Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 20 :: Chapitre 20

Publiée: 11-02-21 - Mise à jour: 11-02-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Désolée de l'interruption : on fonctionne toujours avec une solution de secours parce que la fibre, c'est plus rapide sauf pour les réparations lol. J'espère que ce chapitre vous plaira. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111


 

Chapitre 20  

 

La main coincée sous son oreiller, Kaori observait son homme en train de dormir. Elle était réveillée depuis un moment encore sous le coup du décalage horaire. Il n’était que six heures du matin à Paris mais treize heures pour elle. La fatigue accumulée sur les trois derniers jours l’avaient aidée à dormir jusque là mais la nuit était bel et bien finie pour elle. Alors comme elle n’avait rien de mieux à faire, elle observait le visage détendu de Ryo, mémorisait ses traits, apprenait ses tics. Après tout, elle n’avait rien de mieux à faire en ce samedi matin, surtout qu’il lui avait annoncé qu’aujourd’hui c’était quartier libre. Ils allaient visiter la ville et ne pas penser au boulot.  

 

- Pourquoi ne pas faire nos achats de Noël ?, avait-il suggéré la veille au soir alors qu’ils paressaient dans le canapé dans les bras l’un de l’autre après une longue journée de travail et un dîner d’affaires.  

- C’est une bonne idée., avait-elle admis, sachant qu’en l’état actuel des choses, elle ne pourrait les faire à Tokyo.  

 

Ce serait leur première vraie sortie en couple et ils allaient arpenter les rues de Paris, l’une des villes les plus romantiques au monde. Dans ses rêves les plus fous, elle n’avait jamais imaginé qu’elle aurait lieu à l’autre bout du monde. Elle sentit ses lèvres s’étirer d’un sourire ravi avant de s’assombrir en ayant une pensée pour Hide. Elle n’avait pas eu de nouvelle depuis le mardi précédent où il lui avait demandé de ne pas le contacter avant qu’il ne le fasse. Elle avait accepté, comprenant ses contraintes. Ca ne l’empêchait pas de s’inquiéter, bien au contraire. Elle patientait et faisait face, se plongeant dans le travail pour juguler ses peurs quand celles-ci revenaient.  

 

Les cauchemars étaient revenus de plus belle depuis lundi soir. Le scénario avait changé par rapport à la semaine précédente. Cette fois, il oscillait entre Ryo qui rentrait dans son bureau et se prenait une balle en pleine tête, son sang giclant sur elle, elle qui était visée en plein cœur sans avoir eu le temps de lui dire une dernière fois qu’elle l’aimait, ou parfois qu’ils mouraient tous parce que ce n’était pas une balle mais une roquette qui explosait dans le bureau. Elle voyait l’explosion de la rue comme simple spectatrice, en ressentait la chaleur brûlante qui l’entourait avant de la tuer, l’étouffant à petits feux, ses poumons chauffés à blanc, la suffocation, cet air qu’elle inspirait et qui la blessait un peu plus, puis le néant, la sensation de tomber dans le vide… Elle se réveillait alors en nage, haletant, tant ça avait été réel pour elle. Cette nuit encore, se dit-elle, sachant qu’elle portait ce qu’elle avait trouvé pour se changer, une culotte et un débardeur. Sentant un mouvement, elle releva les yeux et vit Ryo s’étirer et ouvrir les paupières.  

 

- Bonjour toi., murmura-t-elle avec un léger sourire pour ne pas le brusquer.  

- Salut., répondit-il, encore dans les brumes du sommeil.  

 

L’imitant, il passa une main sous son oreiller et se tourna vers elle. Il préférait de loin cacher ses mains pour éviter de leur faire faire ce qu’il désirait par dessus tout : l’attraper, l’attirer à lui et l’embrasser à pleine bouche avant de lui retirer tous ses vêtements et lui faire l’amour. A cette pensée, une certaine partie de son corps se réveilla promptement, lui faisant savoir à quel point cette idée lui plaisait. Patience, se dit-il. Ils avaient le temps et ils en avaient surtout besoin pour se construire une relation forte et durable, pas pour perdre la tête et finalement tout rater parce qu’ils se seraient laissés aller à leurs pulsions sans avoir réfléchi à l’avenir.  

 

- Tu as réussi à te rendormir ?, lui demanda-t-il, soucieux.  

- Oui. Ca ne fait qu’une demi-heure que je suis réveillée. Mon estomac crie famine., avoua-t-elle piteusement.  

- Tu m’étonnes. Ca faisait longtemps que je n’avais pas dormi si tard en voyage., admit-il.  

- Ca te fait du bien. Tu as l’air reposé, ce qui me rassure avec les nuits que je te fais passer., lui confia-t-elle, se sentant coupable.  

- Tu me fais passer d’excellentes nuits, Kaori. Avec toi, j’ai enfin cessé de rêver boulot et passé. Mes rêves parlent de toi, de nous et de notre avenir. Alors, un peu d’agitation dans toutes ces choses si douces, ce n’est peut-être pas si mal., nuança-t-il, le regard chaud.  

