Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Quelques conseils pour écrire une bonne fanfiction

 

Quelques conseils de base à suivre pour les fanfictions: - Vérifier l'orthographe avant de poster vos histoires. C'est essentiel. Plus il y a de fautes d'orthographe, plus les lecteurs auront dû mal à apprécier pleinement la fanfic. Donc, relisez-vous. Cela vous donnera aussi l'occasion de rectifier les passages mal tournés par la même occasion. - En ce qui concerne la longueur de vos chapitres, essay ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 4 :: Chapitre 4

Publiée: 24-01-21 - Mise à jour: 24-01-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bon dimanche, bonne lecture et merci pour vos commentaires qui sont un plaisir comme toujours^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111


 

Chapitre 4  

 

Refermant le dossier devant lui, Hideyuki poussa un long soupir de satisfaction. Enfin, il allait pouvoir passer un vrai week-end sans se préoccuper du travail. Ils avaient bouclé les arrestations au matin, procédé aux interrogatoires en règle dans la journée, essuyant de nombreux refus de parler sans avocats, ce qui avait conduit à des mises en détention provisoire jusqu’au lundi matin. Il ne se faisait pas d’illusion et savait qu’à un moment, il replongerait le nez dans les dossiers qu’il emmenait avec lui mais, le reste du temps, il pourrait le consacrer à Kaori et enfin savoir ce qu’elle avait tiré de sa première semaine de stage. Tout ce qu’il en avait su pour le moment, c’était qu’elle avait du boulot par dessus la tête mais elle semblait bien le peu de fois où il l’avait vue en coup de vent. Il consulta sa montre et, vu l’heure, se dit qu’il pouvait peut-être lui faire la surprise d’aller la chercher au bureau. Ca lui éviterait un trajet en métro.  

 

- Tu t’en vas ?, s’étonna Saeko.  

- Oui. Je vais aller chercher Kaori à son stage., l’informa-t-il.  

- Papa va vérifier que sa fille travaille bien ?, le taquina-t-elle.  

 

Hide jeta un coup d’oeil à son amie et sentit latent sous la plaisanterie la petite pique acerbe. Il savait que Saeko le trouvait trop protecteur vis-à-vis de Kaori mais il ne changerait pas pour autant. De toute façon, elle ne lui donnait aucun signe de vouloir avancer non plus dans sa direction donc les choses en restaient au statu quo.  

 

- Kaori n’est pas ma fille. J’ai envie de passer un peu de temps avec ma sœur que je n’ai pratiquement pas vue de la semaine. Tu peux m’accompagner si tu veux. On pourrait même aller dîner ensemble tous les trois., lui proposa-t-il.  

- Non, ça va aller. Je vais rentrer chez moi., lui opposa-t-elle.  

- Comme tu veux. Je passe le bonjour à Ryo de ta part ?, lui demanda-t-il.  

- Ryo ? Pourquoi ? Tu vas le voir ?, lui retourna-t-elle.  

- Oui, je pense. Il y a de grandes chances qu’il soit encore à son bureau à cette heure puisque Kaori bosse avec lui., lui apprit-il.  

- Finalement, tu as raison. Ce serait sympa d’aller dîner tous les trois., changea-t-elle d’avis.  

- On pourrait même proposer à Ryo de se joindre à nous, tu ne penses pas ? Autant profiter tant qu’il est là., suggéra-t-elle, enfilant sa veste blanche.  

- On verra s’il est disponible., approuva Hideyuki.  

 

Saeko délaissa sa Porsche rouge pour monter avec son ami. Ainsi, la petite sœur n’était pas seulement en stage dans l’entreprise de Ryo mais travaillait directement avec lui. Elle n’aurait jamais pensé qu’il accepterait de prendre la gamine sous son aile. En général, il fuyait plutôt ce genre de responsabilité. Hide avait dû se montrer très convaincant.  

 

- Son stage se passe bien ?, demanda-t-elle innocemment.  

- Je ne sais pas vraiment mais je pense que oui., répondit-il.  

- On s’est à peine croisés cette semaine avec l’enquête.  

- Et tu n’as pas peur de la laisser entre les mains de Ryo malgré sa réputation ?, l’interrogea-t-elle, lui jetant un rapide coup d’oeil.  

- Non. J’ai confiance en Ryo. Je ne pense pas qu’il ferait n’importe quoi avec ma sœur, d’autant qu’elle est mineure., répondit-il après un moment de réflexion.  

 

Il ne pouvait pas dire qu’il n’y avait pas pensé mais leur amitié datait et ils se connaissaient bien l’un et l’autre. Il ne voyait ni Kaori se laisser entraîner dans une histoire d’un soir ni Ryo tenter de séduire sa sœur a minima par respect pour leur amitié.  

 

- Ryo n’étant pas prêt à s’engager, tu ne crains rien alors… On le connaît, une fille un soir., pipa-t-elle, ironique.  

