Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 13 :: Chapitre 13

Publiée: 02-02-21 - Mise à jour: 02-02-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 13  

 

- Kaori, réveille-toi. On va atterrir dans une dizaine de minutes., l’appela Ryo.  

 

Difficilement, elle ouvrit les yeux et observa le soleil qui apparaissait à l’horizon. C’était étrange de le voir se lever alors qu’elle se sentait sur le point de se coucher. Elle déplia ses jambes pour se remettre en position assise en se frottant les paupières.  

 

- J’ai dormi combien de temps ?, lui demanda-t-elle, s’étirant.  

- Deux heures. Tu as dû te laisser bercer par le ronronnement des réacteurs., lui dit-il, admirant sa silhouette souple.  

- Tu as dû t’ennuyer.  

- J’ai dormi également. Il vaut mieux parce qu’on va recommencer une nouvelle journée., lui apprit-il, le regard pétillant.  

- C’est ce que je vois. Tu vas enfin me dire où on va ? Tu as laissé planer le mystère tout le vol., lui reprocha-t-elle malgré tout amusée.  

- A San Francisco. On va voir un de mes amis qui a besoin d’aide et je peux peut-être y remédier., lui répondit-il.  

- D’accord. Je dois passer ma tenue d’assistante ?, lui demanda-t-elle.  

- Non, reste comme ça. Ca me va bien., lui dit-il.  

 

Son pull cachait un peu ses formes et son legging ses longues jambes. Connaissant Mick, il valait mieux qu’elle ne soit pas trop féminine.  

 

- Si tu veux te rafraîchir, fais-le maintenant. Dans quelques minutes, on ne pourra plus., lui apprit-il, se levant et sortant son nécessaire de toilettes.  

- A deux ?, s’étonna-t-elle.  

- Il y a de la place et je ne te parle pas de prendre une douche., la taquina-t-il.  

 

Elle le suivit et ils prirent la place du garde du corps qui sortait de la pièce. Ils se débarbouillèrent un peu, se brossèrent les dents en se lançant des regards et sourires un peu gênés par moments.  

 

- Pas besoin de te maquiller. Tu es belle au naturel., lui dit-il, alors qu’il se rasait.  

- Flatteur., répondit-elle avec un sourire chaud, mettant un peu de mascara tout de même.  

- Ca me fait tout drôle d’être là avec toi., avoua-t-elle.  

- Prends ça comme une répétition pour plus tard., lui conseilla-t-il.  

- Même si je risque d’être beaucoup moins sage…, la taquina-t-il.  

- Tu risques d’avoir des gros problèmes de serviettes…, lâcha-t-il, la voyant rougir et ses yeux prendre une lueur un peu plus chaude.  

- Je… Je mettrai un peignoir., lui opposa-t-elle.  

- Ca ne m’arrêtera pas., la prévint-il.  

 

Elle sentit la chaleur monter en elle. Elle voulait bien le croire. Elle voulait bien croire à ses promesses de volupté qu’elle lisait dans ses yeux, cette passion mêlée de tendresse qu’elle ressentait quand il était près d’elle, cette envie d’approfondir leur relation et d’en faire quelque chose de beau et fort.  

 

- A quoi tu penses ?, lui demanda-t-il, approchant d’elle.  

- A toi., souffla-t-elle, faisant un pas vers lui.  

 

Une légère secousse la déstabilisa et il la rattrapa, la serrant contre lui. Elle releva les yeux et l’observa avant de glisser les bras autour de son cou.  

 

- Kaori…, murmura-t-il, comprenant ses intentions.  

- Chut., dit-elle, se mettant sur la pointe des pieds.  

 

Il la serra un peu plus fort, attendant avec impatience leur premier baiser. Soudain, un bip sonna et il détourna la tête, sentant à regrets ses lèvres se poser dans son cou.  

 

- On doit regagner nos sièges. Je n’ai pas envie de me faire tuer par le pilote., lui dit-il, déposant un baiser sur son front pour apaiser leurs nerfs.  

 

Il la prit par la main et les ramena à leurs sièges, rangeant leurs deux trousses de toilettes dans son sac pendant qu’elle se rasseyait et s’attachait. L’atterrissage se fit en douceur et, bientôt, l’avion s’immobilisa près de hangars dans une zone plus privative. Soudain, la porte du cockpit s’ouvrit et une magnifique jeune femme brune en sortit, tout sourire.  

 

- Nous sommes arrivés à bon port. Il est sept heures du matin heure locale. Le temps est clément., leur annonça-t-elle.  

- Merci Miki. Je te présente Kaori, mon assistante. Kaori, voici Miki, le pilote de la boîte., les présenta-t-il.  

- Ton assistante… Enchantée Kaori., fit-elle avec une lueur malicieuse dans le regard.  

