Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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C'est le nom du site. HFC = Hojo Fan City.

 

 

   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 9 :: Chapitre 9

Publiée: 29-01-21 - Mise à jour: 29-01-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 9  

 

Debout dans la pluie qui tombait averse, Kaori observait le building qui se dressait devant ses yeux. Oserait-elle ? Monterait-elle jusqu’au dernier étage pour aller l’affronter ? Depuis une semaine, elle ne savait quoi faire. Elle avait eu Ryo au téléphone pour le travail. Il s’était montré cordial sans plus et, la seule fois où Asami n’avait pas été dans les parages et qu’elle avait engagé la conversation par un « comment tu vas ? » timide, il avait vaguement marmonné un « très bien » avant de raccrocher. Elle n’avait pas voulu spéculer, avait tenté d’enrayer la douleur qui montait, l’anxiété mais rien n’y avait fait. Elle le perdait.  

 

Hide n’étant pas là, elle avait passé la journée à chercher des informations sur l’endroit où il vivait pour finalement le trouver par divers recoupements et elle était arrivée là dix minutes plus tôt, forte de sa douleur et de la colère qui l’accompagnaient pour s’être fait duper mais, au moment de rentrer, elle avait hésité et, depuis, elle attendait, indifférente à la pluie.  

 

- Il faut te décider, ma fille. Tu ne vas pas y passer la nuit non plus., maugréa-t-elle.  

 

Elle soupira et tourna le dos au bâtiment, prête à partir, quand elle s’immobilisa de nouveau. Non, elle ne pouvait pas fuir. Elle devait savoir, rien que pour pouvoir effectuer son stage dans de meilleures conditions. Si tout était fini, avant même d’avoir commencé, pensa-t-elle ironiquement, il devait le lui dire et elle tournerait la page. D’un pas décidé, elle avança et entra dans le bâtiment, se dirigeant vers l’accueil.  

 

- Je voudrais voir monsieur Saeba, s’il vous plaît., demanda-t-elle au gardien.  

 

L’homme la dévisagea de la tête aux pieds. Elle devait avoir l’air d’une petite chose fragile avec ses cheveux et vêtements trempés, son visage pâle et ses traits tirés par des nuits sans sommeil.  

 

- Vous aviez rendez-vous, Mademoiselle ?, l’interrogea-t-il.  

- Non… mais je dois absolument le voir, s’il vous plaît., l’implora-t-elle.  

- Demandez-lui au moins s’il veut bien me recevoir. C’est juste un appel…. s’il vous plaît., insista-t-elle.  

 

Elle se sentait au bord des larmes et, à en juger le regard de l’homme, elle devait en donner l’apparence aussi. Il décrocha alors le combiné et téléphona au propriétaire du dernier étage.  

 

Lorsqu’il apprit que Kaori était au pied de son immeuble, Ryo sentit la joie monter mais la fit taire instantanément. Elle était là, juste en bas, à quelques mètres de lui. Il attendait impatiemment le lundi qui suivait pour la revoir malgré le fait qu’il savait ne pouvoir l’approcher ou lui faire le moindre signe. Il savait qu’il souffrirait de devoir rester neutre mais elle lui manquait et rien que pouvoir la voir le soulagerait un peu. Mais elle était là et, sans aucun rempart derrière lequel se réfugier, sans aucun échappatoire vers lequel se diriger, il ne pouvait pas la laisser monter.  

 

- Je ne veux pas la recevoir., se força-t-il à dire d’un ton neutre.  

- Très bien, Monsieur. Je lui dis de s’en aller., affirma le gardien.  

 

Kaori regarda l’homme, incrédule, et la colère monta d’un coup. Elle se jeta par dessus le comptoir de la réception, arracha le téléphone avant qu’il l’ait raccroché et se rejeta en arrière pour ne pas qu’il le lui reprenne, s’éloignant de quelques mètres.  

 

- Tu es là ?, dit-elle sèchement.  

- Oui, Kaori., murmura-t-il, tenant toujours le combiné qu’il n’avait pu lâcher en entendant le raffut.  

- Si tu ne veux plus de nous, aie au moins la décence de me le dire en face. Je te savais froid mais je ne te savais pas lâche, Ryo., lui asséna-t-elle d’un ton glaçant, voulant juste le faire réagir.  

- D’accord, je… tu peux monter. Repasse le téléphone au gardien, s’il te plaît., lui demanda-t-il d’une voix défaite.  

 

Elle tendit le combiné à l’homme qui lui adressait un regard courroucé.  

 

- Je dois appeler la police, Monsieur ?, l’interrogea-t-il.  

- Non, laissez monter la demoiselle. Je la connais., lui assura Ryo.  

- Très bien, Monsieur., fit-il en raccrochant.  