- Ca te permet de le garder à distance tout comme tu me gardes à distance en disant que tu ne sais pas lequel de nous deux tu aimes vraiment…, lui fit-il remarquer.  

 

Elle détourna la tête, prise à son propre jeu. Elle haïssait cette capacité qu’il avait à lire en elle. Il était le seul avec Ryo à être capable de la percer à jour et jusqu’à maintenant aucun des deux n’avait brisé le cercle sur lequel ils tournaient. Les choses étaient-elles en train de changer ? Que devait-elle faire alors qu’elle ne voulait pas que cela arrive ?  

 

Hide ne prit même pas la peine de regarder Saeko. Il se doutait de la tête qu’elle faisait. Il l’aimait depuis longtemps déjà, depuis les bancs du lycée où ils s’étaient tous trois rencontrés. Par considération, il ne l’avait jamais poussée à prendre de décision parce qu’il avait le temps de la laisser mûrir son choix, parce que, de toute façon, il avait déjà suffisamment à faire avec sa jeune sœur, ses études, l’école de police puis sa carrière débutante. Les choses évoluaient cependant autour d’eux. Ryo était parti aux Etats-Unis faire ses études et elle n’avait cessé de parler de lui, l’agitant comme un épouvantail entre eux, alors il s’était dit que c’était lui qu’elle avait choisi mais, quand il était revenu, ils avaient tous deux été affectés dans la même brigade et elle s’était rapproché de lui. Dès lors, le manège du lycée avait repris : quand l’un faisait un pas vers elle, elle allait vers l’autre et vice-versa sans jamais trop les laisser approcher. Ils avaient déjà passé quelques nuits ensemble plus sur le coup du hasard mais elle semblait ne pas y avoir attaché d’importance. Parfois, il se demandait si Ryo avait aussi eu quelques corps-à-corps avec elle mais il préférait cesser là son questionnement : leur amitié lui était précieuse et aucun n’avait de compte à rendre aux autres.  

 

Il ne pouvait néanmoins ignorer certaines choses. Kaori grandissait et il savait qu’elle prendrait son envol tôt ou tard. Elle rencontrerait quelqu’un et ferait sa vie de son côté. L’idée faisait doucement son chemin et il savait qu’il était temps pour lui d’envisager son avenir sans elle. C’était un sentiment anxiogène par moment. Il avait du mal à imaginer qu’il rentrerait le soir et qu’elle ne serait pas là. Mais la vie était ainsi faite et il ne l’avait pas élevée pour la garder près de lui. Il avait également senti une certaine lassitude chez son ami, une certaine distance avec le jeu habituel de Saeko. Etait-ce le signe d’une envie d’autre chose ? Peut-être qu’il devrait parcourir les derniers magazines people pour voir s’il en faisait toujours autant la couverture… Il secoua la tête. Ryo savait qu’il pouvait lui parler s’il en avait besoin. Il n’avait pas besoin de regarder ces torchons pour savoir.  

 

Arrivés à destination, il se gara et ils descendirent de voiture. L’hôtesse étant partie, ce fut le gardien qui leur fit signer le registre avant de les laisser monter.  

 

- Je me demande si Reika est encore là à cette heure…, pipa Saeko.  

- Ta sœur bosse ici ?, s’étonna Hideyuki.  

- Oui depuis deux ans maintenant. Elle a fait des pieds et des mains pour rentrer. Elle est assistante de direction au service juridique., lui apprit-elle.  

- Je pensais te l’avoir dit.  

- Non. C’est une grande boîte. Je suppose que ça paye bien., suggéra-t-il.  

- Oui. Elle a l’air contente d’y être. Elle dit qu’elle va bientôt avoir une promotion., l’informa-t-elle.  

- Une promotion ? C’est bien mais vers quoi ?  

- Un poste dans un autre service. Elle ne veut pas en dire plus. C’est Reika.  

 

Ils sortirent de l’ascenseur au cinquante-quatrième étage et s’avancèrent vers l’accueil vide de toute présence. Ils se tournèrent alors vers le seul bureau où la lumière était allumée et frappèrent à la porte.  

 

- Tu comprends, leur but, c’est de faire une offre pour reprendre la société, récupérer le portefeuille client, le matériel de production et le savoir-faire pour à terme le rayer de la carte et donc éliminer un concurrent ou intégrer tout ou partie des processus qui pourraient nous donner un avantage concurrentiel., expliqua Ryo à Kaori.  

- Mais s’ils l’éliminent, c’est toute la connaissance qui se perd et, si j’ai bien compris, il y a un grand potentiel à développer dans ce qu’ils ont découvert., s’exclama-t-elle.  