 

Elle n’avait jamais vu Ryo si proche de son assistante et ce qu’elle avait vu via les caméras de bord ne pouvait pas tromper.  

 

- De même., pipa Kaori, un peu gênée.  

- Je reste ici ou je redécolle pour Tokyo ?, demanda-t-elle.  

- Reste. Je ne sais pas pour combien de temps nous en avons. Garde ton portable allumé mais sinon profite de la ville., lui répondit-il.  

- Très bien, j’attends de tes nouvelles alors.  

 

Précédés par le garde du corps, le couple descendit la passerelle installée entre temps et se dirigea vers la douane. La suivant de près, un peu anxieux, Ryo regarda la jeune femme passer la douane, adressant un sourire charmant à l’agent qui ne sembla pas indifférent. Il se retint de grogner et, juste après l’avoir rejointe après son passage, l’empêcha d’avancer vers la sortie.  

 

- Kaori, évite de te montrer trop amicale avec Mick., lui demanda-t-il, le regard sombre.  

- Trop amicale ? Mais pourquoi ?, lui retourna-t-elle sans comprendre.  

- Parce que je te le demande ?, tenta-t-il.  

 

Il crut déceler un sourire ironique chez son garde du corps et lui adressa un regard noir. Il n’était pas jaloux… Il était juste… prudent.  

 

- Excuse-moi, ça doit rester une relation professionnelle. D’accord, j’ai compris., se reprit-elle après un moment de réflexion.  

- Mais nous deux ?, l’interrogea-t-elle.  

- Professionnelle aussi. On est là pour le travail après tout., argumenta-t-il, soulagé.  

- D’accord., admit-elle.  

 

C’était l’idée qu’elle en avait eue, qu’ils agiraient comme au bureau. Elle voulait juste s’assurer qu’ils étaient sur la même longueur d’onde. Elle le suivit donc quand il lui fit signe d’avancer et ils entrèrent dans le hall du terminal.  

 

- Il est là, Ryo., lui indiqua son garde du corps.  

 

Il acquiesça et ils se dirigèrent vers un homme grand, blond qui sourit en voyant son ami mais dont le regard bleu perçant le dépassa presque aussitôt pour se poser sur la jeune beauté derrière lui.  

 

- Bonjour Mick., fit Ryo, lui tendant la main alors que son ami avançait vers lui.  

 

Mick l’ignora et le dépassa, s’arrêtant devant la jeune rouquine qui s’était immobilisée également.  

 

- Bonjour, Mademoiselle. Le soleil me semble soudain bien fade face à la chaleur de votre sourire. Auriez-vous l’obligeance d’éclairer et réchauffer mes tristes journées solitaires ?, l’implora-t-il, dans un anglais teinté d’accent californien.  

- Oui, oui, l’aéroport est très beau., répondit-elle en japonais en se penchant vers lui.  

- Oh mince… mon japonais se limite à Santé !., se lamenta l’américain.  

- On voit bien ton petit penchant., plaisanta Ryo.  

- On y va ?, lui demanda-t-il.  

- Donnez-moi vos sacs, mademoiselle., fit Mick galamment, tendant la main en indiquant son bagage.  

 

Kaori lui tendit son sac de voyage et les suivit. Ryo se mit à sa hauteur et lui fit un léger coup de coude.  

 

- Je croyais que tu parlais anglais ?, lui demanda-t-il en japonais.  

- Tout à fait. A part lui dire que j’en pinçais pour toi, je ne savais pas quoi lui répondre alors j’ai opté pour ce subterfuge., admit-elle, lui adressant un regard malicieux.  

- Tu en pinces pour moi ?, répondit-il, se retenant de sourire fièrement.  

- Ce serait bien possible., répliqua-t-elle avec un sourire en coin.  

- Alors oublie ton anglais le temps du voyage., lui demanda-t-il sur le ton de l’humour.  

 

Elle l’observa surprise car, dans son regard, ce n’était pas tout à fait le même ton. Il paraissait même très sérieux.  

 

- Tu n’es pas jaloux tout de même ?, s’étonna-t-elle.  

- Moi ? Non…, mentit-il, s’apercevant que c’était bien de ce dont il s’agissait.  

- On se fait confiance, Ryo. J’ai du mal avec ta richesse et ton appartement mais ça ne remet pas en cause ce que je ressens pour toi. J’espère que tu me crois., lui dit-elle tendue alors qu’ils arrivaient à la voiture.  

 

Il lui ouvrit la portière avant d’aller mettre son sac dans le coffre. Elle se glissa sur la banquette arrière, voyant le garde du corps se placer à l’avant.  

