Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: A. Dust

Beta-reader(s): Cristinampm

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 40 chapitres

Publiée: 24-11-20

Mise à jour: 30-04-21

 

Commentaires: 78 reviews

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Romance

 

Résumé: Elle est japonaise. Il est américain. Elle sauve. Il tue. Elle soigne. Il assassine. Elle se bat contre la mort, lui, il la défiait tous les jours. Une femme, un homme, une rencontre, deux existences qui se croisent, jusqu'à ce que ... Cette histoire devrait être classée NC-17 (certains passages lemon) mais n'ayant pas les accès à cette section je ne peux pas y publier. Toutes mes excuses.

 

Disclaimer: Les personnages de "Yes or no" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Je voudrais lire les fanfictions NC-17.

 

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   Fanfiction :: Yes or no ?

 

Chapitre 15 :: Chapitre 15 : Les mains de Monsieur Angel

Publiée: 02-02-21 - Mise à jour: 03-02-21

Commentaires: Bonjour à toutes ! Haaaaa, je vois que l'approche de Mick ne vous a pas laissées indifférentes ... Alors, continuons dans cette lancée, non ? Qui a dit "jeux de main, jeux de vilains " ? Et sans les mains, ça donne quoi ??? :06: Enjoy !

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

 

Le lendemain, nos conversations habituelles reprirent de plus belle et Mick déployait une formidable énergie pour me charmer et me faire rire. Je le voyais de temps en temps serrer les dents quand je piquais mais il tenait bon.  

 

Mais, comme je le craignais, le plus dur pour lui, c'était de gérer la nuit. En effet, les picotements devenaient plus intenses ou du moins, son esprit restait focalisé sur ses sensations. Si Mick avait été un patient "classique", je lui aurait donné un calmant, un anti-douleur, quelque chose. Mais cela était totalement exclu. Alors, les nuits, il tournait souvent en rond dans le couloir ou passait une grande partie de ses soirées devant la télévision du Doc. Heureusement, ses crises de manque avaient totalement disparu, et il avait retrouvé l'appétit.  

 

Quatre ou cinq jours après notre confrontation au bord de l'étang, alors que j'étais en train de piquer, Mick rompit le silence en me disant :  

- "Vous savez ce que je rêve de faire quand je pourrais utiliser mes mains ... en dehors de pourvoir me raser seul ?"  

 

Je retins un petit hoquet de surprise et je répliquai :  

- "Non ... je ne sais pas moi... Fumer une cigarette ?"  

 

Je l'avais souvent taquiné sur cette autre addiction et je me m'étais moquée de lui quand j'avais vu Hiro, qui allait beaucoup mieux, lui allumer sa cigarette dans le jardin. Les deux hommes se rejoignaient souvent pour discuter. Un après-midi, j'avais vu Mick garder son mégot dans la bouche, me faisant ainsi penser à un vieux matelot. Je lui avait crié de loin qu'il était aussi séduisant que Popeye qui aurait troqué sa pipe contre une cigarette. Il avait répliqué en m'appelant Docteur Olive Rabat-Joie et j'avais refermé la fenêtre, à la fois contrariée et flattée ... Popeye était amoureux d'Olive, non ? Même si c'était une sacrée nunuche ...  

 

Amusé par ma remarque, il rit :  

- "Fumer une cigarette seul ? Oui, aussi. Mais, j'avoue que je préfère la chose à laquelle je suis en train de penser ..."  

- "Ah ... Et je suppose que je suis sensée vous demander à quoi vous pensez ?"  

- "Bien vu, Docteur Natori !"  

- "Alors ... A quoi pensez-vous, Monsieur Angel ?"  

 

Il se pencha un peu vers moi, alors que j'étais toujours concentrée sur mon aiguille.  

- "J'aimerais beaucoup poser la main sur votre genou ..."  

 

Je ne levai pas la tête.  

- "Oh mon genou ... c'est tout ? Ca va !"  

 

Il rit à nouveau :  

- "Oh ... attendez un peu." Il murmura la suite, détachant chaque mot de son accent mélodique et chantant : "Je dessinerai de légères arabesques du bout de mes doigts, formant des cercles ... ou non, plutôt des ovales, concentriques. Je remonterai lentement vers l'intérieur de votre cuisse, pour revenir ensuite vers votre genou et remonter à nouveau. A chaque fois un peu plus loin ... centimètre par centimètre. Pendant ce temps, de mon autre main ..."  