- Oui, je pense qu’il y a un gros potentiel. Le problème, c’est qu’il va falloir investir de fortes sommes pour l’exploiter et réussir à en faire une activité rentable qui générera des revenus d’ici dix à quinze ans d’après nos prévisions. Il faut être réaliste, l’heure n’est pas vraiment aux bénéfices à long terme., soupira-t-il.  

- Donc tes collaborateurs te poussent à racheter pour démanteler la société ?, résuma-t-elle.  

- Ca fait trois ans qu’on la suit et qu’on attend le moment opportun… Oui, je sais, ça fait très prédateur. C’était mon père qui s’était mis sur le sujet et il a encore des appuis loyaux., expliqua-t-il.  

- Toi, tu veux faire quoi ? Poursuivre son action et mettre toutes ces personnes au chômage ?, l’interrogea-t-elle, tentant de maîtriser son indignation.  

 

Il se laissa aller dans le divan et la fixa du regard, un sourire aux lèvres. Il savait qu’elle avait fait de gros efforts tout au long de la semaine pour contenir certaines réflexions spontanées qui lui étaient venues. Du haut de ses même pas vingt ans, elle était très idéaliste et avait encore une vision assez manichéenne du monde. Il en avait d’ailleurs ri le mercredi soir, la mettant dans une colère noire au point qu’elle avait claqué la porte, abrégeant leur rencontre. Il ne s’était pas attendu à ça et il s’en était même voulu à la fois pour l’avoir vexée mais aussi pour s’être retrouvé seul une heure plus tôt que prévu. Les moments qu’ils passaient ensemble étaient une bouffée d’air frais pour lui.  

 

- Non. Je veux faire ce qu’il y a de mieux pour tout le monde. Si c’est fermer l’entreprise, je le ferai. Si c’est la conserver, ce sera de trouver le meilleur compromis., répondit-il.  

- Tu veux dire que tu serais prêt à mettre deux cents personnes à la porte ?, s’étonna-t-elle, se redressant, les yeux flambant.  

- Kaori… Ecoute, je comprends que ça te choque de penser que deux cents familles pourraient se retrouver sur le carreau mais je n’ai pas la responsabilité de l’emploi que de ces personnes. Ce sont des milliers d’emplois que j’assure à travers le monde. Tu n’imagines pas à quel point les choses peuvent vite se retourner dans le monde des affaires. Si je me plante, tu imagines le sort de tous les autres ?, lui dit-il, cherchant sa compréhension.  

 

Contrariée, secouée dans ses certitudes, la jeune femme se leva et alla à la fenêtre. Elle contempla la nuit qui arrivait au loin, les lumières qui s’allumaient et se posait des milliers de questions.  

 

- Tu avais peut-être raison mercredi soir. Je suis trop idéaliste. Je n’ai qu’une vision partielle des choses. C’est peut-être pour cela que je ne veux travailler que dans des petites structures ou des associations. Ce monde-là… Ce monde-là n’est pas pour moi., soupira-t-elle.  

- Tu es encore jeune. Tu as le temps de t’endurcir., lui opposa-t-il, se levant et venant à ses côtés, les mains dans les poches.  

- Je n’ai pas envie de m’endurcir, Ryo. Je voudrais que le monde soit moins dur, que les enfants n’aient jamais à perdre leur insouciance, que les parents puissent élever leur famille sans se soucier de quoi sera fait le lendemain, qu’il n’existe pas de stratégie pour savoir à quel moment attaquer une entreprise qui coule. Je sais que je rêve mais c’est le monde que je voudrais., lui avoua-t-elle.  

- L’argent, le pouvoir ne devraient pas être le plus important. L’essentiel devrait tourner autour de l’amour et de la famille., ajouta-t-elle.  

 

Il regarda son reflet dans la vitre, incapable de se tourner vers elle. Il redoutait sa réaction. Il voyait des images dans sa tête défiler où il la prenait dans ses bras et l’embrassait voire la menait jusqu’au divan pour… Il ne pouvait pas. Même s’il avait envie de toucher cette fraîcheur, cette insouciance, cet altruisme qu’il sentait en elle, il ne pouvait pas. Il devait garder ses mains dans ses poches et respecter ce qu’elle était et cette amitié qu’il partageait avec son frère. Il ne s’était jamais préoccupé de la chose mais Kaori ne faisait pas partie des filles d’un soir et, s’il aspirait à autre chose, il n’était pas encore sûr d’y être prêt et il ne prendrait pas le risque.  

 

- Tu as raison de ne rien dire. Je ne suis pas naïve au point de ne pas savoir que c’est l’argent qui mène la danse. J’ai juste envie de croire qu’il y en a pour qui ce n’est pas le principal intérêt, pour qui l’humain passe avant le financier., soupira-t-elle.  

- Mais ne t’inquiète pas. Ca ne m’empêchera pas de faire mon travail correctement., se reprit-elle, retournant près du fauteuil pour commencer à regrouper ses documents et notes.  

