Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: A. Dust

Beta-reader(s): Cristinampm

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 40 chapitres

Publiée: 24-11-20

Mise à jour: 30-04-21

 

Commentaires: 78 reviews

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Romance

 

Résumé: Elle est japonaise. Il est américain. Elle sauve. Il tue. Elle soigne. Il assassine. Elle se bat contre la mort, lui, il la défiait tous les jours. Une femme, un homme, une rencontre, deux existences qui se croisent, jusqu'à ce que ... Cette histoire devrait être classée NC-17 (certains passages lemon) mais n'ayant pas les accès à cette section je ne peux pas y publier. Toutes mes excuses.

 

Disclaimer: Les personnages de "Yes or no" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment faire pour poster un jeu intéractif?

 

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   Fanfiction :: Yes or no ?

 

Chapitre 22 :: Chapitre 22 Retour à la réalité

Publiée: 26-02-21 - Mise à jour: 26-02-21

Commentaires: Bonjour à toutes ! Voici la suite, alors bonne lecture !!!

 


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Nous sortîmes de l'Aman Tokyo Hôtel en nous tenant par la main. Je voulais passer chez moi pour me changer avant de prendre ma garde, le soir à dix-huit heures, et nous avions pris un taxi à cause de mes talons qui me faisaient souffrir le martyr. J'avais le cœur un peu lourd d'être bientôt de retour à la réalité et je laissai mon regard se perdre dans les rues et les bâtiments qui défilaient tout en repensant à la bulle que nous avions créée dans notre chambre pendant ces dernières heures.  

 

L'étiquette "Do not disturb" était restée accrochée à la porte de la 3051 jusqu'à notre sortie définitive, c'est-à-dire, ce lundi après-midi. La seule chose qui nous avait rappelé le monde extérieur avait été la visite ponctuelle du roomservice pour nous apporter nos repas et la vue sur les gratte-ciels. Je crois que je me rappellerai toujours de cette vue qui avait accentué ma sensation de vertige et je repensais alors, tout en sentant mes joues chauffer un peu, à un moment particulièrement agréable partagé dans la baignoire. Je me tournai vers Mick, posai ma tête son épaule et fermai les yeux, plongeant dans mes pensées.  

 

Après avoir fait gémir de plaisir mon amant entre mes doigts, j'avais échangé ma place dans la baignoire. Mick avait glissé ses mains sur mon ventre et en avait profité pour me murmurer à l'oreille :  

- "Oh oh, Docteur Natori ... On abuse des douceurs en salle de pause ?"  

 

Je m'étais tournée vers lui, outrée qu'il ait osé me taquiner sur mon "petit ventre de trentenaire qui ne fait pas de sport" comme l'avait décrit deux jours plus tôt Eriko en faisant les retouches de ma robe. Il avait éclaté de rire :  

- "Pas la peine de me regarder comme ça ... Je constate, c'est tout. Après, si tu veux tout savoir, moi, j'adore ..."  

 

Et il avait continué à me caresser tout en embrassant ma nuque, mes épaules, mon cou, et j'avais frissonné malgré la chaleur de l'eau. Il avait joué un moment avec la pointe de mes seins, et il s'était félicité d'avoir trouvé la méthode la plus efficace de les faire se durcir.  

 

Je m'étais brusquement tournée vers lui pour répliquer mais il avait emprisonné mes lèvres avec les siennes tout en faisant délicieusement glisser ses mains sur ma peau. Quand il s'était écarté de moi, j'avais posé ma tête contre son épaule en maugréant :  

- "Moi aussi je sais comment faire durcir certaines choses ..."  

- "Mmmm ... Je vois pas de quoi tu parles !" avait répondu Mick d'un ton faussement innocent.  

 

Il avait continué ses caresses un petit moment puis il avait posé un de ses doigts sur la partie sensible de mon intimité, tout en douceur alors que j'accentuai mes sensations en bougeant légèrement mes hanches. L'alternance de la chaleur de l'eau et de la pression de son doigt sur mon clitoris m'avait rapidement emporté vers le plaisir et je m'étais sentis flotter alors que je regardais vers l'extérieur.  

 

- "Ouh, ouh, Kazuuuue !" Sa voix me ramena brusquement à la réalité, puis se fut sa main qui caressait doucement ma joue. "La terre appelle Docteur Natori !"  

- "Hein ?"  

- "On est presque arrivés chez toi !"  

 

Je regardai autour de moi et effectivement, la voiture s’était arrêtée devant le portail. Il me regarda, moqueur :  

- "Tu pensais à quoi ?"  

