Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 23 :: Chapitre 23

Publiée: 14-02-21 - Mise à jour: 14-02-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111


 

Chapitre 23  

 

- Qu’est-ce qui s’est passé ?, demanda Mick d’une voix ferme aux trois gardes du corps qui avaient suivi Ryo en déplacement.  

- Comment quelqu’un a pu le suivre et le prendre en photo sans que vous vous en aperceviez ?, ajouta-t-il, furieux.  

 

Les trois hommes se regardèrent, mal à l’aise, bien conscients qu’ils avaient manqué de vigilance.  

 

- Ryo nous avait demandé de garder un peu de distance pour des raisons personnelles., avança l’un d’eux.  

- Ca n’empêche pas d’ouvrir les yeux et de voir que vous êtes suivis. Cette photo n’est parue dans aucun média donc elle n’a pas été prise par un paparazzi. Kaibara a fait suivre Ryo et vous n’avez rien vu. Trouvez-moi le nom de cet homme., leur dit-il.  

- Ce ne sera pas la peine. Je sais qui c’est et je l’ai déjà rencontré. Nous avons eu une petite conversation amicale entre hommes., leur apprit Umibozu, sans mentionner le fait que quelques gadgets de l’homme avaient vécu une fin tragique pendant ce moment amical.  

- J’ai récupéré les photos prises mais il les avait déjà transférées à son commanditaire.  

- Tu peux pas prévenir avant d’entrer chez les gens !, le tança Mick, vexé d’avoir été devancé.  

- T’es pas chez toi ici. Tu t’annonces quand tu rentres ?, lui retourna le géant.  

- Moi, je vis ici., lui retourna l’américain.  

- Et moi, je dormais., marmonna Ryo, sortant du couloir qui menait aux chambres en se frottant les yeux.  

 

Il salua Umi et alla en cuisine faire du café avant de revenir.  

 

- Veillez à faire moins de bruit : Kaori dort encore., leur demanda-t-il.  

- Que se passe-t-il ?  

- J’essaie de comprendre comment cette photo a pu être prise., expliqua Mick.  

- T’en prends pas aux gars. C’est moi qui voulais un peu d’espace., les défendit Ryo.  

- Ils auraient quand même dû se rendre compte que tu étais suivi. Ca aurait pu être plus grave., lui fit-il remarquer.  

- C’était un privé, n’est-ce pas ? Engagé par Shin pour voir ce que je faisais et avoir des photos compromettantes éventuellement. Il a eu ce qu’il a voulu mais ça n’a pas marché. Vous pouvez y aller, messieurs., les informa le dirigeant.  

- Il y avait autre chose sur les photos ?, demanda-t-il à Umibozu.  

- Tu verras par toi-même., fit Umibozu, lui tendant une carte SD.  

- Tu ne l’as pas amoché ?, interrogea son ami.  

 

Le géant eut un petit sourire ironique.  

 

- L’homme non., répondit-il, ce qui laissa comprendre le reste à Ryo.  

- Bon, on verra tout cela plus tard. Pour ce soir, on va fêter notre victoire. Mick, tu as ce que je t’ai demandé ?, l’interrogea-t-il.  

- Dans la pièce cachée de l’entrée., répondit-il.  

- Miki arrive avec le reste., l’informa le géant.  

- Génial. J’appelle Asami et on sera au complet., déclara Ryo.  

- Je ne reste pas. J’ai déjà quelque chose de prévu., indiqua Mick.  

- Un rendez-vous ?, s’amusa le japonais.  

- Oui., fit Mick, un peu gêné.  

- Invite-la si tu veux., proposa-t-il.  

 

Il vit son ami réfléchir, hésiter avant de partir à l’écart pour téléphoner.  

 

- Mick qui hésite à nous présenter une de ses conquêtes, c’est assez rare pour être souligné., plaisanta Ryo.  

- Il n’y a pas que toi qui avances., répliqua Umibozu.  

- Sois prudent, Ryo. Avec le revers que tu viens de lui mettre, Kaibara sera plus redoutable que jamais., le prévint le géant sombrement.  

- Je sais. On en avait assez du Lotus Noir aux trousses de Kaori. Je n’avais pas besoin d’une deuxième menace sur les rangs., pesta le dirigeant.  

- A ce propos, des bruits courent qu’ils prévoient une opération de plus grande envergure. Apparemment, l’étau se resserre autour du clan et ils veulent mettre les points sur les I avec la police., l’informa Umi.  

- Hide est en danger ?  