- C’est par là, Mademoiselle, l’ascenseur du fond., lui indiqua-t-il, pointant vers un couloir.  

- Merci, Monsieur… Je suis désolée. C’était vraiment important., s’excusa-t-elle d’une toute petite voix.  

 

Elle n’avait pas réalisé que l’homme pouvait appeler la police pour la déloger. Hide aurait été mis au courant et elle aurait dû lui expliquer pourquoi elle avait fait un scandale dans le hall de l’immeuble où habitait Ryo. Ils auraient été dans de beaux draps… Elle souffla et se dirigea donc vers l’ascenseur au fond du couloir. Hésitant une dernière fois, elle appuya sur le bouton d’appel. Peu après, celui-ci s’ouvrit et elle y pénétra, surprise de trouver une paroi entièrement vitrée qui donnait sur Tokyo. Elle ne s’y intéressa pas, trop prise par la nervosité qui grimpait encore plus vite que l’ascenseur.  

 

Voyant son apparence totalement dévastée par la pluie, elle commença à se recoiffer puis se pincer les joues pour se redonner un peu de couleurs avant de suspendre son geste. Pourquoi voulait-elle se faire belle ? Pourquoi vouloir lui cacher ce qu’il avait fait d’elle ? C’était son éloignement et son indifférence qui l’avaient empêchée de dormir, lui avaient rongé les sangs pendant une semaine interminable.  

 

Soudain, la secousse de la cabine marqua son arrivée et elle prit une profonde inspiration lorsque les portes s’ouvrirent. Pénétrant dans le hall de cet appartement de standing, elle se sentit rapetisser, se voyant dans le miroir en jean, basket et doudoune détrempés. Honteuse, elle s’aperçut qu’une flaque d’eau se formait à ses pieds et ne bougea plus pour ne pas en mettre partout alors que le carrelage noir brillant semblait briller de mille feux.  

 

- Je n’aurais pas dû venir., murmura-t-elle.  

- Bonjour Mademoiselle, par ici., l’invita l’un des gardes du corps de Ryo.  

 

Elle hésita à lui dire que, finalement, elle préférait s’en aller mais n’en fit rien, se souvenant de la raison qui l’avait poussée jusque là. Cette semaine avait été un enfer. Ne pas le voir, ne pas savoir l’avaient minée. Il lui manquait horriblement et ne pas savoir si elle le reverrait et pourrait se serrer contre lui de nouveau l’avait faite souffrir. Il la conduisit jusqu’à un vaste salon qui devait être encore plus grand que leur appartement tout entier où l’attendait Ryo. Il lui tournait le dos et observait la ville à ses pieds. Etait-ce ce qu’il attendait d’elle, qu’elle se jette à ses pieds et le supplie de l’aimer ? Elle resta à l’entrée du salon et attendit qu’il daigne se retourner. Elle était venue. Maintenant, c’était à lui de faire le pas suivant.  

 

- Laisse-nous, s’il te plaît., demanda soudain Ryo à son garde du corps.  

- Tu es sûr ?, s’enquit ce dernier, jetant un regard vers Kaori.  

- Oui. Je ne crains rien. Ne nous dérangez sous aucun prétexte. J’ai bien dit aucun et coupez les caméras., lui ordonna-t-il.  

- Ryo…, intervint l’homme.  

 

Il se tut néanmoins quand son patron se tourna brusquement vers lui avec un regard d’avertissement. Acquiesçant, il sortit de la pièce, les laissant seuls. Ce ne fut qu’alors que Ryo lui fit face.  

 

- Tu sors ?, dit-elle, ne sachant par quoi commencer et le voyant habillé d’un pantalon de smoking.  

- Soirée de charité organisée par Shin, tu te souviens ?, répondit-il.  

- Oui, c’est vrai. J’avais oublié. Je tombe mal alors., murmura-t-elle.  

- Kaori…, souffla-t-il, approchant d’elle.  

- Tu es trempée. Tu vas attraper la mort ainsi., s’inquiéta-t-il.  

- Dis-moi que tu n’es pas en train de me quitter., lui demanda-t-elle d’une voix tremblante.  

 

S’il avait occulté la peine dans sa voix, il n’aurait pu échapper à celle dans ses yeux quand elle releva le visage et plongea dans son regard. Il la regarda sans pouvoir répondre.  

 

- Dis-moi que ce n’est pas en train d’arriver., répéta-t-elle.  

- C’est… C’est la seule possibilité, Kaori., murmura-t-il.  

- Je ne voulais pas te blesser mais j’ai fait une erreur de jugement., s’excusa-t-il.  

 

Elle le regarda, ne sentant même pas ses larmes couler. Elle voyait son regard coupable, la douleur qui le frappait et ne comprenait pas pourquoi ça arrivait alors qu’ils souffraient tous les deux.  

