Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Auteur: thalia

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 2 chapitres

Publiée: 13-11-20

Mise à jour: 13-11-20

 

Commentaires: 2 reviews

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Romance

 

Résumé: Un cœur brisé, une décision, un abandon...

 

Disclaimer: Les personnages de "Seule avec lui" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Seule avec lui

 

Chapitre 2 :: chap 2

Publiée: 13-11-20 - Mise à jour: 13-11-20

Commentaires: la suite et fin :)

 


Chapitre: 1 2


 

Ce souvenir douloureux me fait grimacer et je vois que tu es surpris.  

 

-Tu as mal quelque part ? me demandes-tu en te rapprochant de moi.  

-Non, Mick, juste une peur qui resurgit.  

 

-Tell me, please ?  

 

Je te regarde et je vois ton inquiétude, tu es si sincère avec moi depuis le début. Tu ne m’as jamais menti et si je fais le parallèle entre vous, je vois que tu assumes tellement plus facilement ce que tu es. Bien sûr, vos vécus sont différents et le passé de Ryô ne peut se comparer au tien mais toi aussi tu as souffert et tu as décidé de ta vie de façon si différente.  

Pourtant jusqu’à aujourd’hui je ne comprends toujours pas pourquoi, Kazue et toi ça s’est fini.  

Je te regarde dans les yeux et j’inspire pour te poser cette question auquel tu as toujours réussis à t’échapper.  

 

-Dis-moi pourquoi, tu n’es pas parti avec elle ?  

 

Tu soupires et tu me tourne le dos.  

 

-Je te l’ai dit, non ? Je ne voulais pas faire du bénévolat en Indonésie.  

-Et tu laisses partir l’amour seulement pour ça ? Dis-moi la vérité…si tu veux que j’ouvre mon cœur, ouvre le tien.  

 

Je te vois remettre tes gans comme si tu renonçais à tes avances et tes mains s’enfoncent dans tes poches. Un silence se met en place et je me dis que tu refuses de me répondre. Mes yeux repartent sur les objets de la pièce pour trouver comment nous sortir de là. Je m’approche de la cheminée quand ta voix raisonne.  

 

-Je t’ai dit comment j’ai réagis le jour de ton départ à New York ?  

 

Je me tourne vers toi et tu me présentes toujours ton dos.  

 

-Tu m’as dit que tu étais en colère contre Ryô et que tu t’étais disputé avec lui.  

-Oui…on s’est battus.  

-Battus ?  

 

Tu décides de me faire face et ton sourire est triste.  

 

-Quand Miki m’a appris ton départ, j’étais comme fou. Fou de peine que tu ne nous aies pas dit au revoir et fou de colère contre Ryô qui était le responsable de ton départ. Quand je me suis confronté à lui, il m’a dit que ce qu’il avait toujours rêvé, c’était enfin réalisé et que tu avais enfin quitté sa vie en lui ayant laissé le plus beau des souvenirs. Avec du recul, je pense qu’il m’avait provoqué exprès pour recevoir mes coups et expier ses propres pêchers mais sur le moment j’ai vu rouge et égoïstement j’ai pensé à ce que j’avais abandonné pour qu’il te rende heureuse alors que j’étais persuadé que moi je pouvais le faire. J’ai vrillé… même Kazue n’a pas pu m’arrêter… je pense que c’est pour cela qu’elle m’a demandé ensuite de la suivre et de partir du Japon avec elle. Elle voulait surement être sure de mes sentiments pour elle après ce que je lui avais montré face à Ryô. Et c’est là que j’ai réalisé que mes sentiments pour elle ne seraient jamais aussi fort que ceux que j’ai pour toi… alors je lui ai brisé le cœur mais je l’ai laissé partir pour qu’elle vive pleinement sa vie avec, je l’espère pour elle, la rencontre du véritable homme de sa vie.  

 

Ta voix s’éteint à ces derniers mots et ton regard est vague. Je sais que tu as souffert de la laisser partir malgré tes dires car je t’ai vu aux Etats-Unis, complètement dévasté. J’ai du mal à comprendre que tes sentiments à mon égard, soient si forts pour que tu te sois privé de son amour.  

 

-Mais si je n’étais pas repartie avec toi ?  