 

La voix féminine les fit sursauter et ils se retournèrent pour trouver Kaori en tenue plus décontractée, pieds nus, à l’entrée de la pièce. Ses yeux écarquillés trahissaient son inquiétude et il n’en fallut pas plus à Ryo pour aller la trouver et l’enlacer.  

 

- Umi, Hide est en danger ?, répéta-t-elle, anxieuse.  

- C’est possible mais c’est surtout toi qui es visée., lui dit-il.  

- Tu es en sécurité, Kaori. Tant que tu restes ici, tu es en sécurité., la rassura son compagnon, sentant la tension dans son corps grimper en flèche.  

- Je sais., murmura-t-elle, lasse de cette situation où elle ne pouvait agir à sa guise.  

- Viens, j’ai besoin de ton aide. Je fais une petite fête ce soir entre amis pour fêter notre victoire. Tu peux appeler Asami pour lui dire de venir et commander à ce traiteur pour sept personnes, s’il te plaît ? Va dans mon bureau. Tu seras plus tranquille., lui conseilla-t-il.  

- Je peux le faire d’ici : vous ne faites pas un boucan d’enfer., répondit-elle.  

- S’il te plaît, fais ce que je te demande., lui demanda-t-il, prenant son visage entre ses mains, feignant d’être fâché.  

- D’accord., soupira-t-elle avec un léger sourire.  

 

Il lui sourit et déposa un baiser sur ses lèvres avant de la laisser partir. A peine la porte du bureau fermée, il fit signe à Umibozu de le suivre. A deux, ils allèrent dans le hall et ouvrirent une porte dérobée.  

 

- Il s’est pas foutu de moi…, lâcha Ryo en voyant la bête devant lui.  

- Laisse-moi faire, le rigolo., le taquina Umi.  

- Mais je t’en prie. Je ne saurais même pas par où le prendre., admit-il.  

 

Umi entra dans la pièce exiguë et en ressortit les bras chargés après avoir bataillé un instant. Tenant la chose à bout de bras tellement elle était volumineuse, il la ramena dans le séjour.  

 

- Je le mets où ?, demanda-t-il.  

- En fait, j’en sais rien. Je n’avais jamais vraiment prévu ce genre de chose., avoua Ryo.  

- Dans le coin là-bas, assez loin du feu, juste à côté de la baie vitrée pour que les lumières se reflètent dedans et que vous puissiez profiter du spectacle quand il neigera., intervint Mick, revenant parmi eux.  

- Tu ne penses pas qu’il sera un peu trop grand ?, pipa le dirigeant.  

- J’ai tout calculé au centimètre près. Je suis the specialist es sapin de Noël, moi, Mossieur Ryo., se targua son ami.  

- T’es plutôt le spécialiste des bûches, vu le nombre de râteaux que tu t’es déjà pris., répliqua le japonais.  

- Moi, j’embrasse à la pelle, cher ami. J’aurais pas attendu des lustres pour taquiner la glotte d’une certaine demoiselle., railla-t-il.  

- Bon, quand vous aurez fini de réviser votre vocabulaire en outillage de jardinerie, on pourra peut-être installer ce sapin, les guignols., les reprit le géant.  

 

Ryo et lui se tournèrent vers Mick qui les regarda et secoua la tête, désespéré.  

 

- Franchement, les gars, y a tout à revoir… Un sapin de Noël pour Noël, c’est la base., leur dit-il.  

- Moi, c’est Miki qui gère… quand on est là., admit Umibozu, haussant les épaules en tenant toujours le sapin.  

- Moi, je n’en ai jamais mis., répliqua Ryo, s’attirant les foudres de son ami américain.  

- Ben quoi, je n’en ai aucune utilité pour moi tout seul., expliqua-t-il.  

- Heureusement que j’ai tout prévu alors…, soupira-t-il, retournant dans la pièce de l’entrée et sortant de quoi contenir le sapin sans risque.  

- Dis-moi au moins que tu as un escabeau pour décorer jusqu’en haut., pensa Mick en revenant.  

- Ayaka doit avoir ça dans le placard., supposa le dirigeant.  

- Bon, on verra. Vous le tenez bien, moi je passe en dessous., indiqua l’américain, disparaissant sous la bête.  

- Et pas de blague graveleuse, monsieur le dirigeant. T’as qui il faut pour passer en dessous…, lâcha-t-il, fier de sa vanne.  

 

Après avoir donné un coup de pied dans le tibia de son ami qui cria de douleur, Ryo passa de l’autre côté et aida Umi pour guider le sapin comme Mick le leur demandait.  

 

- Voilà, c’est fait. Le traiteur livrera pour dix-neuf heures., les informa Kaori en revenant et s’arrêtant devant le majestueux arbre qui embaumait la pièce de ses douces effluves boisées.  