- "Heuuu, à rien du tout !"  

- "Alors laisse-moi deviner ..." Il me murmura à l'oreille. "Ca se passait dans le lit ou dans la baignoire ?"  

 

Je lui tapait sur l'épaule, offusquée :  

- "Mais c'est pas possible, Miiiiick ! Tu ne penses donc qu'à ça ? Mais, c'est pas vrai !"  

 

Mick se contenta de rire puis paya rapidement le chauffeur pendant que je sortais du taxi à sa suite. Il ajouta :  

- "J'étais en train de te dire qu'il faudra faire vite, si on veut entrer sans que ton gardien nous remarque."  

 

En effet, nous avions à peine franchi la grille que Madame Sakamoto venait à notre rencontre et Mick me souffla :  

- "Fais comme si de rien n'était. Peut-être que ça va marcher avec moi ... " Puis il se tourna vers ma logeuse et s'exclama d'une voix enjouée : "Madame Sakamoto ! Bonjour !"  

- "Bonjour, Monsieur Angel ! Toujours aussi beau et élégant !"  

- "Oh, vous me flattez, Madame Sakamoto ! Comment allez-vous ? Vous êtes resplendissante aujourd'hui."  

 

Je la vis rougir de satisfaction et je ne pus me retenir de lever les yeux au ciel.  

- "Merci Monsieur Angel, je vais bien. Et vous ?"  

- "ça fait longtemps que je ne m'étais pas senti aussi bien."  

- "Vous m'en voyez ravie." Elle se tourna vers moi : "Bonjour Docteur Natori. "  

- "Bonjour Madame Sakamoto."  

 

Elle nous inspecta alors d'un air soupçonneux mais ne dit rien. Je me dirigeai alors vers ma porte, les clefs à la main, suivie de Mick et de Madame Sakamoto qui restait accrochée à nos talons :  

- "Il semblerait que tout se soit arrangé pour vous, Monsieur Angel ?"  

- "Et bien ... Oui, et je dois vous remercier, d'ailleurs, c'est un peu grâce à vous et je vous dois beaucoup. Vous êtes un peu ma bonne fée ..." répondit-il en montant le petit escalier qui menait à ma porte d'entrée que je venais d'ouvrir.  

 

Madame Sakamoto intercepta Mick en levant sa canne entre lui et moi :  

- "Pas plus loin, monsieur Angel, pas plus loin. Je sais très bien ce que vous espérez et c'est non."  

- "Enfin, Madame Sakamoto, je ne vois pas du tout de quoi vous parlez."  

- "Pas la peine de m'emberlificoter Monsieur Angel ... Pas de visite masculine."  

- "Oh, même pour moi ? Je vous promets de ne pas rester longtemps. Je prends un café et je la raccompagne à son travail."  

- "Non, non, non. C'est la règle."  

- "Ce n'est pas une visite nocturne, Madame Sakamoto. Un café en tout bien tout honneur."  

- "Monsieur Angel ... N'insistez pas."  

- "S'il-vous-plait, Madame Sakamoto. Je vous promets de ne pas venir passer la nuit ici mais, là, il est trois heures de l'après-midi ..."  

 

Il se pencha cers elle :  

- "Madame Sakamoto ... S'il-vous-plait ... Pour moi ?"  

- "Mmmm, peut-être mais j'ai des voisines qui parlent et une réputation à ..."  

 

Excédée par cet échange et sachant pertinemment que ma logeuse ne céderait pas, je lançai d'un ton sec :  

- "Ne vous inquiétez pas Madame Sakamoto. Nos voisines auront des choses à raconter !"  

 

Et je me tournai vers Mick pour l'embrasser à pleine bouche tout en plaquant une main sur ses fesses d'un geste propriétaire :  

- "Je te retrouve à la Clinique. Profites-en pour reprendre tes exercices ... Tu auras besoin d'être en forme dans les prochains jours ..."  

 

Il éclata de rire quand je lui envoyai un clin d'œil tout en lui tapant doucement sur la partie délicieusement charnue de son postérieur. Il m'embrassa une dernière fois sur la tempe avant de saluer Madame Sakamoto d'un baise-main et de s'en aller en sifflotant, les mains dans les poches. Je regardai Madame Sakamoto d'un air de défi et je rentrai chez moi, refermant brusquement la porte derrière moi.  

 

J'étais nerveuse en arrivant à la Clinique ce soir-là et j'essayai de ne rien laisser paraître quand j'entrai en salle de pause pour trouver Himika et Naoko en train de papoter avant de se passer le relai :  

- "Bonsoir les filles !"  