-Mais tu es revenue avec moi…  

 

Tes prunelles tristes s’illuminent en me disant ça. Tu t’avances et tu me reprends dans tes bras. Ton souffle chaud me fait frémir.  

 

-Maintenant, j’ai de l’espoir…et même si tu ne veux pas d’un nous, je n’ai pas de regret. Kazue, je l’ai aimé mais je ne pouvais pas la rendre heureuse car toi tu ne l’aurai pas été…  

 

Je ne peux pas m’empêcher de te sourire et je caresse tendrement ta joue de ma main. Je plonge encore dans ton regard et je me laisse aller à ce nouveau baiser entre nous. Je ne peux pas m’en empêcher, ta douceur est enivrante. D’ailleurs, ce baiser est calme et doux, aucune passion dévorante comparée aux premiers. Je me sens fondre face à cet océan de tendresse.  

Tes mains restent sages et j’en suis surprise. Mais ce moment est plus fort, moins charnel et mon cœur s’emballe encore plus en me rendant compte de ça.  

 

-Kaori…  

-Oui…  

-Je croyais que tu voulais parler ?  

 

Je me mors la lèvre inférieur et je vois que tu me fixes en te crispant.  

 

-Grrr, tu veux vraiment me tuer, c’est ça ?  

 

Je te regarde sans comprendre mais tu t’éloignes de moi à une distance raisonnable.  

 

-Alors maintenant à toi ! De quoi as-tu peur ?  

 

Je soupire et je te tourne le dos à mon tour. Je passe mes doigts sur le tablier de la cheminée, entrainant la poussière sous la pulpe de mon majeur et je prends une grande inspiration.  

 

-De tout perdre… non en fait, j’ai déjà perdu tellement de choses, que j’ai peur d’en perdre encore plus…  

-Lui ?  

-Je l’ai déjà perdu… non, notre famille, notre complicité, notre amitié, mon travail…  

-Racontes moi… dis-moi ce qui te bouleverses autant ?  

 

Je te devines près de moi dans mon dos mais tu ne me touches pas comme pour me laisser cet espace que j’ai choisi. Je t’en suis reconnaissante et je me dis que je te dois d’être aussi honnête que tu l’as été avec moi.  

 

-Après le mariage, j’ai bêtement crue qu’il allait enfin assumer ses sentiments et que j’allais devenir sa compagne… quand il n’a dit que cela ne se concrétisera pas comme je l’entendais, j’ai cru mourir de chagrin et j’ai tout fait pour le faire changer d’avis… tout…  

 

En lui disant ça, je serre mes poings. Je me rappelle tout ce que j’ai fait avant de fuir aux Etats-Unis. Lui prouver encore et encore que je pouvais être la meilleure partenaire de travail mais aussi la seule qui pourrait le supporter comme homme à la maison. Refréner ma jalousie face aux autres femmes ou être aux petits soins jusqu’à me donner à lui…puis la fuite en voyant que rien ne pourrait le faire changer d’avis.  

 

-Tout Mick…  

 

Je me tourne vers toi et je sais que tu sais. Ça me fait mal car j’ai peur de l’opinion que tu dois avoir de moi.  

 

-Tu l’aimes… tu n’as rien à regretter. Regarde, je fais comme toi, je tente tout pour que tu cèdes à mes avances.  

 

Tu ris en me disant cela mais je vois que tu es sérieux et ça me touche.  

 

-Continues…  

-En revenant au Japon, je ne sais pas ce que j’ai cru… que je lui avais tellement manqué, qu’il allait revenir sur sa décision et qu’on allait se tomber dans les bras ? Tu connais la suite, désillusion, chagrin et disputes… Mais maintenant, ce qui me fait peur, ce n’est pas de ne pas être avec lui, c’est de détruire tout le reste…  

-Le reste ?  

-Mes sentiments, pour lui, ont détruit notre complicité et notre connivence au travail… Tes sentiments, pour moi, ont détruit ton couple… Où allons-nous si nous cédons à l’envie d’être ensemble ? Pourrons-nous continuer à vivre comme aujourd’hui ? Je pourrai rester City Hunter avec lui ? Nous continuerons à faire nos réunions entre amis comme si de rien n’était ? Resterez-vous amis ?  

