Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment changer son pseudo?

 

Je n'autorise pas les gens à changer leur pseudo en ligne, mais je peux le faire si vous me contacter en me donnant votre ancien pseudo et votre mot de passe (question de securité) et ce quelque soit les changements (mettre une majuscule au début du pseudo, changer l'orthographe,...) Cela ne me prendra que quelques secondes.

 

 

   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 28 :: Chapitre 28

Publiée: 19-02-21 - Mise à jour: 19-02-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 28  

 

- Je vous souhaite à tous une excellente soirée et une toute aussi bonne nouvelle année., conclut Ryo, achevant ainsi son discours qui ouvrait la soirée.  

 

Il salua la salle qui applaudissait, rangea sa feuille et descendit rejoindre sa compagne qui l’attendait à côté de son frère et de Saeko, évitant le regard de son ami.  

 

- Très beau discours, Ryo., le félicita Saeko, regardant les trois avec le sourire aux lèvres.  

- Vous allez vous en remettre ? Il n’y a pas mort d’hommes non plus. Vous avez juste été pris la main dans le sac., pipa-t-elle.  

 

A ses mots, Ryo et Kaori se regardèrent et piquèrent un fard alors qu’Hide détourna le regard en toussotant.  

 

- Qui a été pris la main dans le sac ?, demanda Mick, arrivant Kazue à son bras.  

- Manquait plus que lui…, grommela Ryo.  

- Personne !, gronda-t-il, adressant un regard noir à Saeko qui se contenta de sourire, nullement impressionnée.  

- Vous n’êtes pas drôles. Je suis sûr qu’il s’est passé un truc croustillant et vous ne voulez rien me dire ? C’est pas juste., bouda l’américain.  

- Tu trinques au jus d’orange maintenant ?, s’étonna Mick, voyant son ami prendre un verre comme sa compagne.  

- Je prends des anti-douleurs, crétin. Alors j’évite l’alcool., répliqua le dirigeant.  

 

Dire qu’il aurait préféré se retrouver ailleurs et surtout en compagnie de sa rouquine aurait été peu dire. Il aurait surtout préféré ne pas être interrompu dans leurs échanges amoureux, quitte à en oublier la soirée, et surtout pas par son ami et frère de sa compagne.  

 

- Je pensais que tu étais solidaire avec Kaori., plaisanta Mick.  

- Parfois, j’aimerais qu’il le soit moins, murmura Hide, seulement entendu de sa compagne qui sourit.  

 

Il n’avait rien contre la relation de sa sœur et de son ami et savait ce qui en découlait inévitablement mais c’était une chose de le savoir et une autre de la vivre. Il ne s’était jamais imaginé en entendant des gémissements étouffés provenir de la chambre de sa sœur qu’ils étaient… Il avait déboulé mort d’inquiétude dans la chambre, pensant qu’ils avaient été attaqués, pour les trouver presque nus, la main dans le sous-vêtement de l’autre, s’embrassant comme des morts de faim, gémissant et soupirant. Incapable de bouger, les deux autres complètement pris dans leur échange, il ne s’était pas signalé et ne l’avait fait que lorsqu’il avait vu les deux sous-vêtements commencer à descendre, dénudant le postérieur de son ami et que la main de sa petite sœur était clairement localisée sur son sexe tendu.  

 

- Auriez-vous l’obligeance d’en rester là du déshabillage ?, leur avait-il demandé, se retournant.  

- Hide ?, avaient-ils crié en chœur.  

- Oui, c’est moi. Je viens vous chercher comme prévu., leur avait-il rappelé.  

- Je vous donne dix minutes pour vous préparer., avait-il dit avant de sortir dignement de la chambre, refermant la porte derrière lui.  

 

Heureusement qu’il n’était pas arrivé cinq minutes plus tard, pensa-t-il soudain. Ils n’en auraient peut-être plus été aux préliminaires…  

 

- Hide, pour tout à l’heure…, commença Ryo alors que Mick s’éloignait.  

- Je ne veux pas en parler. Vous faites ce que vous voulez mais, par pitié, la prochaine fois, mettez le verrou., leur demanda Hide, exaspéré.  

- Crois-moi ou non, ce n’était pas prévu., avoua son ami.  

- Parce qu’en vous changeant en même temps dans la même chambre, tu ne t’attendais pas à…, l’interrogea Maki.  