 

- Je suis trop jeune ?, lui demanda-t-elle.  

- Je sors en général avec des femmes un peu plus âgées que toi mais ce n’est pas ça., lui dit-il doucement.  

- C’est parce que je ne veux pas coucher avec toi ? Parce qu’on n’est pas obligés d’attendre ma majorité non plus, juste d’un peu mieux se connaître., lui affirma-t-elle.  

- Je peux attendre pour te faire l’amour, Kaori. C’est frustrant par moments mais je peux attendre.  

- Pourquoi alors ?, murmura-t-elle, baissant la tête et fermant les yeux.  

 

Elle ne comprenait pas. Si ce n’était ni son âge ni le sexe, qu’est-ce que ça pouvait être ?  

 

- Je suis trop idéaliste ? Trop naïve ? Trop emportée ?, insista-t-elle.  

- Arrête, Kaori. Ce n’est rien de tout cela. Tout cela, je le prenais sans hésiter., lui affirma-t-il, faisant un pas vers elle.  

- Je ne suis peut-être pas assez belle alors ou pas assez féminine ? Je dois me maquiller plus, porter des tenues plus sexy ? Je dois t’aguicher ? Tu… tu veux que… que je te fasse des trucs au bureau ?, bredouilla-t-elle, rougissant.  

- Des… Ca va pas la tête ! C’est du harcèlement sexuel, ça, Kaori ! Si un jour on te demande ce genre de choses, même moi, va porter plainte. Comment oses-tu imaginer que je pourrais te demander une chose pareille !, lui reprocha-t-il, furieux.  

- Et toi, comment peux-tu me quitter après ce que tu m’as dit ?!, lui retourna-t-elle.  

- J’avais confiance en toi, Ryo. Tu étais le premier à qui j’ouvrais mon cœur et, là, tu le piétines. Tu imagines ce que c’est pour moi d’accorder ma confiance pleine et totale à quelqu’un, d’oser dépendre de lui ? Je ne l’ai fait qu’avec deux personnes, Hide et Eriko. Je donnerais ma vie pour eux et je l’aurais fait pour toi aussi., lui avoua-t-elle, sa voix se brisant.  

- Mais on ne se connaît que depuis quatre semaines, Kaori. Tu ne peux pas… pas si vite…, fit-il, incrédule.  

- C’était instinctif. C’est comme si je t’avais reconnu., murmura-t-elle.  

 

Il l’admira, son regard perdu et blessé, cet amour qui brillait pourtant encore pour lui, et, en deux pas, fut près d’elle et l’enlaça. Il se fichait bien de ses vêtements percés qui ruinaient sa tenue, de l’eau qui continuait à goutter et mouiller son beau tapis dont le prix l’aurait certainement fait s’étrangler ou de ses reniflements inélégants. Il voulait juste la tenir contre lui et la protéger même s’il savait qu’il était à l’origine du mal qui la faisait souffrir.  

 

Entendant des pas derrière lui, il se tourna vers son garde du corps qui arrivait, gêné.  

 

- J’avais donné des consignes, il me semble., lui fit-il remarquer d’une voix sèche.  

- Je sais mais il est l’heure de partir à la soirée., lui répondit ce dernier, à peine impressionné.  

- Bon sang, j’avais oublié., soupira-t-il.  

 

Il sentit Kaori s’écarter mais resserra son étreinte sur elle. S’il la laissait partir, quand pourraient-ils finir cette conversation ? Jamais probablement. A tous les coups, elle se refermerait comme une huître, baisserait la tête et effectuerait son travail comme un bon petit soldat jusqu’à fin mars au moment où leurs chemins se sépareraient. Elle partirait avec une plaie béante à la place du cœur et ce n’était pas ce qu’il voulait pour elle. Elle ne méritait pas de partir avec un tel pavé dans sa mare amoureuse. Il devait être sûr qu’en se séparant, elle comprenait qu’elle n’y était pour rien. D’un autre côté, Shin l’attendait d’un pied ferme, il le savait. Il comptait sur lui et son charme pour faire pleuvoir les dons. A tous les coups, il ferait également en sorte de le coincer avec Maya dans un coin pour les forcer à annoncer leurs fiançailles.  

 

Il envisagea un instant l’idée d’emmener Kaori avec lui mais ne s’y attarda pas. C’était justement pour la protéger de ce genre de choses qu’il voulait la quitter. Si Shin la voyait, il ferait probablement tout pour l’atteindre ce soir-là ou à un autre moment. Elle n’était présentement pas assez forte. S’il lui demandait, resterait-elle à l’attendre le temps qu’il fasse une apparition puis revienne ? Il n’en était pas sûr non plus. Cela ne lui laissait plus qu’une solution et il n’hésita pas une seule seconde.  