- Mais quand ?, demanda-t-elle, se tournant vers Ryo, le regard brillant d’une joie contenue.  

- J’ai demandé à Mick d’aller le chercher samedi., lui répondit-il, heureux de voir son sourire chaud.  

 

Il lâcha le sapin pour aller la retrouver, oubliant son ami en dessous.  

 

- Putain, vous foutez quoi ? Je suis en dessous moi. Déconnez pas. Ca nuirait à ma réputation de me retrouver entre quatre planches de sapin car écrasé par un sapin., hurla-t-il.  

 

Ryo rattrapa l’arbre et le souleva.  

 

- Merci., murmura-t-elle, déposant un baiser sur sa joue, ne pouvant accéder à ses lèvres.  

- Où sont les décorations de Noël ?, lui demanda-t-elle.  

- Elles arrivent., lui apprit-il.  

- Comment ça « elles arrivent » ?, l’interrogea-t-elle, surprise.  

- Miki a été en acheter parce que je n’en avais pas., expliqua-t-il.  

- Tu n’avais pas de décorations de Noël ?  

- Non, pas d’utilité., répliqua-t-il.  

- Mais alors pourquoi tout ça cette année ?, le questionna-t-elle.  

 

Il ne répondit pas mais la fixa intensément. Elle lut alors dans son regard la réponse à laquelle elle n’osait croire et pointa un doigt vers elle et le vit acquiescer, le sentant peut-être un peu anxieux.  

 

- Voilà, c’est fait. Vous pouvez le lâcher, les gars., fit Mick.  

 

Ryo avait à peine retiré les mains de l’arbre qu’il se retrouva enlaçant sa compagne qui l’embrassait passionnément, sans aucune retenue, devant ses deux amis et, franchement, il n’en avait cure. Il était bien, il l’aimait, se sentait aimé et il venait de faire quelque chose qui lui faisait plaisir et il pouvait survivre au fait de l’embrasser en public. Pour ne rien gâcher, voir ce sapin au milieu de son salon lui faisait plaisir à lui aussi… contre toute attente.  

 

- A mon tour, ma Kaori chérie !, s’écria Mick quand ils se séparèrent.  

 

Elle le regarda, les yeux pétillants, et fit un signe négatif de la tête.  

 

- Mais c’est moi qui ai été chercher ce spécimen., geignit-il.  

- C’est vrai., admit-elle.  

- Excuse-moi, Ryo, mais il faut bien le remercier., lui dit-elle avec un clin d’oeil.  

 

Elle approcha de Mick, passa les bras autour de son cou alors que lui passait les siens autour de sa taille et approcha les lèvres des siennes, bifurquant au dernier moment pour déposer un baiser sur sa joue.  

 

- Merci, Mick.  

- Mais mon vrai bisou sur la bouche…, pleurnicha-t-il.  

- Ces baisers-là ne sont réservés qu’à une seule personne., répondit-elle, retournant près de son homme qui passa un bras autour de sa taille.  

- Ta chérie arrivera plus tard, Mick., le consola Ryo.  

- Non, elle trouve que c’est trop tôt. Elle est un peu nerveuse à l’idée d’officialiser notre relation., admit-il.  

- Mais elle m’a dit de rester avec vous, qu’elle avait du travail et qu’on se verrait demain., finit-il.  

- Dommage, ça m’aurait plu de la rencontrer., avoua son ami sincèrement.  

 

L’arrivée de Miki, les bras chargés de paquets, détourna l’attention du regard incertain de Mick. Ayant pitié de la jeune femme, Kaori alla l’aider et posa les sacs près du divan.  

 

- Les décorations de Noël sont arrivées., déclara Ryo.  

 

Sa compagne regarda les paquets avec des yeux ronds.  

 

- Tu as dévalisé le magasin ou quoi ?, s’étonna-t-elle.  

- Ryo m’a filé un petit billet et j’ai fait les emplettes., expliqua-t-elle, amusée.  

- Un petit billet ou sa carte de crédit ?, répliqua la rouquine, malicieuse.  

- Pour lui, c’est la même chose. Malgré tout, j’ai trouvé pas mal de choses en soldes., admit Miki.  

- J’ai encore quelques paquets dans la voiture., leur apprit-elle, tendant ses clefs à son mari.  

- Il aura besoin d’aide., informa-t-elle en regardant Ryo.  

- Je me dévoue. Commencez sans nous., dit-il, entraînant Mick par le col.  

- C’est moi qui ai calé le sapin. Je me sens responsable. Je devrais rester pour surveiller les filles au cas où…, suggéra-t-il.  