 

Il resta un moment pensif face à la fenêtre, ne sachant que penser de ce qu’elle lui avait dit. De quel groupe faisait-il partie ? De son groupe à elle ou d’un autre ? Il avait des obligations, des responsabilités vis-à-vis de tout un tas de gens mais étaient-ce les bons à qui il avait prêté « allégeance » ? Il avait été élevé par Shin qui avait tout fait pour qu’il puisse reprendre l’entreprise familiale mais ce qu’était devenue l’entreprise, était-ce l’image que s’en faisait son propre père ? Serait-il fier de lui s’il le voyait aujourd’hui ? Serait-il lui-même fier de lui dans trente ans quand il céderait la place à son propre fils ? Pourquoi pas à sa fille même…, se dit-il, se tournant et regardant Kaori. Il chassa la pensée, se demandant pourquoi elle avait soudain surgi.  

 

- Tu as ta place dans un monde comme le mien. On a toujours besoin de garde-fou pour nous rappeler ce qui compte vraiment., lui affirma-t-il, les mains profondément enfoncées dans les poches.  

- Merci de ne pas vouloir me vexer mais je sais que c’est faux. Les gens comme moi se font broyer par le système. Je ne veux pas. Je veux pouvoir continuer de rêver et de me regarder dans un miroir le matin. Je veux pouvoir aimer et fonder une famille sans me demander si je dois la faire passer après mon travail. Je veux pouvoir continuer à me contenter de choses simples. Voilà mes seules ambitions dans la vie. Elles sont certainement ridicules, voire même risibles mais c’est tout ce que j’attends., lui confia-t-elle, glissant les documents dans sa sacoche.  

 

Il approcha et s’arrêta dans son dos, les poings serrés le long de son corps, luttant pour ne pas la toucher.  

 

- Et si tu étais protégée, tu le ferais ?, lui demanda-t-il à mi-voix.  

 

Elle leva les yeux vers lui, surprise, et plongea dans son regard sombre. Son visage était dur mais il n’était ni fâché ni sévère. Elle avait juste l’impression qu’il luttait pour se maîtriser mais pour quoi ? « Et si tu étais protégée, tu le ferais ? », venait-il de lui demander. Bizarrement, elle ne se demanda même pas par qui, elle le lisait dans son regard et son cœur se mit à battre plus fort… à moins qu’elle ne confondit avec les coups portés à la porte au même moment.  

 

- Merde…, gronda-t-il avant de maîtriser ses traits et d’aller ouvrir, lui laissant quelques secondes pour se recomposer une attitude à son tour.  

- Bonsoir, quelle surprise de vous trouver là tous les deux., les accueillit Ryo, faisant entrer Hide et Saeko comme si de rien n’était.  

 

Il jeta un bref coup d’oeil vers Kaori qui avait repris contenance également à son grand soulagement. Il n’aurait pas voulu qu’Hide se pose de question.  

 

- J’avais pensé venir récupérer Kaori pour lui éviter un trajet en métro mais, finalement, on s’est dits que ce serait peut-être l’occasion d’aller dîner à quatre., expliqua le frère.  

- Vous feriez peut-être mieux d’y aller à trois. Vous avez certainement beaucoup de choses à vous dire et je ne veux pas vous gêner., pipa sa jeune sœur.  

- A vrai dire, ton frère avait envie de passer du temps avec toi. Ce serait peut-être à nous de les laisser, tu ne crois pas, Ryo ? On pourrait passer la soirée à deux., proposa Saeko, approchant de lui de sa démarche chaloupée.  

 

Ryo regarda son amie qui lui avait déjà proposé plusieurs soirées, trouvant toujours une excuse de dernière minute pour s’éclipser au moment où les choses auraient pu devenir intimes, puis son ami et sa stagiaire avec qui il savait passer une soirée agréable sans fausse note.  

 

- Sauf si Hide a des choses à te cacher, je ne vois pas en quoi tu nous gênerais, Kaori. Ca me dit bien une soirée à quatre à vrai dire., conclut Ryo.  

- Comme si j’avais des choses à cacher…, maugréa Maki.  

- Tu es sûr ? Il y a certainement une ou deux choses dont ta petite sœur n’est pas au courant., le taquina-t-il, prenant sa sacoche puis celle de Kaori pour la lui tendre.  

- Il y a un restaurant sympa non loin, ça vous dit ?, leur proposa-t-il.  

 

Ils acquiescèrent et se dirigèrent vers l’ascenseur.  

 

- Tu pourras me redéposer ? Je pense qu’avec deux inspecteurs de police à mes côtés, je peux me passer de garde du corps pour ce soir. Ca me permettra de respirer un peu., demanda Ryo à son ami.  

- Bien sûr., concéda Hide.  

- Je peux te ramener si tu le souhaites., proposa Saeko.  

