Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: A. Dust

Beta-reader(s): Cristinampm

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 40 chapitres

Publiée: 24-11-20

Mise à jour: 30-04-21

 

Commentaires: 78 reviews

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Romance

 

Résumé: Elle est japonaise. Il est américain. Elle sauve. Il tue. Elle soigne. Il assassine. Elle se bat contre la mort, lui, il la défiait tous les jours. Une femme, un homme, une rencontre, deux existences qui se croisent, jusqu'à ce que ... Cette histoire devrait être classée NC-17 (certains passages lemon) mais n'ayant pas les accès à cette section je ne peux pas y publier. Toutes mes excuses.

 

Disclaimer: Les personnages de "Yes or no" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment compter le nombre de mots dans mon chapitre?

 

On peut le faire dans Microsoft Word. Allez dans Outils > Statis ...

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   Fanfiction :: Yes or no ?

 

Chapitre 26 :: Chapitre 26 : XYZ dernier recours

Publiée: 12-03-21 - Mise à jour: 12-03-21

Commentaires: et la suite ... Bonne lecture !

 


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Chapitre 26 : XYZ  

 

Le lendemain, Mick fut très occupé par son déménagement et quitta la Clinique assez tôt. Je guettais ma montre régulièrement, attendant une heure décente à laquelle téléphoner ... Et puis, je me retirai dans mon bureau. Je n'en pouvais plus d'attendre.  

 

Je composai le numéro et attendis, nerveusement, deux sonneries, trois, quatre puis cinq, six ... J'arrêtai de compter, priant pour entendre sa voix à lui. Je soupirai mais, au moment où j'allais raccrocher, un déclic significatif mit fin à ma torture. J'entendis un léger grognement puis une voix masculine répondit d'un ton endormi :  

- "Z'avez pas vu l'heure ?"  

 

Je regardai immédiatement ma montre : il était dix heures passées. Je levai les yeux au ciel.  

- "Bonjour Ryo. C'est ..."  

- "Ma petite mariééééée !!!" s'exclama Ryo, visiblement vite réveillé. "Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? Je dois revenir assommer le pas beau ?"  

- "Non ... C'est autre chose ..."  

 

Il ne me laissa pas continuer :  

- "Je saiiiiiis ! Tu t'es lassée du charme exotique et tu reviens à des valeurs plus nationales ?"  

- "Ryo ..."  

- "Ton étalon te manque, c'est ça ?"  

 

Je soupirai.  

- "Je comprends, je comprends, ne t'inquiète pas, je ne t'en veux pas d'avoir testé autre chose, et je ne suis pas exclusif ..."  

- "RYYYYOOOO !!!!" J'avais crié dans le téléphone.  

-"Oh, j'adoooore quand tu cries mon nom comme çaaaaa !!!!"  

 

Je devais me rendre à l'évidence, je n'y arriverai jamais de cette manière. Je lâchai alors dans le combiné :  

- "XYZ, Ryo."  

 

Il resta silencieux pendant deux secondes puis prononça d'une voix douce :  

- "Dans une heure, parc de Shinjuku."  

- "Je vais me libérer." Et je raccrochai.  

 

Je passai prévenir le Doc que j'avais un rendez-vous important. Il me répondit :  

- "Tant que tu es de retour pour que je puisse assurer les consultations ..."  

- "Bien sûr. Comptez sur moi."  

 

Mon projet de consultation de gynécologie avait donné une nouvelle idée au Doc : mettre en place des consultations de médecine générale. Il avait remarqué que beaucoup de nos patients ne bénéficiaient pas de suivi médical correct, surtout en ce qui concernait les maladies chroniques. Il ouvrait donc ses portes aux patients depuis un mois maintenant, deux après-midi par semaine, après-midi durant lesquels j'étais évidement tenue d'assurer la garde pour la partie hospitalisation de notre Clinique.  

 

Je fus à l'heure à mon rendez-vous et je trouvai rapidement la silhouette si particulière de Ryo assis sur un banc près d'une fontaine, fumant une cigarette d'un air nonchalant.  