 

- Dis donc, tu n’emmènes jamais une nana avec toi en déplacement. C’était un si bon coup que tu n’as pas pu la lâcher au bout d’un soir ?, le taquina son ami.  

- La ferme, Mick. Ce n’est pas un coup d’un soir. C’est mon assistante et, pour ta gouverne, elle est mineure et sous ma tutelle pendant ce séjour alors bas les pattes., répliqua Ryo sèchement.  

- Bon, ok, je ne la ferai pas boire mais je peux la draguer quand même. Ne me dis pas que tu n’as pas tenté ton coup ?, se moqua l’américain.  

- Mick, je t’ai déjà parlé d’Hideyuki ?  

- Oui, c’est ton pote de lycée. C’est sa copine ? Elle est un peu jeune, non ?, fit-il, adressant un sourire charmeur à la jeune femme qui s’était retournée à l’évocation de son frère.  

- Si elle est jeune pour lui, elle l’est pour toi aussi, crétin ! C’est pas sa copine, c’est sa sœur., lui apprit Ryo.  

- Ah ben dis donc, sa sœur, elle est drôlement band….  

 

La phrase se termina en borborygmes incompréhensibles, la main du japonais ayant bloqué la bouche américaine.  

 

- Evite de débiter trop de conneries à la minute, s’il te plaît., gronda Ryo.  

- T’es pas son frère. Tu devrais en profiter si t’as envie de…  

 

Une nouvelle fournée de borborygmes s’en suivit.  

 

- Putain mais tu veux me tuer ou quoi ?!, s’exclama Mick.  

- Moi ? Non, je préserve ta réputation., lui opposa son ami, jetant un regard vers la jeune femme dans la voiture.  

- Ma réputation n’a rien à craindre puisqu’elle ne parle pas anglais., fit l’américain, fier comme un paon.  

- Tu vas voir, on va aller faire un tour à la plage, comme ça, on pourra observer ce jeune corps plein de promesses sous toutes les coutures. Après, on ira danser et, pendant la séance de slows, on se tiendra collé-serré contre elle et appréciera la fermeté et la souplesse de son corps. Elle décidera ensuite avec lequel d’entre nous elle veut finir la soirée. On dit que les japonaises sont assez ouvertes en matière de sexe. Ca pourrait être super intéressant. J’adore les échanges internationaux., s’exclama-t-il en se frottant les mains.  

 

Fier de son plan, il se dirigea vers la voiture et prit place au volant, Ryo se retenant de frapper son ami même s’il ne savait encore pour combien de temps…  

 

- Alors… comment elle s’appelle en fait ? Ca ne changera pas grand-chose mais c’est plus sympa quand même., demanda-t-il à son ami.  

- Elle s’appelle Kaori et elle n’a aucune envie d’aller à la plage, danser ou de finir la nuit avec vous. Pour votre information, elle a déjà quelqu’un dont elle réchauffe et éclaire les jours., répondit Kaori dans un anglais fluide.  

- Alors je vous prierais de garder vos remarques sexistes et désobligeantes pour vous. Vous ne faites pas honneur à vos compatriotes et encore moins à votre ami., ajouta-t-elle d’un ton consterné.  

- Et paf dans les dents., murmura Ryo, amusé.  

- Mais… mais…, bafouilla Mick, surpris.  

 

Il lança un regard stupéfait à son ami via le rétroviseur et se rendit compte qu’il s’était fait avoir. Ryo avait bien essayé de limiter la casse mais il n’avait rien voulu entendre. Ce moment de légèreté était bienvenu pour lui actuellement. Son visage se fit plus sérieux et il adressa un sourire d’excuse à Kaori.  

 

- Bien joué, ma belle… pardon Kaori. C’est bien de ne pas vous laisser faire face aux compliments des hommes. Votre frère doit être fier de vous., lui dit-il, très sérieux.  

 

Il eut alors le plaisir de la voir rougir.  

 

- J’espère. Je veux lui faire honneur, me montrer à la hauteur de l’éducation qu’il m’a donnée., admit-elle.  

 

Elle vit une main se présenter à côté de la sienne et glissa ses doigts dedans, gardant le regard sur Mick tout comme Ryo. Le contact lui fit du bien. Elle ne savait s’ils auraient beaucoup de moments seuls alors elle prenait tout ce qui se présentait, petits gestes, paroles incognito, sous-entendus compris d’eux seuls. Ils roulèrent une demi-heure, Mick leur présentant, enfin surtout à Kaori, les quelques lieux mythiques de la ville. Ils traversèrent le Golden Gate et se dirigèrent vers un endroit plus sauvage le long de la côte où il s’engagea peu après dans une allée bordée de pins.  

 

- Voilà ma modeste demeure., leur dit-il.  

- Le cadre est magnifique., dut admettre Kaori, se sentant un peu gênée pour Ryo.  