- Sinon, je vais faire une overdose de sucre. Quoique… peut-on vraiment faire une overdose de toi, Sugar ?, lui demanda-t-il.  

 

Il la vit rosir au surnom qu’il venait de lui trouver et s’en réjouit à sa plus grande surprise. Il ne s’était jamais vraiment considéré comme un romantique, n’en avait jamais vraiment eu besoin non plus d’ailleurs. En général, un restaurant, un petit tour en voiture ou un bon baratin suffisaient pour obtenir ce qu’il voulait… quand c’était nécessaire. Avec elle, tout ça ne marchait pas et il s’en fichait parce qu’il cherchait autre chose, une relation stable et profonde. Elle lui avait fait découvrir les chemins intérieurs qui l’amèneraient à trouver celui qu’il pouvait être pour être avec elle, un homme plus profond, qui assumait ses sentiments pour elle. Elle avait rassuré l’homme altruiste qu’il était, l’avait conforté sur la voie à suivre. Elle lui avait apporté la douceur féminine dont il avait manqué et éveillé en lui l’homme protecteur. Il n’aurait jamais laissé personne être blessé en sa présence avant mais son rôle avait pris une autre dimension avec elle. Il protégeait son corps comme son cœur et son âme. Il la protégeait des assassins qui en voulaient à sa vie tout en protégeant son avenir et son sommeil. Elle était devenue une partie intégrante de sa vie, la partie douce et chaude qui donnait un sens nouveau à son existence.  

 

- Si tu me dis trop de mots doux, je vais finir par fondre., lui retourna-t-elle.  

- Tu vas devenir caramel ? Alors fonds sur moi et imprègne mon corps., lui dit-il d’une voix suave.  

- Qui te le retirera si je ne suis plus là ?, lui répondit-elle, une flamme chaude brûlant dans son regard.  

- Je ne veux pas qu’on me le retire. Je veux t’avoir dans la peau toute ma vie., lui affirma-t-il d’une voix langoureuse avec un petit sourire mutin.  

- Pourquoi je ne suis pas née plus tôt…, gronda-t-elle, sentant le désir envahir son corps.  

- Le plaisir réside dans l’attente… Sugar., se moqua-t-il doucement.  

- Elle est interminable cette attente. Encore heureux que l’année prochaine ne soit pas bissextile., marmonna-t-elle.  

- Ne t’inquiète pas, ça passera vite. On trouvera bien un moyen de s’occuper., lui promit-il, ayant déjà une petite idée sur la question.  

 

Elle leva un sourcil interrogateur, se demandant à quoi il pensait, puis poussa un long soupir.  

 

- Tu m’expliqueras comment parce que, moi, je ne vois pas., fit-elle.  

- Ne t’inquiète pas. Je m’en ferai un devoir mais, pour le moment, tu vas aller prendre ta douche et je commande un petit déjeuner copieux. L’heure des démonstrations n’est pas encore venue., lui dit-il.  

- D’accord.  

 

Elle se leva et offrit une vue des plus agréables à son compagnon qui sentit sa virilité se tendre un peu plus à la limite de la douleur tant elle était belle et sensuelle.  

 

- Il y a un souci ?, lui demanda-t-elle, se retournant.  

- J’ai juste très envie de toi., lui répondit-il, la voix rauque.  

 

Il la vit rougir avant de se mordre la lèvre et son désir monta encore d’un cran.  

 

- Moi aussi. Pourquoi…, commença-t-elle, un peu nerveuse.  

- Parce que ça n’en sera que meilleur. Fais-moi confiance, Kaori., lui promit-il.  

- Tu n’es pas encore sûr de ce que tu ressens ?, lui demanda-t-elle.  

- Je veux être sûr du chemin qu’on va prendre. Je ne veux pas te prendre quelque chose que tu devrais donner à celui avec qui tu envisages de finir ta vie., lui opposa-t-il.  

- Mais c’est avec toi que j’envisage de le faire., lui affirma-t-elle.  

- Je suis sérieuse. Je sais ce que je ressens là., lui dit-elle, posant une main sur son cœur.  

- Es-tu sûre de pouvoir accepter tout ce que ça impliquera ?, lui demanda-t-il.  

 

Elle baissa les yeux, un peu perdue. Elle n’était pas sûre même si elle voulait faire tous les efforts nécessaires. Elle l’aimait à un point qu’elle n’avait jamais imaginé mais serait-ce suffisant pour tout accepter ? Saurait-elle accepter le faste, les strass et les Kaibara ?  

 

- Non mais j’essaie, je te jure que j’essaie., lui affirma-t-elle, un soupçon de désespoir dans la voix.  

- Je sais comme j’essaie d’intégrer ton monde mais beaucoup de choses pourraient nous séparer et le temps, la patience qu’on aura d’attendre et de nous construire, ce seront nos meilleurs atouts., lui assura-t-il, se levant à son tour.  