 

Je m'approchai de lui et ne pus m'empêcher de lui dire :  

- "Tu sais que la cigarette rend impuissant ?"  

- "Quoi ?"  

- "Oui, ça fait des dépôts dans les artères et, en plus d'augmenter radicalement les risques d'accidents cardio-vasculaires, ça bouche les canaux et empêche les érections. C'est cliniquement prouvé."  

- "Sur des hommes qui ne sont pas l'Etalon de Shinjuku, c'est certain ... Et Mick, il fume toujours ?"  

- "Malheureusement, oui. Pourquoi ?"  

- "Et dis-moi ... Est-ce qu'il présente des effets indésirables ?"  

- "Je ne vois pas de quoi tu parles ..."  

- "Non, je me demandai ..."  

- "Les qualités de ses érections te préoccupent, Ryo ?"  

- "Non, je sais que je reste l'Etalon de Shinjuku, j'ai confiance ! Tant que toi et tes seringues restez loin de moi !"  

 

Je ne pus me retenir de sourire quand il poursuivit :  

- "Mais on ne sait jamais, du coup qu'il ne soit plus efficace, je veux bien me sacrifier !"  

- "T'inquiète pas pour ça." Dis-je en m'asseyant. "Tout marche impec."  

- "Pfffff ! Tu me fends le cœur, ma petite mariée ..."  

 

Je ne répondis pas et il respecta mon silence quelques instants :  

- "Bon, qu'est-ce qu'il a encore fait, cet idiot ?"  

- "Il veut reprendre ses activités."  

 

Il alluma une nouvelle cigarette :  

- "Ce n'était qu'une question de temps ... Et pourquoi as-tu besoin de moi ?"  

- "Protège-le, Ryo."  

- "Il est assez grand, tu sais. C'est un pro. Un bon. Il est même très bon. Mais ne lui dis jamais que j'ai dit ça, hein ? Il aurait définitivement les chevilles enflées !"  

 

Je secouai la tête :  

- "Il n'est pas apte à tenir une arme à feu, Ryo. Et je sais ce que cela signifie dans votre métier."  

- "Effectivement. C'est inquiétant. Mais le revolver ne fait pas tout."  

- "Il veut se prouver quelque chose à lui-même et il veut résoudre une affaire. Après ... Après ..."  

 

Je sentis ma gorge se serrer et les larmes monter mais cette fois-ci, je ne les retins pas et les laissai couler doucement sur mes joues :  

- "Il m'a promis qu'après une "vraie" affaire, il prendrait le temps de réfléchir à un changement de vie ... mais ... mais ... mais ..."  

 

J'essayai de me maîtriser, serrant mes poings tremblants sur mes genoux, prenant de grandes inspirations, en vain. Mes larmes devinrent de gros sanglots secouant mes épaules alors que je lâchai enfin ce qui me faisait si mal :  

- "Oh Mon Dieu, Ryo ! Je ne veux plus revivre ça, non, je ne veux pas ! J'ai déjà perdu une fois l'homme que j'aimais, je ne veux pas revivre ça ...Non, non, non, non, non ... NOOOON ! S'il-te-plait ... Protège-le !"  

 

Ma voix s'érailla et je dissimulai mon visage entre mes doigts, pleurant toutes les larmes que j'avais retenues la veille. Puis je sentis une main sur mon épaule :  

- "OK. J'accepte. Par contre, je ne peux pas le surveiller vingt-quatre heures sur vingt-quatre."  

 

Je me tournai vers lui alors qu'il me tendait un mouchoir tout en poursuivant :  

- "Mais, comme je le connais, je parie qu'il va utiliser le tableau des messages, je vais pouvoir le surveiller de loin et si les choses se corsent, je trouverais bien un moyen pour intervenir sans qu'il se doute de quelque chose."  

 

Je me mouchai et commençai doucement à me calmer. Ryo ajouta, en terminant sa cigarette :  

- "Et ça sera d'autant plus facile de l'avoir à l'œil qu'il est en train de débarquer plus ou moins discrètement dans l'immeuble juste en face du nôtre ..."  

- "Quoi ?"  