- Il manque la mer et les arbres dans le centre-ville de Tokyo., répondit-il, un peu amer.  

 

Elle baissa les yeux et avança vers la maison. Elle ne pouvait qu’admettre que l’endroit était chaleureux. Outre les tons chauds de la décoration, il y avait des photos un peu partout sur les murs, des plantes vertes de toutes sortes, des magazines posés sur la table basse, ce qui rendaient l’endroit vivant.  

 

- Vous restez le temps que vous voulez. Venez, je vais vous montrer vos chambres si vous voulez prendre une douche., leur proposa-t-il.  

 

Ils acquiescèrent et le suivirent. Le garde du corps hérita d’une chambre au rez-de-chaussée, non loin de l’entrée.  

 

- Voilà pour Mademoiselle., indiqua Mick, poussant la porte.  

- C’est très joli…, souffla-t-elle en observant l’endroit.  

- C’est surtout la seule chambre qui donne sur la salle de bains qui communique avec sa chambre… gronda Ryo.  

- Ah ah tu te souviens de ça ?, ricana l’américain.  

- Ce sera ma chambre., affirma le japonais, posant son sac sur le lit.  

- Je t’en avais prévu une plus grande., argumenta Mick.  

- Je m’en fiche. Je préfère être proche de toi. Ca fait si longtemps qu’on ne s’est pas vus, mon petit p…  

 

Cette fois, ce fut Ryo qui termina sa phrase en borborygme.  

 

- Je t’interdis. Si tu veux préserver ma réputation, tu ne prononceras plus jamais ce surnom ridicule., gronda l’américain.  

- Ca vous prend souvent de vouloir vous étouffer ?, leur demanda Kaori, les bras croisés et un regard consterné posé sur eux.  

 

Mick retira sa main de la bouche de son ami et avança vers elle, tout sourire.  

 

- Ce n’est qu’un petit jeu entre nous issu de nos années d’université. Est-ce que Ryo vous a déjà parlé de son passe-temps favori ?, lui demanda-t-il.  

- Mick, je t’interdis., intervint le dirigeant.  

- Lequel ? Celui de vous rabattre le caquet ? Ca tombe bien : ça pourrait devenir le mien également., lui apprit-elle, un regard empli de défi posé sur lui.  

- Ryo… Je tombe amoureux., murmura Mick.  

- Kaori…, gronda Ryo.  

- Quoi ? Tu m’avais dit pas trop amicale…, lui rappela-t-elle.  

- Ne le provoque pas non plus., lui demanda-t-il.  

 

Leurs regards se soudèrent un instant.  

 

- Donc ta chambre, c’est par ici., lui indiqua l’américain, interpelé un moment par la profondeur de cet échange.  

 

Il l’emmena jusqu’à la porte du fond et l’ouvrit.  

 

- C’est normalement la chambre de Ryo mais, pour cette fois-ci, ce sera la tienne… tu permets que je te tutoie ?, lui demanda-t-il, passant un bras autour de sa taille.  

- Oui. En revanche, le rapprochement restera verbal., lui dit-elle, retirant sa main.  

- La chambre est magnifique. Tu ne vas pas regretter, Ryo ?, lui demanda-t-elle.  

- Si tu as des remords, on partage., lui proposa-t-il, un sourire chaud aux lèvres.  

 

Kaori se sentit rougir. Elle s’imagina allongée dans le lit avec Ryo à ses côtés, ses mains la caressant, sa bouche parcourant son cou, sa gorge, ses… Elle grimpa de deux teintes supplémentaires, faisant un effort pour détacher le regard de celui qui l’attirait comme un aimant.  

 

- Non, je plaisantais. Ca me changera., dit-il, luttant également contre les images qui lui montaient à l’esprit.  

- Je vais aller me doucher., fit-il, sortant de la pièce.  

 

Il était sorti de deux secondes qu’il revint et empoigna son ami par le col, fermant la porte derrière lui.  

 

- Toi, tu vas descendre nous faire un café et que je ne te vois pas dans les parages ou je vais me fâcher., lui enjoignit-il.  

- C’est dingue… on pourrait croire que tu es amoureux., pipa Mick.  

- Arrête de dire des conneries. On a beaucoup de choses à voir, alors reprends-toi., lui répliqua-t-il, peu enclin à dévoiler ses sentiments naissants à son ami.  

 

Le premier à qui il en parlerait serait Maki, le jour où les choses seraient bien définies entre Kaori et lui. Il restait encore des variables inconnues entre eux, des variables qui pouvaient les empêcher d’être ensemble malgré les sentiments qu’ils partageaient. Sa réaction à la vue de la maison de Mick avait renforcé ses doutes.  