- "Ahhh ! Kazue ! Bonsoir !" répondit Naoko.  

 

Himika me regarda, un sourire éclatant aux lèvres :  

- "Alooooors ?"  

- "Alors quoi ?" Demandai-je d'un ton innocent.  

- "Bah, ces vacances ?" Répondit-elle.  

- "Ah, très bien. Je suis allée voir mes parents."  

- "Oui, oui ... Et ... Tu as eu mon message ?"  

- "Ton message ?"  

- "Oui, tu sais, quand ta logeuse a téléphoné ici pour joindre Mick ..."  

- "Ah oui, j'ai eu ton message ... Merci mais, je ne sais pas du tout de quoi il s'agissait. Certainement une autre Madame Sakamoto. Après tout, c'est assez rependu comme nom de famille."  

 

Himika se leva, se dirigea vers moi :  

- "Oui, bien sûr ... Une autre Madame Sakamoto qui aurait le numéro de téléphone de la Clinique et qui sait que Monsieur Angel est notre patient."  

 

Je restai muette alors qu'elle poursuivait :  

- "Et bien sûr, c'est encore un hasard si deux jours plus tard, Mick demande au Doc le droit de passer la nuit hors de la Clinique, qu'il reste tout un après-midi dans la salle de bain et qu'il en ressort tiré à quatre épingles et beau comme un dieu ?"  

- "Heuuuu ..."  

 

Elle me tendit ma tasse de café :  

- "C'est vraiment dommage que tu n'aies pas vu ça, parce que, franchement, même moi je l'ai trouvé craquant avec son costume gris et son écharpe bleue."  

 

Je toussai pour m'éclaircir la gorge :  

- "En costume gris ? Effectivement, ça devait bien lui aller ..."  

 

Je dissimulai mon regard dans ma tasse de café alors qu'Himika poursuivait :  

- "Je lui ai conseillé de ne pas mettre de cravate et de laisser le col ouvert ... Tu en as pensé quoi ?"  

 

Je cherchai du soutien vers Naoko et lui lançai un regard éperdu mais elle éclata de rire :  

- "Compte pas sur moi, Kazue ! Moi aussi, je veux savoir !"  

 

Himika me sonda du regard avant de se pencher encore vers moi :  

- "Alors ? C'était comment ?"  

- "Heuu ... Il est super bon, ton café, Himika !" Dis-je en montrant ma tasse fumante. "Comme tou..."  

- "Essaie pas de nous embrouiller, Kazue." continua Himika. "Il est rentré tout à l'heure avec un sourire jusque derrière les oreilles en sifflotant et il est allé se coucher directement. Depuis, il dort comme une souche. Et je connais ta tête quand tu n'as pas assez dormi ... Et là ... Je mettrais ma main au feu que tu n'as pas tes heures de sommeil"  

- "Et depuis le temps que vous vous tournez autour ..." ajouta Naoko.  

 

Je dus rendre les armes et je soupirai :  

- "Ok, les filles. On avait rendez-vous."  

- "Etttttt ??????" Dirent Himika et Naoko en cœur.  

- "Et ? Faut que je fasse un dessin ?" Demandai-je en riant.  

- "Ahhhhh ! Hihihihihihihihi" Mes deux collègues applaudirent.  

- "Dis-moi ! Dis-mois ! Dis-moi !" Demanda Naoko. "Il est aussi grrrrrr que je l'imagine ?"  

- "Grrrr ?" demandai-je en riant, me laissant gagner par l'euphorie de mes amies. "Ohhhh, oui ! Pour être grrrrr, il est grrrrrr !"  

- "Vous avez fait ça où ? Chez toi ?"  

- "Avec ma logeuse qui joue les cerbères ? Tu rigoles !"  

- "Ohhhh ! Il t'a emmenée à l'hôtel ?"  

 

Je hochai la tête, les lèvres pincées et les joues rouges de gêne et de plaisir mêlés.  

- "Le quel ?" demanda Himika. "Pas un love motel, j'espère !"  

- "Le Aman Tokyo Hôtel." murmurai-je.  

- "Naaaaaaan, sans blague ?"  

 

Je secouai la tête.  

- "Oh mais, attends ... Il est parti vendredi soir ... Vous êtes restés à l'hôtel pendant tout ce temps ?"  

 

Je hochai la tête. Himika se laissa tomber dans son fauteuil :  

- "Monnnnn Dieuuuuu ! Vous avez fait l'amour pendant plus de deux jours ? D'affilée ?"  