- "En fait, il vient d'avoir la surprise de découvrir que son appart est situé pile dans l'immeuble de l'autre côté de ma rue ..."  

 

Je le dévisageai :  

- "Ryo ?"  

- "Oui ?" répondit-il, le visage impassible.  

- "Tu l'as fait exprès ?"  

 

Il me regarda et sourit imperceptiblement :  

- "Je vois AAAAbsolument pas de quoi tu parles ..."  

- "Avoue ... Tu voulais le garder à l'œil. C'est pour ça que tu as demandé à ton amie de se charger de lui trouver un appart !"  

 

Il me regarda, apparemment vaincu :  

- "Ah bah .... Oui, j'ai craqué à la perspective d'avoir une si jolie voisine ! Héhéhéhé ! Tu emménages quand avec lui ?" Son visage se transforma soudain et un horrible rictus lui barra le visage : "Oh, j'espère que tu ouvriras souvent les volets en petite tenue pour ton Ryo d'amouuuuur !!! "  

- "Ryyyyyoooo !!!" m'exclamai-je horrifiée.  

- "Bah oui, quoi ! Et il va falloir penser au paiement de ma prestation ! Tout travail mérite salaire, ma petite mariée !"  

- "J'y ai pensé. J'ai encore la bague de fiançailles que tu m'avais laissée ..."  

 

Quelques années auparavant, Ryo avait réussi à récupérer la bague que le fils Kitagawa m'avait offerte pour nos "fiançailles", un gros caillou arrogant et lourd, comme l'homme qui me l'avait donnée.  

 

Ryo me l'avait même passé au doigt, troublant encore un peu plus mon cœur ce jour-là. Je n'avais pas tout de suite bien interprété son geste à l'époque car, finalement, il s'agissait juste d'une petite réserve d'argent en cas de coup dur. Un dernier cadeau de sa part pour m'aider à reconstruire mon avenir et je ne l'avais pas encore utilisée :  

- "Le cadeau venant de l'assassin de l'homme que j'aimais pour protéger la vie de l'homme que j'aime, ça me parait correct, non ?"  

 

Ryo rejeta la tête en arrière, regardant le ciel :  

- "Non, tu gardes ta bague. Qu'est-ce que tu veux que je fasse d'un caillou sur un bout de métal, hein ?"  

- "Quoi ?"  

- "On tire un coup ?" Me dit-il en se penchant vers moi et en posant sa main sur ma cuisse.  

 

Je me levai d'un bond, horrifiée qu'il ose à nouveau prononcer cette phrase devant moi.  

- "Tu veux que j'appelle Kaori ? Tu veux que je lui fasse part de ta proposition ?"  

- "Pfffff ..." dit-il, boudeur. "T'es pas gentille avec ton Ryo d'amour ..."  

 

Il se leva aussi et sortit une nouvelle cigarette de son paquet pour la glisser derrière son oreille :  

- "Par contre, quand Mick saura ce que tu m'as demandé, il va mal le prendre, tu sais ... C'est qu'il est quand même un peu imbu de sa personne et susceptible, l'Amerloque ! Surtout quand on laisse sous-entendre que je suis meilleur que lui !"  

- "Je sais. J'y ai pensé mais je prends le risque."  

 

Il tourna les talons, fourrant les mains dans ses poches, les épaules légèrement voutées. En le voyant comme ça, personne n'aurait pu penser qu'il était le plus redoutable des tueurs ... Je l'entendis maugréer :  

- "Et voilà comment je me retrouve à sauver les miches d'un pas-beau, et gratos en plus, c'est bien ma veine ... Pfffff ! J'aurais mieux fait de rester au lit, moi ..."  

 

Je le rattrapai vivement, me mis sur la pointe des pieds et déposai un baiser sur sa joue avant de partir en courant :  

- "Merci, Ryo."  

 

Je rentrai à la Clinique soulagée d'un poids qui ne m'avait pas quittée depuis la veille. Je savais que, quoiqu'il arrive, l'attente me paraîtrait longue et que mon angoisse serait toujours là, tapie quelque part dans un coin de mon cœur. Mais, désormais, je ne cessais de me dire aussi que, dans l'ombre, Ryo veillerait. Cette pensée me rassurait un peu et j'étais persuadée que j'avais fait tout ce qui était en mon pouvoir. Il ne restait plus qu'à espérer que l'affaire sérieuse de Mick viendrait vite et qu'il s'en sorte. Et qu'on passe à autre chose.  