 

- Je reviens., fit-il à son garde du corps.  

 

Desserrant l’étau de ses bras, il prit Kaori par la taille et l’emmena à sa chambre.  

 

- Qu’est-ce que…, bafouilla-t-elle, sentant le rouge lui monter aux joues.  

- Ne t’inquiète pas. On a une discussion à terminer et tu es frigorifiée. Tu vas prendre une douche et enfiler des vêtements secs avant de continuer. On mettra tes vêtements au sèche-linge. Jogging ou peignoir ?, lui demanda-t-il.  

 

Ses joues virèrent au pivoine quand elle entendit cela. Son regard oscilla du pantalon et sweat-shirt qu’il avait sortis au peignoir sur la porte et s’arrêta sur les vêtements.  

 

- Jogging., décida-t-elle, préférant être totalement couverte, se rendant compte à quel point elle avait froid.  

- Les serviettes sont là, la douche là. Fais comme chez toi et, quand tu as fini, rejoins-moi dans le salon., lui dit-il.  

- Mais ta soirée ?  

- Ma soirée. Quelle soirée ?, répondit-il avec un sourire malicieux, commençant à déboutonner sa chemise.  

 

Elle le regarda faire un instant avant de s’enfermer dans la salle de bains. Elle observa l’endroit, certainement plus grand que sa chambre et, se secouant, se dirigea vers la douche italienne posée dans un coin. Ca ne ressemblait pas à ce qu’ils avaient chez eux avec la salle d’eau où ils se lavaient avant de prendre leur bain. Elle se glissa sous l’eau tiède qui lui fit déjà beaucoup de bien, réchauffant sa peau frigorifiée et la laissa monter en température. Par curiosité, elle attrapa le flacon de gel-douche et l’ouvrit pour en sentir le parfum. Il sentait le bois, le cèdre précisément, et elle ne résista pas à l’envie de s’en imprégner. Elle se savonna longuement, respirant profondément cette odeur rassurante, sachant que ça n’arriverait probablement plus, ce qui fit naître la boule dans sa gorge et la poussa à sortir de là. Elle se sécha rapidement, enfila le sweat et le pantalon dont elle roula plusieurs fois le bas pour ne pas marcher dessus et passa les doigts dans ses cheveux pour les mettre en place avant de sortir.  

 

De retour dans le salon, changé, Ryo retrouva son garde du corps qui attendait patiemment. Celui-ci comprit instantanément que les plans avaient changé.  

 

- Je préviens le chauffeur et ne t’embête plus. Tu es sûr qu’on coupe les caméras ?, lui demanda-t-il, n’étant a priori pas de son avis.  

- Oui, je ne risque rien à part une paire de gifles. Vous les rallumerez après son départ., lui assura Ryo, le regard sombre.  

- Dis à Kenji qu’il raccompagnera la demoiselle chez elle., pensa-t-il soudain.  

- D’accord. Bonne soirée., le salua-t-il.  

- Merci. Bonne soirée à toi aussi., répondit-il, se dirigeant vers le téléphone.  

 

Pas vraiment impatient de téléphoner, Ryo se posta de nouveau à la fenêtre, pensif. Kaori était là, sous sa douche, nue. Il ferma les yeux et la revit ce matin-là dans son plus simple appareil et il se demanda si quelqu’un l’avait jamais ému ainsi. Elle n’avait pas eu peur de lui alors qu’ils étaient seuls et qu’il avait l’avantage de la force. Il avait vu dans son regard la confiance qu’elle avait en lui, cette assurance qu’il ne lui ferait pas de mal, qu’il ne ferait rien qu’elle ne veuille. Il avait senti le désir courir dans ses veines, puissant, indomptable et, pourtant, c’était tout en tendresse et retenue qu’il l’avait touchée. C’était sa puissance : elle savait l’exciter comme l’apaiser, elle le faisait se sentir vivant.  

 

Il prenait un risque en la gardant avec lui ce soir. Il ne lui sauterait pas dessus pour assouvir les pulsions qu’elle faisait naître en lui. Non, il prenait le risque de revenir sur sa décision parce qu’il savait, après une semaine passée loin d’elle, que ce n’était pas une simple attirance. Les sentiments qu’il ressentait pour elle étaient beaucoup plus profonds qu’il ne l’aurait cru possible en si peu de temps. « comme si je t’avais reconnu »… Il repensa à ces quelques mots, se demandant si c’était la même chose pour lui. Peut-être d’une certaine manière, admit-il. Mais ça ne changeait pas les faits : elle se ferait démolir dans son monde.  

 

- Résidence Kaibara, j’écoute., décrocha le majordome.  