 

Mes peurs me font monter les larmes aux yeux. Je me retiens de pleurer mais tu n’es pas dupe et tu me prends dans tes bras en serrant ton étreinte.  

 

-Chut…je suis là.  

 

Tes mains frottent doucement mon dos alors que je laisse mes larmes sortir et que je mouille ta chemise.  

 

-Je comprends tes peurs, Kaori. Mais que vas-tu faire ? Rester encore auprès de lui et souffrir ?  

-Je ne sais pas… non bien sûr que non. Je ne veux pas continuer à souffrir mais je ne veux pas que Ryô souffre non plus…  

-Que te dis ton cœur, darling ?  

 

Ta main se pose sur ma poitrine à l’endroit où mon cœur bat. Ton geste n’a rien d’immoral, je ressens ta douceur et je vois dans tes yeux que tu ne veux que mon bien.  

 

-Mon cœur ? Il a été brisé, Mick… et je recolle doucement les morceaux…grâce à toi mais je ne sais pas si je suis totalement honnête envers toi…  

-Pourquoi ?  

-J’ai peur que tu ne sois qu’un substitut…pardon…  

 

Ton rire me surprend et je te regarde avec étonnement.  

Tu attrapes mes mains et tu les portes à ta bouche. Tu les embrasses avec délicatesse et ça me donne des frissons.  

 

-Un substitut ? Hum je pourrais m’en contenter !  

-Mick ! te criais-je outrée. Tu accepterais ça ?  

 

Je vois ton regard sérieux où passe un voile de tristesse. Tu le prends à la plaisanterie mais je comprends que c’est une carapace.  

 

-Non, je ne me contenterais pas de cela… Je ne veux pas juste le remplacer, je veux que tu m’aimes pour moi, Kaori.  

-Je suis perdue, Mick. Pardon, tu fais battre mon cœur plus fort et je suis bien dans tes bras mais je ne sais pas si c’est suffisant…  

 

Mes larmes ne se tarissent pas et je vois tes bras s’ouvrir.  

 

-Pourquoi ? hoquetais-je en comprenant que tu veux encore me réconforter.  

-Parce que je t’aime… allé, viens dans mes bras, darling.  

 

Je me refugis encore une fois dans le confort que me procure ton corps et je laisse aller mon chagrin tout contre toi. Tu me bouleverses tellement. Je sais que je te fais souffrir et pourtant tu m’apportes cette consolation. Tu es plus que mon meilleur ami, je le sais mais la peur me tiraille et m’empêche d’y voir clair.  

 

Je n’ai pas le temps de calmer mes sanglots que des bruits se font entendre derrière la porte blindée.  

On se regarde un instant, tu essuies mes yeux de tes doigts puis tu me fais dit de prendre le bout de bois alors que tu t’empares de la grille rouillée. En silence, tu me fais signe de me mettre sur la droite de la porte alors que tu vas sur le côté gauche, puis tu m’envoies un baiser aérien qui me redonne le sourire et me permet de me reconcentrer.  

 

La poignée tourne un moment, la porte se trouvant coincée par les deux chaises posées, les yakuzas commencent à s’énerver. Tu me fais des grimaces s’accordant avec les cris extérieurs puis je te vois pousser en silence les chaises pour leur donner accès au lieu. La porte s’ouvre avec fracas en désarçonnant les malfrats qui en perdent l’équilibre. Tu en profites pour assommer le plus proche de toi avec la grille qui sous le choc se casse en deux et je t’entends jurer dans ta langue. J’en fais autant avec mon bois calciné et je l’abat sur la tête d’un deuxième yakuza proche de moi. Celui-ci s’effondre dans un bruit sourd et je récupère l’arme qu’il avait à la main.  

Le troisième homme, devant surement être celui qui était le plus en avant, se retrouve au sol avec seulement l’ouverture brutale de la porte. Le temps qu’il se remette sur pied, tu es sur lui et tu le maitrise facilement.  

 

-Pour qui tu travailles ?  

 

Ce dernier grogne mais ne te répond pas.  

 

-Kaori ? Une massue ?  

-Non ! hurle l’homme en noir, prit de panique, ce qui me fait sourire.  

-Le clan Isan. Je travaille pour l’Oyabun Isan !!!  