- Je ne m’attendais pas à me faire sauter dessus en effet… même si j’ai apprécié., admit le dirigeant avec un clin d’oeil amusé à sa compagne rougissante.  

- Parce que… Oh, j’y crois pas…, pesta l’inspecteur.  

- Mon cher, ta petite sœur a un caractère bien trempé. Tu devais te douter que ce n’était pas réservé aux sphères publiques, non ? Ce n’est pas parce que toi, tu te montres aussi passionné pendant nos ébats que posé en public qu’elle doit être l’opposée dans chaque sphère., lui rappela Saeko.  

- Donc notre Hide…, commença Ryo, hilare, s’arrêtant au regard noir de son ami.  

- Intéressant…, conclut-il, prenant la main de sa compagne pour avancer parmi la foule.  

 

Kaori le suivit ainsi qu’Hide et Saeko qui assuraient une discrète protection rapprochée. La jeune femme vit les regards des invités se poser sur leurs mains jointes tantôt surpris, parfois narquois, jaloux également et tenta de les occulter. Elle devrait s’habituer. Peut-être que ça ne durerait qu’un temps, peut-être cela la poursuivrait-il toute sa vie mais ce n’était pas cela qui comptait. Il n’y avait qu’une chose qui comptait, c’était eux.  

 

- Tu es superbe, Kaori., s’exclama Asami quand elle la vit.  

- Merci. Tu es très élégante également., lui retourna-t-elle, souriant chaudement à sa collègue pour une fois qu’elle croisait un sourire amical.  

- Mais moi, je n’ai pas le privilège de la jeunesse., répliqua-t-elle.  

- A d’autres.  

- Comment vous allez tous les deux ?, s’inquiéta-t-elle.  

- On soigne nos bobos., répondit Ryo, stoïque.  

- Quand tu m’as raconté ce qui est arrivé… Je n’arrive pas à croire que vous soyez encore vivants. C’est un miracle., soupira son assistante, vraiment affectée.  

- C’est grâce à Ryo et son sang froid., avoua Kaori, pressant la main de son compagnon, frissonnant en se remémorant les évènements.  

 

Il passa un bras autour de sa taille et la serra contre lui un instant.  

 

- Disons que je suis plus habitué aux bruits de mon appartement et que j’ai certainement vu plus d’hélicoptères que toi., répliqua-t-il sérieusement.  

- D’aussi près, c’était le premier., admit-elle.  

- Oublie tout ça, c’est du passé et on est vivants., lui dit-il.  

- On a bien d’autres choses à penser., ajouta-t-il.  

 

Ils discutèrent encore avec Asami avant de continuer à déambuler parmi les employés, se laissant happer par chaque groupe, Hide et Saeko sur les talons. Ce dernier regarda sa petite sœur évoluer au bras de son compagnon. Malgré sa tension, elle gardait le sourire. Kaori, si discrète en temps normal, se retrouvait projetée au centre de la scène pour des raisons que la raison ignorait, son cœur l’ayant emmenée bien loin de ses sentiers battus. Malgré tout, il la sentait heureuse avec Ryo et c’était tout ce qui comptait. S’ils arrivaient à jongler avec leurs différences pour trouver les ponts qui les relieraient l’un à l’autre, rien ne se mettrait en travers de leur chemin, rien ni personne.  

 

- Ryo… Toujours aussi séduisant., roucoula Reika, passant son bras en dessous du sien et l’entraînant un peu à l’écart.  

- Il est mignon ton petit chiot mais tu ne pourrais pas le laisser voguer un peu ?, lâcha-t-elle, lançant un regard noir à Kaori.  

- Je peux mordre ? Je ne suis pas encore bien éduquée., demanda la rouquine à son homme.  

- Combat de catch féminin ?, pipa Hideyuki à sa compagne.  

- Il ne vaudrait mieux pas. Reika a pris des cours de lutte au collège., l’informa Saeko, fronçant les sourcils.  

- Auto-défense pour Kaori. Elles s’équivalent., répondit Hide.  

- Du calme, mesdemoiselles. Reika, tu es en beauté ce soir. J’espère que tu t’es trouvé un cavalier à la hauteur., répliqua Ryo posément.  

- A vrai dire, je pensais que nous pourrions finir la soirée ensemble… entre adultes., minauda-t-elle, collant sa poitrine contre son bras.  