 

Mon cœur s'accéléra et je me tortillai sur ma chaise pour reprendre une position plus confortable. Je savais d'avance que dissimuler mon trouble était peine perdue. Et je me laissai prendre au jeu, quitte à me perdre.  

 

Alors, je pris une grande inspiration et j'osai prononcer les mots qui tournaient dans mes pensées alors que je tentais de rester assez concentrée pour faire correctement mon travail :  

- "Et votre autre main ?"  

- "Je placerai mon autre main en bas de votre dos, juste dans l'adorable creux de votre cambrure. J'appuierai légèrement pour vous maintenir contre moi. Pour que vous ne puissiez pas échapper à mes lèvres."  

 

Je me sentis déglutir.  

 

- "Je vous embrasserais dans le cou, vous savez, juste en-dessous de votre oreille, cet endroit sensible et je compte bien réussir à provoquer des frissons dans tout votre corps ... pendant que ma main continuera ses arabesques dans le creux de votre cuisse. Jusqu'à ce qu'elle rencontre l'élastique de votre culotte."  

 

Ce fut avec une grande peine que je terminai mon travail, j'avais les joues en feu, l'estomac noué et de plus en plus de mal à me concentrer. Quand je pus enfin relever les yeux, je vis que Mick avait fermé les siens. Je souris, satisfaite de constater que son souffle était aussi erratique que le mien et je me penchai vers lui, accoudée sur la tablette qui nous séparait, appuyant mon menton sur mes mains. Je pris une grand une grande inspiration et murmurai :  

- "Et maintenant, Monsieur Angel, maintenant que votre main arrive près de l'élastique de ma culotte, nous pourrions peut-être nous tutoyez, non ?"  

 

Il ouvrit les yeux et me sourit :  

- "A tes ordres, Docteur Natori ..."  

 

A cet instant, nous entendîmes toquer et la porte s'ouvrit. Himika entra, portant le plateau repas de Mick. Je me levai d'un bond, lissant ma blouse et terminant de ranger mon matériel. Mick se reprit plus vite que moi et se tourna vers ma collègue avec un sourire espiègle :  

- "Bonsoir, Himika ! Que m'avez-vous apporté de bon aujourd'hui ? Je vous avoue que ce soir, j'ai faim ... La discussion que j'ai eu avec le Docteur Natori m'a ouvert l'appétit !" dit-il joyeusement en s'installant.  

 

Himika se tourna vers moi, un sourire plus qu'entendu aux lèvres. Gênée comme jamais je ne l'avais été de toute ma vie, je me détournai et décidai de prendre la fuite sans demander mon reste. Je crois que si elle nous avait surpris en train de nous embrasser, j'aurais été moins mal à l'aise.  

 

Le lendemain, j'attendais l'heure des injections de Mick avec une forte appréhension teintée d'impatience et je regardai ma montre toutes les deux ou trois minutes.  

 

Debout devant la porte de la chambre numéro trois, je respirai un grand coup, remis ma mèche rebelle en place derrière mon oreille et tirai sur l'avant de ma blouse pour vérifier la discrète ouverture de mon décolleté quand j'entendis une voix douce et amusée derrière moi :  

- "Ne t'inquiète pas, tu es magnifique ..."  

 

Le Doc passa près de moi, s'appuyant sur sa canne, il me regarda par-dessus ses lunettes rondes, restant silencieux mais affichant un sourire goguenard aux lèvres. Quand il me tourna le dos, il ajouta :  

- "Il a bien de la chance, celui-là ... Je suis heureux de te voir ainsi, ma petite Kazue ..."  

- "De qui vous parlez ?" demandai-je, sachant parfaitement que je ne parviendrai pas à le duper, maintenant qu'il m'avait prise en flagrant délit de coquetterie.  

 

Il ne répondit pas et se dirigea vers son bureau. Après avoir pris une grande inspiration, j'ouvris la porte. Mick m'attendait déjà, assis bien droit sur son lit, un sourire au coin des lèvres.  

- "Bonjour Mick" prononçai-je, la gorge légèrement nouée.  

- "Bonjour Kazue."  

 

Je m'installai en silence pendant qu'il posait ses mains sur la tablette, ne me quittant pas des yeux et je commençai les injections, troublée.  

- "Le Doc a raison," dit-il doucement, "Tu es magnifique."  