-Dis à ton Oyabun, que s’en prendre à City Hunter n’était pas la meilleure décision qu’il a prise !  

-Tu…tu es aussi City Hunter ?  

-Disons que je ne suis pas le plus craint mais que je peux aussi te tuer si tu t’en reprends à la demoiselle ? Même si celle-ci est tout à fait capable de se défendre sans moi, ok ?  

 

Le yakuza acquiesce et tu le relâches pour qu’il aille passer ton message. Il part en courant sans demander son reste et je te vois te dépoussiérer en soupirant.  

Je te tends la main pour t’aider à te relever et tu la prends sans ciller. Et tu la garde en m’entrainant vers la sortie.  

 

Quand on arrive à l’air libre, je prends une grande bouffé d’air et ça me fait un bien fou. Je me tourne vers toi mais ton visage est grave et en un quart de seconde tu me projettes sur le sol. Le bruit d’une balle fait écho à ton action et je t’entends étouffer un cri.  

 

-Mick !!  

 

Ayant gardé l’arme du yakuza, je roule sur le côté pour mettre en joug dans la direction de notre assaillant. Je vise la silhouette, qui prend déjà la fuite et la rate.  

 

-Merde ! Quel connard !  

 

Je regarde dans ta direction et je vois du sang près de toi. Je m’affole et me précipite vers toi.  

 

-Mick !!  

-Ce n’est rien, une égratignure. Mais quel con, j’ai baisé ma garde et voilà le résultat !  

 

Tu te redresses et je vois ta chemise déchirée vers ton épaule avec la trace ensanglantée du chemin parcouru par la balle.  

 

-Il faut aller chez le doc pour te soigner !  

 

Ma voix trahi mon angoisse, mon cœur bat à tout rompre, j’ai eu si peur pour toi que j’ai du mal à reprendre le contrôle de moi.  

 

-Non, pas la peine…je préfère éviter, darling…  

 

Je te fixe un instant et comprend ton sentiment. Depuis le départ de Kazue, le doc te tolère à peine. Pourtant, tu ne peux pas rester ainsi. Calmant les battements de mon cœur qui raisonnent dans sur mes tempes, je te tends à nouveau la main pour t’aider à te relever et je réponds silencieusement à ta demande.  

 

-Allons chez toi pour que je puisse te soigner et éviter l’infection.  

-Merci.  

 

 

 

 

Alors que je finis ton bandage, mes yeux trainent sur ton torse nu et je rougis. Il n’y a pas à dire, tu es beau. Tu continues à t’entretenir et tu es parfaitement musclé. Tu portes de nombreuses cicatrices sur le haut de ton corps, marques de ta vie passée. Et ton teint qui est plus halé que le mien donne un contraste avec tes yeux bleus et tes cheveux blond.  

Je vois la chair de poule se rependre sur toi alors que mes yeux continuent leur chemin. Je n’ose pas regarder tes yeux, mon cœur rate encore un battement.  

 

-Kaori…  

 

Ta voix est lourde de sens, je sens ton désir dans ton souffle et j’en frémis. Mes doigts n’arrivent pas à quitter ta peau et je commence à te toucher doucement. Tu grognes dans ta barbe et cela me fait sourire. J’ai un certain pouvoir sur toi et ça me pousse à continuer. Parcourant tes épaules, je descends lentement sur tes biceps et je les vois se contracter. Puis, je remonte mes doigts à la base de ton cou et je vois ta veine pulser fortement.  

Nos yeux se rencontrent enfin et les tiens sont fiévreux. Je te vois lutter contre toi-même et je me demande si je dois continuer cette douce torture. Puis, je sens tes bras m’attirer à toi. Ton visage est à la hauteur de ma poitrine et ton souffle chaud me titille.  

Je passe ma langue sur mes lèvres et je t’entendant jurer, ce qui me fait rire. Je me penche légèrement et je fais parcourir ma bouche le long de cette veine tumultueuse. Tes doigts se crispent sur le tissu de mon t-shirt et je sais que tu te bats contre ton désir par peur que je change d’avis.  