 

Kaori sentit une profonde envie de meurtre naître en elle avant la main de son frère sur son épaule, la pressant légèrement pour qu’elle se calme. A son grand soulagement, cette proximité ne dura que quelques secondes au bout desquelles Ryo se dégagea, l’enlaçant elle à la place.  

 

- Je suis déjà accompagné, Reika. Et en bon gentleman, je ne vais pas planter ma cavalière en plein milieu de la soirée où je l’ai invitée., lui répondit-il.  

- Très bien, viens me rejoindre chez moi quand tu l’auras ramenée avant le couvre-feu., railla-t-elle.  

- Ca fait longtemps que je suis assez responsable pour ne plus avoir de couvre-feu. Je suis désolée que l’expérience pour toi soit encore suffisamment récente pour que tu t’en rappelles., lâcha Kaori avec un petit air apitoyé qu’elle ne ressentait pas.  

 

Elle se retint de sourire quand elle entendit Saeko ricaner derrière elle.  

 

- Tu viens, Kaori. Nous devons continuer., l’avertit Ryo avec un léger sourire aux lèvres.  

- Bonne soirée, Reika. Au plaisir de te retrouver lundi., la salua Kaori.  

 

Ce n’était pas la phrase qui lui était venue en tête en première mais elle doutait qu’un « C’est dans mon lit qu’il dormira ce soir. » soit du meilleur effet pour la soirée. Ils délaissèrent donc une Reika rageant et continuèrent à progresser dans les groupes, arrivant une demi-heure plus tard vers les membres du conseil d’administration.  

 

- Ah Ryo ! Te voilà enfin. Quelle belle soirée., l’accueillit-on.  

- Tu t’es surpassé comme l’année dernière., le félicita l’un d’eux.  

- C’est à Asami qu’en revient le mérite. Elle a tout préparé pendant que nous étions en déplacement. Il faut savoir déléguer pour tirer le meilleur de tous., répondit Ryo avec un grand sourire.  

- Asami est une perle. Elle sera difficile à remplacer., admit un autre membre, présent depuis plus de trente ans.  

- Oui, très difficile mais je ne désespère pas de trouver quelqu’un qui saura prendre sa suite et lui permettre de partir à la retraite le moment venu., affirma le dirigeant avec un léger sourire.  

- Quand doit-elle partir normalement ?, lui demanda Kaori, curieuse.  

- Dans six mois. Ca va me faire tout drôle., lui confia-t-il.  

 

Il se retint de plaisanter et lui proposer la place. Il connaissait sa position sur le sujet et ne voulait pas créer un incident en plein milieu de l’évènement.  

 

- J’imagine.  

 

Kaori observa la foule et se demanda qui ferait l’affaire parmi toutes les assistantes et secrétaires et son regard tomba sur Reika. Elle avait beau ne pas aimer son comportement, elle ne pouvait nier que la jeune femme faisait globalement bien son travail. Elle avait vu passer les évaluations et elle faisait partie des mieux cotées. En toute logique, elle pouvait prétendre au poste et ce n’était pas une nouvelle qui la ravissait. Devait-elle revoir ses plans de carrière et envisager de postuler ? Elle se secoua mentalement. Si elle faisait cela, c’était qu’elle n’avait pas confiance en Ryo pour résister aux avances d’une autre et ce n’était pas le cas.  

 

- Ryo !, entendirent-ils non loin.  

 

Kaori vit son compagnon offrir un sourire chaleureux à la jeune femme séduisante aux longs cheveux bruns qui arriva et sauta dans ses bras, le regard aimant. Ne pas paniquer, s’enjoignit-elle, et elle se le répéta en voyant Shin arriver accompagné d’un autre homme de l’âge de son compagnon.  

 

- Maya, c’est un réel plaisir de te voir. Tu as fini ton tour du Japon ?, lui demanda-t-il sur un ton léger.  

- Oui. J’ai fait découvrir mon pays natal à Wilson. Je pense qu’il a aimé., lui apprit-elle, heureuse.  

- J’ai adoré. C’est dépaysant et charmant., admit son fiancé.  

- Maya, Wilson, je vous présente Kaori, mon amie. Kaori, Maya, ma presque sœur., fit-il, le regard malicieux.  

- Et son fiancé Wilson.  

- Enchantée. Tu m’avais caché que tu voyais quelqu’un., lui reprocha-t-elle, amusée.  

