t’adosses contre le mur près de la porte. Je sais ce qui te passe par la tête et surtout je vois dans ton regard à qui tu penses.  

 

-Lui, il sera toujours entre nous, n’est-ce pas ?  

-Mick…  

-Sois sincère avec moi s’il te plait. Quand tu parles de souffrance, c’est surtout que lui ne souffre pas, non ?  

 

Je ne te réponds pas mais mon silence est en soi une réponse. Bien sûr que je ne veux pas qu’il souffre, comme je ne veux pas qu’il vienne nous sauver. Je me suis faite une raison quant à notre relation entre Ryô et moi mais je ne veux pas être celle qui détruira notre famille et encore moins votre amitié.  

Même si elle a déjà beaucoup souffert à cause de moi. Je sais que vous ne vous parlez plus depuis près d’un mois et je sais que j’en suis la raison. Alors si nous deux ça dépasse l’amitié comment votre relation va-t-elle évoluer ? J’ai déjà la réponse et je ne suis pas prête à l’accepter.  

 

-Tu réfléchis encore trop ! Il a déjà pris ses décisions et maintenant, il faut que tu penses à toi et à tes envies… darling, si tu veux être avec moi, ne t’en empêche pas !  

 

Je te regarde tristement. Est-ce vraiment ce que je veux ? Être avec toi ? Être plus que ton amie ?  

C’est vrai que tu es l’épaule sur laquelle je me repose depuis notre retour au Japon. Je suis devenue dépendante de toi affectivement parlant, je m’en rends compte car tu prends plus de place dans ma tête et surement dans mon cœur. Et physiquement, je ne peux pas nier qu’il y a une alchimie, une attirance très forte depuis que je sais que je n’aurai jamais plus Ryô.  

Je ferme les yeux et je repense à la veille de mon départ aux Etats-Unis. Est-ce lié avec ce qui se passe actuellement ?  

 

 

 

Ma valise est sur mon lit, fermée et je la fixe avec rancœur.  

20 jours, 20 jours depuis le mariage de Miki et Falcon et 13 jours depuis que tu m’as dit que toi et moi malgré nos sentiments, ça n’existera pas.  

J’aurai pu accepter ton deal et devenir ta compagne en laissant tomber notre partenariat et accepter aussi de ne pas être la seule dans ton lit pourtant, je ne m’imaginais pas cette vie, je n’aurai pas supporté d’être juste une autre… je n’aurai pas supporté de ne plus faire partie de ta vie alors j’ai besoin de m’éloigner, de partir loin de toi et de réfléchir sur ma vie. J’ai tellement l’impression d’avoir perdu mon temps et mon énergie quand je vois ce que l’on devient, que j’en suis amère.  

Alors j’ai appelé Sayuri, je lui ai demandé si je pouvais lui rendre visite, sans pour autant lui avoir expliqué pourquoi maintenant.  

Et voilà maintenant que mes affaires sont dans cette valise, j’ai aussi besoin de savoir si mon départ va éveiller quelque chose en toi.  

J’entends la porte d’entrée, tu viens d’arriver.  

Je serre les poings et je sors de ma chambre. Je descends les escaliers lentement et je te regarde. J’ai l’impression que ça fait un siècle qu’on ne s’est pas vus, pas parlés.  

Tu lèves les yeux vers moi, surpris, je pense, de me voir te faire face. C’est tellement rare depuis quelques jours. Tu essaies de t’échapper mais ma voix t’arrête.  

 

-Je pars.  

 

Tu me tournes le dos mais je sens une tension se rependre autour de toi.  

 

-Quand ?  

-Mon avion décolle demain à 9h.  

 

Tu ne me pose aucune autre question et je te vois te dirigeais vers le toit mais ça me rend folle et je sors de mes gongs.  

 

-C’est tout ce que ça te fais ? Tu ne me demandes pas où je vais ? ni pourquoi ?  

 

Ma voix hurle les mots, le sang me monte au visage et ma respiration devient sifflante.  

 

-Ryô !!! Parle-moi !  

 

Les sanglots arrivent, violents, prenant place à la colère.  

 

-Pitié… j’ai besoin que tu me parles. Ça ne peut pas finir ainsi…  

 

Ma voix est faible, suppliante. Je veux être forte face à toi mais je n’y arrive pas. Je suis trop anéantie pour lever le menton.  

Tu me regardes enfin en face, ton visage est inexpressif et ton aura est froide.  