 

Je souris, ravie qu'il n'ait pas oublié de me tutoyer et il poursuivit en ajoutant :  

- "Et j'aime beaucoup que ta blouse ne soit pas fermée jusqu'en haut ..."  

 

Je toussais doucement, essayant de faire passer la boule qui tenaillait ma gorge. Il reprit :  

- "J'ai beaucoup pensé à toi. Tu ne devais pas être de garde la nuit dernière ?"  

- "Je ... J'étais épuisée. J'avais besoin de me reposer."  

- "Ah ... Et tu as bien dormi ?"  

 

Je me sentis rougir et je baissai le regard. Je ne pouvais lui avouer la vérité, lui dire que j'avais eu toutes les peines du monde à trouver le sommeil car il occupait toutes mes pensées ou parce que j'imaginais sans cesse ses mains parcourir mon corps tout en me demandant comment serait notre premier baiser.  

 

Je n'allais certainement pas lui raconter que j'avais eu tellement envie de sentir ses mains sur mes cuisses que j'avais moi-même reproduit les arabesques qu'il m'avait décrites.  

 

Je ne lui raconterais jamais que, derrière mes paupières closes, j'avais imaginé ses mains, ses mains aux grandes zébrures écarlates et blanches, ses mains à la place des miennes, alors qu'elles franchissaient la barrière de tissu de mes sous-vêtements.  

 

Je ne confesserais pour rien au monde que le contact de mes doigts sur mon intimité avait presque été douloureux tellement le désir m'avait tourmentée.  

 

Je ne révèlerais à personne que le plaisir m'avait emportée presque immédiatement, puissant, profond et libérateur et que je m'étais enfin endormie, certes un peu honteuse mais aussi apaisée, satisfaite et impatiente de le revoir, impatiente de sentir ses mains sur mon corps et ses lèvres sur les miennes, pour de vrai.  

 

Non, jamais je n'avouerais cela. Ni à lui, ni à personne. Alors, je lui mentis :  

- "Ca peut aller."  

- "Ah ... Tu as de la chance, alors ... Moi, je n'ai presque pas fermé l'œil."  

- "La douleur ?"  

- "Non. Enfin si, oui, ça démange toujours un max mais non. Ce n'est pas ce qui m'a empêcher de dormir."  

- "Quoi, alors ?" demandai-je, sentant mon cœur battre plus vite et plus fort dans ma poitrine, espérant qu'il allait dire ...  

- "Toi."  

 

Il avait murmuré ce seul et unique mot si bas que je ne fus pas sûre s'il l'avait prononcé ou si je me l'étais imaginé. Comme je restai silencieuse et penchée sur mon travail, il répéta :  

- "C'est toi qui m'as empêché de dormir ... Je n'ai pas arrêté de penser à notre ... petite conversation."  

 

Je retins mon souffle, n'osant pas prononcer un mot de peur de rompre le charme. J'oubliai pendant quelques instant ce que j'étais en train de faire, pourquoi je le faisais et où nous nous trouvions. J'avais envie de fermer les yeux pour me laisser bercer par sa voix chaude mais je me retins car je devais restée concentrée sur mon aiguille.  

- "J'avoue que je reprendrais bien notre discussion où nous l'avions laissée ..." ajouta-t-il en se penchant encore un peu plus vers moi.  

 

Comme je restai toujours muette, il continua :  

- "Je disais donc que j'adorerais poser ma main sur ton genou, surtout si tu portes cette jolie jupe beige. Tu sais, celle qui est assez courte et que tu portais quand tu as disparu à quatre pattes dans ton placard ..."  

 

Je baissai encore plus la tête afin de dissimuler mes joues rougissantes alors qu'il continuait :  

- "Je poursuivrai donc mes arabesques à l'intérieur de tes cuisses, embrassant ton cou, caressant ton dos tout en te plaquant contre moi ... Aïe ! Cette piqûre a fait mal."  

 

Je toussotai pour m'éclaircir la voix. Finalement, j'avais envie de le prendre à contre-pied pour ne pas lui laisser totalement les rennes :  

- "Vous ... Tu me déconcentres à force ..." dis-je en guise d'excuses. "Et puis, si je peux me permettre ... Tu vas peut-être me trouver trop cartésienne ou pragmatique, je ne sais pas ..."  