 

J'essayai de chasser ces pensées sombres pour le reste de la journée et je m'occupais des soins de nos trois nouveaux patients : un sans-abris avec une pneumonie, un nouveau yakusa touché par balle à la main et au genou, et aussi, une femme, vraisemblablement une professionnelle du sexe, qui avait subi la colère d'un client violent.  

 

Quand elle était arrivée, j'avais vu Mick pâlir et serrer les poings mais il ne m'avait rien dit et j'avais respecté son silence, imaginant parfaitement les souvenirs qui devaient remonter en lui. En changeant les pansements de ma patiente, je me dis qu'elle n'était sans doute pas étrangère non plus à la décision de Mick de reprendre son travail, de faire ce qu'il avait toujours su faire : utiliser ses poings et sa force pour protéger les autres. Finalement, c'est ce qu'il avait fait ... Sa tante et les filles qui vivaient avec lui, Shadow, Sulli, ...  

 

Ryo avait raison, ce n'avait été qu'une question de temps avant qu'il ne décide de redevenir ce qu'il avait toujours été. Finalement, j'avais peut-être été présomptueuse en pensant qu'il allait tout changer pour moi.  

 

Et moi ? Serais-je capable d'abandonner ma vie, mon métier, si il me le demandait ? Pourrais-je renoncer à cette sensation de maîtrise et cette joie teintée de fierté et de satisfaction profonde que je ressentais quand je réussissais à sauver une vie ?  

 

Et lui ? Avait-il tiré satisfaction de son travail ? Ce pourrait-il qu'il éprouve un certain plaisir à tuer ?  

 

Je repensai alors aux paroles de Kaori : "Je vois ce qu'il est, pas ce qu'il fait ..." Et moi, est-ce que j'arrivais à voir qui Mick était vraiment ? Ou je m'en tenais à la façade du dragueur qui cachait le côté sombre de son être ?  

 

Mais, malgré tout ça, je ne pouvais nier une chose : je l'aimais. Etais-je prête à tout accepter de lui ? Comme Kaori l'avait fait pour Ryo ?  

 

Je laissai mon esprit divaguer ainsi pendant que j'attendais les résultats des analyses de sang de ma patiente quand on toqua à la porte du laboratoire.  

- "C'est ouvert !"  

 

Mick entra :  

- "Prête pour venir découvrir mon ... Ohhh, c'est à ça que ressemble ta tour d'ivoire ?" Il s'avança dans la pièce emplie d'appareils de mesure en tous genre, de plusieurs microscopes, centrifugeuses, un spectromètre de masse ... "Waouw ... tu sais utiliser tous ces trucs ?"  

 

J'éclatai de rire :  

- "Non, non, c'est pour la déco !"  

- "Alors, c'est ici que tu m'as sauvé ? Tu te rends compte qu'il aura fallut que j'attende mon départ pour venir découvrir ton antre ?"  

 

Je me dirigeai vers lui, troublée par sa présence dans ce lieu qui m'étais si personnel et lui présentai mes appareils quand un bip strident se fit entendre, signifiant que mes analyses étaient terminées. Je vérifiai les résultats, les imprimai pour les transmettre au Doc et me dirigeai vers la sortie.  

 

Quelques instants plus tard, nous partions ensemble de la Clinique, bras dessus, bras dessous, en direction de son nouvel appartement. Je retrouvai avec plaisir la sensation de le sentir contre moi, d'entendre sa voix, de croiser son regard. Je ne me posai plus la question : il était évident que j'étais tombée amoureuse de lui. Et pas qu'un peu.  

- "Alors, dis-moi, c'est comment ?" Demandai-je, curieuse.  