 

Ryo tira une nouvelle fois sur son col et il le suivit, vaincu, jusqu’à l’ascenseur.  

 

- Alors ça y est, tu as une régulière ?, demanda Mick, sérieux.  

- Oui. Et cette fois, tu ne pourras pas me reprocher de ne pas l’avoir embrassée. Tu as eu les preuves visuelles… même si je me serais passé de certaines., répondit-il sombrement.  

- Quand même, premier baiser sur le Pont des amoureux à Paris, ça en jette. On pourrait presque croire que tu l’as fait exprès., pipa-t-il.  

- Comment tu sais que c’était notre premier baiser ?, s’étonna son ami.  

- Je… Je l’ai supposé. C’est ce que j’aurais fait., se reprit Mick, gardant son calme.  

 

Son ami le regarda bizarrement puis se laissa aller contre la paroi de l’ascenseur.  

 

- Je n’ai rien calculé. J’avais bien dans l’idée que ça devait arriver ce jour-là mais c’est uniquement quand on est arrivés en vue du pont que ça s’est imposé., admit-il.  

- Tu l’as emmenée à Venise aussi ? La ville des amoureux par excellence…, lui vendit Mick.  

- Je n’aime pas vraiment Venise. Je lui préfère Florence et ses jardins., lui opposa Ryo, un petit sourire en coin.  

- Ca tombe bien, nous avons des filiales là-bas aussi et je ne pouvais faire autrement que de m’arrêter…, pipa-t-il avec un sourire en coin.  

- Oh le filou… Florence a eu son petit succès ? Les restaurants, le Ponte Vecchio et ses bijouteries…, s’intéressa l’américain.  

- Tu veux que je te dise : je suis tombé sur l’une des rares filles qui ne demandent pas à être impressionnées ni couvertes de cadeaux. Elle me tuerait même si je le faisais. C’est peut-être moi qui ai été le plus surpris., avoua-t-il.  

- Tu ne t’en étais pas encore rendu compte ?, s’étonna Mick.  

- Je pensais que ça la gênait juste que je dépense de l’argent pour elle mais, en fait, c’est plus que cela : ça ne l’intéresse pas. C’est de l’argent dépensé futilement à ses yeux., expliqua Ryo.  

 

Arrivés au parking, ils laissèrent Umi les diriger vers la voiture de Miki.  

 

- Ca ne risque pas d’être un problème entre vous ?, lui demanda son ami.  

- Pas si on arrive tous deux à faire les efforts nécessaires mais c’est vrai que ça ne nous facilite pas les choses., répondit le japonais.  

- Tiens, ça, ça doit être…, fit Umibozu, lui tendant un paquet différent.  

- Oui. Ca devrait lui faire plaisir., pipa Ryo, le prenant avec d’autres sachets.  

- Qu’est-ce que c’est ?, l’interrogea Mick.  

- Tu verras, le curieux., répliqua son ami.  

 

Au sommet de l’immeuble, les deux jeunes femmes commencèrent par déballer les paquets.  

 

- Tu as eu le temps d’acheter tout cela aujourd’hui ? On est revenus hier soir. Tu devais être épuisée après le vol., fit remarquer Kaori.  

- J’ai l’habitude de peu dormir., la rassura la pilote d’avion.  

- Mais tu avais peut-être mieux à faire que de courir les magasins pour des décorations de Noël pour quelqu’un d’autre, non ? C’est vraiment gentil de ta part.  

- Ecoute, Ryo est plus qu’un employeur pour moi. C’est un ami avant tout alors quand il m’a demandé ce service, je n’ai pas hésité une seconde. C’était surprenant mais j’ai compris que ça lui tenait à cœur. Ca m’a suffi. Ca fait longtemps que vous vous connaissez ?, l’interrogea Miki.  

- Bientôt trois mois. C’est tout récent en fait mais je ne sais pas… j’ai l’impression qu’on se connaît depuis tellement plus longtemps., pipa Kaori.  

- C’est un homme bien, Kaori. Si tu as le moindre doute, crois-moi, il en vaut la peine., lui assura la brune.  

- Je n’ai pas de doute à ce sujet. J’en ai plus sur le fait d’être capable de m’intégrer à cet univers., fit la jeune femme, désignant la pièce et tout ce qu’elle pouvait représenter.  

 

Le silence se fit un moment entre les deux jeunes femmes. Plusieurs guirlandes autour du cou, Kaori se dirigea vers le sapin et commença à en entourer l’arbre.  

 

- Tu… tu as eu une aventure avec Ryo ?, osa-t-elle lui demander.  