 

- Je sais que tu n’es pas là par hasard, Ryo. J’aurais préféré te voir pour une visite de courtoisie., admit ce dernier, d’humeur sombre.  

- Moi aussi. Laisse-nous prendre une douche et on parle de tout cela. On trouvera une solution., lui affirma Ryo.  

 

Mick acquiesça et descendit. Le japonais rentra dans sa chambre et ouvrit son sac, découvrant les deux trousses de toilettes. Il ne l’avait pas fait exprès mais l’occasion était trop belle pour la manquer. Il alla donc frapper à la porte de la chambre de Kaori qui lui ouvrit un instant après, entourée d’une serviette.  

 

- Tu cherches cela peut-être ?, lui dit-il, la détaillant d’un regard gourmand.  

- Oui., fit-elle dans ses petits souliers.  

- J’arrive à temps alors., murmura-t-il.  

- Je n’ai pas eu le temps de te répondre tout à l’heure à l’aéroport. Je crois en tes sentiments., lui répondit-il.  

- Mais tu doutes sur le fait que ça suffise à nous faire surmonter ce qui nous sépare, n’est-ce pas ?, supposa-t-elle.  

- Tu as aimé la maison de Mick. Pourtant, le prix te paraîtrait indécent., lui apprit-il.  

- Je n’en doute pas. Mais sa maison ne ressemble pas à un mausolée. Je ne reproche pas tant à ton appartement de coûter cher. Je lui reproche de sembler inhabité. Tu as accroché des tableaux de valeur sur quelques murs. La décoration et l’ameublement t’a certainement coûté un bras mais elle ne te ressemble pas. Pas une photo, quelques plantes bien étudiées pour s’inclure dans le décor. Où est ta touche personnelle ?, lui expliqua-t-elle.  

- Tu n’es pas un homme froid, Ryo. Tu as bien eu des moments qui t’ont marqué positivement, des photos qui te rappellent des souvenirs. Où apparaissent-ils ? Je ne me sens pas bien dans ton appartement parce que c’est comme si tu n’y étais pas. Je ne sais pas comment t’expliquer., soupira-t-elle.  

 

Il la regarda, se rappela de leur appartement, lui paraissant parfois encombré par des petits riens, des bibelots, des cadres photos, des livres, et tenta de voir le sien à travers ses yeux à elle. Tout était net, propre, bien rangé ou plutôt caché. Rien ne traînait pour laisser supposer quoique ce soit sur sa vie, ses amis, ses voyages ou autre. Il pouvait toucher du doigt ce qu’elle ressentait.  

 

- Je crois que je vois ce que tu veux dire… Je pourrais changer certaines choses mais je ne suis pas sûr que cela suffirait., pensa-t-il à voix haute.  

 

Ce n’était peut-être pas la décoration qui était à revoir après tout. Peut-être fallait-il envisager quelque chose de plus radical… Cela mettrait fin à quelque chose qui grandissait depuis un moment déjà.  

 

Kaori le regarda et sentit les larmes lui monter aux yeux. Il ne pouvait pas être entrain de dire que les choses ne pouvaient pas continuer entre eux à cause d’un appartement… Elle n’aimait pas cet endroit mais elle pouvait faire un effort. Ce n’était pas l’appartement qu’elle devait aimer mais Ryo.  

 

- Je m’y adapterai. Je te jure, je m’y adapterai., lui promit-elle, luttant contre la boule qui obstruait sa trachée.  

- Ce ne sera peut-être pas nécessaire., murmura-t-il, pris dans ses pensées.  

- Douche-toi, on se retrouve en bas., lui dit-il, s’en allant.  

 

Elle le regarda partir, sentant le froid l’envahir. Malgré tout, elle réussit à gagner la douche et se glissa sous le jet d’eau, laissant alors les larmes de douleur couler sur son visage. Elle avait tout fichu en l’air pour un caprice de gamine, parce qu’elle n’avait pas su tenir sa langue et faire de compromis pour celui qu’elle aimait. Dire que ce matin, il avait fait un pas vers elle et qu’elle n’avait pas été capable d’en faire de même pour lui. Elle ne le méritait pas en fait. Il méritait quelqu’un de plus mûr qu’elle. Il avait besoin d’une femme qui ne lui ferait pas de chantage pour leur premier baiser même si c’était pour lui faire comprendre qu’il n’avait rien à lui offrir pour lui prouver qu’il l’aimait, que la seule richesse qu’elle convoitait était logée dans son cœur et non son portefeuille. Elle avait tout gâché en se conduisant comme une gamine.  