- "Assez grand, finalement. La cuisine est ouverte sur le salon, à l'américaine, donc, ça, ça me plait. La première chambre a un grand placard et la deuxième donne sur la cour. Je pense en faire mon bureau. Ca manque encore un peu de vie et de déco mais c'est le plus bel appart que j'ai eu jusqu'à présent." Il me serra le bras et se pencha un peu pour me chuchoter à l'oreille. "Et, cerise sur le gâteau, il y a une grande baignoire !!!"  

- "Miiiiiick !!!" Dis-je en me sentant rougir, en repensant aux bains pris en commun avec lui.  

- "Par contre, il y a un petit problème ..."  

- "Le quel ?" Demandai-je sachant parfaitement de quoi il en retournait.  

- "Le voisinage."  

- "Pourquoi ? Bruyant ? Nauséabond ?"  

- "En fait ... Mon immeuble est situé juste en face de celui de Ryo et Kaori ... Je vois directement dans leur salon depuis ma cuisine."  

- "Quoiiii ?!?" M'exclamai, priant pour feindre au mieux la surprise. "Bah dis donc, dans une ville aussi grande, ça, c'est un sacré hasard !"  

- "Oui ... Et ça va compliquer certaines choses."  

- "Quoi donc ?" Demandai-je, suspicieuse.  

- "En fait, je ne tiens pas à ce que nos chers voisins soient au courant de mon retour."  

 

Je sentis mon cœur se serrer en pensant que c'était déjà trop tard. Je préférai cependant garder cette information sous silence et je demandai, d'un ton plus sec que je ne l'aurais voulu :  

- "Et pourquoi ça ?"  

- "Parce que, si Ryo le sait, il va vouloir me mettre des bâtons dans les roues rien que pour me faire enrager. Kaori va se liguer avec toi pour que je renonce et vous allez essayer de me faire changer d'avis, je vais me braquer, tu feras ta tête de mule et on va s'engueuler ... Donc, non merci ... Moins, ils en savent, mieux ça vaudra."  

- "Ah ..." Je ne savais pas quoi lui dire et je me sentais de plus en plus mal à l'aise.  

- "Il faudra juste entrer et sortir de l'immeuble par la cour arrière, ça devrait suffire pour passer inaperçus."  

- "Super, ça va être pratique !" dis-je, sarcastique.  

 

Il soupira :  

- "Je sais, je sais ... C'est un peu contraignant mais je te jure que ça va mal se passer si ces deux-là s'en mêlent. Et puis, je pense que je pourrai vite régler une affaire sérieuse et on pourra envisager les choses autrement ..."  

- "Bien ..." En temps normal, je lui aurais certainement encore posé des questions mais, à cet instant, je ne souhaitai qu'une seule chose : clore le sujet pour ne pas me dévoiler.  

 

Il s'arrêta sur le trottoir où nous marchions tranquillement et me dévisagea :  

- "Quelque chose ne va pas, Kazue ?"  

- "Non, non, tout va très bien." Dis-je en repartant, l'entraînant à ma suite. "Je suis juste fatiguée et j'ai faim !"  

 

Il eut un grand rire satisfait :  

- "Alors, ça, c'est plutôt une bonne nouvelle, je dirais ! J'ai prévu le dîner : crevettes à la californienne, salade et frites. Ca sera peut-être pas aussi bon que ce que faisait ma tante Janine mais c'est le moment de m'y mettre !" dit-il en se grattant l'arrière du crâne en riant.  

 

Je ne pus me retenir d'éclater de rire avec lui, sa joie presque enfantine et son enthousiasme étaient si contagieux. Je décidai de me laisser porter encore un peu par cette insouciance qui contrastait tellement avec mon angoisse de la matinée.  

 

Nous passâmes par la cour arrière pour ne pas nous faire repérer et Mick descendit les stores donnant sur la rue pour rester dissimulés à la vue de nos voisins. Je trouvai cela bizarre de se cacher ainsi mais je préférai définitivement éviter le sujet, de peur d'en dire de trop ou de me trahir. Son appartement était situé au dernier étage et il était effectivement grand et lumineux mais pour l'instant meublé avec le minimum.  