 

-Tu as déjà pris ta décision, non ? me dis-tu. En quoi ce que je pourrais dire changera les choses ?  

-Ryô… tu m’aimes ?  

-…  

- Réponds-moi.  

-Oui… mais je ne changerais pas d’avis, Kaori. Je ne veux pas faire de nous un couple. Partir est surement la meilleure chose que tu puisses faire…  

 

Je m’approche de toi et je touche doucement ta joue. Je sens ta barbe naissante, c’est rare de te voir si négligé. Je plonge dans tes yeux noirs et froids et j’aperçois une étincelle légère et furtive. Je vois que tu te bats contre tes démons mais je sais que tu refuses mon aide et ça me tue. Je joue ma dernière carte vu que mon départ ne change rien. Je sais que je vais le regretter mais je ne peux pas ne pas essayer.  

Mes doigts caressent l’ovale de ton visage et je sens la tension augmenter. Tu veux t’éloigner de moi mais je fais le pas en avant qui te retiens. Mon autre main attrape la tienne et je l’enlace. Tu es crispé mais tes yeux ne quittent pas les miens. Tu sais ce que je veux faire mais tu ne cherches pas à fuir. J’en suis étonnée. A moins que tu penses que je vais me dégonfler. Mais non, c’est mon ultime combat.  

Je me hisse sur la pointe des pieds et je frôle tes lèvres des miennes. Je monte ta main sur mon sein et la dépose dessus. Je sais que je rougis mais je continue en rapprochant mon corps du tien. Mes mains se posent sur ta nuque et mes lèvres se mettent à jouer avec les tiennes. Tu ne cèdes pas mais tu ne me repousses pas. Je ferme les yeux et ma langue quémande l’accès de ta bouche.  

Pour un premier baiser, je t’avais imaginé plus réceptif mais je sens que les barrières tombent quand une partie de ton anatomie se réveille contre moi.  

Un grognement se fait entendre et tu finis par me rendre mon baiser. Violemment, sans douceur aucune, tu m’embrasses sauvagement.  

Nos langues se livrent une bataille pour dominer l’autre. Je fini par te laisser gagner pour avoir un peu de douceur. Tes mains se réveillent enfin. Celle sur mon sein commence à le caresser durement, m’arrachant un cri de douleur. Et l’autre passe rapidement sous mon haut pour aller de mes reins à mes fesses.  

Je vois que tu veux me faire peur en jouant l’homme brutal mais mon envie de toi est si forte que je ne prends pas peur. Je te connais et je sais que tu le fais exprès. J’espère encore arriver à faire sortir de toi l’homme amoureux.  

Tu finis par agripper mes fesses et tu me hisses contre toi. J’enroule mes jambes autour de ta taille et je gémis sous tes assauts. Tu nous déplace vers le canapé et tu me jettes dessus. Ton regard est pénétrant et cela me fais frissonner quand je vois que tu me regardes de haut en bas. Je n’arrive pas à comprendre ton expression mais je ne veux pas penser au pire. Je te tends la main pour que tu me rejoignes et tu l’attrapes après une légère hésitation.  

Tu me déshabilles rapidement, je me retrouve en sous-vêtements en un rien de temps. Ta bouche parcourt mon corps avec avidité. Puis, passant mon nombril, elle descend vers mon intimité et je commence à paniquer. Tu ne vas quand même pas ?  

Mes gémissements envahissent la pièce comme ta langue qui m’envahit sans pudeur aucune. Les sensations sont très fortes et elles accentuent quand tu rajoutes tes doigts dans mon antre. Je cris ton nom à plusieurs reprises et mon cœur est au bord de l’explosion. J’ai du mal à garder la tête froide et je sais que je vais avoir un orgasme. Je lutte mais quand une de tes mains repart sur ma poitrine pour titiller mon téton en passant sous mon soutient gorge, je ne réponds plus de rien. Le vague est puissante. Je n’ai jamais ressent cela. Mon corps tremble longuement.  

Ta bouche revient prendre la mienne, ne me laissant pas le temps de reprendre pied. Tes mains défont le dernier rempart de tissu qui me reste sur le corps. Je suis entièrement nue sous toi qui es encore habillé.  