- Moi et… non., fit Miki en riant.  

- Quand on s’est rencontrés, je suis tombée folle amoureuse de Falcon.  

- Falcon ?  

- Umibozu, c’est le petit nom que Ryo a donné à mon homme quand on était encore aux Etats-Unis. C’est resté., expliqua-t-elle.  

- Je pense qu’il a du respect pour moi, peut-être de l’amitié. Tu n’as pas à t’inquiéter de ma présence., lui assura-t-elle.  

- Excuse-moi, je ne voulais pas être incorrecte. C’est juste…, soupira Kaori.  

- Qu’il y a tant de femmes qui lui font les yeux doux dont certaines très avenantes ? Je sais mais tu devras t’y habituer. Si ça peut te rassurer, je ne l’ai jamais vu en regarder une comme il te regarde toi., lui affirma-t-elle, posant une main sur son épaule.  

- Merci Miki., souffla la rouquine, les joues légèrement rosies.  

 

Elles continuèrent leur ouvrage et, dès que les hommes revinrent, elles purent sortir les boules et autres décorations pour les accrocher au sapin.  

 

- Voilà, c’est fini., fit Kaori, descendant de l’escabeau sous le regard attentif de son homme.  

- Dommage, j’aimais beaucoup la vue., la taquina-t-il.  

- Il manque quelque chose cependant., fit remarquer Mick, observant le sommet dénudé de l’arbre.  

- Ce n’est pas grave, on fera mieux l’année prochaine., répliqua la jeune femme, conciliante.  

- Pourquoi attendre l’année prochaine ?, lui demanda Ryo, allant chercher un paquet caché derrière le divan et le lui tendant.  

 

Elle attrapa le sachet et en sortit une boîte en carton déjà usagée mais surtout très familière. Elle leva un regard surpris vers lui avant de l’ouvrir et découvrit l’étoile qui trônait sur chaque sapin de Noël depuis qu’elle était toute petite.  

 

- Comment ?, souffla-t-elle.  

- Hide. Je l’ai contacté pour lui dire qu’on passerait Noël tous les deux, pour qu’il ne soit pas inquiet et sache où te trouver s’il avait un peu de temps pour venir te rejoindre et j’en ai profité pour lui poser quelques questions. Il m’a taquiné avec le fait que tu me ferais une vie s’il n’y avait pas de sapin et je l’ai surpris en lui disant que j’en mettrai un. Il m’a proposé de me prêter cette étoile. Il m’a dit que c’était important pour toi et pour lui aussi qu’elle soit plantée en haut d’un sapin même si ce n’était pas chez vous. Miki est allée la récupérer et voilà…, lui expliqua-t-il.  

- J’ai toujours pensé que papa était assis sur cette étoile et passait ainsi Noël avec nous., balbutia-t-elle, la gorge serrée.  

- Alors file l’installer, qu’il ait sa place avec nous cette année aussi., lui enjoignit-il, comprenant son émotion.  

 

Elle grimpa de nouveau à l’escabeau et installa la décoration au sommet du sapin. Elle s’assura de sa bonne tenue et redescendit avant de se laisser enlacer par son compagnon de dos contre lui.  

 

- J’allume ?, demanda Mick, recevant l’assentiment du maître des lieux.  

 

Il brancha la prise et Miki baissa l’intensité lumineuse de la pièce, laissant la magie opérer. Le sapin s’illumina de couleurs bleue, rouge, orange, verte et blanche, projetant leurs lumières sur la baie vitrée juste derrière, sur les parois brillantes des meubles alentours, le plafond et le miroir.  

 

- Il reste des décorations où tu as tout mis sur le sapin ?, demanda Ryo à sa compagne.  

- Je n’ai pas tout mis. Je n’aime pas surcharger, sinon ça ne sert à rien de prendre un vrai sapin pour ne plus en voir la couleur., lui répondit-elle, laissant sa tête reposer contre son épaule.  

- Tu auras donc de quoi faire demain soir., lui dit-il, déposant un baiser contre sa tempe.  

- Pourquoi ?, lui demanda-t-elle.  

- Tu as tout un appartement à parer pour Noël., lui apprit-il.  

- Tu n’as pas à faire cela pour moi. Le sapin, c’est déjà amplement suffisant., murmura-t-elle.  

- C’est le premier Noël de ma vie d’adulte que j’ai envie de fêter. Tu me ferais ce plaisir ?, l’interrogea-t-il.  

- D’accord., acquiesça-t-elle, tournant la tête pour lui offrir ses lèvres qu’il venait chercher en baisant sa joue.  