- Bonsoir, Tsuke, c’est Ryo. Vous voudrez bien m’excuser auprès de Shin mais j’ai un imprévu. Je ne pourrai pas venir à la soirée., l’informa-t-il d’un ton neutre.  

- Monsieur se demandait justement ce qui vous mettait en retard., l’informa-t-il.  

- Il n’aura plus à s’inquiéter. Je ne viens pas. Je dois vous laisser., fit Ryo en entendant la porte de sa chambre s’ouvrir.  

 

Il raccrocha et alla accueillir Kaori, un sourire amusé aux lèvres.  

 

- On pourrait en mettre deux comme toi là-dedans., la taquina-t-il.  

- Oui. Il faudrait que je prenne du ventre pour réussir à faire tenir le pantalon., répondit-elle sur le même ton avant de se mordre la lèvre, gênée.  

- Pardon, c’était… déplacé., s’excusa-t-elle.  

- En quoi ?, s’étonna-t-il.  

- Des fois que tu penserais que je parlais d’être enceinte., murmura-t-elle.  

- C’est ton linge à sécher., éluda-t-il, désignant le paquet qu’elle tenait en main.  

 

Elle acquiesça et se retrouva entraînée dans une nouvelle pièce. Il lui montra le sèche-linge.  

 

- Tu te débrouilleras certainement mieux que moi avec ce truc. La dernière fois, j’ai retrouvé le contenant pour la lessive collé sur un caleçon., lui avoua-t-il.  

 

Ca lui valut un léger rire amusé qui lui fit du bien.  

 

- Pour ces bêtes-là, il n’y a aucun master. Juste un peu de maîtrise., répondit-elle, mettant en route la machine.  

- Où est-ce que je peux mettre ma doudoune à sécher ?, lui demanda-t-elle.  

- Laisse-la là. De toute façon, mon chauffeur te ramènera et c’est pas la peine de discuter., lui coupa-t-il de suite la parole.  

- D’accord., marmonna-t-elle avant de le regarder.  

- On a une discussion à finir, non ?, lâcha-t-elle.  

- Oui. Viens, je vais nous faire un café et on va discuter., lui proposa-t-il.  

 

Elle acquiesça et le suivit, remontant régulièrement la ceinture du pantalon. Elle remarqua alors qu’il s’était également changé pour un jogging.  

 

- Ca change du costume., pipa-t-elle.  

- J’ai profité., admit-il, versant de l’eau dans la cafetière.  

- Que s’est-il passé, Ryo ?, lui demanda-t-elle de but en blanc.  

 

Seul le silence accueillit sa question et la seule chose qui attesta qu’il avait bien entendu sa question fut la suspension momentanée de son geste. Il acheva la préparation du café et le mit en route avant de se tourner vers elle.  

 

- Tu t’es rendu compte que notre différence sociale était trop grande ?, l’interrogea-t-elle d’une petite voix.  

- Il y a un peu de ça, en effet., avoua-t-il, s’asseyant face à elle de l’autre côté du comptoir qui séparait la cuisine du séjour.  

- Alors si tu ne veux plus de moi, c’est juste parce que je ne suis pas assez bien pour toi., constata-t-elle.  

- Non !, cria-t-il, lui prenant la main.  

- Non, Kaori, ce n’est pas toi… enfin si… mais pas pour ce que tu crois., se défendit-il.  

- Pourquoi alors ?, lui retourna-t-elle, la détresse éraillant sa voix.  

 

Il serra encore plus les doigts sur sa main glacée.  

 

- Parce que je ne veux pas que tu te perdes…, murmura-t-il, plongeant dans son regard.  

- Qu… quoi ?, souffla-t-elle, incrédule.  

 

Il la regarda, crevant d’envie de faire le tour de la table, de la prendre dans ses bras et de l’embrasser avant de profiter de la coupure des caméras pour prendre la poudre d’escampette. A l’instant même, il rêvait de pouvoir s’enfuir loin de cette vie, de se trouver un coin tranquille qui leur plairait et où ils s’établiraient et s’aimeraient en toute tranquillité, sans aucune contrainte. Il ne pouvait pas, il le savait. Il pouvait rêver mais la réalité était là bien présente, se rappelant même à lui par la sonnerie du téléphone qui résonna dans le silence de la pièce.  

 

- Ne bouge pas., lui demanda-t-il, baisant sans s’en rendre compte ses doigts avant de les lâcher.  

 

Elle le regarda s’éloigner et décrocher le combiné. A en croire le regard qu’il lui lança, il n’appréciait pas vraiment son interlocuteur et, comme s’il voulait l’en protéger, il se détourna et s’éloigna hors de portée d’oreille. Malgré l’envie de le rejoindre pour le soutenir, Kaori ne bougea pas. Elle ne savait plus quoi penser ni où était sa place.  