 

Je hochai à nouveau la tête, incapable de prononcer un seul mot.  

- "Monnnn Dieuuuuu ! Monnnn Dieuuuuu ! Pour un peu, je virerai presque hétéro !"  

 

Nous nous regardâmes et nous éclatâmes de rire comme seules les filles peuvent faire entre elles quand elles parlent d'amour et de sexe. Même Himika n'échappait pas à la règle.  

 

Puis, quand nous eûmes repris notre souffle, je précisai quand même :  

- "Les filles ? Je compte sur votre silence ? Je ne sais pas du tout où tout ça va nous mener et nous avons convenu, Mick et moi de rester le plus discrets possibles. Moins de personnes se mêlent de cette histoire, mieux c'est."  

 

Je sursautai en entendant tousser derrière moi. Je me retournai vivement et découvris le Doc, appuyé sur sa canne, son petit sourire moqueur aux lèvres, me regardant par-dessus ses lunette rondes.  

- "Bonjour Kazue. Je suis ravi de te voir en si bonne forme et de si bonne humeur ..."  

- "Bonjour Doc. Vous tombez bien, je voulais vous parler."  

 

Le Doc jeta un coup d'œil à Himika et Naoko qui s'éclipsèrent discrètement.  

- "J'avais deux mots à vous dire, Vieux grincheux !" dis-je feignant d'être fâchée contre lui et croisant les bras.  

 

Il me regarda, interdit :  

- "Vieux grincheux ? Non mais, dis donc, un peu de resp..."  

 

Et je me penchai vivement pour lui déposer un baiser bruyant sur la joue. Il se figea et me regarda, encore plus surpris :  

- "Qu'est-ce que ..."  

- "Je sais ce que vous avez demandé à Mick et je vous en remercie. J'avais oublié certains principes fondamentaux et j'aurais pu me fourvoyer en allant à l'encontre de la déontologie ... Je sais que je n'étais pas très réceptive et que vous avez essayé plusieurs fois d'aborder le sujet ... Enfin, bref, la prochaine que vous remettrez votre grain de sel dans une de mes histoires, venez m'en parler directement, d'accord ?"  

 

Il éclata de rire en me regardant d'un air ravi :  

- "Et si j'ai droit à un bisou à chaque fois, je remettrai mon grain de sel dès que ça sera nécessaire, ma petite Kazue, tu peux me faire confiance !"  

 

Alors que nous dirigions ensemble vers la porte, il s'arrêta brusquement :  

- "Je suis content que votre rendez-vous ce soit bien passé. C'est qu'il était nerveux, le jeune homme. Et au moins, comme ça, votre première fois a eut lieu dans un bel endroit. C'était beaucoup mieux au Aman Tokyo qu'ici, non ?"  

- "Comment vous savez où nous étions ? Vous avez entendu ? Vous étiez là depuis quand ?"  

 

Il me dépassa en riant, me précédant pour franchir la porte :  

- "Et comment crois-tu qu'il a pu trouver une chambre et une table libre là-bas en si peu de temps ?"  

- "Quoi ?"  

- "Tssssss, n'oublie pas que j'ai mes petites techniques personnelles ..."  

- "Ne me dites pas que vous avez bidouillé un truc avec votre ordi ?"  

 

Il ne me répondit pas et se contenta de ricaner doucement en se traversant le couloir.  

 

Les jours suivants, je passai tout mon temps libre avec Mick, dès que je n'étais pas de garde. Tout était prétexte à sortir, histoire de quitter la Clinique où nous devions rester à bonne distance pour ne pas franchir la ligne. Je lui fis visiter la ville, je l'emmenai au cinéma, dans mes restaurants préférés, à la fête foraine. La plupart du temps, nous prenions une chambre, dans des hôtels moins huppés que le Aman Tokyo Hotel mais tant qu'il y avait un lit, des rideaux et une douche, ça nous suffisait amplement.  

 

Au bout de trois semaines, j'accumulai un retard de sommeil considérable. Je repris un rythme de travail normal à la Clinique et nous avions à nouveau un peu plus de patients. Je soupçonnais d'ailleurs Ryo d'avoir repris plus sérieusement ses activités. En plus du travail habituel, je commençai à mettre sur pied mon projet de consultation de gynécologie tout en finalisant l'onguent pour effacer les cicatrices de Hiro, qui, pour le moment, donnait de très bons résultats.  