 

Il vit son regard se fixer sur son intimité et comprit mieux en voyant le tissu tendu.  

 

- Ca, c’est l’effet que tu me fais alors ne doute pas de mon désir pour toi., lui dit-il, approchant d’elle et l’enlaçant.  

 

Les pommettes en feu, elle se laissa attirer, sentant son membre durci contre son ventre.  

 

- On pourrait très bien passer à l’acte en continuant à se construire, non ?, balbutia-t-elle.  

- On pourrait mais je ne prendrai pas le risque de te perdre pour avoir été trop vite. Tu m’es essentielle, Kaori., lui confia-t-il, déposant un baiser sur sa tempe.  

- Allez, file te doucher. Je ne suis pas un surhomme., lui enjoignit-il.  

 

Elle sortit de l’étreinte de ses bras et se rendit dans la salle de bains, se glissant sous la douche. Elle le vit apparaître quelques instants plus tard et prendre place au lavabo pour se raser. Elle ne craignait pas son regard, un muret en briques de verre la cachant jusqu’à hauteur d’épaules, et se doucha tranquillement appréciant cette compagnie silencieuse.  

 

- Je me disais qu’on pouvait peut-être commencer par la partie shopping ce matin. Il y aura peut-être moins de monde dans les magasins., proposa-t-elle.  

- Ca me va. On rentre déposer nos paquets et on repart ou on déjeune ici et on se repose avant de partir se balader ?, lui demanda-t-il.  

- On avisera en rentrant, non ? Tout dépend aussi de l’heure à laquelle tu veux rentrer à l’hôtel ce soir., lui répondit-elle.  

- Je n’ai pas d’heure. J’ai tout mon temps., lui apprit-il.  

 

Il n’arrivait pas à décrire ce sentiment étrange de ne pas avoir d’agenda, de ne pas consacrer la journée au travail ou à une obligation sociale, de ne rien avoir à faire de productif même s’il aurait eu de quoi s’occuper. Shin criserait à tous les coups… Il chassa cette pensée désagréable.  

 

- Alors ce sera au feeling., conclut-elle, sortant de la douche, une serviette autour d’elle.  

 

Il la regarda passer derrière lui et disparaître par la porte de la chambre. Ayant fini de se raser, il se déshabilla et se glissa à son tour sous l’eau, baissant le mitigeur pour calmer ses ardeurs encore bien présentes.  

 

- Putain, j’avais oublié à quel point c’était désagréable. Tu m’auras tout fait faire, Sugar., maugréa-t-il.  

 

Il se lava rapidement et ressortit de là, une serviette autour des reins. Il s’attendait à trouver sa compagne dans la chambre mais elle était déjà dans le salon à vaquer. Il se dépêcha de s’habiller et la rejoignit. Le journal était prêt à sa place, son café versé, un jus d’orange également… Elle commençait à vraiment bien le connaître.  

 

- Tu n’as pas à me servir, tu sais., lui fit-il remarquer.  

- Je sais mais c’est mieux que de tourner en rond dans la chambre., lui répondit-elle, avalant une gorgée de café.  

- Après ton anniversaire, tu n’auras plus ce souci., lui promit-il, un sourire mutin aux lèvres.  

 

Elle avala de travers et se mit à tousser. Obligeamment, il se leva et lui tapota dans le dos avant de lui tendre sa serviette. Kaori s’essuya la bouche en reprenant son souffle et lui jeta un regard noir qui s’éclaira face à celui amusé et chaud de son compagnon, incapable de lui en vouloir.  

 

A une heure convenable, ils quittèrent leur chambre et gagnèrent les rues de Paris, accompagnés d’un garde du corps.  

 

- Je ne sais pas comment tu dois t’habiller pour ne pas avoir l’air sexy., grommela Kaori, voyant une énième passante se retourner sur son passage.  

- En costume, tu les fais tomber, en jean, tu les fais se retourner…  

- Jalouse ?, la taquina-t-il.  

- Oui, horriblement. Tu le supporteras ?, avoua-t-elle.  

- Je crois, oui. Ca faisait longtemps que je n’avais pas mis de jean., admit-il.  

- Je me disais bien que je ne t’avais jamais vu ainsi., dit-elle, détaillant sa silhouette.  

 

Elle ne pouvait qu’admettre le bon goût de toutes ces femmes. La vue arrière était particulièrement appétissante, se dit-elle.  

 

- Qu’est-ce que tu regardes ?, l’interrogea-t-il, la tirant par la main.  

- Rien, rien du tout., bredouilla-t-elle.  

- J’espère que rien du tout te plaît., répliqua-t-il, malicieux.  

- Beaucoup., admit-elle.  

 

A son sourire satisfait, elle sut que la réponse lui avait plu. La matinée passa rapidement entre bavardages complices, légers flirts et courses de Noël. Ils revinrent dans leur suite vers midi, les bras chargés et le cœur léger.  

 

- Alors tu me diras ce que tu as acheté dans le magasin où je n’ai pas pu entrer ?, l’interrogea Ryo.  