Mon esprit lutte aussi entre mon désir et ma raison et je me détache de toi en ayant un sursaut de lucidité. Malheureusement pour moi, tu choisis ce moment pour faire courir tes mains sur ma peau en passant la barrière de mon haut et je sens tes doigts sur mes reins, tes pouces dessinant des ronds de façon sensuelle.  

 

-Tu me rends fou !  

 

Mes lèvres repartent à la base de ton cou et je m’enivre de ton odeur. Mon audace augmente et ma langue trace des sillons humides sur ta peau.  

 

-Putain, je ne vais plus répondre de rien, Kaori !  

-Alors ne réponds plus de rien !  

 

Je ne reconnais même pas ma voix tellement l’excitation s’empare de moi. Mes mains repartent à la découverte de ton corps et je me sens soulever dans tes bras alors que tes lèvres s’emparent avec empressement des miennes dans un baiser passionné. Tu nous conduis dans ta chambre et je sais que si je ne veux pas aller plus loin, je dois t’arrêter maintenant mais je n’en ai plus la volonté de le faire, je veux vivre dans tes bras et aller jusqu’au bout de ce désir ardent.  

Tu me dépose avec une extrême douceur sur le lit et me surplombes de ton corps tout en continuant toi aussi tes caresses. Puis, tu soulèves mon t-shirt au-dessus ma tête pour l’envoyer voler dans la pièce. Nous sommes à demi-nus tous les deux et le contact de nos peaux est exaltant.  

La pièce se remplit de nos gémissements et la température augmente quand tes mains caressent sans gêne ma poitrine au-dessus de mon sous vêtement. Dans un geste expert, tu dégrafes mon soutient gorge, libérant mes seins et les mettant à ta vue.  

J’en rougis et dans un geste de pudeur, j’essaie de me cacher avec mon bras.  

 

-Non, tu es si belle, laisse-moi te regarder.  

 

Ta voix est douce et pleine de vérité. Cela me trouble et je te laisse me regarder en étant quand même gênée.  

Tes mains me câlinent avec tendresse et ta bouche prend le même chemin. Les sensations sont si fortes que je me peux m’empêcher de basculer ma tête en arrière pour profiter du moment et je peux empêcher de gémir sous les assauts de ta langue. Quand l’une de tes mains dessus plus au sud, je me crispe et tes yeux azurs rencontrent les miens.  

 

-Kaori…veux-tu que j’arrête ?  

 

Je me trouve idiote mais je ne peux m’empêcher de comparer avec ma première fois. Si différente à tous les aspects. Mon état d’esprit, mon envie, mon culot mais surtout la différence dans les gestes de mon partenaire. Mick s’inquiète réellement pour moi alors que Ryô n’a fait qu’accéder à ma demande. Mon cœur bat à tout rompre et je n’ai plus de doutes, je veux me perdre dans tes bras, je te veux toi.  

 

-Non…  

 

Mes lèvres attrapent les tiennes pour un baiser plus simple, plus réel et tu comprends le message en me le rendant avec affection. Ce baiser est plein de promesses et en le terminant, tu appuis ton front contre le mien tout en caressant mon visage de tes doigts.  

 

-Continue…te murmurais-je en embrassant tes pommettes et l’angle de ta mâchoire.  

 

Tes mains repartent au sud et je comprends que tu t’attaques aux boutons de mon jean. Je te donne plus facilement l’accès et en profites pour passer mes doigts dans ta chevelure. Une fois que mon pantalon a disparu du lit, tu reviens vers moi, un sourire en coin. Voulant le faire partir de ton visage, je te bascule sur le côté pour prendre de la hauteur sur toi et t’infliger les mêmes tortures. Ma bouche part à la conquête de ton torse et à tes abdominaux. Je t’entends soupirer puis grogner et enfin gémir. Quand j’arrive à ta taille, j’hésite un instant avant de défaire à mon tour les boutons qui maintienne ton pantalon. Puis, je le fait glisser le long de tes jambes, non sans avoir aperçu le gonflement sous ton boxer.  

Comme si tu voyais mon hésitation, tu viens à ma rencontre pour me prendre dans tes bras.  

 

-Tu es si belle, si désirable. Laisse-moi t’aimer !  