 

Peu après, Asami arriva suivie du traiteur qui leur livra les plats commandés.  

 

- Autant te dire qu’il y a eu du passage après votre départ. J’ai dû voir quasiment tous les directeurs débouler pour te voir en urgence. J’ai également tous ces messages de membres du conseil., lui apprit son assistante, lui tendant toute une série de petits papiers sur lesquels étaient notés des mots d’excuse pour l’avoir obligé à déballer une partie de sa vie privée, de sympathie, de félicitations et d’encouragements.  

 

Ils les lut tous puis les tendit à Kaori pour la rassurer sur le fait que tous n’étaient pas contre eux.  

 

- Bon, on est tous là pour célébrer quelque chose, non ?, fit Mick.  

- Je sors le saké ?, demanda-t-il.  

- Champagne, Mick. Ca mérite au moins cela., répondit Ryo.  

- Tu peux sortir les coupes qui sont dans l’armoire là derrière, s’il te plaît ? Je vais chercher la bouteille., dit-il à Kaori.  

 

Elle sortit cinq coupes qu’elle posa sur la table basse avant d’aller chercher les amuse-gueules commandés pour accompagner.  

 

- J’espère que j’ai bien choisi., lui dit-elle alors qu’il revenait.  

- Ca m’a l’air délicieux. C’est tout ce qu’on leur demande à ces petites choses., la rassura-t-il.  

- On est entre nous, Kaori. Détends-toi. Si un jour on doit faire une réception, je serai là pour te guider., lui affirma-t-il.  

 

Elle le regarda anxieusement puis se détendit. Ca arriverait un jour ou l’autre s’ils continuaient leur vie à deux. Ca faisait partie du jeu auquel elle avait accepté de participer en faisant tous les efforts nécessaires. Elle lui offrit un sourire chaud.  

 

- Allons rejoindre tes amis., lui proposa-t-elle.  

- J’espère bien qu’un jour, tu parleras d’eux comme nos amis., lui répondit-il, le regard insondable.  

- Laisse-moi juste le temps d’apprendre à les connaître mais ça ne devrait pas tarder., lui affirma-t-elle, confiante.  

 

Elle reçut son sourire comme un remerciement et ils rejoignirent la bande. Ryo versa les coupes et en sortit une sixième qu’il remplit à peine.  

 

- Je ne peux pas, tu le sais., lui opposa Kaori alors qu’il la lui tendait.  

- Personne ne nous dénoncera ici et c’est trois fois rien. Juste pour trinquer avec nous., lui dit-il.  

- D’accord., acquiesça-t-elle.  

- A vous tous, pour m’avoir permis de garder ma place dans l’entreprise de ma famille aujourd’hui, pour ce travail fait en équipe et dans de si courts délais, je vous dis merci. Je vous suis plus que reconnaissant de cette solidarité qui a certainement sauvé plus que ma carrière professionnelle., déclara-t-il, adressant un regard profond à sa compagne.  

 

Il était conscient que les manœuvres de Shin auraient pu lui coûter son couple si Kaori n’avait pas supporté la découverte qu’ils avaient été suivis et photographiés. C’était la seule chose qu’ils n’avaient pas prévue. Il n’était pas non plus sûr qu’il aurait supporté d’être destitué de son poste, dépossédé de l’entreprise familiale et qui pouvait lui dire comment cela se serait répercuté sur leur couple ? Il n’en avait aucune idée. Tous levèrent leurs verres et trinquèrent joyeusement.  

 

La soirée se déroula dans la bonne humeur. Ryo observa Kaori et Miki lier amitié facilement, chose dont il n’avait pas vraiment douté mais que le peu d’échanges lors des voyages ne favorisait pas. Il profita également de discussions détendues et complètement hors de ses sujets habituels de travail avec ses amis. Asami, connaissant tout le monde, ne fut pas laissée de côté. Les rires fusèrent, certaines anecdotes aussi.  

 

- Asami, où étaient les portraits avant d’être rangés ?, lui demanda soudain Ryo.  

- Dans ton bureau., lui répondit-elle.  

- On devrait les faire ré-encadrer de manière à leur redonner une jeunesse et les y remettre., suggéra le jeune homme.  

- Ce serait une excellente idée. Ils seraient fiers de toi., affirma-t-elle.  

- Je me souviens du jour où ton père a fait faire le sien. Ton grand-père l’avait tanné pendant des mois. Le tableau a été finalisé peu après ta naissance et il l’a posé en ta présence et celle de ta mère. Il espérait bien un jour y voir le tien et peut-être même avec un peu de chance celui de son petit-fils., se remémora-t-elle, nostalgique.  