 

Je le dévisageai alors qu'il m'inspectait de ses yeux bleus comme les glaciers, à la fois surpris, attentif et amusé.  

- "Oui, Kazue ..."  

- "Je me demande ... Il y a quelque chose qui me chiffonne en fait."  

 

Je baissai la tête sur mes injections. J'avais peut-être le courage d'entrer dans son jeu mais le faire en le regardant dans les yeux provoquait trop d'émotions en moi. Je demandai :  

- "Dans quelle position sommes-nous ?"  

- "Comment ça, dans quelle position ?"  

- "Et bien ... si tu as la main dans mon dos, c'est difficile d'être allongés ... Ou alors, je t'écrase la main ?"  

- "Heuuu ?"  

- "Oui." Je poursuivis, jubilant intérieurement d'avoir trouver une faille dans son scénario. "Et on ne peut pas non plus être assis l'un à côté de l'autre sinon, tu ne pourrais pas me plaquer contre toi, si ?"  

- "Je ... effectivement ..." Mick éclata de rire. "Tu es une vraie scientifique, toi ! Mais ..."  

 

Il se pencha vers moi et poursuivit d'un ton ravi et joyeux :  

- "Mais, tu manques juste d'un peu d'imagination ..."  

- "Ah oui ?" demandai-je, faussement dubitative.  

- "Oui. Parce que nous serions assis, Kazue, effectivement. Mais tu serais simplement à califourchon sur mes genoux."  

- "Quoi ?"  

 

Il se pencha encore puisque je sentis son souffle sur mes cheveux alors qu'il poursuivit de sa voix douce et chaude.  

- "Comme ça, tu serais à la hauteur parfaite pour que je puisse t'embrasser dans le cou et descendre petit à petit vers ta magnifique poitrine ..."  

 

Je ne sentais plus mes jambes, mon cœur battait dans mes oreilles, j'avais chaud, du mal à respirer, je sentais de minuscules picotements dans mon cou, là où il disait vouloir m'embrasser et mes seins devenaient sensibles au contact du tissu de mon soutien-gorge. Il me chuchota :  

- "Oh, Kazue ! Je t'imagine tellement bien, rejeter la tête en arrière pendant que je jouerai avec ma langue sur ton sein pendant que mes doigts se poseraient délicatement sur ta culotte humide ..."  

 

Je soupirai et me pinçai les lèvres pour me forcer à me concentrer et fermai les yeux pour reprendre mon souffle. Quand je les rouvris, mon cœur s'emballa et mon aiguille faillit me tomber de mains.  

- "Mick ?"  

- "Oui, Kazue ..."  

 

Je le regardai. Mick avait, cette fois encore fermé les yeux et arborait un sourire béat aux lèvres.  

- "Mick ! Tes doigts !"  

 

Il sursauta, sourit de plus belle mais garda les yeux fermés.  

- "Ah .. Je pensais attendre un peu avant de les utiliser mais, je n'ai absolument rien contre ..."  

 

Je soupirai, exaspérée puis je m'écriai :  

- "Mick ! Ouvre les yeux bon sang !"  

- "Hmmmmm ... Pourquoi ? Je t'assure que ce que je visualise est parfaitement ..."  

 

Je criai plus fort encore, le cœur battant, les mains tremblantes :  

- "Monsieur Angel ! Ouvre les yeux !!! Maintenant ! Et regarde tes doigts !"  

- "Quoi ?!?"  

 

Il ouvrit les yeux et les écarquilla quelques secondes plus tard. Les doigts de sa main droite dessinaient délicatement des ronds concentriques et parallèles. Ces dessins m'auraient certainement fait perdre la tête en d'autres circonstances mais là ... Ce fut pire que ça ...  

 

Nous nous regardâmes et éclatâmes de rire. Deux rires bruyants et ponctués de :  

- "Damned holly shit ! Oh meeeeerde ! J'avais pas compris tout de suite !!!"  

- "Ohhhh ! Mon Dieuuuu ! ça maaaaaarche !!!"  

- "Aïe !!!! Pourquoi tu me pinces ?"  

- "Alors, tu sens ça aussi ?"  

- "La vache, oui ! Ohhhh ... ça, c'est beaucoup mieux ... I love that !"  

- "Serre bien fort ... Génial !!!"  

- "Did you see that ? (Tu as vu ça ?) Je peux serrer, ouvrir, serrer, ouvrir ..."  

- "Et de l'autre côté ???"  