 

Nos préliminaires durent et l’on se découvre avec sensualité. Entre baisers et caresses, entre œillades et rires, entre soupires et cris. Puis, tes doigts passent sous le tissu de ma culotte et je tremble d’anticipation. Je n’ai plus peur de ce qui va arriver, j’en suis même impatiente, comme s’il ne pouvait en être autrement.  

Tes caresses intimes font surgir en moi une fièvre sans pareille. Puis, ta bouche part rejoindre tes doigts et mon corps n’est qu’incandescence. Alors que tu trouves le point sensible de mon centre, je comprends que mon orgasme va être puissant. Je me tiens aux draps pour ne pas perdre pied. L’odeur de ta personne, présente dans tout ton lit, m’entoure, me berçant encore plus dans les voluptés de notre désir. Seul ton nom s’échappe de mes lèvres et alors que j’atteins l’extase et je t’entends jurer en anglais alors que tu collectes le nectar de ma jouissance.  

Je n’ai pas le temps de me remettre de mes émotions que tu reviens m’embrasser avec fougue. J’y réponds avec envie et je sens le frottement de ton intimité sur la mienne. Je n’ai plus qu’une envie, te sentir en moi. Je t’aide à faire glisser la dernière barrière de vêtement entre nos deux corps.  

Ma main part, ensuite, à la rencontre de ton sexe fièrement dressé et je m’applique à aller venir de haut en bas pour te procurer autant de plaisir que tu m’en as donné. Mais je comprends vite que tu es aussi pressé que moi et je ne peux empêcher de te susurrer.  

 

-Prends-moi…  

 

Nos doigts s’enlacent et nos yeux se connectent. Tu me souris et j’acquiesce légèrement pour te signifier mon accord. Je te sens glisser en moi puis t’immobiliser pour m’embrasser avec amour. Notre corps à corps reprend ensuite, avec passion et tendresse. J’observe les traits de ton visage si sérieux et je t’accompagne dans tes mouvements de hanches. Ces derniers vont crescendo et on atteint ensemble l’orgasme. Ton corps s’effondre sur le mien et nos respirations sont haletantes. Puis, tu glisses sur le côté pour éviter de m’écraser mais tu m’attires à toi en embrassant le haut de ma tête.  

 

-Je t’aime.  

 

Je me love contre toi. J’ai envie de te dire tellement de choses mais rien ne sort de ma bouche. Je dépose un baiser aérien sur tes lèvres et je vois dans ton regard que tu ne me demandes pas de te répondre. Je t’en suis reconnaissante car je ne sais pas où j’en suis. Encore dans l’euphorie de notre corps à corps, je ne veux pas te donner plus que je ne pourrai assumer.  

Je sens tes doigts m’effleurer avec tendresse et je fais de même avec les miens en dessinant des arabesques imaginaires sur le haut de ton torse.  

 

-Holly shit ! C’était merveilleux ! Désolé, je ne peux pas trouver d’autre mot !  

 

Je ris puis je repars à la conquête de ta bouche. Tu me réponds avec passion et je me rends compte que j’ai encore envie de toi.  

 

-Encore ? me dis-tu alors que ma main repars vers ton sexe qui se réveille à nouveau.  

-Hum…  

-Tu es la femme parfaite !  

 

Je ne peux pas m’empêcher de rire à ta remarque mais ce dernier s’éteint avec ton baiser brulant. Puis, nous revoilà partis pour un autre moment de sensualité et passion intense.  

 

 

 

 

 

 

Le vent se repend dans mes cheveux. Adossée à la rambarde, mes yeux se perdent sur la ville. Ce lieu va me manquer et la nostalgie s’empare de moi. Après près de 8 ans à vivre ici, je me rends compte que cette vie va horriblement me manquer, pourtant, il est tant que je passe à autre chose et que je continue enfin à vivre pour moi.  

Je m’aperçois que tu es derrière moi. Ton aura est calme et j’attends que tu me parles sans me retourner.  

Tu t’adosses à la rambarde à ton tour et je sens ton regard sur moi.  

 

-L’amour t’embellit.  

 

Mes yeux se posent enfin sur toi et je vois ton sourire. Tu es sincère et cela me brise le cœur. Pourtant, on est passé par tous les états avant d’en arriver là et je devrais plutôt me sentir soulager mais il y a toujours une part de regrets en moi. J’aurai tant aimé que ce soit avec toi que cette nouvelle vie commence.  