- On va déjà remettre les leurs en place. Pour le reste, on verra., lâcha-t-il sombrement.  

 

Il sentit une main se glisser dans la sienne et pressa les doigts féminins.  

 

- Tu devrais peut-être te prêter au jeu. Tu diriges cette entreprise, Ryo. Ca ne t’engage à rien pour le futur., pipa Kaori, connaissant sa position actuelle sur le sujet enfant.  

- J’y réfléchirai., concéda-t-il.  

 

Asami quitta la réunion la première, leur rappelant que la journée du lendemain serait chargée tout comme la semaine du fait des réunions annulées à cause du conseil d’administration. Puis ce fut au tour des Ijuin. Restés à trois, ils débarrassèrent la table et les restes avant de partir se coucher.  

 

- Tu t’imagines que je vais rester de marbre ?, demanda Ryo à Kaori quand elle sortit de la salle de bains dans une nuisette couleur vieux rose, dénudant ses jambes et exposant un décolleté très agréable au regard.  

- C’est tout ce qu’il me reste. Mes pyjamas sont au lavage., fit-elle, une lueur chaude teintant ses prunelles de doré.  

- Quel dommage…, apprécia-t-il, la voyant avancer vers lui et se mettre à genoux sur le lit.  

- Tu préfères que j’aille dormir dans ma chambre ?, lui demanda-t-elle avec un léger sourire en coin.  

- Tu n’as plus de chambre ici, Sugar. Ma chambre est ta chambre. Mon lit est ton lit., répliqua-t-il, se redressant pour approcher d’elle.  

- Si tu me dis que ma nuisette est ta nuisette, je m’inquiète., plaisanta-t-elle.  

- Seulement dans le sens où je suis le seul à pouvoir te l’enlever., lui dit-il.  

- Moi, je ne compte pas la retirer avant demain matin. Nous ne sommes pas encore le trente-et-un mars, mon cher., lui rappela-t-elle, le piquant du doigt.  

 

Il attrapa son doigt puis son poignet et se laissa basculer en arrière, l’entraînant avec lui. Il amortit sa chute avant de passer les mains dans son dos et de le caresser, regrettant de n’avoir pas une de ses nuisettes sexy dont le dos était dénudé jusqu’à la chute des reins. D’un autre côté, c’était certainement mieux ainsi pour le moment.  

 

- Je ne suis pas contre un de tes baisers en revanche., lui murmura-t-elle avec un léger sourire.  

 

Il atteignit ses lèvres et y déposa un baiser léger avant de s’écarter.  

 

- Peut mieux faire, Monsieur Saeba., bouda-t-elle.  

 

Il déposa un nouveau baiser à peine plus appuyé avant de s’éloigner de nouveau, un sourire malicieux aux lèvres.  

 

- Très bien, j’ai compris. Bonne nuit, mon chéri., fit-elle, déposant un baiser sur sa joue avant de sortir de l’étreinte de ses bras et de se glisser sous la couette de son côté du lit, lui tournant le dos.  

- Kaori ?, l’appela-t-il, se mettant sur le côté et observant son dos.  

- Dors bien, Ryo., murmura-t-elle, feignant de s’endormir.  

- Kaori chérie…, la cajola-t-il, sans obtenir de réponse.  

- Sugar…, lâcha-t-il d’une voix traînante, se rapprochant d’elle.  

 

Elle ne répondit pas et il passa au plan B. Il posa les doigts au niveau de son coude et remonta lentement jusqu’à son épaule voyant sa peau se couvrir de chair de poule au passage. Il redescendit et recommença jusqu’à la voir frissonner. Encouragé, il posa les lèvres là où il était arrivé avec ses doigts et traça toute la ligne jusqu’à son cou avant de revenir en arrière et recommencer en la traçant du bout de la langue puis il attrapa le lobe de son oreille entre ses lèvres et le suçota jusqu’à l’entendre gémir.  

 

- Si tu ne te retournes pas, je continuerai., la menaça-t-il, reprenant son œuvre.  

 

Doucement, il la sentit se laisser aller contre lui et lâcha son otage pour redescendre dans son cou et aller chercher ce point qui lui avait valu une expulsion brutale du lit quelques jours auparavant. Il sentit qu’elle essayait de se contrôler mais, soudain, elle se mit à rire aux éclats en cherchant à lui échapper et il la laissa tranquille alors qu’il pouvait maintenant l’observer, le regard brillant, les joues rosies et son sourire heureux. Il se pencha alors et prit ses lèvres comme il se devait en un baiser tendre et langoureux.  