 

Lorsqu’elle sortit de la douche, elle essuya ses yeux rougis par les larmes et s’observa un moment dans le miroir. Se promettant de ne pas gâcher ce voyage autant professionnellement que, pour Ryo, personnellement, elle se força à prendre un air impassible et se dépêcha de s’habiller avant de descendre, trouvant Mick dans la cuisine avec le garde du corps. Elle souffla intérieurement de ne pas trouver Ryo. Ca lui laissait un peu de temps pour s’adapter.  

 

Dans sa chambre, après s’être douché, Ryo s’était assis, uniquement ceint d’une serviette autour des hanches, et réfléchissait. Quand devait-il mettre en œuvre son projet ? Maintenant ou plus tard quand les choses avanceraient entre eux deux ? Devait-il l’inclure dans la recherche ou lui faire la surprise pour voir s’il avait compris ce qu’elle voulait ? Devait-il commencer à élaborer d’autres projets pour le futur ? Serait-ce mieux par exemple de lui proposer d’acheter leur demeure avant de la demander en mariage ? D’un autre côté, il n’était pas prêt pour ce pas-là. Si l’idée l’effleurait de plus en plus souvent, s’il avait trouvé leur moment dans les sanitaires de l’avion très conjugal, s’il rêvait de pouvoir dormir avec elle et beaucoup plus, il n’éprouvait pas encore le besoin, ne ressentait pas l’assurance nécessaire pour lui passer la bague au doigt.  

 

Un autre sujet se poserait également au même moment, celui des enfants. Il sentit un frisson le prendre. Voilà une chose à laquelle il était encore moins prêt. Autant avoir la responsabilité de milliers de personnes à travers le monde et d’une multinationale ne lui faisait pas peur, autant avoir celle d’un enfant qui dépendrait entièrement de ses parents le terrifiait. Cependant, il ne pourrait échapper à cette question en choisissant un nouveau logement. Kaori voudrait certainement avoir un enfant un de ces jours, plusieurs même, et il leur faudrait bien un peu de place. Un peu de place… l’idée le fit sourire. Il ne parlait pas d’un chaton ou d’un chiot mais d’enfant… Il poussa un long soupir. Il ne s’était pas attendu à tout cela. Cette relation, aussi belle soit-elle, entraînait son lot de complications. Il prendrait le temps d’y réfléchir à tête reposée. Pour le moment, il avait un autre sujet sur le feu, se pressa-t-il, se levant et s’habillant.  

 

Il descendit prestement et rejoignit les trois autres à la cuisine. La table était mise et supportait plus qu’il n’en fallait de victuailles. Il prit place à la dernière chaise, un peu contrarié d’être éloigné de Kaori qui était assise à côté du garde du corps et faisait face à Mick qui lui vantait les mérites de San Francisco. Voyant la conversation relativement neutre, il se détendit et profita de ce moment avant de se plonger dans les affaires. Quand ils eurent terminés, Mick débarrassa aidé de Kaori et, se sentant un peu inutile à les regarder faire, Ryo s’éclipsa dans le salon où la conversation continuerait, accompagné du garde du corps qui se plaça discrètement dans un coin de la pièce.  

 

Quand ils le rejoignirent quelques minutes plus tard, Mick prit place sur le même canapé alors que Kaori s’installa dans un fauteuil face à eux. Ryo fronça les sourcils sachant qu’elle avait eu le choix puis chassa cette pensée en se disant qu’ils risqueraient moins de se découvrir en étant éloignés l’un de l’autre.  

 

- Bon, alors qui m’a valu ton appel à vingt-deux heures ?, lui demanda Mick.  

- Umi…, répondit Ryo.  

- Ce cher Umi les bons tuyaux… Il n’y a donc toujours aucune information qui lui échappe., soupira l’américain.  

- Non, aucune. Ne t’inquiète pas, j’en ai fait les frais également., l’informa son ami sombrement.  

 

Kaori releva la tête, surprise. Il ne lui avait rien dit de tel. Quand l’avait-il su ? Pourquoi ne lui avait-il pas parlé ? Elle se retint de soupirer. Il n’avait aucune obligation envers elle et elle devait se résigner à ce qui allait arriver.  

 

- Si tu m’expliquais la situation., lui proposa Ryo.  

- Je suis au bord de la faillite., lui annonça amèrement son ami.  

- Je ne comprends pas. Pourtant, ton projet était solidement ficelé. Que s’est-il passé ?  

- On avait tout prévu, tout paré pour éviter une cyberattaque. Le bâtiment était hautement sécurisé pour parer aux attaques physiques…, commença Mick.  

- Mais…  

- Surtension électrique. Ca a fait cramer la moitié des serveurs. Dans notre malchance, le seul soulagement, c’est que ce ne sont pas les données essentielles qui ont été perdues mais ce sont quand même des mois de travail complets qui sont partis en fumée., expliqua-t-il.  