 

Elle lui lança un regard sévère vu que c’était juste la quatrième fois qu’il lui posait la question.  

 

- C’est ton cadeau de Noël alors je ne te le dirai pas. Tu devras encore patienter quinze jours., le tança-t-elle.  

- Tu ne me demandes pas ce que, moi, j’ai acheté ?, lui demanda-t-il.  

- Non, tu me le diras quand tu voudras., lui répondit-elle, se déchaussant et se massant les pieds.  

- Tu as mal aux pieds ?, l’interrogea-t-il, s’asseyant et prenant un de ses pieds pour le masser.  

- Arrête…, fit-elle, gênée.  

- Pourquoi ? Je m’y prends comme un pied ?, la questionna-t-il, le regard pétillant.  

- Tu as avalé un clown au petit-déjeuner ?, rétorqua-t-elle, l’oeil malicieux.  

- Non, je suis simplement bien. Alors je m’y prends mal ?, lui redemanda-t-il.  

 

Kaori se laissa aller contre le dossier du canapé, appréciant le geste doux et délicat.  

 

- Non, au contraire…, soupira-t-elle, fermant les yeux.  

- Alors laisse-toi faire., lui suggéra-t-il, passant le doigt sous l’élastique de la chaussette.  

- Que fais-tu ?, s’inquiéta-t-elle en sentant son pied nu.  

- Un massage. Détends-toi. Si ça peut te rassurer, je ne suis pas fétichiste des pieds, quoique les tiens sont très sexy., répondit-il.  

 

Il vit ses pommettes rosir mais elle se laissa malgré tout de nouveau aller et ferma les yeux. Il s’appliqua à masser son pied droit puis en fit de même avec son pied gauche. Entendant un léger soupir de contentement, il leva les yeux et croisa son regard ensommeillé.  

 

- Fatiguée ?  

- Un peu., admit-elle.  

- On va déjeuner ici et faire une sieste. On ira se balader après., lui proposa-t-il.  

 

Ils descendirent déjeuner légèrement au restaurant de l’hôtel avant de remonter et de s’allonger l’un contre l’autre pour se reposer un peu. Une heure plus tard, ils se réveillèrent et partirent se balader sans autre objectif que de visiter la ville. Connaissant un peu la ville malgré le peu d’intérêt qu’il avait eu à y déambuler, Ryo emmena sa compagne vers la place Vendôme, tribune des plus grands bijoutiers.  

 

- C’est une belle place, très aérée., admira Kaori, observant les bâtiments.  

- Tu ne veux pas jeter un œil aux vitrines ?, lui proposa Ryo.  

 

Elle regarda les enseignes puis fronça le nez.  

 

- Non, aucun intérêt mais, si tu veux regarder, vas-y, je patienterai., lui répondit-elle.  

- Non, ça va aller. Viens, on va aller voir le jardin des Tuileries., suggéra-t-il.  

 

Sa proposition lui valut un sourire chaud et ravi et il sentit ses doigts presser les siens. Marchant tranquillement, ils gagnèrent le jardin, y errèrent un moment avant de remonter vers le musée du Louvre qu’ils observèrent un moment.  

 

- Tu es sûre que tu ne veux pas aller au musée ? Vu le froid et le ciel gris, je pourrais comprendre., lui offrit-il.  

- Non, j’ai envie de grand air et de me balader avec toi. Ca me va très bien ainsi. Alors où m’emmènes-tu maintenant ?, l’interrogea-t-elle, le regard pétillant.  

 

Il sourit à sa joie et à ses pommettes rougies par le froid cette fois.  

 

- Je t’ai promis une balade en bord de Seine, il me semble. C’est par là., lui indiqua-t-il, pointant du doigt derrière elle.  

- Ca me plaît. Ca me plaît beaucoup., admit-elle.  

 

Il lui tendit la main et elle y glissa la sienne, entrelaçant leurs doigts. Ensemble, ils se dirigèrent vers le fleuve et débouchèrent face au Pont Royal avant de bifurquer vers l’Ile Saint-Louis. Ils passèrent un premier pont puis s’arrêtèrent devant un deuxième.  

 

- On va prendre celui-là. C’est un pont piétonnier. Ce sera plus agréable., proposa-t-il.  

- Le Pont des Arts, tout un programme…, pipa-t-elle.  

 

Elle grimpa les quelques marches et avança pendant que Ryo échangeait quelques mots avec son garde du corps.  

 

- Tu viens ?, l’interpela-t-elle.  

 

Il acquiesça et la rejoignit en quelques enjambées alors que son garde du corps gardait un peu plus de distance avec le couple. Arrivés au milieu, ils s’arrêtèrent et regardèrent la Seine couler sous leurs pieds. Appuyés au garde-corps en métal et en verre, l’un contre l’autre, le silence les enveloppait.  

 

- Si tu savais comme j’apprécie ce moment., murmura-t-elle, visiblement sereine.  

- Je le vois., admit-il, sentant la nervosité monter.  