- "Pareil !!!! Les deux mains ! Je peux bouger les deux mains !Both of my hands! What's the hell !"  

 

Nous étions dans un tel état d'euphorie que nous nous étions levés, bousculant au passage la tablette qui nous séparait, riant aux éclats en nous tenant les mains. Et puis, soudain, il se pencha vers moi et passa ses bras autour de ma taille. Je laissai échapper un cri de surprise quand il me plaqua contre son torse. Puis il bascula légèrement en arrière faisant décoller mes pieds du sol. Je me serrai alors contre lui, passant mes bras autour de sa nuque, en profitant pour enfuir mon visage dans le creux de son cou, ma joue presque contre la sienne pendant qu'il me faisait tournoyer.  

 

Nous renversâmes pas mal de choses, la tablette, la cruche sur la table basse, la chaise ... Et puis, la porte s'ouvrit brusquement.  

- "Qu'est-ce qui se passe ici ?" demanda Hiro, amusé.  

 

Je me laissai glisser par terre et gardai quelques secondes mes bras autour de son cou, profitant encore quelques instant de son regard pétillant, bleu et magnifique.  

 

Naoko arriva à la suite de Hiro :  

- "Et bien et bien ! Heureusement que je ne dormais pas !!! Des bonnes nouvelles ???"  

 

Nous entendîmes ensuite la canne du Doc clopiner dans le couloir et mon mentor entra aussi dans la chambre numéro trois, nous regardant par-dessus ses petites lunettes :  

- "Ahh Ahh, ce tohu-bohu signifie-t-il que vos efforts commencent à payer ?"  

 

Mick retira ses bras de ma taille et, malgré l'allégresse qui me transportait, je sentis soudain un grand vide et un grand froid autour de moi. Mais, cependant, je souris quand je le vis secouer ses mains devant les yeux du Doc, Naoko, Hiro et moi en faisant bouger ses doigts comme un pianiste, un sourire éclatant aux lèvres, en dansant d'un pied sur l'autre :  

- "La la la lère !!! Regardez ce que je peux faire !!!"  

 

Naoko, les mains sur les hanches, le regarda et lui lança, joyeusement moqueuse :  

- "Après avoir eu le bourdon, vous allez nous le jouer ? Ou vous préférez nous faire la truite de Chopin ?"  

 

Il se pencha vers elle, jouant avec ses doigts devant le visage de mon amie :  

- "Ah, je ne serai jamais pianiste, ma belle Naoko, je vous l'accorde ! Mais je peux vous dire que ces doigts-là savent faire de bien belles chooooooses !" Il ponctua sa phrase, pleine de sous-entendus par un clin d'œil et un regard en biais.  

 

Je vis Naoko rougir jusqu'aux oreilles alors que Mick s'élançait vers le couloir, attrapant le Doc par le bras :  

- "Venez par là, vous. Vous n'aviez pas dit que je devrai commencer me rééducation dès que j'arriverai à bouger mes doigts ? Bah voilà ... C'est le moment de commencer."  

 

Le Doc me regarda, abasourdi, alors qu'il se faisait entraîner dans le couloir, :  

- "Enfin, jeune homme, nous avons un peu le temps, quand même, ce n'est pas si pressé ..."  

- "Parlez pour vous, vieux grigou ... J'ai hâte de pouvoir me raser seul ... Mais avec les trois poils sur le menton qu'il vous reste, vous ne pouvez pas comprendre !"  

 

Mick se tourna alors vers Naoko et moi, nous fit un nouveau clin d'œil et disparut dans le couloir, traînant le Doc à sa suite. Hiro, resté adossé au mur, près de la porte, me regarda, pantois :  

- "J'ai loupé un épisode ?"  

 

Le lendemain matin, quand j'arrivai dans la chambre de Mick, je trouvai son lit parfaitement vide et son pyjama négligemment posé sur le dossier de la chaise. Je tendis la main pour en caresser le tissu, comme si par ce contact interposé, je pouvais le sentir lui, sous mes doigts.  

 

Ce n'était pas jour de lessive, alors que faisait son pyjama sur cette chaise ? Je me dis en toute logique qu'il était déjà sous la douche et je dus lutter de toutes mes forces pour éloigner les images qui naissaient dans mon esprit.  

 

J'allai sortir de la chambre quand il y fit irruption, trempé, essoufflé, et il se laissa tomber sur la chaise où reposait tranquillement son pyjama blanc d'hôpital.  