 

Ryo regarda son amie et son air enjôleur puis entrevit le regard baissé de Kaori alors qu’ils rentraient dans la cabine d’ascenseur. Deux femmes, deux styles, deux mondes différents. C’était comme s’il avait devant lui les deux voies qui s’offraient pour la poursuite de sa vie. Un monde plus glamour, plus riche, plus factice ou un univers plus simple mais aussi beaucoup plus réel et peut-être plus beau… Il connaissait Saeko et savait qu’il y avait beaucoup plus en elle que la façade qu’elle se plaisait à mettre en avant mais, côtoyant depuis quelques années maintenant tout ce monde d’apparences et surtout de faux-semblants, il voulait quelque chose de plus vrai.  

 

- Ce n’est pas sur ton chemin mais je te remercie., lui répondit-il simplement.  

 

Saeko le regarda, un instant égarée. Elle n’était pas habituée à essuyer des refus de sa part et ça faisait déjà deux fois en moins de dix minutes. Ajoutés à la remarque de la semaine dernière, cela lui laissait un goût amer en bouche. Elle n’osait même pas jeter un œil derrière elle pour voir la tête d’Hideyuki qui discutait avec sa sœur. Avait-il vu ce qui venait de se passer ? Etait-il satisfait de voir qu’elle n’avait plus que lui vers qui se tourner ? Le connaissant, elle savait que non. Il ne s’en réjouissait probablement pas. Il avait trop le cœur sur la main pour cela.  

 

Sortant de l’ascenseur, ils croisèrent le garde du corps de Ryo qui renâcla à le laisser partir seul mais finit par le lâcher quand les deux inspecteurs présentèrent armes et plaques, lui assurant qu’ils veilleraient sur lui.  

 

- J’ai l’impression d’avoir douze ans., maugréa le dirigeant.  

- Bienvenue dans mon monde., plaisanta Kaori.  

- Tu crois qu’il te lâchera un jour ?, lui demanda-t-il, sa mauvaise humeur disparaissant.  

- Non, jamais… comme je ne cesserai de m’inquiéter pour lui quand il est en mission., admit-elle, un flash d’inquiétude passant dans ses yeux.  

 

Si Hide et Saeko ne s’étaient pas retournés au même moment, il aurait pu faire une énorme connerie, pensa-t-il, du genre lui caresser la joue, lui dire un mot gentil ou lui prendre la main comme elle l’avait fait quatre jours plus tôt. Il avait beau essayer de les enfouir au plus profond de sa mémoire, les sensations restaient et il avait envie de les ressentir à nouveau. Heureusement qu’ils revenaient…  

 

Tous les quatre sortirent de là. Libéré de sa sacoche qu’il avait confiée à son garde du corps, Ryo fit remarquer que Kaori avait encore la sienne alors qu’ils passaient devant la voiture de Maki. Obligeamment, son frère la lui prit.  

 

- C’est nouveau, non ?, nota-t-il.  

- Tu as eu le temps de faire les magasins cette semaine ?, s’étonna-t-il, ce fait n’ayant pas été porté à sa connaissance.  

- Non. C’est Ryo qui m’en a donné une mardi., répondit Kaori.  

 

Hide jeta un regard sérieux à son ami qui se sentit carrément pris dans la lunette d’un fusil… au moins dans l’idée qu’il s’en faisait.  

 

- Ca traînait au fond d’un carton., se défendit-il, levant les mains.  

- C’était un vieux cadeau d’un client que je n’utilisais plus. Autant que ça serve à quelqu’un., ajouta-t-il.  

- Elle te la rendra dès qu’elle en aura une., fit Hide, visiblement soucieux.  

- Non, elle ne me la rendra pas. C’est un cadeau que je lui ai fait. Un truc dont je ne me sers plus et qui ne m’a rien coûté., lui opposa Ryo.  

- Pourtant, elle a l’air bien neuve., fit remarquer l’inspecteur de police.  

- Je ne l’ai jamais sortie de sa boîte., répliqua son ami.  

- Je ne vous fais pas l’aumône, Hide. J’ai quand même le droit de donner des choses qui ne me sont pas utiles et peuvent l’être à d’autres, non ?  

 

Les deux hommes s’affrontèrent du regard un moment. L’un avait envie d’envoyer balader son ami et son fric et l’autre de le secouer pour chasser cette fierté mal placée qui l’empêchait d’accepter le moindre cadeau de sa part… d’autant que celui-là ne lui était pas destiné.  

 

- Arrêtez, je ne veux pas que vous vous bagarriez pour une sacoche. C’était gentil, Ryo, mais, si Hide veut que je te la rende, je le ferai. , s’interposa-t-elle entre les deux.  

- Mais c’est un cadeau. Ce n’est qu’un cadeau., murmura-t-il, blessé.  