 

- Tu as intérêt à arriver à la soirée fissa, Ryo !, lui ordonna Shin d’un ton ferme.  

- Je ne peux pas. Je t’ai fait prévenir. J’ai un imprévu qui m’est tombé dessus., lui fit-il savoir posément.  

- Les invités t’attendent, Ryo. Que doit-on penser d’un dirigeant qui n’assume pas ses obligations ?, lui cracha son tuteur, acerbe.  

- C’est ta soirée, ton obligation, Shin. Tes invités n’auront qu’à penser qu’un dirigeant débordé la semaine l’est aussi le week-end. Le monde n’arrête pas de tourner pour un gala de charité après tout., répliqua Ryo.  

- Je te donne une demi-heure pour arriver, Ryo. Maya et toi…, commença-t-il.  

- Je ne peux pas venir !, scanda-t-il sèchement.  

- Tu peux hurler autant que tu veux, débarquer si tu veux, je ne viendrai pas ! J’ai quelque chose de plus important à faire !, le coupa son pupille.  

- Tes invités t’attendent, Shin. Ne va pas leur donner mauvaise impression. Ton protégé bosse comme un dingue pour le bien de la boîte. Tu devrais être fier. Bonne soirée., lui dit-il sèchement avant de raccrocher.  

 

Y réfléchissant à deux fois, il défit les piles du combiné et débrancha la prise de courant avant d’aller chercher son téléphone qu’il coupa également.  

 

- Tu ne crains pas de manquer un appel important ?, s’enquit Kaori, un peu surprise.  

- Ce ne sera jamais aussi important que celle qui se tient face à moi., lui répondit-il, l’observant, cherchant en elle la force d’être honnête.  

 

Interloquée par son aveu, Kaori ne sut quoi répondre et ne put que soutenir son regard.  

 

- Kaori, quand je te dis qu’un fossé social nous sépare, ce n’est pas parce que je te juge inférieure à moi ou pas assez bien pour moi ou mon entourage., osa-t-il enfin se lancer, se levant et lui tendant la main.  

 

Elle lui donna la sienne et le laissa la guider jusqu’au divan où il s’assit et la fit s’asseoir à ses côtés, un bras autour de ses épaules. Il avait besoin de sa proximité une dernière fois, de sentir son odeur et sa chaleur encore un peu.  

 

- Mon monde est plein de fastes et de lumières. Les gens portent de belles parures, des vêtements taillés sur mesure, possèdent tout un tas de choses hors de prix mais tout y est si faux. Les sourires, les compliments, les amitiés… peu sont réels. L’argent et le pouvoir attirent et tu n’imagines même pas ce que certains sont prêts à faire pour en bénéficier ne serait-ce qu’un peu., lui expliqua-t-il.  

- Et alors, où est le problème ?, lui demanda-t-elle, les sourcils froncés.  

- Je dois être plus mielleuse, plus fausse, moins franche ? Je peux le faire. Pour toi, je peux apprendre à être un peu moins… moi en société.  

- Je ne veux pas que tu le fasses., lui opposa-t-il doucement.  

- Je ne veux pas voir celle que tu es disparaître. Le monde a besoin de gens comme toi., murmura-t-il.  

- Le monde ? Tu n’exagères pas un peu. Alors le monde a besoin de moi mais pas toi ni ton monde., se vexa-t-elle.  

 

Elle envoya valser sa main et se releva prestement, furieuse.  

 

- De quel droit oses-tu décider de qui a besoin de moi ? Et moi, alors j’ai besoin de qui ? Tu l’as décidé aussi ?, lui retourna-t-elle, les poings sur les hanches.  

- Kaori…, intervint-il.  

- Peut-être que tu te dis que je n’ai besoin de personne. Après tout si le monde a besoin de moi, enfin celui qui n’est pas le tien, on est bien d’accord, peut-être que le monde devrait me suffire, étant bien entendu encore et toujours qu’on ne parle pas de cette partie du monde qui est celle de Monsieur Saeba !, réfléchit-elle.  

- Kaori, tu déformes mes propos…, pipa-t-il, retenant une envie fulgurante de sourire.  

 

Il ne pouvait empêcher son cœur de battre plus vite en la voyant ainsi. Il voyait la jeune femme déterminée et combative du premier soir, celle qu’il avait un peu oubliée au fil de leur relation qui grandissait, les plaçant plus en position de complicité que d’opposition.  

 

- Je vais te dire ce que tu déformes, toi ! La réalité ! Dois-je te rappeler que c’est toi qui es rentré dans ma chambre et m’a caressée, qui a failli m’embrasser, qui m’a parlé d’avenir. Tu n’avais pas besoin de moi à ce moment-là ?, lui demanda-t-elle.  

- Si Kaori., admit-il calmement.  