- Tu sais que ce pont porte un autre nom ?, lui demanda-t-il.  

- Non.  

- Il y a encore quelques années, il portait des grillages sur lesquels étaient accrochés tout un tas de petits cadenas. Je trouvais cela ridicule à l’époque mais je pense que je commence à comprendre., fit-il, d’une voix un peu tendue.  

 

Elle se tourna vers lui et l’observa, fronçant les sourcils. Elle leva la main et passa les doigts sur son front, remettant des mèches en place, ce qui l’apaisa quelque peu.  

 

- Ca me rappelle quelque chose. Ce n’est pas le pont des amoureux ?, lui retourna-t-elle, frissonnant sous un coup de vent froid.  

 

Ryo attrapa le col de son manteau et le resserra, posant un regard aimant sur elle.  

 

- Oui., souffla-t-il, caressant sa joue.  

- Je crois que je sais ce que j’ai à te donner pour te prouver ce que j’éprouve pour toi., lui dit-il.  

- Je t’écoute., l’invita-t-elle d’une voix posée.  

- Rien. Je n’ai rien à te prouver, juste à savoir ce que je ressens et te le dire. Tu n’as besoin ni cadeau ni exploit de ma part, juste moi., lui affirma-t-il, anxieux.  

 

Il vit ses yeux briller de larmes naissantes et il aurait pu s’en inquiéter si, dans le même temps, son regard n’avait pas été lumineux.  

 

- Je t’aime, Kaori. Je ne sais pas jusqu’où je suis prêt à aller pour toi mais je t’aime., lui confia-t-il, lui adressant un regard confiant maintenant qu’il savait qu’il ne s’était pas trompé.  

- Moi aussi, je t’aime, Ryo., murmura-t-elle, la voix légèrement étranglée.  

 

Elle l’observa et, prenant son courage à deux mains, elle glissa les mains sur son torse puis autour de son cou et leva le visage vers lui. Elle attendit sa réponse puisqu’il lui avait dit quelques semaines plus tôt que c’était lui qui n’était peut-être pas prêt. Il ne se fit pas attendre et vint à sa rencontre, l’enlaçant. Il resta un moment à juste quelques millimètres d’elle, plongé dans son regard pour se rassurer, sentant son souffle chaud contre ses lèvres, la tension de son corps contre le sien, puis posa sa bouche contre la sienne légèrement, ne voulant pas l’effaroucher en se montrant trop entreprenant dès leur premier baiser. Quand il s’écarta, elle posa la main contre son crâne et ne le laissa pas se dégager, appuyant un peu plus leur échange de manière maladroite mais ô combien touchante. Il se laissa emporter par son ardeur et, glissant une main dans sa chevelure rousse, inclina sa tête pour avoir meilleur accès, l’entendant gémir contre ses lèvres. Au bout d’un moment, ils se séparèrent, le souffle court, le regard légèrement voilé et Kaori posa la tête contre son torse.  

 

- Alors c’est ça un French kiss ?, murmura-t-elle.  

- Non, pas tout à fait même si c’était très agréable., lui répondit-il avec un léger sourire.  

- Une démonstration ?, lui chuchota-t-il à l’oreille, la sentant frissonner contre lui.  

 

Pour toute réponse, elle releva le visage, se mordillant légèrement la lèvre inférieure d’impatience. Il prit son visage entre ses deux mains, déposa un baiser sur son front, puis son nez avant de poser les lèvres sur les siennes. Il déposa de petits baisers évanescents sur sa bouche avant de tracer leur contour du bout du doigt, son souffle se saccadant progressivement. Du pouce, il tira doucement sur sa lèvre inférieure avant de la relâcher et de l’attraper avec ses lèvres, la taquinant doucement du bout de la langue avant de s’en prendre à sa lèvre supérieure. Penchant la tête, il s’empara entièrement de sa bouche, variant la pression, multipliant les incursions linguales sur la pulpe de ses lèvres avant d’en tracer la ligne séparatrice.  

 

Kaori se laissa complètement emportée par ce baiser qui lui faisait oublier totalement où elle était, qui elle était et surtout ce qui l’entourait, à savoir des dizaines de passants et surtout un garde du corps qui, même s’il essayait de leur laisser de l’intimité, ne pouvait pas ne pas les regarder en surveillant ce qui se passait. Tout ce qu’elle ressentait, c’était cette douceur torturante de ses lèvres sur les siennes, de la tendresse avec laquelle il s’appliquait à l’embrasser, de cette passion qu’elle sentait contenue… pour elle, le feu qui montait en température en elle. Quelque chose se libéra en elle et elle laissa ses pulsions prendre le pas sur la raison et sa timidité. Ses lèvres s’ouvrirent un peu plus et sa langue caressa maladroitement celle de son compagnon. Elles jouèrent un moment à se toucher et s’écarter avant de se mêler langoureusement en une danse des plus sensuelles qui les emmena loin et que seul le manque d’air interrompit.  