- C’est récent., avoua-t-il, prenant la main de Kaori.  

- Il est en plein dans le début de sa romance. Ca lui fait perdre la tête., plaisanta Shin.  

 

Ryo se tourna vers son tuteur et vérifia son sentiment. Bien loin de pétiller d’humour, son regard était noir de colère.  

 

- Je ne perds pas la tête, bien au contraire., répondit-il.  

- C’est ce qui t’a empêché de venir cette semaine, non ?, reprit Kaibara.  

 

Hide ne put s’empêcher de faire un pas vers sa sœur et Ryo de même, sentant une nouvelle fois la malveillance monter.  

 

- Non. Ce sont les deux balles que je me suis pris dans le corps qui m’ont empêché de venir, ça ajouté au fait que la semaine était calme. Je ne fuis pas mes responsabilités., lui asséna Ryo.  

- Excuse-moi, je pensais que tu profitais des fêtes pour t’en donner à cœur joie avant de revenir à la raison., le piqua Shin, jetant un regard vers Kaori qui soutint son regard.  

- Monsieur Saeba, vous permettez qu’on prenne une photo ?, demanda soudain un homme, muni d’un appareil photo.  

 

Hide s’interposa et contrôla les papiers de l’homme, en règle. Après avoir obtenu son assentiment, Ryo se tourna posant une main sur la hanche de Kaori qui s’écartait pour le laisser seul.  

 

- Tu restes et tu souris… si tu veux bien., lui murmura-t-il.  

 

Elle acquiesça et adressa un sourire à l’appareil qui flasha à plusieurs reprises.  

 

- Avec votre père, c’est possible ?, demanda le photographe.  

- Oui, bien évidemment., acquiesça Ryo aimablement même si le cœur n’y était pas.  

 

Tout sourire, un bras autour de la taille de sa fille d’un côté et son futur gendre de l’autre, Shin s’immisça entre le couple.  

 

- Ca fera une magnifique photo de famille., s’enthousiasma le professionnel.  

- Avec deux mariages à la clef., annonça fièrement Kaibara, faisant luire d’intérêt l’oeil du journaliste derrière le photographe.  

 

Ryo ragea de s’être fait prendre aussi bêtement, son tuteur ayant mis Maya à ses côtés, laissant Wilson avec Kaori, ce qui donnait une image fausse de la situation.  

 

- Je pense que tu t’avances un peu de trop, Shin. Maya fait ce qu’elle veut mais je ne compte pas me marier., gronda le dirigeant.  

- Elle le sait ? Ca la fera peut-être partir., lâcha son tuteur, un éclat de satisfaction dans le regard.  

- Elle le sait et elle approuve., répondit Kaori, rejoignant son compagnon pour le soutenir.  

- Je n’ai pas besoin d’une alliance pour savoir qu’on va passer notre vie ensemble.  

- Toi, je suis sûr que tu t’accrocheras. Tu as tout à y gagner mais, si tu es assez naïve pour penser qu’il restera, tu te trompes. Mais moi, ça me va très bien. Ca n’en sera que plus facile., cracha Shin, malveillant.  

 

Avec tout le brouhaha qui les entourait, seules les personnes très proches pouvaient les entendre comme Hide et Saeko ou Maya et son fiancé. Les autres étaient trop loin.  

 

- Avec ton comportement, tu pourrais me pousser à changer d’avis., l’informa Ryo.  

- Tu changeras d’avis, Ryo. Tu comprendras que l’option que je te propose est la seule viable et, quand tu auras fini ta crise d’adolescence, tu reviendras à des sentiments plus respectueux., le prévint Kaibara.  

- Ca arrivera plus vite que tu ne penses., lui assura-t-il avant de tourner les talons et de s’éloigner, suivi de sa fille, qui adressa un regard désolé à son presque frère, et de son fiancé.  

- Toujours aussi charmant à ce que je vois…, pipa Hide.  

- Même avec Maya fiancée et visiblement heureuse, il ne démord pas.  

- Elle a l’air si gentille. Je pense qu’elle souffre de vous voir fâchés néanmoins., soupira Kaori.  

- Je pense. J’espère qu’elle se rend compte qu’il n’approuve pas son mariage et qu’il va tout faire pour le faire capoter., fit Ryo, le regard sombre.  