 

« Putain, elle est en train de m’avoir et je me laisse faire », pensa-t-il subrepticement. Il avait envie de se laisser convaincre, de la laisser le ramener à elle parce qu’avec elle, il se sentait meilleur et qu’il se sentait bien tout simplement. Néanmoins, sa réponse sembla la surprendre car elle s’immobilisa et le contempla, sa colère redescendant.  

 

- As-tu… as-tu encore besoin de moi maintenant ?, lui demanda-t-elle nerveusement.  

- Parce que moi, j’ai besoin de toi, Ryo. Tu n’imagines même pas à quel point., lui avoua-t-elle, sa lèvre inférieure tremblant.  

 

Il se leva et, abandonnant toute velléité de l’éloigner de lui, déposa les armes. Il tendit les bras en guise d’armistice et elle accepta son offre, s’y réfugiant.  

 

- Moi aussi, j’ai besoin de toi., murmura-t-il contre son oreille.  

- Mais j’ai tellement peur que tu te fasses bouffer dans mon univers. J’ai l’impression de jeter un poisson rouge dans une nasse de piranhas affamés., lui dit-il.  

- Un poisson rouge ? T’as pas trouvé mieux comme image ?, plaisanta-t-elle, relevant le visage vers lui.  

- Non parce que tu me fais penser à un petit poisson rouge quand on parle de certaines choses. Je suis sûr que tu le serais si tu savais à quoi je pensais là maintenant., lui susurra-t-il.  

 

Il ne pensait à rien d’autre que l’embrasser mais il savait que la suggestion marchait tout aussi bien et il eut une nouvelle fois raison car elle se mit à rougir en se mordant la lèvre. Attiré comme un aimant, il baissa le visage et se pencha pour l’embrasser mais Kaori posa un doigt sur ses lèvres.  

 

- Non, ce serait trop facile., murmura-t-elle.  

- Mais je pensais que tu voulais…, lâcha-t-il, dans l’incompréhension.  

- J’en ai envie, c’est vrai, mais, du haut de ma grande expérience de… quatre semaines…, commença-t-elle, le faisant sourire tant elle semblait sérieuse.  

- J’ai décidé que ce serait moi qui déciderais de notre premier baiser. Tu m’as fait mal à te comporter comme un lâche, Ryo. J’aurais préféré que tu me parles plutôt que de t’enfuir. Quand on est un couple, on fait les choses ensemble., lui confia-t-elle.  

- Et on est un couple ?, lui demanda-t-il, fier de sa jeune et raisonnable compagne.  

- On doit le devenir. Tout a été trop vite entre nous. On le savait déjà. Donc je propose qu’on apprenne à se connaître avant d’aller plus loin., suggéra-t-elle.  

- C’est une bonne idée., admit-il.  

- Mais dis-moi, que ce soit toi qui décides de notre premier baiser, ce n’est pas en contradiction avec ce que tu viens de dire ?, répliqua-t-il, faisant le malin.  

 

Elle le regarda avec un léger sourire aux lèvres puis fit un signe négatif de la tête.  

 

- C’est une juste revanche pour ce que tu as fait et qui aurait pu nous coûter bien plus cher., répondit-elle.  

- Ca veut dire que je dois me faire pardonner ?, lui demanda-t-il, traçant le contour de sa mâchoire du bout du doigt.  

- Un peu. J’ai le teint tout fripé à cause de toi et des vilains cernes sous les yeux., lui fit-elle remarquer, le regard malicieux.  

- Tu as perdu un peu de poids aussi., nota-t-il, son regard s’assombrissant.  

- Eh… Je plaisantais. Ce n’était qu’une mauvaise passe., le rassura-t-elle.  

- Tu veux dire que je n’ai pas à t’offrir une magnifique robe hors de prix ?, lui demanda-t-il, tentant de reprendre le dessus.  

- Non.  

- Ni une rivière de diamants ? J’en ai les moyens, tu sais. Je peux même t’en offrir une dizaine.  

- Je n’ai qu’un cou et je n’ai besoin que des diamants qui brillent dans tes yeux., lui répondit-elle d’une voix douce.  

 

Il sentit sa gorge se nouer sous l’émotion. Savait-elle le pouvoir qu’elle avait sur lui ?  

 

- C’est très beau ce que tu dis là., murmura-t-il.  

- Tu trouveras, Ryo. Tu trouveras quoi m’offrir le jour où tu seras sûr de nous., lui dit-elle.  

- Tu ne veux pas me guider ?  

- Tu sauras. Tu verras., lui promit-elle, posant la tête contre son épaule.  

- Comment j’ai pu mériter une telle confiance de ta part ?, s’étonna-t-il.  