 

Haletant, le regard fiévreux, ils s’observèrent un long moment sans rien dire, se caressant doucement la nuque, la joue, avec un léger sourire de contentement.  

 

- Ca, c’est un French kiss, Sugar., murmura-t-il enfin.  

- J’adore le concept., répondit-elle à mi-voix.  

- Moi aussi et encore plus celle avec qui je viens de le partager., lui retourna-t-il.  

 

Elle ne rougit pas à la chaleur de son regard. Elle se sentait en phase avec lui et ce qu’elle ressentait et, encore sous le coup de l’audace de son geste, moins intimidée. Enlacés, ils reprirent la route et se dirigèrent vers l’Ile Saint-Louis et la cathédrale Notre-Dame et ses deux tours emblématiques avant de repartir dans l’autre sens le long de la Seine.  

 

- Tu veux refaire un tour sur le Pont des Arts ?, lui demanda Ryo en repassant devant, un sourire mutin aux lèvres.  

- Ce n’est pas le lieu qui fait que je vais t’embrasser, c’est juste que j’en ai envie, ici et maintenant., lui répondit-elle, se jetant à son cou pour prendre ses lèvres avec gourmandise.  

 

Il l’attrapa par la taille et la souleva de terre, se sentant sourire bêtement, comme un homme amoureux en fait. Se séparant, ils se regardèrent et se mirent à rire, se sentant juste bien, avant de reprendre la route vers les Invalides qu’ils longèrent, gagnant le Champ de Mars.  

 

- Je pensais que tu voudrais voir les Champs Elysées., lui fit remarquer Kaori.  

- On y viendra. C’est sur notre chemin du retour., lui répondit-il, serrant sa main froide dans la sienne.  

- Donc tu avais prévu ton coup ? La visite était pensée ?, répliqua-t-elle, amusée.  

- Quand on veut faire tomber une jolie fille dans ses bras, il faut tout prévoir., lui dit-il, narquois.  

- Et j’ai une très belle femme à mon bras., reprit-il plus sérieusement.  

- J’ai de la chance de t’avoir.  

- Moi plus., lui dit-elle, émue.  

- On pourrait jouer longtemps à ce jeu-là…, plaisanta-t-il.  

- Je suis très persévérante., lui opposa-t-elle.  

- Je n’en doute pas mais si on offrait plutôt une boisson chaude à celui qui nous suit sans mot dire depuis tout à l’heure ?, lui proposa-t-il.  

 

Elle acquiesça. Elle avait peut-être le cœur bien chaud, son corps, lui, commençait à ressentir le froid hivernal. Une boisson chaude ne serait pas de refus et ils prirent tous trois place à une table pendant un bon moment. Quand ils en sentirent l’envie, ils ressortirent du café et reprirent leur marche dans la nuit tombante, le garde du corps se remettant un peu à distance. Ils arrivèrent rapidement au Champ de Mars et approchèrent de la grande dame de fer illuminée de couleurs festives. Ils passèrent en dessous, se sentant touts petits avant de la laisser derrière eux et de traverser le pont d’Iéna pour aller faire un tour dans les jardins du Trocadéro.  

 

- Tu en as assez ? Tu veux rentrer ?, lui demanda-t-il quand elle posa la tête contre son épaule.  

- Non, je n’en ai pas assez. Je suis bien là avec toi, même si je dois avouer que je commence à fatiguer. Tu ne l’es pas, toi ?, s’étonna-t-elle.  

- Un peu mais je suis plus habitué que toi au jetlag. De toute façon, on amorce la partie retour. S’il faut, je te porterai., la taquina-t-il.  

- Pas cap., plaisanta-t-elle.  

 

Sans prévenir, il la lâcha pour mieux la soulever dans ses bras sous les regards amusés des passants. Surprise, elle passa les bras autour de son cou et se mit à battre des pieds.  

 

- Repose-moi à terre. Ryo, repose-moi à terre., cria-t-elle.  

- Non, tu m’as vexé. Il te faudra trouver un bon argument pour que je te repose., lui opposa-t-il.  

- Tu vas te faire mal au dos., argua-t-elle.  

- Même pas… Tu es bien trop légère et je m’entretiens même si tu ne t’en rends pas compte.  

- Vraiment ? Et quand ?, fit-elle, sceptique.  

- Quand tu bosses comme une tarée le soir., lui répondit-il.  

- C’est de la faute de mon boss. J’ai trop de boulot., répliqua-t-elle, ne sachant ce qu’il faisait de son temps à ces moments-là.  

- T’inquiète, ça passera. Après tu m’accuseras de tes nuits sans sommeil., lui promit-il.  

 

Elle se sentit rougir et, rien que pour essayer de le déstabiliser, elle l’embrassa à pleine bouche, se fichant bien du regard des autres. La tenant par la taille, il lâcha ses jambes et elle retoucha terre.  

 

- Des soirées occupées par le boulot, des nuits sans sommeil, ai-je vraiment tiré le bon numéro ?, ironisa-t-elle.  