- "Bonjour, Kazue ! Comment vas-tu ?"  

- "Heuu .. je ... Bonjour Mick. Bien. Ca va bien ... Je ..."  

 

Je le détaillai, ébahie : vêtu d'un jogging, un peu trop grand pour lui, d'un t-shirt rouge délavé et de baskets fatiguées, il transpirait et respirait fortement. Il avait les joues et les lèvres rougies. Son t-shirt, humide de transpiration lui collait sur le torse, dessinant ces muscles que je connaissais déjà parfaitement, mais ainsi dissimulés sous le t-shirt, ils en devenaient plus fascinants encore.  

 

Il me regarda, reprenant son souffle, amusé et puis il se saisit du verre d'eau qui se trouvait sur la table et, même si sa main trembla légèrement, il l'avala entièrement d'une traite. Je le dévisageai, ébahie.  

- "Quelque chose ne va pas, Kazue ?"  

- "Le verre ? Tu peux ?"  

- "Héééé oui ..." dit-il fièrement.  

 

Je mis un petit moment avant de pouvoir prononcer :  

- "Mais ... Qu'est-ce que tu fais ?"  

- "Un peu de sport."  

- "Hein ? Quoi ? Du ... sport ?"  

- "Oui, un peu d'activité physique. De la course uniquement et quelques abdos ... Pour le reste, pompes et muscu, il faut attendre que je puisse tenir des choses lourdes ..."  

- "Heuuu ... Attends, attends, attends ... Tu ... fais du ... Sport ? course et ..."  

- "... et abdos, oui. C'est un peu les seuls trucs que je peux faire sans utiliser mes mains." Dit-il en se levant, ponctuant la suite d'un clin d'œil amusé. "Penses-tu qu'on obtient un corps comme le mien en mangeant des donuts assis sur le canapé ?"  

 

Je restai médusée.  

- "Kazue ? Tout va bien ?" demanda-t-il d'une voix inquiète, se penchant vers moi.  

 

Il sourit soudain, se redressa et mit les mains sur les hanches, inspectant ses vêtements :  

- "Oui, je sais, je suis un peu négligé ... Mais moins que d'habitude, reconnais-le ... C'est pas encore digne d'un premier rendez-vous, je te l'accorde, mais, que veux tu? C'est Ryo qui m'a prêté ces fringues. Je le soupçonne d'ailleurs de m'avoir refilé les plus moches et les plus usées, pensant certainement que j'allais mourir à ce moment-là ... Je suis sûr qu'il l'a fait exprès, ce moron (crétin) !"  

 

Puis, il s'approcha de moi et se pencha pour me murmurer :  

- "Il faut bien que je me remette en forme, non ? Et ne t'inquiète pas, je trouverai un beau costume pour quand je pourrai me raser tout seul comme un grand ..."  

 

Je me sentis rougir comme une tomate. J'avais de nouveau très chaud, les mains moites, le cœur battant, et que dire des fourmis stomacales ? Je restai cependant pétrifiée, fascinée par ses lèvres et ses joues rosies par l'effort. Et ses yeux, son regard légèrement moqueur, envoutant ...  

- "Bon, je dois y aller." Il prit une petite balle rouge, une de ces petites balles un peu molles destinées à la rééducation, et la serra dans sa main. "C'est pour travailler les reflexes, il parait ... Tiens, Natori, attrape !"  

 

Il lança la balle en l'air et je l'attrapai maladroitement.  

- "Mmmmm, tu as de beaux reflexes ! Tu peux la garder ... Les mains ont toujours besoin d'un petit entraînement et tu en auras besoin bientôt ..."  

 

J'eus tellement chaud que je sentis même mes oreilles rougir.  

- "Ma rééduc avec le Doc commence dans dix minutes et Himika m'attend pour m'aider à prendre ma douche ... Enfin, je pense que j'arriverai à faire certaines choses tout seul maintenant ..." Il se dirigea vers la porte et ajouta en se retournant : "A moins que tu veuilles t'en charger à sa place ?"  

 

Je le regardai, incapable de décrypter s'il s'agissait d'une véritable invitation ou s'il me taquinait. Je serrai alors la balle dans ma main et lui l'envoyai en pleine figure. Il l'évita de justesse en éclatant de rire et disparut en courant dans le couloir.  

 

 

 


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