 

Je fis plusieurs fois le tour, pendant qu'il s'activait en cuisine, un tablier rouge passé autour de la taille. Son accoutrement m'avait fait pleurer de rire mais il avait tenu à cuisiner ainsi et je dois dire que, passés les premiers instants de surprise, un homme en tablier dans une cuisine, c'était assez sexy, surtout Mick, sans cravate, les boutons de son col ouverts, les manches de sa chemise bleu ciel retroussées sur ses bras zébrés d'écarlate qu'il ne dévoilait qu'à moi seule.  

 

Le résultat de ses efforts fut cependant beaucoup moins sexy, ce qui nous fit beaucoup rire. A la fin de la soirée, j'avais presque oublié l'inquiétude qui m’avait rongé le cœur quelques heures plus tôt.  

- "Au moins, il nous reste le vin !" dit-il en me resservant. "Tu veux que j'aille chercher un repas à emporter ? Tu dois avoir encore faim ?"  

- "Non." dis-je en me levant avant d'aller m'asseoir à califourchon sur ses genoux, laissant ma jupe remonter jusqu'à mi-cuisse. "J'ai plutôt envie d'un petit dessert ..."  

- "Oh ... Madame est gourmande ! "  

- "Docteur ... Je préfère quand tu m'appelles Docteur." murmurai-je dans son oreille.  

 

J'avais besoin de lui, de nous. J'avais envie de retrouver cette sensation exquise et enivrante qu'il n'existait plus rien d'autre que nous, lui, moi, ses yeux, ses mains, son odeur, sa peau sous mes doigts, ses lèvres. Je l'embrassai, doucement d'abord, puis, je me laissai aller à lui donner un baiser plus passionné, presque avide, alors que mes mains se perdaient dans ses cheveux.  

 

J'embrassai ensuite le creux de son cou, m'imprégnant de son odeur de cèdre et de citron vert, laissant mes mains défaire un à un les boutons de sa chemise. Après avoir caressé un moment son torse, je lui enlevai son vêtement tout en emprisonnant délicatement ses lèvres avec les miennes, jouant avec ma langue pour le faire frémir.  

 

Je défis la boucle de sa ceinture et la fermeture éclair de son pantalon et allai caresser son sexe que je savais déjà chargé de désir. Il gémit, rejetant la tête en arrière puis revint pour m'embrasser fougueusement, après avoir fait passer mon débardeur par-dessus ma tête.  

 

Je repris mes caresses, les intensifiant sur son point le plus sensible alors que ses mains dessinaient des arabesques sur mes cuisses, remontant inexorablement. Il contourna rapidement le tissu de ma culotte et me caressa délicatement, lentement alors que j'accentuai la pression de mes doigts.  

 

Nos lèvres ne se quittaient que pour reprendre notre souffle ou quand il embrassait la pointe de mes seins, les mordillant parfois à travers le tissu de mon soutien-gorge. Puis, n'y tenant plus, je me levai sous ses yeux ébahis, retirai mes sous-vêtements et ma jupe et revins à ma place initiale. Je le regardai dans les yeux tout en le dirigeant en moi, impatiente de le sentir vibrer dans mon corps. Je laissai aller mes hanches, cherchant le mouvement qui sublimait mes sensations.  

 

Ses mains courraient sur mon dos, sur mes seins, mon ventre, mon cou, ses lèvres ne lâchaient pas les miennes pendant que je menais la danse avec un plaisir non dissimulé. Je n'arrivais plus à m'arrêter ni à ralentir le rythme, malgré mes jambes qui me faisaient mal, mes bras douloureux à force de m'accrocher à ses épaules et mon souffle qui devenait court. Quelques instants plus tard, je rejetai la tête en arrière pour laisser échapper un cri rauque de plaisir avant de l'embrasser passionnément.  

 

Quand nos lèvres se séparèrent, il me murmura :  

- "Pour info, Docteur Natori, j'adore jouer le gâteau au chocolat !"  

 

Je ne pus me retenir de rire quand il ajouta :  

- "Une deuxième part ? Je peux même vous proposer de la chantilly sur le gâteau, si vous le souhaitez, Docteur Natori. Non, parce que, il n'y a pas que la chaise à étrenner ..."  

 

 


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