 

Inconsciemment, il frotta sa nuque pour en chasser la tension qui venait de naître et sentit la main de sa compagne le masser légèrement, se fichant du monde qui les entourait et pouvait les voir.  

 

- Tu es fatigué ?, lui demanda-t-elle, soucieuse.  

- Oui… Ce sont les médicaments, je pense., répondit-il, lui adressant un regard tendre et rassurant.  

- On ferait peut-être mieux de rentrer., suggéra-t-elle.  

- C’est une bonne idée. Trouvons Asami d’abord. Je voudrais la remercier d’avoir tout préparé., lui dit-il, cherchant parmi la foule.  

- Je vais vraiment la regretter l’année prochaine., soupira-t-il.  

- Je comprends mais je serai là moi., pipa Kaori.  

- C’est vrai. Excuse-moi de t’avoir oublié mais tu auras ton propre boulot alors je ne vais pas t’exploiter non plus., lui opposa-t-il.  

- Tu trouveras bien un moyen de te payer mes services sans aller à l’encontre de mes principes., lui retourna-t-elle, le regard malicieux.  

 

Il la regarda et sourit en retour, comprenant son allusion.  

 

- Je pourrais en vouloir à ta pudeur ? Te payer de mes charmes ?, lui demanda-t-il.  

- On est juste derrière., leur rappela Hide, mal à l’aise de les entendre parler sexe.  

- Oops, papa nous a captés., se moqua Ryo.  

- Papa ne dit déjà rien alors que tu vas faire vivre sa protégée dans l’illégitimité alors un peu de tenue, s’il te plaît., le tança son ami.  

 

La remarque de Maki refroidit Ryo qui n’avait pas vu les choses sous cet angle. Il s’arrêta au milieu de la foule et se retourna pour lui faire face.  

 

- Ce n’est pas un choix que je fais pour pouvoir la quitter quand bon me semble, Hide. Tu connais ma position., lui rappela-t-il.  

- Je sais, Ryo, et, si ça me posait un souci, je ne vous aurai pas donné ma bénédiction. Tu dois néanmoins comprendre que j’avais des rêves pour ma petite sœur et la voir se marier en faisait partie. Maintenant, si elle est heureuse ainsi, ça me va. Mais l’honnêteté a toujours fait partie intégrante de notre relation., lui remémora-t-il.  

 

Kaori regarda les deux hommes se faire face, le regard sérieux, et avança d’un pas, s’interposant.  

 

- Je suis heureuse, Hide. J’aurais aimé me marier mais le plus important pour moi, c’est de vivre avec l’homme que j’aime et qui m’aime et me respecte. L’anneau ne changera pas cela., lui dit-elle doucement.  

- Je sais, Kaori, mais, le mariage, c’est aussi un engagement qu’on prend de ne pas s’enfuir au moindre coup de vent, de faire en sorte de durer dans le temps, de construire quelque chose qui sera solide. Pour toi, ce serait une sécurité., lui opposa son frère.  

- Je me sens en sécurité avec Ryo. J’ai confiance en lui pour se battre pour nous et construire ce quelque chose dont tu parles et j’en ferai de même. On sera mariés moralement et ça me suffit., lui affirma-t-elle.  

- Je te crois, ma Kaori., souffla Hide après un temps de réflexion.  

- Désolé Ryo si je t’ai blessé., s’excusa-t-il, lui tendant la main.  

- Du tout. Tu protèges ce qui t’est cher comme je le fais., répliqua Ryo avec un sourire pour son ami.  

 

Ils se serrèrent la main, oubliant bien vite la tension qui venait de naître. Apercevant son assistante dans la foule et sentant la fatigue le rattraper, Ryo attrapa la main de sa compagne et la guida à travers les groupes, saluant brièvement au passage ceux qu’il n’avait pas encore vus.  

 

- Comment tu fais pour te souvenir d’autant de prénoms ?, lui demanda Kaori.  

- Ca fait des années que je traîne les couloirs de cette entreprise. Là où Shin méprisait le petit personnel, ne prenant pas la peine de s’y intéresser, moi, j’allais les rencontrer rien que pour le plaisir de le faire rager., lui apprit-il, le regard malicieux.  

- Sale gosse., le sermonna-t-elle avec un sourire.  

- Coupable., admit-il.  

- Asami, je voulais te remercier avant de partir. Tu as fait un super boulot pour cette fête., la félicita-t-il.  