- Il faut donc racheter des serveurs et refaire ce qui a été perdu., résuma Ryo.  

- Où est le problème ?, lui demanda-t-il.  

 

Mick se leva et alla à la fenêtre contemplant la vue sur la baie de San Francisco.  

 

- Tu loges dans une maison qui ne m’appartiendra bientôt plus. Je n’ai plus les fonds pour tout reconstruire., lui apprit-il, les mains dans les poches.  

 

Kaori se redressa, surprise, et se tourna vers Mick avant de revenir sur Ryo. Il vit la colère animer son regard mêlée à la tristesse pour l’homme.  

 

- Laisse-moi deviner. La surtension n’était pas accidentelle., suggéra Ryo.  

- Pour les assurances, elle était due à de la négligence, donc je ne toucherai rien, mais, moi, je sais qu’il y a eu sabotage. Tout était prévu. Je savais que c’était le point faible de l’installation, j’ai tout protégé au mieux mais ils ont quand même réussi., ragea-t-il.  

- Mais pourquoi ?, pipa Kaori, un peu perdue.  

 

Mick se tourna et échangea un regard avec Ryo. Le voyant acquiescer, il vint aux côtés de la jeune femme et s’assit sur l’accoudoir de son fauteuil.  

 

- Je suis spécialisé dans la sécurité, physique et cybernétique. Il y a quatre ans, j’ai commencé à créer un algorithme qui permet de rassembler et d’analyser toutes les informations éparpillées dans le monde entier sur le net, légal et illégal. Cet algorithme serait capable une fois achevé de permettre à la police de travailler beaucoup plus vite, d’être prévenue de faits devant se dérouler de manière sûre ou probable. Ca permettrait aux entreprises d’avoir des informations sur leur marché, leurs concurrents, de savoir quand elles sont susceptibles d’être attaquées…  

- Ou d’attaquer alors…, supposa Kaori.  

- Oui, cela aussi. A tous niveaux, médical, politique, scientifique ou autre, cela serait un gain de temps considérable., lui expliqua-t-il.  

- Ce serait d’un grand secours pour beaucoup de monde mais je suppose que, dans ce beaucoup de monde, il y en a aussi qui chercherait à en tirer avantage., déduisit-elle.  

- Elle en a dans la cervelle., plaisanta Mick.  

- Kaori a un énorme potentiel à développer., admit Ryo, un regard satisfait posé sur elle.  

 

Ce regard lui noua la gorge, tant il évoquait de possibilités qui ne verraient pas le jour.  

 

- Tu penses que l’attaque vise à t’affaiblir pour racheter la boîte et continuer à développer l’idée pour le bénéfice d’un seul ?, continua-t-il.  

- Oui. Le projet était prêt et, avec les données restantes, il pourrait être mis en œuvre., lui apprit l’américain.  

- Qu’est-ce qui t’empêche de le faire ?, l’interrogea le businessman.  

- On était en train d’écrire les codes de verrouillage du système pour éviter qu’il soit détourné de son objectif premier et utilisé à de mauvaises fins. On en restreignait l’utilisation aux domaines légales, médicales et scientifiques. Pour nous, le monde des affaires n’a pas à avoir accès à ce type de programme pour le moment, en tous cas, pas avec toutes ses possibilités., répondit Mick d’une voix dure.  

 

Ryo l’observa un moment. Kaori les observa tous deux et se demanda comment se réglerait cette affaire.  

 

- J’ai un souci, Mick, que tu pourrais m’aider à résoudre. Je pense qu’on cherche à reprendre le pouvoir sur mon groupe., lui apprit Ryo à son tour.  

- Reprendre ? Shin ?, fit Mick.  

- Oui, c’est ce que je pense. Il n’apprécie pas la façon dont je gère l’entreprise ni le fait que je ne veuille pas épouser Maya. Toi et moi savons qu’il ne fera pas de cas des dommages collatéraux. Il se fiche bien de devoir me pousser à fermer des entreprises et licencier des salariés. Seulement, je ne peux pas être sur tous les fronts., lui expliqua-t-il.  

- Tu voudrais mon programme pour prévoir ses attaques., supposa l’américain.  

- Je ne veux pas ton programme. Je veux que tu l’utilises pour prédire où il va attaquer. Je veux que tu te serves de mon entreprise pour continuer à le développer et verrouiller tout ce que tu veux verrouiller. Je sais que ce sera plus simple sur de l’existant que sur des projections., lui affirma Ryo.  

 

Mick observa son ami un long moment avant de se lever et d’aller s’asseoir de nouveau à ses côtés.  

 

- Que me proposes-tu ?, lui demanda-t-il.  