Alors j’attrape ton t-shirt pour le passer au-dessus de ta tête et le contact de nos deux peaux nues me donne des décharges électriques. Je plonge dans ton regard et le noir de tes yeux est si profond que je n’y perds. Ton visage est si sérieux, si concentré que je me demande si tu ne luttes pas pour ne pas laisser tes émotions prendre le dessus. Mais je n’ai pas le temps de faire plus fonctionner mon esprit que je sens ta virilité contre moi. Surprise, je vois que tu t’es débarrassé de ton jean et de ton caleçon tout seul.  

Tu me vois hésiter et tu en profites pour t’éloigner légèrement de moi. Toi, qui n’as pas dit un seul mot ni un seul son depuis mon baiser, tu ouvres enfin la bouche.  

 

-Si tu veux arrêter, c’est maintenant ou jamais…  

 

Ma main descend et je commence à te caresser. Quand je prends ton sexe entre mes doigts, je vois que tu souris légèrement. Puis, tu m’embrasses à nouveau et tu reprends tes caresses qui ne sont ni douces ni trop appuyées. Au bout d’un moment, tu reprends ma main pour que j’arrête mes caresses et tes yeux me fixes intensément. Sans rien me dire, je comprends que tu me demandes mon consentement. Je t’embrasse alors avec passion et je te murmure un oui à l’oreille.  

Je te sens près de moi, ton souffle se bloque et tu me pénètres tout doucement avant de mettre un coup de rein et de t’immobiliser. Tu as senti la résistance pendant la pénétration et si tu avais eu un doute, il est surement levé. Tu es le premier et le seul à m’avoir touché ainsi.  

Je ressens une douleur qui s’estompe quand tu reprends tes allés venues en moi pour laisser place à un plaisir jusque-là inconnu.  

Notre corps à corps dure longtemps mais je n’arrive plus à reconnecter ton regard au mien. Quand l’orgasme te terrasse enfin, tu enfonces ta tête dans mon cou. Ta respiration est bruyante et mes doigts te caressent tendrement les cheveux pour que tu reprennes ton souffle.  

 

-Je t’aime Ryô.  

 

Je n’ai pas pu empêcher ces mots de sortir de ma bouche et je le regrette aussitôt quand je te sens te figer contre moi. Ton corps, qui jusqu’à présent était encore emboité au mien, s’éloigne rapidement et je te vois te rhabiller aussi vite. Puis, tu pars vers le toit, me laissant seule et nue sur le canapé.  

Comme au ralenti, j’attrape mes affaires et je pars me réfugier dans la salle de bain. Arrivée devant le lavabo, je me mets à pleurer en repensant à ce qui vient de se passer. Nous venons de faire l’amour mais je n’ai pas l’impression que cela change quoique ce soit entre nous. J’ai même peur que ça est aggravé les choses.  

Il me faut plusieurs minutes pour reprendre contenance et contrôle de moi-même. Une fois lavée et habillée, je décide de te confronter à nouveau. Je monte te rejoindre sur le toit et en passant la porte, je te vois de dos, fumant une énième cigarette.  

 

-Cela ne change rien Kaori… sauf si tu veux arrêter d’être ma partenaire de travail ?  

 

Tu ne te retournes même pas pour me parler. La colère reprend le dessus et je serre mes poings.  

 

-Pourquoi ? Pourquoi ne veux-tu pas nous donner une chance ? Tu m’aimes, je t’aime, que te faut-il de plus ?  

 

J’hurle les mots. La douleur est si forte qu’elle me transperce.  

 

-City Hunter ne peut pas aimer. Je ne peux pas aimer.  

 

Tu te tournes enfin vers moi et tu me souris tristement.  

 

-Pars chez Sayuri et refais ta vie aux Etats-Unis. Ce fut merveilleux de t’avoir eu dans mes bras Sugar mais cela n’arrivera plus jamais.  

 

Je tourne les talons et je récupère ma valise. Je pars chez Miki et Falcon pour cette dernière nuit au Japon. Je ne peux plus être près de toi car la douleur est trop forte et je n’ai plus le courage de me battre. Pourtant, le lendemain, à l’aéroport, je suis presque sure de sentir ton aura.  

 

Est-ce à cause de ça que je me refuse à te laisser partir aujourd’hui encore ? Alors que mon retour t’a fortement contrarié et que depuis notre relation en pâtit. Même seulement travailler ensemble devient difficile alors que je t’ai garanti que je ne revenais pas pour être en couple avec toi mais parce que j’ai pris la décision d’être juste l’autre moitié de City Hunter professionnellement parlant.  

 

 


Chapitre: 1 2


 

 

 

 

 

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