 

Il s’était souvenu de cela le lundi soir, après avoir bossé jusque tard le soir alors qu’il rangeait ses affaires. Il avait passé une heure à tout retourner chez lui pour finir par la retrouver dans un carton toujours pas déballé. Il avait été soulagé de ne pas l’avoir perdue et le sourire et le regard qu’elle lui avait offerts le lendemain matin avaient largement récompensé ses efforts.  

 

- Je sais. Même moi, je le sais., plaisanta-t-elle, lui arrachant un sourire malgré tout.  

- Elle me plaît beaucoup d’ailleurs mais…  

 

Ca lui faisait mal au cœur. Elle n’était pas matérialiste mais c’était plus de devoir renoncer à ce qu’elle avait ressenti quand il la lui avait donnée qui lui faisait mal que de perdre l’objet en lui-même. Elle avait été étonnée par sa timidité quand il lui avait tendu le sachet dans lequel il l’avait emballée, voulant certainement le cacher aux yeux des autres et son regard un peu anxieux quand elle l’avait découverte.  

 

- C’est pour toi, pour transporter tes documents., lui avait-il simplement dit.  

- Je ne peux pas…  

- Ca traînait au fond d’un carton. Autant que ça te serve., avait-il contré.  

 

Elle avait hésité mais, touchée, l’avait acceptée. Elle ne voulait pas l’offenser et, surtout, elle sentait que ça lui faisait plaisir. Elle ne pouvait lui retirer cela.  

 

Pour la première fois peut-être, Ryo fut en colère contre son ami. Ils avaient déjà eu des désaccords, avaient rivalisé pour le cœur de la deuxième femme présente et qui regardait la scène, ne sachant qu’en penser, mais jamais il n’avait été furieux contre lui. Face à lui, Hide le vit serrer la mâchoire, l’air fermé, puis regarda sa petite sœur qui leva les yeux sur lui et, forte de tout le respect qu’elle lui portait, lui rendit un sourire un peu plus terne que d’habitude cependant. Il poussa un long soupir, vaincu par les deux prunelles noisette dans lesquelles il lut sa déception. Ces deux-là ne mentaient jamais.  

 

- Tu as raison. Je fais des histoires pour une vieille sacoche. Après tout, c’est entre vous deux. Je ne devrais pas m’en mêler., abdiqua-t-il.  

- Merci, aniki., fit Kaori, lui sautant au cou, soulagée.  

 

La tension s’effondra d’un coup et, s’il ne pipa mot, Ryo adressa un léger signe de tête à son ami en remerciement, soulagé lui aussi.  

 

- Bon, si on allait à ce restaurant plutôt que de parler chiffon., intervint Saeko, passant un bras autour de celui de Ryo puis d’Hide quand il revint après avoir déposé le porte-document dans la voiture.  

 

Kaori les regarda partir tous les trois et se demanda si elle faisait bien de les suivre. Ils formaient un groupe soudée et, elle, elle se faisait l’effet d’être la petite sœur agaçante qui s’imposait aux sorties de son grand frère. Elle n’avait rien demandé, elle le savait, mais, en les voyant ainsi, en voyant Saeko avec les deux hommes, elle se sentait vraiment de trop et surtout très mal à l’aise. L’inspectrice était vraiment séduisante. Elle avait ce petit côté sexy sans être vulgaire qui faisait se retourner les hommes sur son passage. Elle n’était rien à côté. Eriko pouvait la parer des plus beaux atours, elle n’aurait jamais cette grâce ni cette séduction qui éclipseraient la présence des autres. Son regard se porta sur l’homme aux cheveux ébène et son cœur se pinça. Hors catégorie lui vint à l’esprit et elle se rendit alors compte que, malgré toutes ses bonnes résolutions et ses principes, elle n’était pas restée indifférente. Elle n’avait rien à faire là, se répéta-t-elle.  

 

- Kaori, tu viens ?, entendit-elle.  

 

Elle leva les yeux et, juste devant elle, Ryo l’attendait. A voir Hide et Saeko un peu plus loin, les attendant, il avait fait demi-tour pour venir la chercher.  

 

- On va dîner entre amis, Kaori. Allez, dépêche-toi. Je meurs de faim. Tu sais à quel point je peux devenir désagréable dans ces cas-là…, plaisanta-t-il, lui faisant relever le menton.  

- Oh oui, je m’en souviens., acquiesça-t-elle, se mettant en route.  

 

Elle ne vit malheureusement pas le trou dans lequel son talon s’engouffra et manqua de tomber par terre, rattrapée de justesse par Ryo qui l’entoura de ses bras.  

 

- Attends au moins qu’on soit seuls pour te jeter dans mes bras., la taquina-t-il à mi-voix avec un sourire chaud qui fit s’envoler les papillons dans son estomac.  

 

Elle se sentit rougir sous son regard, soulagée qu’il tourna le dos à Hide et la cacha à sa vue. Elle se redressa, reprit contenance, le vit maîtriser ses traits pour redevenir juste amical et ils rattrapèrent le couple alors qu’il la tenait par le coude délicatement.  