- De faire disparaître ta boîte. Mets-la en faillite. Je te rachète le tout qu’on déménage au Japon dans un endroit tenu secret. Je rachète l’hypothèque sur ta maison et tu passes sur un autre projet pour te faire oublier. J’ai le poste qu’il te faut d’ailleurs. Je cherche un chef pour mon service de sécurité et je ne te parle pas uniquement des gars qui protègent nos installations mais de protéger le physique et le virtuel. Pour quelqu’un de ta compétence, ce sera une promenade de santé et ça te laissera le temps de gérer la fin de ton projet., lui proposa Ryo.  

- Et quand le projet sera fini ?, l’interrogea-t-il.  

- Avant de le rendre public, je te rétrocède ta société pour une somme qu’on définira ensemble et, quand tu te seras refait, idem pour ta maison., répondit le dirigeant.  

 

Nerveux, Mick se leva de nouveau et commença à faire les cent pas, fourrageant dans ses cheveux. C’était une opportunité inespérée, pourtant, il n’arrivait pas à sauter le pas.  

 

- Je n’aime pas la charité, Ryo., marmonna-t-il.  

- Je ne te fais pas la charité. Je pense que ton projet a de vraies chances de réussite et qu’il peut apporter un plus à énormément de monde, améliorer les choses. Ca va dans le sens des choses que je recherche. Je fais du business, Mick. Je gagne de l’argent, beaucoup d’argent. Je ne m’en cache pas. Je n’en ai pas vraiment honte non plus mais j’ai également envie d’enrichir ce monde et de m’enrichir autrement que par l’argent. Ton projet me plaît pour cela. Le fait que tu es mon ami n’y joue que pour la confiance que j’ai en ce que tu me vends., lui répondit Ryo.  

- Et si tu veux cracher beaucoup de fric pour récupérer ta société à la fin, t’inquiète, je pourrais toujours te proposer de prendre une deuxième hypothèque sur la maison que tu n’as plus mais récupéreras., plaisanta-t-il.  

- Tu devrais accepter, Mick. Je sais que c’est difficile d’accepter les mains tendues parfois, de se croire redevable ou d’avoir l’impression d’abuser de son amitié mais Ryo est sincère et il vaut mieux s’en apercevoir avant d’avoir tout perdu., lui affirma Kaori, repensant au projet qu’il lui avait dévoilé.  

 

Elle sentit le regard de Ryo sur elle, surpris de ce qu’elle en ressentait, mais ne se tourna pas vers lui de peur de se mettre à pleurer. Elle s’était plantée et elle ne savait comment faire pour se faire pardonner.  

 

Ryo se demanda de quoi elle voulait parler. Il sentait une telle tristesse dans sa voix qu’il aurait aimé en comprendre son origine. Pour cela, il devrait néanmoins attendre de pouvoir avoir un moment seul avec elle et il ne savait pas quand ça arriverait.  

 

- Tu as raison. En plus, je sais que je peux avoir confiance en toi. Donc j’ai plutôt intérêt à te permettre de garder le contrôle de ton entreprise et à te vendre la mienne., finit par admettre l’américain.  

- Je te promets de ne pas te planter un couteau dans le dos, Mick. En revanche, il faut aller très vite et on n’aura pas forcément le temps de tout formaliser avant de procéder aux opérations. Tu me fais confiance jusque là ?, l’interrogea Ryo.  

 

Mick jeta un œil vers Kaori qui soutint son regard d’un air confiant et avec beaucoup d’espoir également.  

 

- C’est d’accord. Pleine et entière., affirma-t-il.  

 

La tension dans la pièce tomba d’un coup et un soupir de soulagement se fit entendre.  

 

- Je vais aller me reposer un peu sauf si vous avez besoin de moi., fit Kaori, ayant besoin d’un peu de solitude.  

- Va te reposer. On te réveillera pour déjeuner., lui dit Ryo, voyant ses traits tirés et le mettant sur le compte du décalage horaire.  

 

Elle se leva et quitta la pièce.  

 

- Tu as le meilleur avocat qui soit., fit remarquer Mick sérieusement.  

- Elle m’est tombée dessus par hasard…, répondit Ryo.  

- Le hasard n’a pas mal fait les choses pour une fois alors…, pipa l’américain.  

- Non… peut-être pas…, soupira le japonais.  

- Que se passe-t-il, Ryo ? Je te trouve… je ne sais pas… différent peut-être.  

- Ca fait un moment qu’on ne s’est pas vus. Ce n’est peut-être que cela., éluda le dirigeant, se levant.  

- Bon, il faut élaborer une stratégie pour que lundi matin première heure, tout soit fait., lança-t-il.  

 

Ils partirent tous deux dehors et firent le tour de la propriété en dressant leur plan d’attaque pour couper l’herbe sous le pied de ceux qui avaient la société dans le viseur. 

 


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