- En étant toi alors reste-le. Tu sais ce qu’il faut faire. Peu importe ce qu’on te dira, tu le sais. Et si tu doutes, je suis là pour t’écouter., lui demanda-t-elle.  

 

Il caressa sa joue, les yeux dans ses yeux, avant de prendre son visage entre ses mains et de déposer un baiser sur son front.  

 

- Ca, je peux apparemment., murmura-t-il.  

- Oui et me serrer contre toi aussi.  

- Il faudra qu’on trouve du temps pour se parler, Kaori. On ne pourra faire ça qu’au bureau. J’aimerais t’emmener dîner ou sortir mais avec Hide… et, pour toi comme pour moi, je ne pense pas que ce soit encore le moment de lui dire., réfléchit-il.  

- Non, c’est vrai. Ce sera au bureau alors. Au soir ? Après qu’Asami soit partie ?, proposa-t-elle.  

- Asami s’est rendue compte que j’avais un faible pour toi. Et encore c’est un faible mot., plaisanta-t-il, reprenant place dans le divan, un bras autour d’elle.  

- Ca ne te gêne pas ? Tu n’as pas peur que ça s’ébruite ?, s’inquiéta-t-elle, posant la tête sur son épaule.  

- Tant que tu fais ton boulot et moi le mien, je m’en fous., lui affirma-t-il.  

 

Ils restèrent ainsi enlacés un moment dans le silence, contemplant la nuit tombée sur Tokyo à travers la baie vitrée.  

 

- Hide ne va pas s’inquiéter de ton absence ?, s’étonna-t-il, caressant ses cheveux.  

- Non, il bosse tard en ce moment. Il est sur une grosse affaire., lui apprit-elle, frissonnant.  

- Tu as froid ?  

- Non. Je suis inquiète pour lui. J’ai parfois peur de voir des policiers arriver à l’appartement et m’apprendre qu’il a été blessé ou pire en opération. Je… Je ne veux plus que ça arrive., murmura-t-elle, serrant les bras autour d’elle.  

- Un souvenir du jour où ton père est mort ?, l’interrogea-t-il doucement.  

- Oui. Le seul souvenir de mes cinq ans. Ces deux hommes en uniforme, le regard d’Hide et moi qui cherche après mon père. Papa ne rentrera pas. Il est parti avec les anges, Kaori. Ce sont ses mots., lui dit-elle, la gorge nouée.  

 

Elle sentit sa main se glisser dans la sienne et la presser. Elle se tourna vers lui et croisa son regard. Il lâcha sa main mais attrapa ses jambes, les faisant glisser sur les siennes, l’attirant contre lui. Elle glissa les bras autour de son cou, sentant les siens autour de sa taille.  

 

- Tu n’es plus toute seule avec Hide. Je suis là et, tant que tu voudras de moi, je serai là. On va faire en sorte que ça marche, d’accord ?, lui demanda-t-il.  

- Oui. Ne me fais plus un coup pareil, Ryo. Cette semaine… cette semaine a été horrible., lui avoua-t-elle.  

- Pour moi aussi.  

 

Oui, horrible était le mot et il aurait dû comprendre qu’il lui serait impossible de se séparer d’elle. Ils restèrent encore une petite heure ensemble avant de décider de se quitter. Kaori se changea, récupéra sa veste encore trempée puis descendit avec le chauffeur de Ryo qui la raccompagna chez elle. L’appartement était toujours vide et elle alla se coucher, le sourire aux lèvres malgré l’inquiétude qu’elle ressentait pour Hide.  

 

- Ton père a appelé à plusieurs reprises., lui apprit son garde du corps après le départ de Kaori.  

 

Ryo adressa un regard sombre à son téléphone et le ralluma. Les vibrations continues lui firent comprendre qu’il en avait reçus tout autant. Avec un soupir, il écouta les messages laissés par Shin, le dernier finissant sur un « tu me déçois. ». Une dernière fois, il se demanda s’il avait fait le bon choix mais balaya la question.  

 

- Tu feras rajouter le nom de Kaori Makimura sur la liste des personnes autorisées… et fais préparer un pass à son nom., ordonna le businessman.  

- Ryo, on va devoir faire une enquête sur elle…, lui fit savoir son employé.  

- Je sais. C’est la sœur d’Hideyuki. Ca devrait être facile. En revanche, discrétion absolue. Il n’est pas au courant., répondit-il.  

- D’accord patron. Bonne soirée.  

- Bonne soirée, Tomo.  

 

Ne voyant plus d’intérêt à rester là, il se retira dans sa chambre et se coucha. Le sommeil le happa et il dormit comme un bébé pour la première fois depuis sept nuits. Il avait laissé entrer un sacré bout de femme dans sa vie… et ne le regrettait pas. Il ne maîtrisait plus toute sa vie mais, entre ses mains, il avait confiance. 

 


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