- De rien. Ca a été un plaisir, tu le sais., lui répondit-elle, satisfaite.  

- Profite de ta journée de repos demain et des fêtes de Nouvel-An. On se voit lundi., lui dit-il, l’étreignant brièvement.  

- Toi aussi profites-en et interdiction de bosser le soir du réveillon., le houspilla-t-elle avant de se tourner vers sa collègue.  

- Prends soin de lui et de toi, Kaori. On se voit, lundi., lui souhaita-t-elle, l’enlaçant à son tour d’une façon toute maternelle.  

- A lundi, Asami., murmura Kaori.  

 

Cela fait, ils se dirigèrent vers le vestiaire pour récupérer leurs manteaux et attendre les gardes du corps qui devaient les raccompagner à l’extérieur. Ryo regarda par la vitre pour voir si la limousine était arrivée et vit les journalistes, poussant un profond soupir.  

 

- Quand je pense qu’il risque de titrer sur un mariage entre Maya et moi… Ca me rend malade que Shin nous ait fait ce coup-là., soupira-t-il.  

- A moins que tu aies autre chose à leur proposer, c’est ce qui arrivera. On n’y peut pas grand-chose., se résigna Hide.  

- Saeko, tu veux pas sortir et leur montrer tes cuisses ?, demanda Ryo.  

- Pourquoi pas Kaori ?, s’offusqua-t-elle.  

- Elle est la proie de yakuzas ?, proposa-t-il, refusant d’avouer qu’il ne voulait pas qu’elle le fasse par jalousie.  

- Trouve autre chose., lui asséna-t-elle, fermée.  

- Je… On peut leur donner autre chose à photographier si tu veux., balbutia Kaori, incertaine de la façon dont il le prendrait.  

 

Il l’observa, surpris, se disant qu’il n’avait pas bien entendu mais son regard lui fit comprendre que si. Il leva la main et caressa sa joue tendrement, peinant à croire qu’elle accepterait de poser pour défaire ce qu’avait fait Shin.  

 

- Non, je m’en débrouillerai. Ca sera vite oublié., lui opposa-t-il, ne voulant pas se servir d’elle.  

- Ryo, on est deux et je n’aime pas l’idée qu’on pense que tu es avec une autre. Je peux supporter les ragots au boulot mais, si en plus je dois me prendre les moqueries parce que mon mec en voit une autre, ça sera plus difficile., lui affirma-t-elle.  

- Ton mec ? Ta langue se délie, dis donc., s’amusa-t-il.  

- Ma langue a toujours été déliée. J’essaie de la lier un peu plus et de réfléchir avant de parler. Ca m’évitera certainement quelques déconvenues., suggéra-t-elle.  

- Ma petite sœur mûrit. Ca fait du bien d’entendre cela., la taquina Hide, ce qui lui valut une grimace.  

- Ne te restreins pas avec moi et ça ne me plaît pas de t’utiliser ainsi., lui dit-il sombrement.  

- Tu ne peux pas m’utiliser puisqu’on fait équipe., lui rappela-t-elle.  

- La voiture est là., leur apprit Saeko.  

 

Ils avancèrent vers la porte d’entrée et, à peine franchie, dans la lumière des projecteurs qui éclairaient l’entrée, Kaori se tourna vers son homme et l’embrassa tendrement, passant les mains autour de son cou, obtenant la réponse qu’elle attendait quand il l’enlaça et lui rendit son baiser sous les flashs des appareils-photo.  

 

- Ryo, votre mariage…, lança l’un d’eux.  

- Quel mariage ?, répondit-il.  

- Votre père a dit que vous deviez épouser Maya., enchaîna un autre.  

- Mon père a mal compris. Voici la femme avec qui je vis. Ma sœur va en épouser un autre., répliqua-t-il, avançant vers la voiture.  

 

Leur adressant un signe de la main, il monta en voiture à la suite de Kaori et Saeko et la portière se referma derrière Hideyuki.  

 

- Je pense qu’il y en a un qui va être vert de rage., fit ce dernier.  

- Un peu plus, un peu moins. Tant qu’il comprend, c’est le principal. Il écumera sa colère et on arrivera peut-être un jour à se parler de nouveau., répondit Ryo, saisissant la main de sa compagne.  

- Merci., lui dit-il, la menant à ses lèvres.  

- De rien., répliqua-elle, lui souriant tendrement.  