 

-Merci.  

-C’est le grand jour alors ?  

-Oui.  

-Le déménagement ne sera pas trop compliqué, c’est l’avantage.  

 

Tu allumes une cigarette et te tourne vers l’immeuble d’en face.  

 

-Il a de la chance.  

-Merci.  

-Tu as besoin d’aide ?  

-Non, Falcon et Mick vont tout faire à deux. Ryô… ?  

-Oui ?  

-Tu vas t’en sortir tout seul ?  

-J’ai vécu avant toi, Sugar.  

 

Je frémis à ce surnom que tu n’avais plus utilisé depuis longtemps. Mon cœur se serre et les larmes me montent aux yeux.  

 

-Ne regrettes rien. Je ne veux que ton bonheur. Et il n’était pas avec moi.  

 

Je plonge dans ton regard et je ne vois pas de tristesse. Tu as renoncé toi aussi.  

Je me jette dans tes bras et me met à pleurer sans contrôle. M’accrochant à toi comme si je savais que ça allait être la dernière fois que je me permettrais ce geste.  

 

-Si seulement…  

-On ne refait pas le passé Kaori, ne regrettes pas tes choix.  

 

Ton étreinte est réconfortante et tu me laisses pleurer longuement avant de t’éloigner de moi. Ta main passe sur ma joue pour recueillir une dernière larme et l’efface grâce à ton pouce.  

 

-Merci de me laisser partir, Ryô… merci pour toutes ses années à tes côtés…  

Je t’… je t’aime et j’aimerai toujours.  

 

Je repars en direction de la porte et je t’entends me murmurer « pas autant que moi » mais je me refuse à te faire à nouveau face. Nous avons eu notre chance. Mais on se détruit plus qu’on ne s’aime. Un jour quelqu’un m’a dit qu’on peut aimer quelqu’un vraiment très fort mais ne pas pouvoir vivre avec lui. Cela nous ressemble assez. Alors mon cœur a accepté de laisser rentrer quelqu’un d’autre et je me sens plus heureuse dans ces bras-là. Pourtant tirer un trait sur l’amour de ma vie n’est pas si simple. Je me sens fébrile et je fuis rapidement pour ne pas renoncer à ce nouveau bonheur.  

Mais alors que la porte se referme sur moi, je t’entends me dire :  

 

-Je serai toujours là pour toi Sugar, il n’y a qu’une rue à traverser…  

 

Je ravale mes larmes et je souris. Je le sais, il n’y a qu’une rue mais plus rien ne sera pareil.  

J’entends la porte d’entrée s’ouvrir et les voix de Mick et Falcon résonnent. Je les rejoints, te laissant derrière moi pour la dernière fois.  

 

Quand tu me vois, tu comprends que je suis bouleversée. Ton sourire est bienveillant et tes bras sont prêts à m’accueillir.  

 

-Darling ?  

 

Je m’y réfugie rapidement après avoir salué Falcon et tu déposes un doux baiser sur mon front. Je jette un dernier coup d’œil aux lieux et une myriade de souvenirs affluent, coupant mon souffle. Renoncer est difficile et sans ton contact près de moi, j’aurai perdue pied.  

J’attrape mon sac posé dans l’entrée et je vous laisse tous les deux commencer à prendre mes affaires.  

Mes pas sont lourds et je descends les escaliers comme au ralenti, je lutte contre mon envie de retourner sur le toit et te demander de me garder mais j’entends ta voix Ryô puis votre échange.  

 

-Mick, je compte sur toi pour prendre soin de Kaori… sinon…  

-Tu n’as pas à me le dire…  

 

Puis ton aura se dissipe. Le sourire présent sur mes lèvres, parle pour moi. Malgré tous nos conflits, on s’inquiète encore l’un pour l’autre et je me dis que jamais ça ne pourra changer même si maintenant nos vies prennent des chemins différents.  

Je continue ma descente et je traverse la rue pour aller à mon nouveau chez moi. Quand j’y pénètre, je ne peux empêcher mes yeux de regarder l’immeuble de briques rouges et cette fois je sais que j’ai bien fait de renoncer. 

 


Chapitre: 1 2


 

 

 

 

 

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