 

Mick continuait avec assiduité sa rééducation, enfin, tant que nos sorties ne perturbaient pas son programme et il faisait d'énormes progrès. Nous avions réduit les injections à une fois par semaine. Cependant, certaines choses restaient encore difficiles pour lui, notamment soulever des objets lourds et je doutais de plus en plus qu'il retrouve sa capacité à tenir une arme et à se battre. Mes doutes me serraient le cœur mais je ne trouvais pas le courage de les partager avec lui et je ne pouvais donc que l'encourager dans ses efforts.  

 

Il déménagea dans une chambre moins médicalisée, chambre qu'il partagea ensuite avec Hiro qui cherchait pour l'instant un moyen de quitter discrètement la ville et le pays. Ryo et Falcon étaient en train de faire fonctionner leurs réseaux pour l'aider mais il fallait encore un peu de patience.  

 

Un soir de mai, comme il me l'avait promis quelques mois auparavant, il m'emmena danser et il s'avéra qu'effectivement, Mick était un excellent danseur mais je ne parvins pas longtemps à lui dissimuler mon absolue nullité en danse latine, qui était la spécialité de la boîte de nuit dans laquelle il m'avait entraînée.  

- "Pourtant, tu sais utiliser tes hanches en d'autres circonstances ..." avait-il murmuré à mon oreille tout en me serrant par la taille.  

- "Oh, c'est bon, hein ... Déjà que toutes les jeunes minettes gloussent comme des poules en te dévorant des yeux, c'est pas la peine d'en rajouter pour que je me sente encore plus ridicule que vieille !"  

 

Il sourit, de son sourire éclatant et espiègle :  

- "Ah, bah, laisse-les mater ..." avait-il dit en saluant de la main un petit groupe de filles qui ne l'avait pas quitté des yeux depuis qu'il était entré dans la boîte de nuit. Elles avaient même poussé de petits cris émerveillés quand il avait commencé à bouger sur la piste.  

 

Il poursuivit tout en éclatant de rire :  

- "Elles, elles ne peuvent que regarder. Dis-toi, que toi, tu peux toucher ..." et il avait pris ma main pour la poser sur ses fesses et les filles m'avaient dévisagée tout en me fusillant du regard pendant que nous nous dirigions vers la sortie.  

 

Il m'entraîna ensuite dans un autre type d'établissement qui passait du rock and roll et vieux standards américains. Je me sentis beaucoup plus à l'aise et Mick parvint à me guider. Je retirai mes chaussures, à la fois pour glisser un peu mieux sur la piste et lui faire moins mal quand je lui marchai sur les pieds.  

 

Il me fit rire, tourner, sautiller, et danser toute la nuit sur les rythmes endiablés de Chuck Berry, Little Richard, Elvis, Jerry Lee Lewis pour finir enlacés sur Moonlight Serenade de Glenn Miller. J'avais passé une soirée fantastique et il m'avait raccompagnée chez moi au petit matin.  

 

Nous étions en train de nous embrasser devant la grille de la maison de Madame Sakamoto et ce fut avec regrets que je le laissai s'écarter de moi alors que ma logeuse ouvrait ses volets. Elle nous lança un regard soupçonneux et menaça Mick d'un index accusateur. Beau joueur, il la salua avec un sourire éclatant, s'inclina dans sa direction avant de m'embrasser une dernière fois. Il me dit avant de s'en aller :  

- "Tu ne travailles pas avant ce soir ... Profites-en pour te reposer, je vais faire mon sport !"  

 

J'entrai chez moi sous le regard satisfait de ma logeuse et je me retins de lui tirer la langue alors que j'en mourrai d'envie. Puis, soudain je me retrouvai seule dans mon appartement triste et froid. Je soupirai et restai un moment adossée à ma porte d'entrée, tentant de me réhabituer à ma solitude.  

 

Je fis couler un café, puis je me dirigeai dans la salle de bain pour me déshabiller et me préparer un bain, évitant de penser à Mick qui me manquait déjà.  

 

J'étais en train de me démêler les cheveux quand un bruit étrange semblant venir de ma cuisine me fit sursauter. Inquiète, je m'enroulai dans une serviette, fermai le robinet de la baignoire et sortis de ma salle de bain. Je vérifiai que la cafetière fonctionnait correctement et que le reste de l'électroménager était éteint mais je ne trouvai rien d'anormal. J'entendis un nouveau bruit mais je compris cette fois qu'il provenait de l'extérieur et je me dirigeai vers la fenêtre, le cœur battant.  

 

 

 

 


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