- Tu as des obligations pour le réveillon ou Nouvel-An ?, l’interrogea Hide.  

- Non, plus maintenant. Je me passerai de la soirée chez Shin cette année., lui apprit Ryo.  

- On restera à l’appartement en sécurité. Tu n’auras pas à t’inquiéter pour nous et, si l’envie vous dit de passer, n’hésitez pas., leur offrit-il.  

- Je pense qu’on va surtout profiter d’un jour de repos pour dormir., pipa Saeko.  

- Ca nous permettra de repartir sur un bon pied.  

 

La discussion continua tranquillement jusqu’à l’arrivée à l’immeuble des Makimura. Le couple fut raccompagné jusqu’à l’appartement puis les deux inspecteurs repartirent, les laissant seuls avec le garde du corps. Ils ne traînèrent pas et allèrent se coucher rapidement, appréciant de retrouver le confort de leur lit.  

 

- Tu n’arrives pas à dormir ?, murmura Kaori, un quart d’heure plus tard, sentant ses doigts caresser encore son épaule.  

- Non. Toi non plus ?  

- J’ai encore l’impression d’être entourée de plein de monde, comme si j’entendais les conversations en bruit de fond., avoua-t-elle.  

- Ca m’arrive parfois aussi. Je repense à Shin et toute notre conversation., lui confia-t-il.  

 

Elle fit glisser sa main de son ventre à son torse, attirant son attention.  

 

- Je peux te poser une question ?, lui demanda-t-elle timidement.  

- Je t’écoute.  

- Pourquoi es-tu si opposé au mariage ?, l’interrogea-t-elle.  

- Je ne veux pas te faire changer d’avis. Je voudrais juste comprendre., expliqua-t-elle après quelques secondes de silence.  

- Laisse tomber. Ce n’est pas important., conclut-elle alors qu’il s’entêtait à se taire.  

 

Pris dans ses pensées, Ryo n’avait pas fait attention qu’un petit moment s’était écoulé. Pourquoi refusait-il de se marier ? Pour tout un tas de raisons qui lui avaient paru valables quand il avait dû décider de suivre ou non Shin. Depuis, il était resté sur sa position sans plus vraiment y réfléchir jusqu’à elle. Elle pouvait être celle qui le ferait changer d’avis… s’il en avait envie, ce qui n’était pas le cas pour le moment.  

 

- Pour moi, le mariage, ce n’est rien d’autre qu’un contrat de plus. C’est une alliance qu’on passe entre deux personnes, deux familles qui ne préjuge en rien des sentiments que l’on se porte. Je ne veux pas de contrat dans ma relation sentimentale. Si on devait se marier un jour, mes avocats me pousseraient à mettre en place un contrat de mariage pour définir la façon dont on sortirait de notre alliance et je trouve ça trop glauque, encore plus depuis que je te connais., lui expliqua-t-il.  

- Mais c’est normal qu’ils veuillent te protéger, Ryo. Tu es fortuné, tu as une entreprise à gérer. En quoi c’est gênant d’évoquer les clauses d’une sortie qui n’aura pas lieu ?, lui demanda-t-elle.  

- Ca pourrait la provoquer., répondit-il simplement.  

- Je ne comprends pas., lâcha-t-elle, fronçant les sourcils.  

- Kaori, on est sur la bonne partie de notre relation. Imagine, demain, on décide de se marier et je te sors le contrat de mariage avec la clause minimale. Tu sors sans rien ou presque, à peine une pension alimentaire. Tu signes ? Que vas-tu penser après ?, lui dit-il.  

- Que je m’en fous puisque je ne t’épouse pas pour ton fric., lui répondit-elle.  

- Regarde-moi droit dans les yeux et affirme-moi que tu ne penseras pas un jour que je me suis joué de toi et de tes sentiments, que j’avais si peu confiance en nous que je t’ai fait signer un papier qui te lèse clairement. Au contraire, si je t’offre clairement un divorce très avantageux, on va se battre comme des chiffonniers pour tout et n’importe quoi. Un contrat de mariage, c’est comme une négociation commerciale. C’est âpre, dur et tactique. C’est signer un papier sans savoir les retombées que ça aura. Ca pourrait nous séparer avant de nous avoir unis., lui opposa-t-il.  

- De toute façon, le mariage n’apportera rien à la façon dont nous nous aimons. Donc pourquoi prendre des risques sans bénéfice ?, résuma-t-il.  