 

Se sentant bien, Kaori glissa les mains dans ses cheveux et approfondit leur échange sans aucune timidité. Elle savait qu’il appréciait ses petites attentions, avait appris à écouter son instinct pour trouver ce qui lui plaisait et ce qui lui montrerait à quel point elle l’aimait et avait confiance en lui et il le lui rendait bien. Elle sentait sa main qui maintenait sa nuque, son pouce caressant la peau juste en dessous de son oreille, son autre main coincée sous lui tenant la sienne, la caresse de sa langue contre la sienne, son souffle chaud sur sa joue, sa virilité qui durcissait doucement contre sa cuisse et le feu qui l’embrasait tout aussi sûrement partant de son bas-ventre pour inonder son corps.  

 

Elle gémit lorsqu’il s’écarta de ses lèvres pour parcourir son visage puis son cou, ses mains caressant son corps. Elle ne s’était même pas rendue compte de ses propres mouvements alors que ses doigts glissaient sur le haut de son pyjama sans aucune retenue. Elle le poussa sur le dos et se hissa sur lui pour pouvoir l’embrasser passionnément, explorant son torse qu’elle sentait ferme et musclé, son ventre, sa hanche alors qu’il explorait librement son dos, ses flancs puis doucement ses fesses et ses cuisses. Elle ne pouvait ignorer le renflement prononcé désormais qui pulsait contre sa cuisse coincée entre les deux jambes masculines.  

 

La retournant, Ryo reprit la position dominante et s’écarta d’elle un moment, observant son visage aux traits alanguis, son souffle court, ses lèvres offertes, ses yeux mi-clos. Effleurant à peine ses lèvres, il traça un sillon de feu jusqu’à la vallée de ses seins, attentif au moindre signe de gêne. Levant les yeux vers elle, il croisa son regard fiévreux et remonta doucement en suivant la lisière de la robe de nuit, appréciant le velouté de la peau et la fermeté de la colline. Il ne pouvait ignorer le signe évident d’excitation de sa belle qui tendait le tissu. Parcourant sa gorge, il alla flatter la rondeur jumelle de la même manière pendant que sa main approchait l’autre, en effleurait la base puis doucement l’empauma, la caressant doucement.  

 

- Ryo…, souffla Kaori, surprise.  

- Tu veux que j’arrête ?, lui demanda-t-il, s’immobilisant.  

- Non., lui dit-elle, cherchant à atteindre ses lèvres.  

 

Il comprit le message et revint pour l’embrasser. Son baiser fut aussi doux que ses caresses, ne cherchant pas à l’enivrer mais à lui faire apprivoiser cette montée de désir qu’ils allaient vivre à deux et qui les emmèneraient vers un partage charnel qu’il voulait voir sans crainte ni tension, dans la plus pure confiance. Il continua à la caresser ainsi, ciblant plus particulièrement la pointe dure qui tendait le vêtement, avant de changer de colline et de lui infliger le même traitement. Il prit plaisir à la regarder se perdre dans ces sensations nouvelles, les yeux fermés, la bouche légèrement entrouverte d’où s’échappaient de petits gémissements par moments, son corps ondulant doucement. L’envie était grande de pousser les bretelles et pratiquer la même chose à même la peau voire même un contact labial plutôt que manuel mais il résista. Il avait le temps. Progressivement, il quitta la zone et la laissa revenir sur Terre, concluant leur intermède par un baiser tendre avant de se mettre dans son dos et se serrer contre elle.  

 

- Arrête de bouger., gronda-t-il doucement alors qu’elle bougeait ses fesses qui appuyaient sur son membre encore tendu.  

- Désolée. Tu… tu dois être frustré, non ?, murmura-t-elle, gênée.  

- Je veux dire…  

- Je sais ce que tu veux dire, Sugar, mais, si tu ne cesses de bouger, je serai obligé d’aller prendre une douche froide et je n’en ai pas envie. Là, je serai très frustré. J’ai juste envie de te tenir contre moi. Ca passera., lui dit-il.  

- De toute façon, tu devras bien t’habituer., la taquina-t-il, posant la main sur son ventre.  

- Je sais et je sais aussi que tu ne ferais rien que je ne veuille. J’ai confiance en toi, Ryo., lui affirma-t-elle, étouffant un bâillement.  

- Dors maintenant… et tu peux continuer les nuisettes. Ca me plaît beaucoup., lui avoua-t-il, déposant un baiser dans ses cheveux.  

 

Il l’entendit rire doucement et ferma les yeux, s’endormant paisiblement contre la femme qu’il aimait et qui lui avait donné goût à certaines pratiques jusque là ignorées. 

 


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