- Tu jugeras sur pièce., lui proposa-t-il, son front posé contre le sien.  

- Je n’en ai pas besoin. Je connais déjà la réponse., répliqua-t-elle avec un sourire chaud.  

 

Ils se remirent en route et gagnèrent l’avenue d’Iena pour remonter jusqu’à l’Arc de Triomphe. S’arrêtant face au monument, ils l’observèrent un moment avant de se retourner et de voir toute l’avenue des Champs Elysées illuminée des couleurs de Noël.  

 

- C’est magnifique., souffla Kaori.  

- Je ne t’y ai pas emmenée pour faire les magasins quoique si tu veux y aller, on peut mais je me suis dit que le spectacle te plairait. Quelque chose me dit que tu es du genre à aimer les sapins et les décorations de Noël., admit-il.  

 

Elle s’appuya contre lui et déposa un baiser sur sa joue, se sentant comme une gamine. Il aurait aimé un baiser un peu plus intime mais son regard empli d’étoiles valait toutes les récompenses, alors il passa juste un bras autour de sa taille et déposa un baiser dans ses cheveux. Il devrait songer à téléphoner à Mick dès qu’il aurait un peu de temps seul…  

 

- On va peut-être avancer, non ? On est quand même partis depuis deux heures de l’après-midi et il est bientôt sept heures. Pensons à notre pauvre ami qui nous suit., lui dit-il.  

 

Elle acquiesça et, glissant son bras sous le sien, la tête contre lui, ils descendirent l’avenue la plus célèbre au monde comme les deux amoureux qu’ils étaient.  

 

- J’ai envie de manger japonais, ça te dit ?, lui proposa-t-il alors qu’ils remontaient tranquillement les allées du jardin des Champs-Elysées vers la place de la Concorde.  

- Oui, ça me va mais tu crois qu’ils auront cela à l’hôtel ?, lui retourna-t-elle.  

- Je t’emmène dîner au restaurant ce soir. On demandera un bonne adresse et fera réserver., lui dit-il.  

- Tu te feras encore plus belle que tu ne l’es. Je me ferai encore plus charmant que je le suis. C’est notre premier dîner en amoureux., lui promit-il.  

- Beaucoup de premières pour aujourd’hui., pipa-t-elle, se demandant s’ils s’arrêteraient là.  

- Ce sera la dernière… pour aujourd’hui. On a encore beaucoup de choses à découvrir et du temps pour le faire., lui répondit-il.  

 

Ils rentrèrent à l’hôtel et, pendant qu’elle se douchait et changeait, Ryo fit le nécessaire. Elle finissait de se maquiller légèrement quand il sortit de la salle de bain, attrapant sa cravate pour la nouer.  

 

- Tu es ravissante., la complimenta-t-il, l’observant dans le reflet du miroir.  

- Je te retourne le compliment., lui dit-elle, les joues rosies.  

 

Il lui tendit sa veste et l’aida à la passer avant de lui proposer son bras.  

 

- Tu devras voir avec Eriko pour une ou deux robes de soirée, ou au moins plus habillées, et en prévoir une dans tes bagages., lui conseilla-t-il.  

- Ca t’arrive de devoir assister à des évènements imprévus ?, s’enquit-elle.  

- Oui, ça m’est déjà arrivé. Avoir une tenue juste au cas où, ça épargne pas mal de stress., lui dit-il.  

- Tu sais, une fois ce stage fini, ce ne sera plus vraiment nécessaire. Quand j’aurai mon travail, je ne pourrai pas t’accompagner aussi facilement., lui fit-elle remarquer.  

- Tu veux vraiment travailler ?, l’interrogea-t-il, l’invitant à entrer dans l’ascenseur.  

 

Malgré la présence d’un autre garde du corps, elle le dévisagea, sentant son cœur manquer un battement. Pour elle, ce n’était même pas une question qui se posait mais une évidence.  

 

- Oui, bien sûr que oui., lui affirma-t-elle.  

- Tu ne t’attends tout de même pas à ce que j’abandonne toute ma vie pour t’accompagner dans tes déplacements ? Ca rimerait à quoi ?, lui retourna-t-elle, sentant son estomac se nouer.  

 

Ryo la regarda et soupira. Il la connaissait suffisamment pour savoir que c’était le cas. Pourtant, il n’aimait pas l’idée d’en avoir une autre à ses côtés en voyage. Avec elle, tout était si différent, moins pesant, plus plaisant…  

 

- Non, rassure-toi, je ne veux pas que tu ne travailles pas. Je ne veux que ton bonheur… mais j’avoue que ta présence me manquera lorsque je devrai partir., lui avoua-t-il.  

- Toi aussi, tu me manqueras mais nos retrouvailles n’en seront que meilleures, non ?, lui répondit-elle, lui jetant un regard confiant.  

- Oui., souffla-t-il.  