 

Elle ne sut quoi lui répondre. Elle aurait pu argumenter que le mariage était tout autre chose, l’union symbolique de deux personnes qui s’aimaient mais elle avait dans l’idée qu’il resterait imperméable à sa vision des choses.  

 

- Ce sera un problème pour toi si on ne se marie pas ?, lui demanda-t-il, anxieux.  

- Non. Je te l’ai déjà dit. Je t’aime. Ca n’aurait aucun sens que je te quitte juste pour pouvoir me marier., lui répondit-elle, déposant un baiser sur son torse.  

- Tant qu’on vit à deux et qu’on est bien, je n’ai besoin de rien de plus., lui affirma-t-elle.  

- Si, il y a quelque chose dont on a besoin., lui murmura-t-il.  

- Quoi ?, lui demanda-t-elle, cherchant.  

- Un logement plus grand et plus insonorisé., répondit-il avec un sourire dans la voix.  

- C’est vrai. Un logement plus grand et plus insonorisé, répéta-t-elle, se laissant glisser doucement dans les bras de Morphée.  

- Pour faire l’amour toute la nuit sans devoir se retenir., chuchota-t-il.  

 

Kaori rouvrit les yeux qu’elle venait de fermer et le fixa malgré l’obscurité de la pièce. Comme s’il sentait son regard posé sur lui, Ryo baissa le visage et l’embrassa passionnément, la serrant contre lui. Elle glissa la main dans ses cheveux et répondit à son invasion sans aucune retenue. Elle sentit ses mains glisser sur son corps, caresser ses côtes, ses hanches, ses fesses, allumant le brasier qui sommeillait en elle et se ravivait à chaque fois qu’il la tenait dans ses bras. Soudain, sa tête se posa sur son épaule dans un gémissement sourd.  

 

- Ryo ?, s’inquiéta-t-elle.  

- J’ai envie de toi comme un fou, Kao., soupira-t-il.  

- Je te l’ai dit. On peut…, commença-t-elle.  

- Je suis crevé et j’ai mal partout., avoua-t-il.  

- Je ne veux pas bâcler. C’est un moment important pour toi. Je veux que ce soit bien., dit-il, lui caressant la joue.  

- Alors attendons. Repose-toi et prends-le temps de te remettre., répliqua-t-elle, effleurant ses lèvres.  

- On a le temps, Ryo. On a tout le temps du monde., lui affirma-t-elle.  

 

Il se rallongea sur le dos et la laissa se remettre contre lui, déposant un baiser dans ses cheveux. Il avait trouvé celle qu’il lui fallait, il le savait.  

 

- Je t’aime, Kaori., murmura-t-il.  

- Moi aussi. Dors maintenant., lui enjoignit-elle, posant la main sur son ventre.  

- Toi aussi., répliqua-t-il.  

 

Il ferma les yeux et se laissa bercer par la caresse de ses doigts sur ses abdominaux. C’était la première fois qu’il prenait autant de plaisir à rester avec une femme nuit après nuit. Il avait déjà tenté quelques fois mais ça n’avait jamais collé. Il n’avait pas trouvé la sérénité qu’il ressentait avec elle. Comment une si jeune femme pouvait lui apporter ce que d’autres plus âgées, plus mûres, plus aguerries n’avaient pas su ? Elle lui donnait ce sentiment d’appartenance qu’il avait tant cherché. Serein, il s’endormit profondément.  

 

Kaori sentit sa respiration se faire plus lente et profonde et se cala un peu mieux contre lui, fermant les yeux à son tour. Elle avait le sentiment que les choses roulaient pour eux. Tout n’était pas aplani mais les grandes lignes semblaient tracées. Il restait à peaufiner les détails, mettre les tirets, points et accents. Elle n’aurait pas de mariage, pas de robe blanche, de ventre rond ni d’enfant à bercer, elle le savait. Elle ne pouvait pas dire que ça ne lui faisait rien mais elle était sincère quand elle disait que, sans lui, ça n’avait pas d’intérêt. Elle l’aimait. C’était avec lui et de lui qu’elle voulait tout cela, de personne d’autre. Elle prendrait donc ce qu’il lui donnerait et elle lui donnerait ce qu’il voudrait. Par dessus tout, elle les défendrait contre vents et marées. 

 


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