 

- Je ne peux pas la laisser tomber à nouveau. Elle essaie de jouer aux grandes avec des talons mais elle ne sait pas marcher avec., se justifia-t-il, ironique.  

- Tu vas voir ce qu’elle te dit la grande…, grogna Kaori.  

 

Comme pour mieux appuyer son propos, elle se tordit de nouveau la cheville. Un bras passa autour de sa taille pour la retenir.  

 

- Il va falloir que tu apprennes à marcher avec., lâcha Saeko, n’aimant pas cette situation.  

- Ou je reste assise toute la journée., proposa Kaori, se dégageant doucement de l’étreinte de Ryo avec un léger sourire.  

 

Elle appréciait beaucoup mais, avec son frère et Saeko non loin et son cœur qui battait un peu trop vite à son goût, elle préférait un contact moins intime.  

 

- Bon d’accord, personne n’y croit. Je m’entraînerai ce week-end… Moi qui rêvais de pouvoir enfin enlever ces engins de torture., soupira-t-elle.  

- Tu fais comment pour supporter tes talons toute la journée. Tu cours avec en plus, non ?, demanda Kaori à Saeko.  

- Oui, c’est vrai., admit l’inspectrice, remettant sa mèche en place.  

- Comment tu fais ?, lui demanda la sœur de son ami.  

 

Malgré ce qu’elle avait vu, Saeko eut pitié de Kaori. Elle n’avait eu personne pour lui apprendre tous ces petits trucs que sa mère avait passé du temps à leur enseigner à ses sœurs et elle.  

 

- J’ai un peu de temps demain matin. Si tu veux, je peux passer pour te donner quelques conseils., lui proposa-t-elle.  

- C’est vrai ? Tu veux bien ? Merci Saeko !, s’exclama Kaori, ravie.  

- Mais tu es sûre que ça ne te dérange pas ?, se reprit-elle.  

- Non, bien sûr que non. Je serai là vers dix heures si ce n’est pas trop tôt pour toi., lui proposa Saeko.  

- Dix heures, ce sera trop tôt pour qu’elle ait fini sa séance de ménage habituelle mais, avec un coup de main, ça le fera., plaisanta Hide, reconnaissant de cette aide inattendue.  

 

Ils arrivèrent un peu plus tard au restaurant et furent installés un peu à l’écart sur une table ronde. L’ambiance de ce repas fut un peu étrange pour les deux hommes. D’habitude plus subtile, Saeko alternait entre les deux pour maintenir leur attention captive et, dès que Kaori se rapprochait de l’un, elle en attirait aussitôt l’attention. A vrai dire, l’inspectrice se sentait déstabilisée par cette présence féminine qui venait perturber le triangle amoureux existant depuis plus d’une décennie et qui lui conférait un certain pouvoir sur les deux hommes mais par dessus tout leur attention, leur affection, elle qui avait le sentiment de n’avoir obtenu de son père que l’affection qu’il aurait pu réserver à son fils. Elle savait qu’il l’aimait mais, par moments, doutait des raisons : si c’était plus le fait qu’elle ait suivi ses traces ou pour elle-même. Ryo et Hideyuki voyaient la femme en elle, la femme à séduire et qui séduisait et elle pouvait jouer en toute sécurité, se sentir rassurée par leur présence indéfectible.  

 

Maintenant, elle se retrouvait avec cette petite sœur qui captait depuis toujours l’attention de Maki comme rivale sur son deuxième terrain de jeu et la petite fille en elle ne voulait pas partager. Elle voulait garder l’attention des deux hommes. Elle ne voulait pas voir les choses changer parce qu’elle savait que, si elle perdait l’un des deux, elle devrait affronter la réalité et avançait ses pions et avancer ses pions, c’était prendre des risques dont celui de perdre.  

 

- C’est un nouveau tailleur que tu as ?, remarqua soudain Hideyuki, observant sa sœur puis Ryo.  

- Ah non ! Je plaide non coupable., se défendit ce dernier.  

- Oui. C’est Eriko. J’ai accepté de défiler pour elle pour un concours de mode qui pourrait lancer sa carrière et elle a décidé de m’habiller. Pour mieux me faire avaler la pilule, elle me dit que je suis son support publicitaire. Tu sais comment elle est., soupira Kaori.  

- Eriko… Oui effectivement, une vraie tornade., ricana Hideyuki qui avait déjà vu la jeune femme oeuvrer et s’était déjà aussi retrouvé sous le feu de ses critiques.  

- Elle aurait pu trouver pire support publicitaire., pipa Ryo.  

- Pourquoi ne pas prendre un mannequin professionnel ?, demanda Saeko.  

- Quoi ? C’est logique, non ?, fit-elle, ne comprenant pas le regard sévère des deux hommes.  