 

Rassurée, elle se tourna vers lui et attira son visage vers elle pour l’embrasser doucement malgré la présence du garde du corps qui leur tournait le dos. Ils gagnèrent le restaurant en taxi et furent placés dans un coin un peu à l’écart de la salle comme l’avait demandé Ryo. Ils discutèrent de tout et de rien pendant tout le repas, savourant leurs plats qui leur rappelaient un peu chez eux. Les petits gestes, les regards, les légères caresses émaillèrent le dîner et ils ressortirent de là, l’esprit léger. Le retour à l’hôtel se fit dans le silence comme celui à leur suite. Sans un mot, ils se déshabillèrent et se glissèrent sous les draps en pyjama, s’enlaçant comme ils en avaient pris l’habitude.  

 

- J’ai passé une magnifique journée, Ryo., soupira-t-elle contre lui.  

- Moi aussi. Je n’avais jamais pris autant de plaisir à être ici., lui répondit-il, baissant les yeux vers elle.  

- Tu sais ce qui est encore mieux ?  

- Non.  

- Je vais pouvoir faire ceci pour te dire bonne nuit maintenant., lui dit-il, soulevant son menton pour l’embrasser langoureusement.  

 

Ils se séparèrent un peu après, le regard brillant de désir.  

 

- Et je pourrai faire cela pour te dire bonjour dorénavant., répondit-elle, se hissant un peu plus sur lui pour lui rendre son baiser.  

 

Il la laissa mener la danse un moment, danse relativement sage au départ mais qui devint plus sauvage quand la demoiselle se fit plus entreprenante, envahissant sa bouche de la langue. Sans comprendre comment, Kaori se retrouva sur le dos, Ryo ayant repris le contrôle de leur échange. Dans un gémissement sourd, ils se séparèrent haletant et, après un moment à l’observer, il se laissa tomber sur le dos, s’éloignant un peu de celle qui mettait ses sens en ébullition.  

 

- Ca va ?, l’interrogea-t-elle, un peu surprise de cet éloignement soudain puis de son silence.  

- Oui., murmura-t-il, reprenant difficilement la maîtrise de ce corps qui appelait celui de l’autre.  

- Tu… Tu veux que j’aille dormir dans l’autre chambre ?, le questionna-t-elle anxieusement.  

 

Il se tourna brusquement vers elle, se collant contre son corps.  

 

- Non. Je… Tu me fais de l’effet, Kaori. Je dois apprendre à le maîtriser., lui avoua-t-il, plaquant son bassin contre sa hanche, lui faisant ressentir sa virilité éveillée.  

- Je n’ai pas à m’embarrasser de ce genre de choses d’habitude mais tu n’es pas une fille de d’habitude. Tu es spéciale., s’excusa-t-il, s’en voulant de l’avoir effrayée.  

 

Elle ne sut quoi lui répondre et caressa juste sa joue de sa main, se tournant vers lui pour pouvoir plonger dans son regard. Au bout de quelques minutes au bout desquelles leurs sens s’étaient apaisés, elle déposa un baiser léger sur ses lèvres.  

 

- Je t’aime, Ryo. Je ne peux pas te parler de mes hommes de d’habitude…, commença-t-elle.  

- Je ne m’en porte que mieux., plaisanta-t-il, son regard sombre lui faisant mille confidences.  

- Tu déchaînes mon cœur et bien d’autres choses., fit-elle d’une petite voix.  

- J’ai envie de beaucoup plus avec toi et, même si je comprends tes raisons et que je les partage, j’avoue que c’est également très frustrant., ajouta-t-elle.  

- Si tu me fais confiance, on prendra le temps de construire notre couple sur de bonnes bases et de chasser cette frustration d’une manière ou d’une autre de sorte que le jour où on franchira ce cap-là, ce ne sera plus une étape mais un aboutissement, la concrétisation de ce que nous sommes devenus., lui proposa-t-il.  

- J’ai confiance en toi, Ryo, tu le sais., lui affirma-t-elle.  

- Je le sais mais j’ai encore du mal à y croire., lui répondit-il.  

 

Elle le repoussa doucement pour qu’il se mette sur le dos et s’allongea contre lui, la tête sur son épaule.  

 

- On dit que la nuit porte conseil. Peut-être que demain, tu le croiras vraiment., lui dit-elle, posant une main sur son abdomen, juste en dessous de son cœur.  

 

Une main sur son épaule, la caressant doucement du pouce, il observa le plafond en revivant leur journée. Ils n’avaient pas parlé d’avenir, de mariage, d’enfants, rien de ce qui aurait pu le mettre mal à l’aise. Ils avaient parlé de choses banales, de cadeaux de Noël, de tout et de rien et ça lui semblait tout aussi important de savoir qu’ils pouvaient avoir des discussions en dehors du travail, que le week-end précédent n’avait été qu’un début. Ils avaient le temps de parler de projets d’avenir si tant est qu’il devait y en avoir. Ce jour-là, ils avaient déjà concrétisé leur couple d’une très belle manière.  

 

Avec un léger sourire aux lèvres, sentant la respiration apaisée et profonde de sa compagne, il s’endormit à son tour. 

 


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