- Ca m’étonne que tu aies accepté, Kaori. En général, tu refuses de te retrouver sous les feux de la rampe., lui fit remarquer son frère.  

- Je ne voulais pas mais elle me connaît trop bien. Elle avait besoin de quelqu’un en qui elle avait confiance., expliqua-t-elle.  

- Et elle a bien trouvé., approuva le businessman.  

 

Kaori se tourna vers lui et lui adressa un léger sourire de reconnaissance, les pommettes rosies.  

 

- Et ce stage, ça se passe bien ?, finit par demander Hide, profitant d’avoir les deux protagonistes sous la main.  

- Hide…, soupira Kaori, gênée.  

- Pour ma part, vu que je n’ai pas de commentaires désagréables à faire, je n’ai aucun souci à t’en parler., répondit Ryo, amusé.  

- L’implication va même au-delà de ce à quoi je m’attendais. Je ne peux qu’en être satisfait., ajouta-t-il avec une certaine fierté dans la voix.  

- Et toi, Kaori, tu en penses quoi ?, l’encouragea son frère.  

- Elle a peut-être peur de parler devant moi., plaisanta son maître de stage, la piquant au vif.  

- Du tout. Ce stage est… pas mal., répliqua-t-elle, se retenant de sourire malicieusement, voulant lui rendre la monnaie de sa pièce.  

 

Ryo s’étouffa alors qu’il avalait une gorgée d’eau. Il lui lança un regard noir en s’essuyant la bouche.  

 

- Pas mal, seulement pas mal ?, répéta-t-il.  

 

Pourtant, il avait l’impression d’avoir fait un effort particulier, de s’occuper d’elle, de lui confier des responsabilités, choses qui devaient rendre son stage mieux que pas mal. Il avait même cru qu’elle avait été agréablement surprise. S’était-il mépris ? Il croisa son regard pétillant et elle se mit à rire.  

 

- Je plaisante. J’adore ce stage. Il est très motivant et j’apprends énormément. J’ai de la chance que tu aies décroché ton téléphone et que Ryo ait accepté de me prendre., corrigea-t-elle, pressant les doigts de son frère entre les siens et adressant un regard reconnaissant à son maître de stage.  

- Quel changement radical en une semaine…, s’étonna Hide.  

- Parfois, il faut savoir voir au-delà des apparences., dit-elle.  

- Les choses ne sont jamais aussi simples qu’on le pense., ajouta-t-elle.  

- Je ne sais pas ce que tu lui as fait ou dit mais un peu de relativisme, ça ne fera pas de mal., approuva son frère, se tournant vers son ami.  

- On a juste échangé sur nos visions du monde… mais j’espère qu’elle restera celle qu’elle était en arrivant. Il faut des gens comme ta sœur sur cette Terre, Hide. Sinon, la vie serait trop triste., musa Ryo.  

- C’est une fille bien, entière, sincère et chaleureuse. Garde cette flamme en toi en tout temps, Kaori., lui conseilla-t-il.  

 

La jeune femme baissa les yeux, touchée par ses mots. Peu après, ils décidèrent de lever le camp et s’en retournèrent devant la Midtown Tower où la voiture était garée. Hide ramena Saeko au commissariat pour qu’elle récupère sa voiture puis déposa Ryo devant chez lui avant de les ramener chez eux. La fin du trajet se fit dans le silence pour le frère et la sœur. La soirée avait été agréable mais néanmoins riche sur plusieurs points.  

 

- Kaori…, l’interpela Hide alors qu’elle se déchaussait avec soulagement.  

- Oui ?, fit-elle, se tournant vers lui.  

- Je…  

 

Il s’arrêta nerveux, ne sachant comment aborder le sujet de sa relation avec Ryo. Il pressentait que les liens avaient dépassé le stade normal tuteur-stagiaire. Tant que cela en restait au stade amical, ça ne le dérangeait pas mais il se sentait le devoir de la mettre en garde tout en respectant son ami.  

 

- Je suis fier de toi. Ce que j’ai entendu aujourd’hui… je suis fier de toi et de ta capacité à t’adapter mais… fais attention à te préserver., lui conseilla-t-il tendrement.  

- Ne t’inquiète pas. Tout va bien, Hide. Toi, tu devrais risquer un peu plus en revanche. Saeko vient demain matin. Je peux faire durer la séance jusque midi si tu veux., lui proposa-t-elle avec un clin d’oeil.  

- Occupe-toi de tes affaires, microbe., la houspilla-t-il, affectueusement.  

 

Elle rit puis approcha pour déposer un baiser sur sa joue.  

 

- Je veux seulement te savoir heureux. Bonne nuit, Hide., lui dit-elle avant de partir.  

- Tout comme moi…, murmura-t-il alors que la porte de sa chambre se refermait. 

 


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